Nouvel euro

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Le symbole officiel du Nouvel euro. On pourra l'afficher sur son ordinateur avec la simple combinaison de touches ALT+N+O+U+V+E+L+ESPACE+E+U+R+O

Le nouvel euro est un projet visant à simplifier les taux de conversion entre l'euro et les anciennes monnaies nationales.

Le contexte de départ

En 1998, quelques dizaines de financiers venus de différents pays d'europe se sont réunis pour, selon la version officielle, travailler d'arrache pied au calcul des taux de conversion entre les monnaies nationales et le futur euro. On s'en doute, cette réunion a été agrémentée de plusieurs pauses apéro, ainsi que des pauses cigarette, où ils ont pu tester des cigarettes spéciales apportées par leur collègue de Maastricht. Ces cigarettes aux propriétés médicinales spéciales en stimulant les cerveau des participants, les ont mené à l'exploit consistant à calculer dans la journée des taux de change définitifs entre le futur euro et les différentes monnaies nationales, avec une précision de 6 chiffres significatifs.

Origine du projet

Un convertisseur monétaire typique utilisé avec l'euro courant

C'est Giovanni Baptista Platini, un italien habitant Rome qui a eu l'idée le premier du nouvel euro. Ce dernier en vacances en france, était en train d'essayer de faire de tête une multiplication par 1936,27 nécessaire pour avoir une idée du prix d'un lot de piles de remplacement pour sa calculatrice. C'est alors qu'il entendit un de ses voisins parler de l'euro 2000. Ce fut la révélation !

Pour Giovanni Baptista Platini, les prix auraient été plus faciles à calculer si, au lieu de valoir 1936,27 lires, un euro avait valu exactement 2000 lires. En plus, cela simplifierait un problème récurent en Italie, celui de la petite monnaie. En effet, dans ce pays, faute de pièces de petites valeur, les commerçants ont pris l'habitude de rendre la monnaie avec des bonbons. Mais le taux de conversion à 6 chiffres de la lire posait des problèmes pour rendre la monnaie en euros. Imaginons en effet (pour prendre un exemple simple), qu'un bonbon vaille 10 lires. Pour faire un paquet de bonbons d'un euro, il faudrait donc le remplir avec 193,627 bonbons. Le commerçant qui pour ce prix ne vendrait que 193 bonbons, se verrait traiter de voleur, alors qu'avec 194 bonbons, il ferait une vente à perte. La solution pour atteindre les 193,627 bonbons requis serait d'avoir recours à un bonbon partiellement sucé, ce qui suppose soit d'ouvrir les paquets (de 194 bonbons) avant de les vendre aux clients, soit d'industrialiser le processus de suçage, qui suppose des appareillages de précision et est finalement peu rentable. Avec 200 bonbons de 10 lires par paquet, les choses seraient beaucoup plus simples !

Le convertisseur qui sera utilisé pour le Nouvel euro (prototype)

Restait à savoir si la simplification qu'apporterait une modification du taux de change entre la Lire et l'Euro se retrouverait avec les autres monnaies nationales. En analysant les taux de change des autres pays, Giovanni Baptista Platini a découvert que, la plupart du temps, ça marche très bien et qu'on arrive à des taux fractionnaires simples entre l'euro et les monnaies nationales en ne faisant varier que de quelques pourcents le cours de ces monnaies. Restait à faire la proposition aux instances européennes.

Réaction des instances européennes au projet

Dans un premier temps, l'idée du nouvel euro a fait l'objet d'un accueil assez frileux. Pour l'un des plus farouches opposants, Charles Ducros, ce n'était pas la peine de se décarcasser pour calculer des taux de de change avec 6 chiffres significatifs, si quelques années après on devait revenir des taux de change simplistes du style 20 F = 3 €. Pour lui, certains habitants de Rome seraient bien inspirés de faire un séjour en hôpital psychiatrique.

Mais finalement, les prises de position les plus extrêmes ammènent à chercher des contre-arguments. Après avoir fait remarquer à Charles Ducros que cette opinion négative sur la santé mentale des italiens n'était pas nouvelle, et qu'un autonomiste breton grassouillet aurait déjà formulé le même avis plus de 2000 ans auparavant, [réf. nécessaire] il ont considéré que cette idée de nouvel euro présentait finalement de nombreux avantages.

Il faut dire qu'à ce moment là l'Europe (enfin, la partie qu'on pourrait qualifier d'Euro-péenne, et qu'on appelle Euroland) etait atteinte par une vague d'euroscepticisme. En effet, de nombreux habitants trouvaient compliqué de devoir faire des multiplications ou divisions à 6 chiffres pour avoir une idée du prix des produits qu'ils achetaient. Beaucoup préconisaient de revenir à leur ancienne monnaie pour éviter ce genre de calculs.

L'ancien chancelier allemand Helmut Kohl lors de son violent discours anti-Nouvel euro

D'un autre coté, une analyse plus approfondie a montré que les habitants les plus favorables à l'euro étaient souvent des gens qui trichaient sur les taux de conversion. Par exemple, les allemands qui sont pourtant souvent disciplinés avaient pris l'habitude de multiplier par 2 le prix en euros au lieu des 1,95583 réglementaires, pour obtenir le prix en Marks. Ainsi, tel un certain Monsieur Jourdain au 17ème siècle, [réf. nécessaire] les allemands utilisaient le nouvel euro sans le savoir, et en fait avant que ce nouvel euro ait commencé à exister ! On retrouvait le même phénomène dans d'autres pays d'europe.

Restait donc à fixer une parité entre les monnaies nationales et le nouvel euro. Pour la plupart des pays, le calcul de cette parité a été facile : en modifiant le taux de change de moins d'un trentième de sa valeur, voire de moins d'un centième pour la moitié des pays, on obtient pour 1 € ou pour 3 €, une somme à un chiffre suivi éventuellement de quelques zéros (ce qui fait quand même plusieurs chiffres en tout), dans la monnaie nationale.

C'est là que l'Autriche (à ne pas confondre avec un gros oiseau qui met sa tête dans le sable), a longtemps hésité entre 14 shillings pour 1 € et 13,33 1/3 shillings pour 1 €, soit 40 shillings pour 3 €. La politique de l'Autriche dans ce domaine a menacé de tout faire capoter. Heureusement, l'Irlande qui disposait d'un taux de change à la noix, a fait savoir qu'elle ne voyait pas d'inconvénient à adopter un taux de change arondi pour la somme de 7 €. Du coup, l'Autriche a adopté le taux de 40 shillings pour 3 €.

Taux de change comparatifs

Par rapport aux monnaies nationales

Les taux de variation concernent l'évolution du cours de la monnaie nationale en cas de passage au nouvel euro.

Pays Taux euro actuel Taux nouvel euro Soit exactement pour Au lieu de Variation
Allemagne 1,95583 2 2 Mark 1 € 0,977915 € + 2,26 %
Autriche 13,7603 13,33 1/3 40 Schiling 3 € 2,906913 € - 3,1 %
Belgique, Luxembourg 40,3399 40 40 FB 1 € 0,991574 € - 0,84 %
Espagne 166,386 166 2/3 500 Ptas 3 € 3,00506 € + 0,17 %
Finlande 5,94573 6 6 FIM 1 € 1,009128 € + 0,91 %
France 6,55957 6,66 2/3 20 FF 3 € 3,04898 € + 1,63 %
Grèce 340,750 333 1/3 1000 Drachmes 3 € 2,9347 € - 2,18 %
Irlande 0,787564 0,777777 9 Livres 7 € 7,088 € - 1,24 %
Italie, Vatican 1936,27 2000 2000 Lires 1 € 1,03291 € + 3,29 %
Pays-Bas 2,20371 2,2 11 Florins 5 € 4,99158 € - 0,17 %
Portugal 200,482 200 200 Escudos 1 € 0,997596 € - 0,24 %

Entre l'ancien et le nouvel euro

Le passage au nouvel euro n'a pas pour but de modifier la valeur de l'euro, mais seulement les taux de conversion avec les anciennes monnaies nationales.

En conséquence :

1 nouvel € = 1 € (actuel) = 1 ECU

Date d'entrée en vigueur du nouvel euro

  • Le nouvel euro entrera en vigueur au 1er janvier 2012, c'est à dire pour le dixième aniversaire de la mise en circulation de la monnaie qui deviendra alors l'ancien euro.
  • Avant cette date, l'ancien euro continuera à s'appeler euro. Afin que les habitants des pays de l'euroland puissent s'habituer au nouvel euro, à partir du 1er janvier 2009, ils bénéficieront de la règle du ni-ni. Ils pourront choisir de convertir les prix dans leur ancienne monnaie nationale sur la base des taux de l'euro ou du nouvel euro.
  • Enfin, aucune sanction pénale n'est prévue pour ceux qui utiliseraient le nouvel euro avant le 1er janvier 2009 (voire ceux qui l'on déja utilisé avant qu'il existe).

A noter qu'en hommage à Giovanni Baptista Platini, les italiens pourront parler d'"Euro 2000", écrit "Euro MM" dans la numérotation de leur pays, pour qualifier le nouvel euro. On ne prévoit pas par contre de créer d'autres termes comme "Euro 2" en Allemagne, "Euro 40 une fois" en Belgique, "Euro 500/3" en Espagne, et ainsi de suite. De même, il ne devrait jamais y avoir d'"Euro 4/40", d'abord parce qu'aucun pays n'utilise ce taux de change, ensuite parce que dans le cas contraire, c'est le rapport 1/10 qui serait utilisé.

Effet du nouvel euro sur les pays utilisant l'euro depuis 2002

L'arrivée du nouvel euro entrainera des variations des taux de change entre l'euro (nouveau) et les monnaies nationales. Pour certains pays, l'ancienne monnaie nationale sera dévaluée, pour les autres pays, elle sera révaluée.

Cependant, lorsque des pièces ou billets d'une monnaie nationale auront été converties en euro avant le 1er janvier 2012, le taux de conversion de l'ancien euro qui a été utilisé reste définitif. Ainsi :

  • Lorsque le passage au nouvel euro entraine une revalorisation de la monnaie nationale, ceux qui ont fait convertir leur pièces et billets nationaux en euros ne pourront pas prétendre à un versement supplémentaire au moment du passage au nouvel euro. C'est leur faute, il n'avaient qu'à attendre 2012 pour faire convertir leur argent à un meilleur taux.
  • Lorsque le passage au nouvel euro entraine une dévalorisation de la monnaie nationale, ceux qui ont fait convertir leur pièces et billets nationaux en euros avant 2012 n'auront pas à indemniser leur banque pour cause de trop perçu au moment du passage au nouvel euro.

En fonction du pays, il peut donc être intéressant d'attendre 2012 pour revendre ses pièces et billets en monnaie nationale, ou au contraire, il faut se dépêcher de les revendre avant 2012 pour éviter des pertes. Il est probable que le passage au nouvel euro entrainera de la spéculation sur certaines monnaies nationales. Afin de limiter celle-ci, il n'est pas prévu de fabriquer des nouveaux billets et de nouvelles pièces des anciennes monnaies nationales. De cette manière, les banques pourront faire la conversion des monnaies nationales en euro, mais pas l'inverse. Ainsi, ceux qui gagneront à attendre 2012 pour faire convertir leur pièces et billets en monnaie nationale ne pourront pas acquérir davantage de ces pièces et billets, ce qui les empêchera de spéculer encore plus. On ne pourra pas non plus racheter des anciennes monnaies nationales étrangères dans le but de les revendre à meilleur cours lors du passage au nouvel euro. Au contraire, lorsque le passage au nouvel euro entraine une dévalorisation de la monnaie nationale, les banques ne pourront pas prétexter d'une pénurie d'euros pour repousser la conversion des pièces et billets à 2012 afin de faire des économies. Si besoin est, les banques manquant de liquidités pourront s'adresser au gouvernement de leur pays pour être subventionnées et mener à bien le rachat des devises nationales contre leur contrepartie en euros.

Enfin, si après avoir attendu 2012 pour faire convertir vos pièces et billets nationaux en euros à un meilleur cours, vous vous apercevez que ces pièces et billets ne sont plus repris, ce sera bien fait pour vous : il suffisait de les faire convertir avant.

Effet sur les pays venus à l'euro ultérieurement

Si le pays passe à l'euro avant 2012, ce sont le règles du paragraphe précédent qui s'appliquent. En particulier, on utilise pour la reprise des monnaies nationales le taux de conversion de l'ancien euro jusqu'au 31 décembre 2011 et celui du nouvel euro à partir du 1er janvier 2012 (ou du 2 janvier lorsque la banque est fermée le jour du nouvel an).

Si le pays passe à l'euro en 2012 ou encore plus tard, le taux de change de la monnaie nationale est directement calculé en nouvel euro dès le départ. Il n'y aura donc pas de passage de l'ancien euro au nouvel euro dans ces pays là.

Voir aussi


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