William Sheller
William Sheller est un chanteur français, bien qu'il ait un père américain.
Il connut le succès au début de sa carrière, dans les années 70, jusqu'en 1980 environ, période à partir de laquelle il n'y eut plus besoin d'être un vrai musicien pour être un vrai chanteur. De ce fait, il aurait dû sombrer dans un quasi-anonymat, dans l'alcoolisme et la drogue, mais il a continué à faire des albums, ce qui fait qu'il a juste sombré dans un quasi-anonymat, dans le narcissisme et l'ego démesuré.
Depuis peu, il envisage de détruire le monde.
Biographie
Il naquit vers l'après-guerre. Il vit toujours aux dernières nouvelles.
Les années 70
William Sheller se lance dans la musique après avoir écouté "A Hard Day's Night" des Beatles, qui eux-mêmes se sont formés en écoutant Elvis Presley, qui lui-même à fait ses débuts en écoutant du blues. D'où le constat que si un musicien black n'avait pas fait du banjo dans un coin, je serais peut-être en train de me foutre de la gueule d'Yves Duteil.
De ses nombreux albums, et de ses quelques tubes, on retient surtout Rock'n Dollars qui est un pamphlet satirique contre l'abus de mots d'origine finlandaise dans la langue française en 1975. Ce titre le lance vraiment au sommet, lorsqu'il l'interprète dans la rubrique de "La chanson à la con" chez Bouvard. Le succès est au rendez-vous, et le public, hystérique, balance des bouteilles de ketchup sur scène. On commencera à peine à parler de lui comme étant "L'idole des j..." que C. Jérôme lui aura volé le titre, devenant à sa place "l'idole des..." avant d'être détrôné par Plastic Bertrand.
Il a aussi fait de la composition pour le cinéma. George Lucas avait songé à lui pour la BO de Star Wars , mais il lui préféra John Williams, qui est moins que Sheller un adepte du contre-point et de la musique complexe, or Star Wars ne s'adresse pas à un public qui réfléchit sur la musique. De plus, à cause de sa grosse tête, Sheller demandait des honoraires hallucinants (et au passage, deux mots en H à la suite).
À la suite de ces deux échecs cuisants, William Sheller décide donc qu'il reprendra sa place dans l'histoire de la Chanson en révolutionnant le genre! Mais, dans les années 70, il n'avait pas trop le temps, étant donné que son producteur l'obligeait à passer sur des plateaux de télé en chantant tantôt déguisé en escrimeur, tantôt en footballeur, voire en clown. L'occasion pour lui de ruminer sa vengeance et son amertume envers le monde du spectacle.
Les années 80
Au milieu des années 80, après 6 albums, on peut constater que William Sheller n'a pas trouvé l'idée géniale pour révolutionner le monde de la musique. Ses textes sont loin d'être engagés, sont vides de philosophie, rarement poétiques, mais toujours en rime, ce qui est déjà bien. En fait, ses textes servent juste à mettre quelque chose avec les nombreuses notes qu'il aime mettre sur ses partitions (cf. un peu après à propos de son écriture).
On peut citer "Les filles de l'Aurore" et "Les petites filles modèles", chansons narrant le goût prononcé de William pour les jeunes vierges nubiles, mais qui lui posent des lapins. William Sheller est un homme de contraste, alors que ses chansons portent des titres comme "À Franchement Parler", "Savez-vous ?", "J'me gênerais pas pour dire", "Les mots qui me viennent tout bas", ou "Bon il est temps que le débat de ce soir aborde le difficile problème des montants compensatoires" ses albums eux s'intitulent "Ailleurs", "Épure", voire "Simplement". Si ça c'est pas du foutage de gueule!
C'est d'ailleurs avec le titre "Simplement" qu'il a (enfin) une idée de génie. N'ayant absolument pas de mélodie chantée pour les couplets il se dit "tiens, et si je le faisais de façon parlée". En effet, la mode des gens qui parlent-au-lieu-de-chanter-sur-la-musique et les prémices du rap font leur apparition avec des groupes tels que Benny B, Chagrin D'amour ou Élégance. Sauf, que lui décide que contrairement à ces excités qui parlent super vite, lui ira super lentement. Ainsi est né "Le Rap Suisse."
L'idée scandalise le milieu musical de l'époque. Etienne Daho se dira "profondément choqué" et Plastic Bertrand dira "c'est l'idée la plus idiote que j'ai jamais entendue, et pourtant je m'y connais, j'en ai moi-même eu plein." Les rappeurs de l'époque, les Chagrin D'amour parleront "de Hold-Up commercial sur notre marché en pleine expansion" et Élegance dira "on s'en moque, et on ira faire des actes sexuels avec l'ensemble de ses ancêtres." Serge Gainsbourg, apprenant ça, dira "Mais, parler au lieu de chanter, c'est MA marque de fabrique, je vais lui coller un procès au cul à ce petit con !" puis, il s'endormira et le lendemain aura complètement oublié les menaces proférées la veille.
Quant au public, il s'en foutra royalement, et la plupart d'entre eux n'en entendront même pas parler.
L'école des Fans de William Sheller
En prévision de la fin de la publicité sur le service public, France 2 revend des bandes de vieilles émissions. À 10 euros la cassette de rushes de 5 heures, c'est le cadeau idéal pour l'anniversaire de mamie.
A cette occasion, on a retrouvé une session non-diffusée de l'école des fans avec William Sheller, en 1987. Morceaux choisis.
[...] Jacques Martin penche son micro vers une gamine en jupe Vichy.
Jacques Martin vire le micro des mains de la gamine. Il se relève et fait signe au producteur.
On repoudre la gamine. On lui pose un micro. Le pianiste commence les premières mesures.
Valérie : Maman est folle.
On y peut rien mais ce qui nous....
console c'est que nous on l'aime bien.
Quand elle.... heu.... s'envole on lui tient
la main comme un ballon qui vole au....La musique s'arrête.
On emmène la gamine en coulisses. Jacques Martin demande 10 minutes de pause. On en profitera pour passer la vidéo en accéléré pour arriver au 2ème candidat, un petit garçon avec une coupe au bol.
[...]
S'en suit un quart d'heure d'insultes, d'engueulades, de mômes qui braillent que nous passerons en accéléré. Et tant pis pour ce passage où Jacques Martin colle une petite tarte à Collaro. (Déguisé en tonton mayonnaise.)
[...]
Jacques Martin babille avec une fi-fille en robe fuchsia.
On fait venir la gamine à côté du piano. Elle se met sur un petit banc et commence à jouer des notes de plus en plus rapides avec ses petits doigts fins.
Johanna d'une voix cristalline : Tu faisais mes nuits presqu'en dépit du sommeil.
Avec des mots, j'entendrais plus jamais pareil !Sheller s'en va. Jacques Martin regarde son régisseur.
Les années 90
C'est un soir de concert que William Sheller fit une découverte importante. En effet, ses musiciens se retrouvent bloqués à la frontière belge sous prétexte qu'ils avaient de la Mescaline sur eux. Du coup, Sheller est obligé de faire son concert tout seul, sans musique extérieure, seul au piano. Alors qu'il est sur scène à marteler son piano, il découvre quelque chose d'énorme : Des gens sont en train de le regarder et de l'écouter ! Une découverte qu'il célébrera en enregistrant cette soirée sur deux CDs : William Sheller tout seul et sa préquelle William Sheller hurle des insultes très grossières et s'énerve pendant une heure et demie parce que ses musiciens ne sont pas là !
Cette découverte monstrueuse, à une époque où les artistes s'accompagnent au minimum de 15 solistes et d'une trentaines de guitaristes, batteurs, et accordéonistes en tout genre pour la moindre tournée, est capitale pour William Sheller. Mieux, son album se vend bien, et il reconquiert le public de ses débuts et devient « l'idole des jeunes devenus un peu vieux ».
Il gagne une Victoire de la Musique pour la chanson de l'année en 1992 avec Un homme heureux, mais déchantera vite en s'apercevant que ce trophée ne vaut rien, vu qu'on peut citer comme l'ayant également reçu Michel Sardou, Calogero, Benabar, Christophe Willem ou encore ta mère. Puis une autre Victoire de la Musique pour le clip d'Excalibur, clip moche en noir et blanc que je pourrais faire avec Windows Movie Maker.
Il essaye aussi d'enregistrer un album de rock en Angleterre. Mais peut-être vaut-il mieux éviter d'évoquer ce four dont personne n'a entendu parler.
Les années 2000
Depuis ce temps, William Sheller est un pianiste-chanteur à grosse tête. Il écrit des morceaux avec plein de notes pour montrer qu'il est doué et faire crier les filles, mais ça ne marche pas du fait de ses 61 ans (à l'inverse, des types comme Raphaël écrivent des chansons avec peu de notes et encore moins d'accords, et font pourtant brailler les dames).
Il fait le bilan :
- Le Rap Suisse, ça n'a pas marché.
- L'album de Rock, ça n'a pas marché.
- Ses chansons ne font pas crier les filles, ou seulement les moches.
- Le seul qui a reprit son style "je suis tout seul derrière un piano" c'est Vincent Delerm. Non seulement ses chansons sont loin d'être engagées, sont vides de philosophie, rarement poétiques, mais en plus ÇA RIME PAS ! Et ça, ça l'énerve le William.
Constatant que ses efforts pour révolutionner la chanson française n'ont absolument pas porté ses fruits, il se lance dans la course pour détruire le monde.
Ébauche de plan pour détruire le monde
Lorsqu'il avait encore du succès (voir années 70) il avait écrit un tube "Dans un vieux Rock'n Roll" qui semblait être une chanson aphrodisiaque, étant donné que beaucoup de gens voulaient des autographes de lui en lui disant « vous savez, moi et ma copine, on s'est rencontrés sur votre chanson ». A l'époque, il n'en avait que faire de rustres qui étaient capables de danser sur ses morceaux au lieu de s'arrêter et d'écouter en levant les yeux au ciel. Mais cela lui donna une idée...
Il rendit visite à un certains nombres de ses anciens fans et prit l'adresse de leurs enfants. Ceux-ci avaient en règle générale dans les 35 ans, et il vint les voir en leur disant :
« Sais-tu que sans moi et mon immense génie, tes parents ne se seraient jamais aimés ? Sans moi, tu ne serais même pas né. Ma musique m'a permis de te créer, je suis ton maître, et désormais tu devras travailler pour moi. »
Si certains se montrèrent réticents au départ, les 25 jours qu'ils passèrent ligotés sur une chaise à entendre ce même discours les convainquirent vite d'aider celui qu'ils appelaient désormais « le prophète ». Désormais, ils ne travaillaient plus que pour construire l'immense piano, ainsi que l'immense orchestre symphonique que le grrrand William Sheller installerait sur la banquise avant de composer son chant pour l'apocalypse.
Bon, étant donné que Sheller ne sait toujours pas s'il doit faire son chant en contre-ut, en alto régulier ou en polyphonie crescendo, on a largement le temps de se planquer (ou d'attendre qu'un super-héros ne l'arrête avant qu'il soit trop tard).
2008 - Album "Avatars"
Brillament ignoré par la critique, l'album Avatars s'est voulu par Sheller comme l'un des prochains pas vers la destruction de l'humanité par la musique.
William Sheller, avalant d'un trait sa potion... : Silence, tu troubles ma boisson! Glou, glou glou!
Çà a quand même un gout bizarre ce truc...
Conclusion
Bref, William Sheller n'est pas prêt de détruire le monde.
Et puis, je m'en fiche, personnellement, je suis né en 1981, et comme tout les enfants qui ont eu "20 ans en l'an 2001" je ne prête allégeance qu'au grand Pierre Bachelet, qui devrait renaître de sa tombe de pierre sous sa forme de lumière, où il régnera pour les siècles prochains. Oui, maître, nous te ressusciterons, et tu pourras chanter la gloire des Corons pour l'éternité !! Mwahahahahahaha !!!
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