Bourg-Monfion

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Géographie

Si aucune carte actuelle ne situe précisément Bourg-Monfion, tout laisse à penser qu’elle se trouve dans le trou du cul du monde. Elle est traversée par le canal de la Droule et s’est bâtie sur un sol à dominante gadouilleuse, certainement formé pendant le Jurassique[1].

Histoire

Irlandais de souche, on peut aisément imaginer que le Président Kermarek ait débarqué ainsi à Bourg-Monfion. Mais il n'en est rien.

À l’origine, Bourg et Monphyon étaient deux villages voisins. Les habitants s’y entendaient « comme cul et chemise » (bien qu’aucun écrit ne vante réellement les industries textiles de l'époque) au point même qu’ils avaient établi un jumelage extrêmement développé : les écoliers Bourgeois, qui n’étaient pas très riches, pouvaient ainsi passer des séjours éducatifs dans des familles Monphyonoises ; et les familles de Monphyon pouvaient à leur tour héberger des enfants de Bourg[2].

Suite au crash de la bourse de Couillues-les-Roses, le village de Bourg dû cependant se résoudre à être annexé à Monphyon, ce qui créa naturellement des tensions. Les relations entre habitants se dégradèrent rapidement : les ex-Monphyonois commencèrent à qualifier leurs anciens voisins de « bouseux » tandis que les ex-Bourgeois se contentèrent de les surnommer les « trous du cul ». Incapables de s’entendre pour élire le nouveau Maire de Bourg-Monphyon, une guerre civile meurtrière éclata entre les deux tribus. On ne déplora cependant que 3 victimes : Elvire Auvert et Yvan Dréçamère, les anciens dirigeants respectifs de Monphyon et de Bourg, ainsi que Ballotin, le grizzly du zoo Monphyonois, qui s’étouffa en les avalant alors qu’ils s’étaient tous deux cachés dans son enclos pour échapper à la tuerie.

Pour rendre à la ville sa stabilité politique, l’OVU[3] y envoya le Maréchal Kermarek, un érudit irlandais originaire du Nord de la France, accompagné d’une milice armée : les « casques-ouilles ». Rapidement, Kermarek fut proclamé Président de la ville de Bourg-Monphyon et gagna la confiance des citoyens en y installant un climat de paix. Dès le début de son mandat à perpétuité, le Président Kermarek procéda à la simplification orthographique du nom « Bourg-Monfion » et déclara à ce sujet : « Nos jeunes sont déjà analphabètes en plus d’être cons, on va pas leur compliquer la tâche avec du vieux françoys. ». Le Conseil Municipal réfléchit par la suite à une nouvelle appellation pour les habitants de Bourg-Monfion. Nombreuses furent les propositions abracadabrantesques[4] telles que « Monfo-Bourgeois » ou « Bourgo-Monfinois », mais Kermarek trancha et adopta finalement, pour plus de simplicité, les « Troufignons ».

Politique

Bien qu’il soit nommé Président, le dirigeant de Bourg-Monfion reste un Maire comme les autres, si ce n’est qu’il est mieux. De main de maître, il dirige un Conseil Municipal composé de personnalités locales, chacune ayant à charge la gestion d’une composante de la vie citoyenne. Si par le passé la durée des mandats était fixée à 6 ans, l’arrivée au pouvoir du Président Kermarek a donné naissance au mandat à perpétuité. Le Code pénal de Bourg-Monfion stipule « La validité du mandat à perpétuité s’étend au-delà de la date de décès. Tout président bénéficiant d’un tel mandat reste souverain dans sa commune sur toute sa durée, aucune décision ne pouvant être prise sans son accord écrit. »

Le Président Kermarek a également mis en place son propre régime politique, l’humorocratie, qui prône l’utilisation régulière de blagues vaseuses, de jeux de mots intellectuels et de tatonades[5].

Économie

La ville de Bourg-Monfion profite d’un taux d’activité extrêmement élevé. Si le secteur des services s’est fortement développé, l’industrie et l’agriculture restent très présentes sur le territoire.

Industrie

Cet anus a très certainement été conçu à l'orificerie de Bourg-Monfion.

Malgré son histoire marquée par les conflits, Bourg-Monfion a su conserver une spécialité bien ancrée dans la région : la fabrication de trous. En effet, souvent considéré comme un métier ingrat, le façonnage de trous (appelé « orificerie » dans le jargon) demeure pourtant essentiel à toute civilisation : les trous permettent de différencier aisément une flûte-à-bec d’un tuyau de plomberie (on parle alors d’orificerie instrumentale), facilitent le port des boucles d’oreilles (orificerie décorative), favorisent l’évacuation des liquides corporels (orificerie purgative)… Et cette liste est non-exhaustive !

Parmi les entreprises troufignones les plus importantes, on peut citer Perçanus (orificerie industrielle) et la société Litron-Kitache (vente de vins et spiritueux).

Agriculture et élevage

Si elle tend à se raréfier, l’activité agricole troufignonne demeure un exemple en matière d’innovations culturales. Bourg-Monfion est la seule ville à avoir réussi un croisement entre un rongeur et une plante potagère : le rat-dis. Les scientifiques ont classifié cet hybride unique en son genre dans un tout nouveau taxon : les végétanimaux.

Friand de mauvaises blagues, le Conseil Municipal a également encouragé (au travers de subventions) la plantation d’églantiers pour la production de « poil-à-gratter », c’est pourquoi Bourg-Monfion détient le record mondial de cas d’irritations sévères de l’anus.

Enfin, la viande de koala étant très prisée dans la région, le petit marsupial se place sur la troisième marche du podium des plus grosses productions troufignonnes, suivi de près par l’huile d’arachide.

Services

De nombreux services ont vu le jour au sein de la bourgade, beaucoup étant basés sur l’expertise des habitants en termes de trous : torcheurs canins, ramoneurs de narines et autres cureurs d’urètres parcourent journellement les rues pavées de Bourg-Monfion en quête de clients aux orifices obstrués.

Faits divers

Fin 2008, un fait divers vient perturber la tranquillité de Bourg-Monfion. Un jeune étudiant apparemment très renseigné sur le village cite la bourgade dans une rédaction. Son professeur, visiblement moins bien renseigné, nie en bloc son existence et l’accuse de moquerie. L’étudiant en question est alors sévèrement puni et reçoit des heures de retenue. Révolté par l’affaire, le Président Kermarek en personne promet de punir cet acte, dénonçant un affront envers la petite commune et qualifiant le professeur concerné de « fasciste de merde », insulte dont avait auparavant été victime Georges Abitbol, dit « l’homme le plus classe du monde », personnage illustre dont il s’était lourdement inspiré.

Début 2009, mettant ses menaces à exécution, Kermarek fait la une de tous les grands quotidiens. En effet, alors qu’il purgeait sa peine dans une salle de classe étroitement surveillée, l’étudiant en question est enlevé par un groupinuscule[6] terroriste. Aucune arme n’aurait été employée au cours du raid minutieusement préparé.

Témoignage du malabar[7] qui surveillait l’étudiant retenu :

« Il était assis là, devant, près de la porte. J’ai pas senti le coup venir. Tout a été très vite. Ils sont venus, ils ont vus et ils ont disparus. Quatre gaillards cagoulés jusqu’aux dents. L’un d’eux est venu vers moi en brandissant une pancarte mais je sais pas lire. Les autres ont déménagé le prisonnier et ses affaires en lui mettant un drap sur la tête. J’ai bien essayé de courir, mais c’était des rapides. Alors j’ai finalement resté sur ma chaise. Ils ont parti par dehors dans la neige. Ils connaissaient bien le bâtiment. Les policiers disent qu’il y avait une taupe en interne, mais j’ai jamais croisé de taupes, même dans le sous-sol… Moi je crois plutôt que ça serait quelqu’un qu’aurait refilé des plans. Quelqu’un de chez nous quoi. »

Peu après l’acte, les ravisseurs postent une vidéo de revendications sur le net en se désignant comme la Coalition Anti-Colles Abusives (C.A.C.A.). Le Président Kermarek avoue alors être à l’initiative de l’assaut et avoir voulu défendre la liberté d’expression, même si les journalistes l’accusent plutôt de chauvinisme troufignon.

L’affaire classée, Kermarek devient une figure emblématique de la défense des droits de l’Homme par la révolte. Beaucoup lui attribuent d’ailleurs les révolutions arabes de 2011.

Lieux et Monuments

Un cliché du très poignant -sniff- mémorial à Ballotin, l'ex-grizzly-vedette -sniff- du zoo de Monphyon.
  • Centre hospitalier Louis de Bitovand, nommé ainsi en souvenir de son fondateur.
  • Hospice des Vieuzeries, devenu célèbre depuis la publication de sa revue mensuelle « Restez croupir ! ».
  • Lycée de la Grande Tringle, réputé pour ses sessions de travaux pratiques en éducation sexuelle.
  • Statue du Pendu-Bandeur, dont la représentation reste aussi floue que vigoureuse.
  • Mémorial à Ballotin (le fameux grizzly).

Chose rarissime : la commune de Bourg-Monfion ne comporte aucun lieu de culte, les églises respectives de Bourg et Monphyon ayant été rasées à l’arrivée du Président Kermarek. Aucune école privée n’est installée sur le territoire non plus. Lors d’une interview à ce sujet, le Président aurait déclaré « La religion, c’est bon pour les pédophiles et les cons. ».

Personnalités liées à la commune

  • Louis de Bitovand, célèbre médecin.
  • Elvire Auvert, Mairesse de Monphyon.
  • Yvan Dréçamère, Maire de Bourg.
  • Ballotin, grizzly-vedette du zoo de Monphyon.
  • Famille Litron-Kitache, riches propriétaires terriens.
  • Georges Abitbol, Chevalier de l’Ordre des Troufignons.
  • (Patrick ?) Kermarek, Président à perpétuité de Bourg-Monfion.

Citations

« J’ai beaucoup d’estimation pour Kermarek, beaucoup de respect. Hasta Kermarek Siempre ! »
~ Che Guevara à propos de son admiration envers le Président Kermarek.
« Bourg-Monfion est un village magnifique, je m’y décrasse souvent le rectum »
~ Le Marquis de Sade à propos de ses dernières vacances à Bourg-Monfion.
« Je ne suis ni de droite ni de gauche : disons que je suis du juste milieu. »
~ Le Président Kermarek à propos de ses idées politiques.

Notes et références

  1. Dans Jurassic Park, on voit beaucoup de gadoue.
  2. Effectivement, ça tombe sous le sens, et pourtant ça n’en a aucun.
  3. OVU : Organisation des Villages Unifiés.
  4. Avouez : vous avez dû vous y reprendre à deux fois pour lire ce mot... Si pas, c'est que vous l'avez mal prononcé.
  5. Tatonade : vanne sans chute aucune qui laisse souvent un blanc après avoir été inintelligemment partagée. D'après "Le Petit Troufignon illustré".
  6. Groupinuscule : groupuscule mais encore plus petit. D'après "Le Petit Troufignon illustré".
  7. Malabar : homme costaud ou individu ayant les mêmes réflexes qu’un vieux chewing-gum. D'après "Le Petit Troufignon illustré".


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