Mémoire

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« Où sont les femmes ? »
~ Benoît Hamon, à propos de l'absence de souvenirs du dernier vote des militants du PS.
« Je ne me souviens plus pourquoi on a choisi cette conne ! »
~ Alfred Nobel, à propos de la nomination de Marie Curie.


Premières tentatives pour retrouver la mémoire.
Illustration: "Manifeste du Parti Socialiste" - Auteur anonyme.


La mémoire, cette belle faculté de notre esprit à stocker tout un tas d’informations utiles et inutiles et à les transformer en souvenirs fut inventée au 12ème siècle par l’allemand Manuel Valls.


Se rendant compte, qu’il pouvait aussi bien se rappeler ce qu’il avait ingurgité au petit déjeuner, le matin même, que sa première chute à vélo lorsqu’il avait 4 ans et que ses parents avaient décidé qu’il était temps d’ôter les petites roues, il en conclut qu’il existait quelque part dans le cerveau, un endroit qui emmagasinait tous les souvenirs et les rendait consultables à loisir. La mémoire, qu’il appela « grande bibliothèque François Mitterrand des souvenirs » était née.


Il faudra attendre le 14ème siècle et les études de la neuropsychiatre Martine Aubry pour voir la définition du terme s’affiner, en particulier grâce à son travail sur la longévité des souvenirs.

Placement dans le temps des souvenirs enregistrés par la mémoire

Étudiant le célèbre poème de Pierre de Ronsard : « Mignonne allons voir si la rose », tiré de son recueil les Odes, elle fit l’analyse suivante sur les capacités de la mémoire à gérer des informations dans le temps comme le prouve cet extrait de ses recherches :


Je me souviens très bien de ce que je t'ai dit ce matin-là,

Il y a un an, il y a un siècle, il y a une éternité...


On ira, où tu voudras quand tu voudras Et on s'aimera encore lorsque l'amour sera mort Toute la vie sera pareille à ce matin Aux couleurs de l'été Indien


Pierre de Ronsard


«  L’auteur semble ici très bien se rappeler de ce qu’il a dit : « Je me souviens très bien de ce que je t'ai dit ce matin-là » et se souvient même du moment de la journée où il a prononcé cette phrase, par contre il n’a plus le souvenir du placement dans le temps de cette phrase.

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Faites attention !
Mince, j'ai oublié ce que je voulais vous dire. C'est pas grave, ça va me revenir.


  • Il y a un an : Il est possible qu’il ait prononcé cette phrase l’année dernière ce qui demeure une probabilité non vérifiable mais plausible.
  • Il y a un siècle : Là l’auteur nous prends pour des cons ou alors il est très vieux mais ça on ne peut pas le savoir. Admettons.
  • Il y a une éternité : L’auteur n’est pas en possession de toutes ses facultés mentales ou est sous l’effet de substances alcoolisées ou narcotiques à forte dose.


Conclusion : la drogue et l’alcool altèrent les capacités cognitives de la mémoire et le placement des souvenirs dans le temps. La vieillesse aussi (enfin peut-être mais je sais toujours pas si l’auteur est vraiment vieux ou pas)».

Cette découverte allait faire grandement progresser la recherche sur la connaissance du phénomène de mémoire. De plus, sans le savoir, Martine Aubry avait mis le doigt dans sur un point important : la défaillance de la mémoire.


Un outil défaillant

Ce n’est qu’au 17ème siècle que le psychologue russe Julien Dray formalisera ce que pressentait déjà Martine Aubry dans son étude : la mémoire a des défaillances et certains de nos souvenirs deviennent flous ou disparaissent de notre conscient.

Un choc psychologique peut provoquer une amnésie partielle ou totale du sujet.


Se fondant sur l’étude de cas cliniques dans un hôpital militaire de Moscou, il tentera de démontrer que le contenu de la mémoire peut être altérée suite à diverses événements tels un choc psycol psichau (Eh merde j’ai oublié comment ça s’écrivait) à la tête ou une forte émotion. Dans son ouvrage de référence : « Lд mєmoiяє kдпutt » (traduit en français par « Traité phénoménologique des défaillances constatées de la mémoire cognitive »), Julien Dray répertorie les diverses sources d’altération des souvenirs et y apporte des solutions médicales relativement novatrices pour l’époque.

  • La chute de cheval : première cause de perte de la mémoire selon Julien Dray, la chute de cheval fait des ravages dans l’armée russe à cette époque. Le fait de se vautrer de sa monture tel un koala bourré à l’eucalyptus s’écrasant mollement sur la tête d’un australien est un phénomène courant lors des batailles livrées par l’armée russe. Souvent, le choc est si violent qu’il en survient une perte temporaire ou définitive de la mémoire. Julien Dray nommera ce phénomène… (Merde ! comment il appelle ça déjà ? Oh, je l’ai sur le bout de la langue. ..C’est le, la ? …Et toi qui lis ça, tu veux pas m’aider ? Ça commence par un A je crois… Oh pute borgne, ce que ça peut m’énerver de pas retrouver ce truc... Ah ! Ça y est j’ai retrouvé, c’est l’abrutissement). Il appellera donc ce phénomène : l’abrutissement.


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Faites attention !
Je ne me souviens toujours pas de ce que je voulais vous dire, mais continuez, je vais retrouver.


La réponse médicale à cette perte des souvenirs est pour Julien Dray : la trépanation afin de pouvoir trouver, dans le cerveau du patient, où se cachent les petits bouts de mémoire qui ont disparus.


Là encore, le traitement proposé par Julien Dray est la trépanation du patient pour couper les branches mortes et autres résidus indésirables de la mémoire qui polluent le cerveau et empêchent la guérison.


Grâce à ces découvertes, la science a beaucoup progressé sur sa connaissance des problèmes liés à la mémoire. Mais si Julien Dray n'a pu élucider que le problème individuel de la disparition des souvenirs, il faudra attendre le 20ème siècle et le professeur Lionel Jospin pour voir le concept de défaillance collective de la mémoire apparaître.


Un devoir de mémoire collective


La mémoire collective

C'est lors d'un déjeuner avec son amie Gertrude, que le professeur Jospin fit la découverte qui allait bouleverser la conception moderne de la notion de mémoire. Se rendant compte lors de la discussion, qu'ils partageaient exactement le même souvenir du diner bouillabaisse qu'ils avaient fait ensemble l'année dernière au restaurant "Chez Maurice" (3 rue de la petite ferme (à coté de l'église), 14 524 Plouvizy les Égouts - Ouvert du lundi au samedi de 12h à 14h et de 19h à 22h30. Réservation conseillée le weekend.). Il en déduit que les informations stockées dans la mémoire pouvaient être partagées entre plusieurs personnes et dépassaient le cadre strict de l'individualité.

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Saviez-vous que...
...que quoi au fait ?

Le concept de mémoire collective venait de voir le jour.

Voulant pousser sa démonstration, plus loin, le professeur Jospin tenta une expérience de groupe afin d’affiner sa théorie. Il prit 5 sujets auxquels il raconta les mêmes mensonges histoires afin de voir si ces 5 personnes arrivaient à créer une mémoire collective en partageant des informations identiques.

Extrait du compte-rendu de l’expérience :


« Mes chers amis, je vais vous raconter à chacun séparément une histoire et je voudrais qu’en suite vous vous réunissiez pour voir quelles informations vous avez stockées dans votre mémoire et quels souvenirs vous avez de nos échanges.


Ci-dessous le texte choisi et qui sera lu intégralement à chacun des 5 cobayes:

« Je vais me présenter aux élections présidentielles et je vous promets :

  • une augmentation importante du pouvoir d’achat ;
  • un relèvement de 50% du SMIC ;
  • 35 heures de travail hebdomadaire ;
  • un toit pour tous ;
  • une croissance économique harmonieuse et supérieure à 3% ;
  • un investissement massif de l’état dans les infrastructures ;
  • la fin du chômage.
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Faites attention !
Désolé mais ça me revient toujours pas. Tant pis !


Et tout ça sans augmenter les déficits publics. »


Lors de la réunion de groupe censée vérifier la concordance des informations stockées dans la mémoire des 5 individus, la réaction fut inattendue : « Tu te fous de notre gueule professeur de mes deux ! Va mourir ! ». Ce fut un échec ».

L'amnésie collective

La thérapie de groupe, sa seule vraie réponse à l’amnésie collective.

Quelques années plus tard, Ségolène Royal, une disciple du professeur Jospin, et quelques camarades ayant complètement éludé le fait que cette expérience ait déjà été menée, la retentèrent en modifiant simplement la forme mais en gardant un fond strictement identique. Ils parvinrent exactement aux mêmes résultats.


Mais ce nouvel échec ne resta pas complètement inutile, car il venait de démontrer que s’il existait bien une mémoire collective, il existait aussi une amnésie collective et qu’un groupe de personnes pouvait complètement oublier que les mêmes effets produisent invariablement les mêmes résultats.


Quel souvenir garderez-vous de la mémoire ?
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Il y avait un vote depuis l’élaboration du sondage au 6 avril 2019 à 22:34.
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