La Petite Souris aurait mis en place une vaste escroquerie financière
De notre envoyé spécial WiiKend - le 18 mars 2009
L’arnaque suivait toujours le même processus. Lorsqu’un enfant perdait une de ses dents, cette dernière était placée sous l’oreiller et la Petite Souris l’échangeait contre une simple piécette d’une valeur largement inférieure à celle de la dent si on considère le prix du kilo d’ivoire. Le procédé était particulièrement bien ficelé : selon l’inspecteur Sylvestre Félix, les piécettes en question étaient ensuite utilisées pour acheter des bonbons, ces-derniers permettant d’accélérer la chute des dents suivantes de l’enfant qui entrait dès lors dans une spirale infernale dent-piécette-bonbon sans jamais pouvoir en sortir.
Bien entendu, une escroquerie de cette envergure n’a pu être mise en place que grâce à de nombreuses complicités. À commencer par celle des propres parents des enfants floués. Il s’avère en effet que dans la majorité des cas, ce sont bien les parents eux-mêmes qui incitaient leur progéniture à cacher les dents tombées sous l’oreiller, alors qu’elles auraient été bien plus à l’abri dans un coffre-fort. À cet égard il revient tout de même de saluer la force de persuasion de la Petite Souris qui est parvenu à gagner la confiance de nombreux parents, certains ne se rendant même pas compte qu’ils étaient les complices d’un arnaqueur de génie. Le Ministre de la Justice ne s’est pour le moment pas prononcé sur les poursuites engagées contre les papas et les mamans mais selon la Loi, ils risqueraient une peine de 2 à 5 ans de prison ferme et 100 000 € d’amende.
Difficile pour le moment de savoir ce qui a pu enrayer la mécanique pourtant bien huilée de cette escroquerie. Selon plusieurs sources bien informées, il semble que la Petite Souris ait sous-estimé l’effet néfaste du passage à l’euro. Il y a dix ans, elle arrivait à ses fins en échangeant chaque dent contre 1 franc, ce qui permettait à un enfant d’acquérir jusqu’à 3 Malabars et 2 Roudoudous. Après que l’euro eut remplacé le franc, elle a dû se résoudre à récupérer chaque dent contre une pièce de 1 €, soit une hausse de 656% ! Pire, cette pièce de 1 € n’avait de son côté presqu’aucune valeur marchande, le Malabar étant passé entre temps à 50 cents. Plusieurs enfants ont donc commencé à se plaindre et à réclamer parfois jusqu’à 5 € pour chacune de leurs dents, faisant s’écrouler comme un château de cartes le montage financier de la Petite Souris qui ne disposait plus des fonds propres nécessaires.
La perquisition effectuée conjointement à la mise sous les verrous de la Petite Souris a permis pour l’heure de mettre la main sur un stock d’environ 25 tonnes de dents. Le gouvernement a promis de mettre tout en œuvre pour rendre les dents à leur propriétaires légitimes par le biais d’analyses ADN. Malgré l’évidence et après plusieurs heures de garde à vue, la Petite Souris continue de nier les faits. Son avocat Maître Gonzalez, arrivé très rapidement sur les lieux, a même indiqué que tout ceci n’est qu’un vaste complot visant à discréditer un personnage dont l’influence grandissante commençait à susciter des jalousies dans les hautes sphères de l’intelligentsia européenne. Une défense qui aura du mal à tenir face à un jury populaire, surtout s’ils ont des enfants en bas âge.
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