B. De Haut (1793-1850)

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« J’ai couru comme un esclave pour marcher comme un roi »
~ B. De Haut, 1832, Comme une étoile
« B. De Haut, quel saint homme !  »

Sa Jeunesse (1793-1809)

Né en 1793 dans une famille de la moyenne bourgeoisie, que la Révolution de 1789 a enrichi plus que de mesure, B. De Haut a passé une enfance heureuse dans la commune rurale de Banlieue, que traverse la rivière Cité, non loin de la capitale. Très porté sur les arts, il fut cependant contraint par ses parents à se lancer dans une carrière de juriste. Longtemps tiraillé entre son désir de satisfaire les ambitions parentales et sa passion pour la poésie lyrique et la musique, il part à Paris pour nouer des relations utiles à sa carrière.

Paris : la Découverte d’une Vocation (1810-1814)

Installé dans le quartier latin, il est directement confronté à la jeunesse romantique de l’époque. Loin du regard inquisiteur de ses parents, il délaisse sa carrière de juriste pour se consacrer pleinement aux arts. C’est sans doute à cette époque qu’il rencontre le Marquis de La Fouine, surnommé Fouiny par ses amis les plus proches. Ces fréquentations le placent dans un contexte d’émulation créative, et B. De Haut rédige à cette époque de très nombreux poèmes lyriques, d’un style tout à fait personnel et novateur, comme le poème Du Biff.

La Révélation (1814)

C’est en 1814, dans un contexte de bouleversements politiques, que B. De Haut décide de bouleverser sa propre vie en avouant à ses parents sa vocation. En effet, peu de temps auparavant, sa mère fut retenue prisonnière par les soldats de la Sainte-Alliance : trop effrayé par la perspective de la perdre sans lui avoir révélé sa vocation, dont elle aurait pu être fière, B. De Haut se voit contraint de la lui révéler. C’est dans un poème qu’il s’exprime à découvert en invoquant la clémence de ses parents : « Ne me dis pas qui je suis, ne me juge pas le ciel le fait déjà » (Rien à signaler) Touchés et émus, ses parents renoncent à voir leur fils entamer une grande carrière de juriste et acceptent de l’entretenir jusqu’à ce qu’il acquiert la célébrité comme poète. C’est l’avènement du poète B. De Haut.

Le Poète (1815-1836)

Soulagé et exempt de tout soucis matériel, B. De Haut peut désormais se consacrer à sa passion : la poésie. Toute son originalité réside dans le fait d’enrichir sa déclamation d’un accompagnement musical, inspiré par des musiques ethniques et très rythmiques dont les origines sont encore à ce jour inconnues et très mystérieuses. Sa production, durant la période qui se déroule entre les années 1815 et 1836, est très dense. Ses poésies, bien que conservant chacune leur individualité, sont chargées de l’expression d’un ressentiment vis-à-vis de sa société. On y retrouve des thèmes récurrents comme les femmes galantes, l’abondance de monnaie et les différents moyens de s'enivrer. A l’évidence, B. De Haut s’inscrit dans la mouvance des poètes romantiques qui cherchent à atteindre une autre réalité, à sortir d’une société qu’ils estiment dégradée.

  • L’une des particularités de ce poète reste tout de même les mots qu’il emploie. Sans doute en un sens précurseur du mouvement surréaliste, voire de l’Oulipo, B. De Haut a recours à des formules de son cru, qui restent incompréhensibles. Et pourtant, il parvient à transporter son lecteur, à l’aide de ces étranges formulations, dans cet autre monde plein de richesse que les poètes ont toujours recherché.

La Décadence (1837-1849)

Mais enivré par la célébrité qui le gagne ( le critique littéraire Jules Janin, qui rédige la chronique littéraire du Journal des débats lui consacre un article extrêmement élogieux qui vante sa modernité ), B. De Haut se laisse aller aux plaisirs de la vie que son argent lui permet de s’offrir. De moins en moins fidèle à lui-même, il perd ses quelques amis, le Marquis de la Fouine, avec qui il eut une très violente altercation, mais également le Comte de Rôffe qui n’hésite pas à le critiquer ouvertement. Il s’enferme dans une spirale infernale, de lyriques, ses poèmes deviennent satiriques. A travers ces écrits, qui s’apparentent plus à des pamphlets, il exprime une haine violente à l’encontre de ses anciens compagnons. Ainsi, dans Le Duc, il affirme “Tu veux détrôner le Duc, tu vas te la prendre dans le huque (mot dont la signification reste mystérieuse, sans doute inventé par B. De Haut lui-même)”.

Désormais installé dans un vaste hôtel particulier du Faubourg Saint-Germain, il y organise des réceptions, comparables à des orgies, et son intégrité morale est de plus en plus mise à mal : il avouera alors “se laver le pénis à l’eau bénite” (Illégal). La rumeur veut même qu’il ait eu une courte relation avec la sulfureuse N. Abila, femme galante s’il en est, d’origine espagnole, à laquelle il aurait consacré un poème, Pourvu qu’elles m’aiment, où il lui déclare sa flamme en ces termes : “Peu importe qu’elles me haïssent, pourvu qu’elle (a priori N. Abila) m’aime”.

Une Mort tragique (1850)

C’est dans la mort qu’on retrouve B. De Haut dans sa splendeur romantique. Le 30 novembre 1850, alors qu’il est ivre, il se jette sous les roues meurtrières d’un fiacre en citant ses propres vers : “ Game over” (encore une fois, le mystère reste entier sur la façon dont B. De Haut a appris l’anglais) (Game over) (évènement rapporté par le conducteur traumatisé du fiacre). S’il s’était fait beaucoup d’ennemis, de nombreux admirateurs vinrent assister à la cérémonie funèbre. Malheureusement, son comportement ayant été jugé trop ostentatoire à la fin de sa vie, l’Église catholique refusa de lui consacrer les sacrements habituels. Mais selon une source anonyme, les pleurs qui ont accompagné sa tombe jusqu’au cimetière ont suffisamment ému Dieu pour qu’il accueille le poète au Paradis, à bras ouverts.

Le mystère B. De Haut

Si les vers de B. De Haut, et tout particulièrement les mots qu’il emploie, sont très étranges tant pour ses contemporains que pour le lecteur d’aujourd’hui, il n’en reste pas moins que B. De Haut était un visionnaire. Cité par P. Valéry comme son mentor, adulé par la critique, il aurait inspiré de très nombreux artistes. De Mallarmé qui, avec ses “bibelots d’inanité sonores”, revendique, à l’image de B. De Haut, une écriture incompréhensible, à O. Relsan, qui, lui aussi, remet en cause la société de son temps, B. De Haut aura bien été le maître de nombreuses générations. Villiers de l’Isle-Adam lui consacrera d’ailleurs l’un de ses fameux Contes cruels : “Le Désir d’être un Homme”.

B. De Haut, en outre, était étrangement fasciné par des chiffres ou des noms, qui lui évoquaient sans doute quelque chose. Ainsi, il répète à de nombreuses reprises le code “Neuf Deux I” de même qu’il fait très souvent allusion au “Bakel City Gang”. Ces références, qui n’ont pas encore trouvé d’explication fiable à ce jour, semblaient véritablement l’obséder. Certains chercheurs, et autres physiciens, affirment cependant que B. De Haut avait reçu, dans son sommeil, un message provenant d’une société extraterrestre. Ne pouvant se défaire de ce souvenir, il ne cessait de le répéter : pour le psychanalyste Freud, non moins connu que B. De Haut, écrire serait en fait une manière d'extérioriser ce message. Cependant, personne n’est encore parvenu à le déchiffrer.

Quelques détracteurs de B. De Haut estiment quant à eux que B. De Haut était un malade mental mono-maniaque. Mais cette thèse, très douteuse aux vues des créations de génie accomplies par le poète, a été écartée. Mais quelques uns s’en sont inspiré pour affirmer que B. De Haut était, à l’image d’Einstein, un génie autiste. Si l’on considère les nombreux problèmes que les relations humaines ont posé à B. De Haut, cette thèse apparaît sans doute comme la plus probable.


Guillotine2.png  Portayl de l'Histoyre


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