Une brève histoire sur le sport
Lorsqu'on fouille dans son grenier, qu'on va chiner tous les dimanches aux putesces du coin ou encore qu'on passe son temps à faire les poubelles avec espoir d'y trouver un restant de rosbif à la sauce béarnaise, il est régulier de tomber sur des vieux trucs qui tombent en miettes. Tenez, par exemple ce vieux manuscrit d'une Brève histoire sur le sport, présentée et annotée par le professeur Ernesto "Che" Dugenoux, une vraie pépite qu'un vieux con homme d'un âge vénérable m'a vendu pour seulement 140 euros[1], dimanche dernier au marché aux puces de Knokke-le-Zoutte.
Évidemment, j'aurais pu garder cette source de savoir, ce petit bijou de poésie française pour moi tout seul, tellement je suis beau, intelligent et tellement je vous emmerde tous, même que c'est moi le meilleur. Mais vu que je suis également d'une sympathie sans limite[2], je me suis dit que je pourrais partager mon savoir avec vous...
Et gratuitement en plus ! Et si après j'obtiens pas le Super Grand-Prix Auchan du mec le plus sympa, eh ben je ne crois plus en rien.
Une brève histoire sur le sport
Le début de la brève histoire sur le sport
Le ciel se couvrait étrangement de nuages inquiétants. La liasse sanglante de la terrible hache faisait de son cadeau un parpaing oublié. Mais dans ce morbide enfer, de douleurs et de chants, subsistait, un homme, un seul plein de peines et de moucherons. Alors qu'au loin s'envolait en dansant le méandre des profondeurs, lui, tenait bon, accroupi au madrigal, feignant la peur sous les luttes sodomites du bromure cellophané.
Sevrement instructif des calculaisons hypertropicales du cours central mais chevelu, le casse-frottis perd le temps mais le tampon à banane fait des écluses précises, une giropractosiphylose perdue au cœur des clochers niquedouilles. Et quand bien la ségrégation mytocondriaque serait inachevée, serions nous encore des masses à exiger l'abandon des jus d'iguanes mal-soudés par le présentement prytoconsériles du fieu port d'Amsterdam. Mais alors que tout espoir semblait disparaître, sous le poids des voûtes perdues de la soupe à la grenouille, et que l'homme allait renoncer, se retourner et perdre le déménagement des consciences subtiles, advint un événement inattendu et salvateur que la jouissance terrible des besaces microscopiques forcenées par la tourterelle mignonne mais sédentaire ne tarderait pas à accentuer grandement. L'homme, en voyant arriver ce sauvetage intempestif, prit sa respiration et sauta dans les morcellements volages qui l'engloutirent bientôt sous leurs natures ignominieuses et fallacieuses du camembert de Bretagne.
La fin de la brève histoire sur le sport
Crackers, juin, Gaston Doumergue, , wagon-lit, Renault... Ô...Ô...Ô vous fûtes une joie pour le quinquagénaire pénible de la vieille source modératrice du frileux frelon qui, prenant sa pression sur le style hyper-Bruno de la moche incarnation d'une jeep lenticulaire, nous pond une série de posters sérigraphiés d'Alphonse Daudais.
Et si, au cœur des attentes pré-calculées du jésuite Michelangelo Ford font souffler le valium questionnaire du col de la Croix-de-Fer si je mens je vais en Hispanie car le belliqueux naturel des anguilles sous-traitées en pleurs par le dimanche vil et chahuteur John, Hérald, Kimmy, Préstancia et vengeance du lapon. Oui, pleurs en sous-traitance, mon Xavier, mais n'oublie jamais la cruel cruche du colonel Séraphin: « Vomi ton soulier braguetteux[3], mais ne le choucroute pas ». Car tu fus laid, mais tu fus encore, et tu le fus toujours. Que tu fusses tueuse d'une anomalie pestilentielle des Allemands déboîtés par un édredon kysteux et géré par la fine fleur du castor lapon. Lorsqu'à la fin du 15 février, L'homme fut épris de la quintessence mystique des blasons chiropracteurs, il s'en alla tuer le farouche phacochère à dos de blanquette de semelle. Et ainsi fut mordu le chenil charvin.
Analyse explicative de l'histoire par le docteur Ernesto "Che" Dugenoux, professeur de lettres à l'Université Jean-Baptiste Poquelin de Trouilly-sur-Bellejambe
Développement sur la question de la métaphore
Partie 1
Alinéa A
Entrée en matière
Merci, docteur Dugenoux !
Mais, alors, c'est quoi ce texte ?
Oui, parce que je sais pas si t'avais compris, mais quand au début, je parlais de la beauté du texte, de sa profondeur, quand je disais que c'était une perle sur le collier de la littérature française, etc... C'était pour me foutre de ta gueule ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Hi ! Hi ! Je l'ai eu à 35 centimes chez un vendeur de madeleines ! Ah ! Ah ! Mais tu crois vraiment toutes les conneries qu'on te dit ! Hi ! Hi ! Non mais, franchement, tu t'attendais à quoi ?! Au dernier Racine ? Ouh ! Ouh ! Comme t'as été bien feinté ! Ah ! Ah ! Hi ! Oh ! Si tu voyais la tête que tu fais devant ton écran ! Oh ! C'est à mourir de rire.
Ouarf ! T'étais là tout content devant ton ordi (pourri, il va sans dire), et là tu te dis:
Tu commences à lire, tu t'attends à une super histoire, et là tu tombes sur cette histoire pourrave que même le professeur de lettres qui a fait 34 ans d'études il a rien compris ! Ouh Ouh ! Oulah Oulalah ! Ouh ! Ça fait mal aux côtes ! Ouh ! Comme tu t'es fait avoir ! Ouh ! Oh ! J'en peux plus ! T'es un vrai mouton, tu crois tout ce qu'on te raconte ! Ouh ! Ouh ! Hi ! Hi !
Bon assez ri, nous avons quand même quelques questions sérieuses à nous poser !
Où est ce que c'est Trouilly-sur-Bellejambe ?
Je vais sur StreetView pour voir où est Trouilly-sur-Bellejambe. Il m'indique un village paumé au milieu de la rase campagne. Pas de commerce, que des baraques pourries... Même que quand j'ai déplacé le bonhomme jaune pour voir les rues, il s'est retourné vers moi et a dit « Eh, tu me poses pas là !!! ».
Qui c'est qui a écrit cette daube ?
À vrai dire, je n'en sais rien. C'est pour ça que, dans ma veine journalistique, je suis allé interroger le professeur Dugenoux à Trouilly-sur-Bellejambe. Mais le brave homme ne fut pas très loquace. Et je ne suis pas bien plus avancé qu'avant. Par contre ce que je peux vous conseiller c'est de ne jamais aller au bar Chez Humphrey à Trouilly, c'est miteux et moche et la bière y a un goût de pissou de zèbre[4], une vraie honte de la Terre. À part ça, le village de Trouilly est bien agréable et j'ai passé 2 journées merveilleuses même si ça n'a absolument pas fait avancer mon enquête.
T'es en train de nous dire que tu ne sais rien de cette Brève histoire sur le sport ?
Rien ! Rien ! Tout de suite les grands mots ! On peut pas dire que je ne sais rien. Tiens par exemple, il y avait une signature bien étrange au bas du manuscrit !
Et ça, ça peut parfaitement m'aider à déterminer qui est l'auteur du texte ! Et toc ! C'est qui qui sait rien maintenant ?
Pfff, tu es lamentable mon pauvre, mais allez, puisque tu m'es sympathique, je ne vais pas te laisser dans l'ignorance et je vais te dire qui c'est, l'auteur de cette mauvaise nouvelle[5].
Suite de mes investigations
Riche de mes maigres indices, mais également de l'attente de milliers de lecteurs[6], j'ai décidé de rendre visite au marchand de madeleines qui m'avait vendu ce torchon. Après avoir essayé de l'appeler une onzaine de fois, je réussi à rentrer en contact avec lui. Il me donna rendez-vous le lendemain au parking souterrain du Monoprix.
LE LENDEMAIN
Le lendemain de la veille, je m'aventurais donc dans les souterrains glauques et humides du Monoprix... Une odeur fétide de vieux pneus m'entourait, mais je tenais bon et continuais à chercher le vendeur de madeleines qui décidément manquait de ponctualité. Après 2 heures d'une insoutenable attente, après avoir essuyé les attaques verbales d'une bande de jeunes voyous, après avoir tué accidentellement un pigeon suite à un incident comique mettant en scène une tourte, Michel Debré et un pigeon; ma patience prit fin et je me résolus à rentrer chez moi la queue entre les jambes.
Bon, ben je suis toujours au point zéro, le vendeur de madeleines m'a posé un lapin, tous mes lecteurs me prennent pour une bille et en plus je viens d'apprendre, en faisant une recherche sur Wikipédia qu'Ernesto "Che" Dugenoux est clamsé depuis 45 ans ! Et on m'a rien dit, pas une carte, pas un coup de fil ! Rien ! Quel manque de respect à mon égard...
Remarque, ça me rassure un peu, au moins je sais pourquoi il m'a pas répondu quand je suis allé lui rendre visite à Trouilly... Je croyais qu'il me faisait la gueule...
Le fin mot de l'enquête
Comme l'indique assez bien le titre de cette section, vous allez enfin trouver réponse à toutes vos questions :
- Qui a écrit Une brève histoire sur le sport ?
- Pourquoi est-ce qu'il l'a écrit ?
- Qu'est ce qu'il avait fumé exactement ?
- Que représente sa signature ?
- Quand est-ce qu'on mange ?
Après avoir longuement cogité sur le comment du pourquoi, après m'être longuement interrogé sur la façon de découvrir la vérité, après avoir fini mon petit déjeuner, je décidais de prendre mon destin en main.
Puisque les seuls témoins qui pouvaient m'aider étaient:
- soit morts (Ernesto "Che" Dugenoux,...)
- soit en train de bouder (Le vendeur de madeleines,...)
Il ne me restait alors plus qu'une seule source d'indices fiables : l'Internet. J'écumais alors les forums, blogs et autres encyclopédies participatives, en me faisant traiter de toutes sortes de noms[7] chaque fois que je posais une question trop compliquée. Je suis même allé jusqu’à fréquenter des sites infréquentables, tel que celui de l'Académie Française, mais personne, je dis bien personne ne réussit à répondre à mes interrogations et aux vôtres par la même occasion, personne n'avait jamais entendu parler d'Une brève histoire sur le sport. Dépité, je dus à nouveau me rendre à l'évidence et j'abandonnais les recherches, à nouveau la queue entre les jambes[8].
Je suis donc revenu sur la dÉsencyclopédie avec l'idée ferme de supprimer cet article stupide qui n'aurait jamais du voir le jour, quitte à entraîner des hurlements de désapprobation de milliers de lecteurs[9]. Mais, au moment où je m'apprêtais à appuyer sur la touche Delete[10], j'aperçus avec effroi qu'une espèce de petit salopard avait spoilé le résultat de mon enquête ! Je m'apprêtais à corriger ce petit impudent lorsque je pris conscience que, ce qui à l'origine partait d'une mauvaise intention, pouvait au contraire se révéler hyper utile dans ma quête mystique de la vérité. Oh ! Oui, j'allais enfin découvrir qui était l'auteur de toutes ces métaphores à se rouler dans la bouse. Qui était celui qui m'avait fait courir de Knokke-le-Zoutte à Trouilly-sur-Bellejambe sans passer par la case départ. Qui était celui grâce à qui j'ai pu prendre mon pied en voyant ton air ahuri devant ton écran. Mrrmfh ! Je m'esclaffe rien que d'y repenser.
J'avançais fébrilement le pointeur de ma souris sur l'icône dérouler et là... Je découvris la vérité !
La vérité
NON !? C'était toi ?
Toi en qui j'avais confiance !
Toi, le plus beau ! Le plus grand !
C'est impossible ! Comment as-tu pu pondre une daube aussi infâme ?
C'est faux ! Il doit y avoir une erreur ! Tu n'as pas pu faire une chose pareille.
Oh ! Non ! Jacques dis-moi que c'est une erreur. Je t'en supplie réponds-moi !
Jacques ! Jacques ! Jacques ! Pourquoi ? Qu'est ce qui t'es passé par la tête ?
Jacques ! Jacques ! S'il te plaît, dis-moi que tout ça n'est qu'une odieuse machination !
Ou mieux ! C'est une caméra cachée ! Oui c'est ça !
Ah ! Ah ! Vous avez failli m'avoir, mais on me la fait pas à moi ! Ah ! Ah ! Ahlala ! Vous êtes doué ! J'avais aucun doute ! Tout le monde était dans le coup, c'est ça ? Ohlala ! Que d'émotions ! J'ai eu peur sur le coup ! Ouf ! Ah, j'en vois une là, elles étaient bien cachées, mais j'ai une vue d'aigle, j'ai un regard perçant moi ! Ah ! Ah ! Ouf....
Reviens Jacques, ils sont devenus fous !
Les apparences sont souvent trompeuses.
Notes
- ↑ Voir modalités dans les magasins participants.
- ↑ Dans la limite des stocks disponibles.
- ↑ Sous-entendu, la défenestration du catapulteur belge à chaussettes.
- ↑ Ne me demandez pas comment je connais le goût du pissou de zèbre.
- ↑ Mauvais jeu de mot.
- ↑ Comment ça t'es tout seul ?
- ↑ Comme« t kon ta dé kestion kon §§§§ lach té komz ^^ ».
- ↑ Pourtant, j'ai jamais vraiment compris cette expression.
- ↑ Comment ça t'es tout seul ?
- ↑ Je sais, ça marche pas comme ça, mais je romance.
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