Wesh

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Au XXe siècle, quelques années seulement après l'invasion de la Terre par les marques, un peuple étrange a pris place dans notre société. Souvent vus comme papier cadeau, ces drôles de bonshommes sont en fait des humains. Des humains, mais en fait bien plus que ça : des Wesh. Leur cri de guerre est reconnaissable de loin : « WESSSH » signifiant salut, comment ça va et encore plein d'autres choses encore restées sous silence. Attention cependant, le wesh ne doit pas être confondu avec une racaille, celle-ci étant une espèce nuisible encore plus lâche et violente.

La journée d'un wesh

Dès le matin vers 14 h 30 – 15 h 30, le wesh se lève et prend sa douche en crachant dans ses mains et en passant la main dans ses cheveux. Ensuite, il descend au pied de sa tour pourrie envahie de blattes et refait le monde à coup de « fuck, nique la police » et autres amabilités dont il a le secret. La nuit tombée, après avoir fait l'amour aux chiens de la cité, il remonte chez lui en disant à ses parents que c'est dur de trouver du travail. Les parents pas dupes de nourrir un fainéant, l'envoient nettoyer les chiottes et là il a droit à une gamelle posée à même le sol où il lape avec frénésie les restes du midi. Il repart s'affaler sur son canapé crevé avec son spliff de henné pour s'endormir en oubliant sa piaule infestée de punaises de lit. Les parents ne sont pas fiers de leur progéniture mais cela leur évite de descendre les poubelles. Lorsque le wesh est irrespectueux envers ses « darons » comme il les appelle, celui-ci se fait alors « fouetter » avec une ceinture GUCCI (placement de produit).

Le wesh est une espèce qui se sent fort en bande, mais inutile lorsqu'il est tout seul. Organisateur de tournantes avec des animaux, il fume un joint pensant perdre sa virginité en se disant « c’est bon de faire l’amour ». En sortant de sa cave il refait le monde au pied de sa tour délabrée avec ses congénères. Du haut de sa puberté, il pense être craint et n’a peur de rien sauf de l’avenir et encore...

Après avoir raté son CAP plonge, le wesh se convertit dans la revente de pneu. L'élite wesh se spécialisant dans la revente de phénacétine. Le wesh ne sort jamais de sa cité sauf pour aller en prison où il est pris à son tour pour un animal de compagnie. Là il ne fume pas de joint, mais pleure sa virginité perdue et le fait qu'on l’appelle « Lassie chien fidèle » ne le remplit pas que de joie. À son retour de « vacances », le wesh a une démarche cadencé que tout le monde adopte sans savoir la douleur que cela implique. Les chiens du quartier, eux, savent. Et à l’instar de Socrate qui a dit « tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien », le wesh, lui, il sait.

Les weshs se provoquent souvent en duel, et prouvent leurs forces aux leurs dans des rituels. Comme par exemple une sorte de chenille, où chacun se fait frapper et peut frapper ensuite ses congénères. Ou bien un "défi" où tout le reste de la tribu reste autour pour relancer dans le combat un wesh peureux qui aurait peur de s'en prendre plein la tronche. Un autre challenge consiste à mettre le feu aux poubelles et attendre les pompiers pour les caillasser ainsi que de faire le guetteur de la tribus lorsque des "cons habillés en bleu" ou encore "les condés" comme les appellent les weshs, arrivent au pied des tours pourries.

Lors d'un affrontement entre un wesh et un membre d'une autre communauté, les weshs font preuve de solidarité et n'hésitent pas à se rassembler en surnombre contre la "menace" pour lui « marrave grav sa gueul ». Grâce à cette chasse intensément courageuse, le wesh reviendra avec des histoires à raconter aux pouffes de sa cité. Histoires où il « saigne » avec son « kut » (un canif de chez Carrouf).

L'environnement des weshs est composée de plusieurs tribus qui comme dit précédemment, adorent se défier en duel afin de savoir qui contrôlera la tour pourri de qui.

Outre l'expression « wesh », le wesh possède sa propre identité sonore. Il se cultive en écoutant la Fouine, Rhoff et Booba. Fort heureusement pour la vie post-mortem du wesh, le rap n'est pas de la musique. Son écoute est donc totalement halal. De même, le wesh n'a ni permis de conduire ni carte d'identité, les photos étant considérées haram. D'ailleurs, le wesh ne peut pas acheter de voiture à crédit (haram), il est contraint de conduire dans des voitures volées.

Les weshs transmettent l'histoire de leur cité, et font leur devoir de mémoire en embellissant les murs dont ils ne sont pas propriétaires.

Les weshs n'écrivent pas comme nous, avec un alphabet, un papier et un crayon. Ils écrivent sur les murs des sortes d'idéogrammes en forme de lettre. Le wesh construit sa culture picturale par le biais des tags de ses aînés, tels que « nique la police », « nique la france » ou encore « gawerer » et « sale babtou ».

Des scientifiques ont tenté d'approcher leur cercle très fermé et ont suivi leurs discussions. « J'te nike » faisant référence à la marque de leur doudoune. À en croire leurs paroles, les weshs pratiquent également l'inceste, et supposent aussi que cet acte est entré dans les mœurs des gens weshs, comme ils l'énoncent si souvent : « Eh zyva, nique ta mère ». Ils considèrent aussi que tout le monde peut en faire de même avec n'importe qui, si on en croit ce vieil adage wesh : « ta mère la tepu » ou encore cette interjection : « nique ta race » qui s'adresse donc à l'ensemble de l'espèce humaine, étant donné qu'il n'existe plus qu'une seule race humaine depuis quelques milliers d'années.

Le wesh fait le beau quand il est en groupe du genre :

— Azy? Ké ce ke tu veux tu cherches la merde?
— Bah non.
— Ké ce ke tu me réponds ?
— Bah euhhh...J'te réponds.
— Ah ouais ! Viens, on va lui niker sa grand mere la grosse pute !

Sauf que ce n'est pas son cousin, mais son ami... Par contre, quand il est tout seul, c'est plus la même chose :

— Zy-va ? Ké ce ke tu veux tu cherche la de-mer...?
— Non, mais si tu la cherches je vais te défoncer la gueule !


— Oh tu veu koi la ? Tu va voir jvé appelé mon grand frere!

Ou sa famille c'est pareil... La plus part des grands frères se nomment "Pascal"

Rencontre du troisième type

Analysons ensemble la rencontre entre un wesh et un certain Benoît, qui pour la première fois de sa vie traverse une té-ci (= un ensemble de rues de weshs) :

Le wesh : Hé HÉ HÉ ! Hé toi là-bas, tu fais quoi là !
Benoît : Baaah, je traverse la rue... Pourquoi ?
Le wesh : Hé tu vas où komme as là !
Benoît : Baaah, de l'autre coté de la rue...

C'est un peu comme faire une expédition au Groenland, non ? C'est comme traverser le continent Antarctique en se frayant un passage, en brisant les parois de glace au piolet et ainsi traverser de part en part en plein milieu un igloo d'inuits. Là, le wesh a un peu la haine qu'on passe sous son nez au milieu de sa salle à manger.

Mais le wesh est également un fumeur compulsif qui n'a jamais de cigarettes sur lui. Vous risquez de le rencontrer assez régulièrement en train de mendier de façon vindicative et impérative des cigarettes dans la rue. Tout refus de votre part, plus grave encore si votre regard est perçu négativement par le wesh, risque d’entraîner alors un déchaînement d'insultes à votre égard, pouvant même se traduire par des menaces et des violences ponctuelles. Le wesh, convaincu d'être craint et respecté, ne supporte en effet pas qu'on lui dise non.

Analysons une scène de mendicité classique du wesh moyen :

Le wesh : Hé mec, j'ai l'seum va-z-y t'aurais pas un joint steu plai la?
Benoît : Non, et puis je ne fume pas.
Le wesh : Wesh euh, fait pas le crevard, va-z-y, file moi une cigarrete
Benoît : Heu, non... Je n'en ai pas.
Le wesh : Hé pourquoi tu me parles comme ça, je suis pas un chien ! J'aime pas comment tu me regardes depuis tout à l'heure !
Benoît : Je ne vous regarde pas de travers, je n'ai pas de cigarette. Maintenant, s'il vous plaît, laissez-moi partir.
Le wesh : Hé mais c'est quoi ton blème? Déjà que tu joue à ton gros bâtard qui veut pas filer ces clopes, mais en plus tu m'insultes sur la tête de ma mère? Hé mais je te jure, toi si t'arrête pas tout de suite je vais de niquer ta race dans la chatte de ta grand mère, tu va rien comprendre espèce de bâtard !
Benoît : S'il vous plaît, Monsieur, je ne veux pas d'ennuis...
Le wesh : Va-z-y, casse toi, bouffon !

(Benoît s'éloigne alors rapidement sans faire de remous tandis que wesh poursuit sa quête d'une nouvelle cible)

Le wesh est la seule catégorie de mendiant qui espère obtenir une sollicitation des passants en leur crachant au visage ou en les traitant de tous les noms avant de parfois les réduire en bouillie (mais uniquement lorsqu'ils sont en meute), ce qui en fait l'un des phénomènes sociologiques les plus inédits et mystérieux rencontrés à travers l'histoire humaine.

Une interview d'Yves Coppens faite au lendemain des émeutes de 2005 est pourtant formelle à ce sujet : « L'Australopithecus afarensis n'était pas aussi primitif et agressif que le wesh. Une hypothèse pourrait même laisser suggérer que le wesh est bel et bien le chaînon manquant entre l'homme et le singe, qui aurait vécu en hibernation dans des cavernes de la Seine Saint Denis jusqu'à leur récent réveil ces dernières années. Ces derniers se seraient alors fondus dans la population en s'adaptant assez vite aux conditions urbaines. D'autres hypothèses suggèrent que les wesh seraient les descendants d'une tribus de vassaux de Ghengis Khan qui se serait perdue lors de conquêtes de ce dernier et auraient finalement réussi à parvenir jusqu'à la Seine Saint Denis ces dernières années pour finalement s'y sédentariser. Le gouvernement de Mongolie a porté plainte à l'ONU à l'annonce de la théorie, indiquant qu'elle était hautement vexante et discriminatoire à l'égard de leur peuple. Une autre théorie fait état que le wesh serait issu d'un groupe de jeunes ayant massivement abusé du Mac Donald, de TF1 et de la gnôle dans leur jeunesse. »

Malgré toutes ces théories, aucun expert n'est parvenu à expliquer la raison pour laquelle le wesh porte ses chaussettes par dessus son survêtement.

Cependant, une récente hypothèse très en vogue dans les écoles avant-gardistes suppose tout simplement que le wesh a été créé à partir d'un seul homme, une sorte de « dieu des weshs », créant ses fidèles à partir de tournantes dans une cave du « 9-3 ».

Voir aussi

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