Christophe Rippert

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Christophe Rippert fut un très grand acteur français (1 m 95) connu du grand public pour sa courte mais néanmoins grandiose carrière d'acteur de soap.

Après-carrière d'acteur

Christophe Rippert souriant à la vie

Un accident obligea Christophe Rippert à s'écarter du monde bling-bling de la télévision et à s'essayer à d'autres métiers plus foufous les uns que les autres. Il fut d'ailleurs l'investigateur du métier de "boulanger-magicien" en créant une brillante alchimie entre l'art de la prestidigitation et de la gastronomie. C'est à cette occasion qu'il déclara à la presse cette phrase qui restera à jamais emblématique de Christophe : « Bah, faut bien gagner sa vie ! Bordel de nouille. »

Néanmoins, un nouvel accident (eh oui, Christophe était bien gauche) l'obligea à abandonner la boulangerie, ce qui le mit dans le pétrin (...). Ainsi privé de son four, de sa farine et tout le toutim, le métier de magicien n'avait plus aucune saveur pour lui. Il se justifia auprès des médias en déclarant : « Raz le cul de faire le con ! »

S'ensuit la dépression, la solitude et enfin l'isolement. L'avènement des nouvelles technologies et notamment d'Internet n'arrangea pas les choses. Christophe se perdit corps et âmes à la recherche de l'algorithme de résolution du Rubik's Cube et à sa programmation dans tous les langages existants. En parallèle de ce projet pharaonique, il entreprit la rédaction d'un blog dans lequel il déclara : « Avec Internet, j'ai pu besoin de bouger mon cul de chez moi ! »

C'est en 1997 que Christophe fit son entrée dans le monde underground du net. Il commença tout d'abord par revoir à la baisse les exigences de son projet en l'abandonnant ni plus ni moins. En se lança dans la numérisation de l'intégralité des DVDs existant. Pourquoi et comment lui est venu cette idée saugrenue ? Personne ne le sait. Mais ce que les gens n'ignorent pas, c'est qu'il laissa à jamais son empreinte dans le monde de l'informatique, en effet son nom fut donné à l'action de numériser un dvd (par exemple : « je RIP un DVD » ou encore « un DVD RIPPÉ, c'est mieux qu'un screener »). (Comment ça vous n'êtes pas convaincu par cette explication ? Bah c'est pas plus pire que monsieur Poubelle qui a inventé la poubelle.)

Chritophe essaya par la suite tant bien que mal de revenir sur les planches, mais sans succès, il décéda en 2005 lors d'une tentative quelconque de record du monde. Par la suite il se suicida en laissant derrière lui ces quelques mots : « je préfère partir pendant que les projecteurs sont braqués sur moi, plutôt que de mourir dans l'indifférence la plus totale. » Cinq minutes plus tard, il tomba dans l'indifférence la plus totale.

En vrai, Christophe n'est pas mort et reste pour beaucoup une légende made in AB production. Il joua pendant pas moins de 7 ans le fameux rôle de Luc, qui représente pour beaucoup d'entre nous le grand frère qu'on a jamais eu. Ces mots sont pour toi Christophe : "Chapeau l'artiste".

Discographie

Parler de la vie de Christophe Rippert est une chose et c'est bien de le faire pour les générations futures. Mais parler de Rippert le chanteur, c'est mieux. Nous allons donc nous attacher à décrire ses trois albums, trois "opus concepts" inspirés par la vie de David Bowie et celle de Benoît Pedretti, que l'on appelle plus communément dans le jargon numismatique : la "trilogie francomtoise".

Nous allons tout d'abord étudier le premier des trois, l'album Un amour de Vacances.

Un Amour de Vacances

Pochette de l'album
Titre Durée Auteurs
Un amour de vacances 3:27 Ch. Rippert-J.F. Porry/Gérard Salesses
Et l'amour ? 4:20 M. Jourdan-J.F. Porry/Gérard Salesses
Il y a toujours une chanson 3:45 M. Jourdan-J.F. Porry/Gérard Salesses
J'vous en veux pas 3:13 Ch. Rippert/M. Jourdan-J.F. Porry/Gérard Salesses
Du brouillard dans ton regard 3:59 M. Jourdan-J.F. Porry/Gérard Salesses
Les garçons se cachent pour pleurer 3:59 M. Jourdan-J.F. Porry/Gérard Salesses
Appelle-moi 3:11 M. Jourdan/J.F. Porry-J.F. Porry/Gérard Salesses
Comme l'oiseau 4:13 M. Jourdan-J.F. Porry/Gérard Salesses
Je t'aime, je t'aime 4:06 M. Jourdan-J.F. Porry/Gérard Salesses
Dans mes larmes 3:01 Ch. Rippert-J.F. Porry/Gérard Salesses

Nous sommes en l'an de grâce 1993. Il faut replacer l'album dans son contexte historique évidemment. Le Mur est tombé il y a peu, entraînant la chute du Bloc Soviétique. C'est une période de doute, d'interrogations, certains historiens comme Fukuyama proclamant même la "Fin de l'Histoire". Néanmoins cet optimisme béat va vite se ternir, et l'album de Christophe Rippert qui débarque en 93 en est la preuve. Non l'Histoire de l'Umanité avec un grand U n'est pas terminée, les catastrophes humaines et les drames pour des populations entières continuent.

Le contexte musical dans lequel Rippert sort n'est pas mieux non plus. Nous sommes alors en pleine période "Grunge", que Rippert combat avec raison. La laque dans les cheveux et les mélodies pop rock sont ainsi ses armes, et cela est bien plus porteur chez les jeunes hymens de 10 ans point encore souillés par les règles que la musique des gens aux cheveux sales.

Bref Rippert nous pond son premier opus, album dans lequel il donne tout ce qu'il a dans son rectum, nous chiant des merveilles pianotées par les bontempis les plus technologiquement avancés, porté par une voix unique à ce jour (et qui l'est encore aujourd'hui face la concurrence déloyale des candidats de la Star'Acaca).

Ainsi, je pense que le contexte étant rapidement vu, il faut s'attaquer morceaux par morceaux, ce qui je crois, n'a jamais été osé encore.

Un amour de vacances :

Eh bien camarades je peux vous annoncer fièrement que ça commence très fort avec le titre éponyme de l'album, mythique n'ayons pas peur des mots. Dès qu'il chante, que dis-je, proclame "leeeee Parfuuuuum", on sait que l'on va être transporté dans une autre dimension, un monde magique, qui sous acide nous ramène aux grandes heures du funk slave. Nous avons là LE tube, avec ce refrain qui vous reste dans la tête comme un hémorroïde qui ne vous lâche pas l'anus. Les Choristes de Dorothée soutiennent la puissance vocale de Rippert, lui même peut être épaulé par Camille Raymond — dit la grosse tête — qui ferait — parait-il — le célèbre et langoureux "je t'aime, je t'aime", celui là même qui a fait chavirer toutes les jeunes vulves en ce début des années 90.

Musicalement pas grand chose à dire à part que le guitariste nous fait réviser les bases de la guitare espagnole, ce qui peut être intéressant si l'on doit donner des conseils à Erwan de Secret Story.

Et l'amour ?

Le brûlot de l'album. Le pamphlet, le pavé dans la mare, ce que Mai 68 n'a jamais osé dire. "La guerre, les drames, sont number one sur la Terre.. et l'Amour dans tout ça, il serait temps je crois, de lui redonner vie, on a toujours besoin de lui".. etc.. Bref je crois que à partir de là tout dit : Rippert est cosmique, il est dessus de tout, il n'y a rien à dire. Si, quand même, une production monstrueuse vient donner à cette chanson une dimension autre, chanson qui aurait pu tout aussi devenir un standard punk. Christophe Rippert et Billy Idol même combat ? Telle était la problématique analytique posée par Philippe Manœuvre, rédacteur en chef de OK Podium.

Il y a toujours une chanson

Voila une chanson très mélancolique. Imaginez la rencontre entre une ballade de Metallica et un ballet de Patrick Bruel chantant l'entre-deux-guerres. Rippert nous parle de la nostalgie que l'on peut avoir avec la musique. Peut être a t-il anticipé que ses albums seront écoutés 10 ans plus tard uniquement par nostalgie, c'est une hypothèse valable. Très bon morceaux en tout cas, notamment quand Rippert tel un Johnny Rotten dans ses grandes heures (avant la crête verte par exemple) "hurle" : "A la terrasse un musicien".

J'vous en veux pas

Ha ha, voilà une chanson qu'elle est bonne. Peut-être l'une des moins connues alors que bon... Rippert nous donne tout ici. On sent qu'il s'est investi dans l'écriture, laissant Salesses au piano (Rippert à l'époque ne connaissait que le do et un peu le ré, par intermittence seulement).

Alors cette chanson traite de la "souffrance" de Rippert quand il était jeune, envoyé à l'internat par des parents probablement trop friqués pour avoir envie de s'occuper de lui. Je préfère laisser la surprise à l'auditeur curieux, mais je peux garantir que l'on atteint là le summum de la souffrance de l'artiste qu'est Rippert. Cette souffrance, et c'est là qu'on l'aime notre Rippert, et qu'il nous la fait partager, souffrance dans le pathétique, la solitude mais aussi le pardon, thème christique qui reviendra souvent dans l'œuvre rippertienne (pour une relecture marxiste de Christophe Rippert, attendons la traduction de Lénine éditée chez Robert Laffont). En tout cas notons la phrase mythique "Regardez moi, chui là, j'existe", une bouteille à la mer que beaucoup de jeunes ont aussi envoyé à leurs parents, et ça, ben c'est beau. Merci qui pour la consultation gratuite ?

Du brouillard dans ton regard

Second single de l'album, c'est une chanson qui s'adresse principalement aux jeunes hymens et autres vulves baveuses. Rippert s'adresse à la petite fille qui a eu son premier chagrin d'amour. De plus Rippert s'essaye à la météorologie, discipline dans laquelle le mot cunnilingus ne lui est pas étranger, malheureusement. Une chanson qui vaut donc par son texte, mais aussi par son refrain, très "wuhouuuuu", qui saura vous remonter le moral si vous êtes mal dans votre peau, ou au contraire vous déprimer si ça va bien chez vous. C'est peut-être ça la force de Rippert.

Les garçons se cachent pour pleurer

Enchaînement de folie puisque nous avons droit au troisième single ; peut-être le plus féroce car il aborde un sujet des plus tabous : les garçons qui pleurent. Et oui nous savons tous que les garçons se cachent pour pleurer, et je pense qu'il était temps en 1993 que quelqu'un le proclame. Sinon musicalement ce morceau est surement l'un des plus puissants. Jean-François Porry, le Phil Spector des productions AB, a sorti son meilleur synthé, sûrement un Casio, et c'est le pied ! Rippert chante plutôt mal, ce qui est plutôt bon signe. Un must have donc ! A noter la reprise Les Garçons se cachent pour se branler par la Compagnie des Scouts de Bourgogne et Franche Comté sorti confidentiellement.

Appelle-moi

Bon je préviens direct le fou qui m'a suivi jusque là, nous entrons là dans la phase expérimentale de cet album. Il faut être un passionné pour suivre, même un Ummagumma des Pink Floyd ou un Uncle Meat de Zappa passerait mieux pour le néophyte.

Rippert est triste, comme d'hab ok, mais là je ne sais pas ça va plus loin. Il faut le comprendre aussi, une fille ne l'appelle plus, et ça c'est dur à vivre. Cette connasse s'est cassée en Angleterre. En même temps il faut se dire que par la même occasion elle va devenir une grosse rosbif moche, qui plus est rouquine, donc on a envie de dire à Rippert de rester zen et de péter un bon coup histoire d'arrêter de nous casser les couilles avec ses histoires à deux euros belges... euh désolé je m'égare. Bref une très belle chanson point à la ligne de coke.

NB : mention spéciale à la fin de la chanson quand Rippert proclame un dernier "ne m'oublie pas" d'anthologie. Y a pas de risque Rippert !

Comme l'oiseau

Ah les boîtes à rythmes ! On aime tous ça au fond de nous ! En plus c'est une chanson écolo ! Donc bien avant Nicolas Hulot, qui lui en 93 en était déjà avec son hélicoptère et son émission de merde. Donc bravo Rippert, qui s'enflamme en parlant de sa banlieue (sic), des oiseaux, des autoroutes, bref un vrai bordel mais diable quel engagement ! Sûrement inspiré par les conneries du Club Dorothée "sauver la terre bla bla bla", Rippert nous fait une ode à la liberté, mais aussi une grande et belle critique de la société industrielle, et enfin une apologie de la drogue (!) puisqu'il veut je cite "planer avec les hirondelles (!) ". Chanson donc que l'on peut classer de hippie, mais avec un charme so 80's ! Respect Rippert, il fallait le faire, et c'était pas évident au départ. Franchement.

Je t'aime, je t'aime

La chanson de loveur de l'album, avec enfin de grosses guitares comme on en fait plus ! Bon je vous rassure on atteint pas le haut niveau de Kyo, mais presque, et ça fait plaisir ! Bon on ne comprend pas très bien l'histoire de la chanson, Rippert dit des trucs sans que ce soit très compréhensible pour l'auditeur lambda. Ainsi pour passer le temps on essaye de compter les fausses notes, ça reste donc sympa. Le final est par contre très réussi analement parlant, on a limite envie de sortir les briquets et de hurler au monde qu'on aime — qui, on n'en sait rien, comme Rippert d'ailleurs — mais voila on sait qu'on aime grace à lui ! Merci Rippert !

Dans mes larmes

Ah des belles chemises comme on en fait plus !

Pour clôturer l'album, Rippert nous concocte une belle ballade comme il en a l'art. On prend son pied donc en l'écoutant nous raconter des conneries sur son enfance. Rippert veut nous montrer que même s'il se tape les figurantes de Premiers Baisers à la chaîne il reste un bon petit gars. Bon ça devait bien faire marrer ses collègues de travail, mais nous on veut y croire et ce n'est pas des fausses notes encore au refrain qui ferons qu'on se moquera de Ripperounet ! Pauvre Rippert quand même, quelle vie difficile pour l'interprète de Luc. Sache que où que tu sois mon pote, on t'aime mec, on est là nous !

Bilan

Voila donc en résumé ce premier opus de Rippert. Il a évidemment des erreurs de jeunesses mais on sent que Rippert avait envie de faire un album comme ses idoles Patrick Bruel, Axxl Rose et Hervé Villard. Ce premier album a véritablement marqué le début des 90's, sorti la même année que le Nevermind de Nirvana et a été aussi influent pour toute cette génération, voire plus que ce groupe de bouseux. Rippert avait la classe lui au moins, et de belles chemises, LUI.

Nous verrons plus tard l'évolution de la carrière de Christophe avec son deuxième album, où le rock prend plus part à l'aventure, sans qu'il ne trahisse ni ses valeurs, ni les actionnaires de TF1.

Les plus grands compositeurs (et les autres)
Sol! Sol sol sol sol! Soooool!

Jean-Sébastien Bach - Ludwig van Beethoven - Hector Berlioz - Pierre Boulez - Patrick Bruel - George Clinton - Antonín Dvořák - Faf la Rage - Léo Ferré - Philip Glass - Jean-Baptiste Lully - Miles Davis - Wolfgang Amadeus Mozart - John Petrucci - Sviatoslav Richter - Christophe Rippert - Mstislav Rostropovitch - Gustav Schäfer - Robert Schumann - William Sheller - Antonio Vivaldi - Richard Wagner - Jacques Offenbach

Et comme le disait souvent Beethoven: « Qu'est-ce que vous dites ? »

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