Madame ou mademoiselle, fini de choisir
De notre envoyé spécial Ici Tolosa... Se ma tanta avia de ròdas ne faria un cari. - le 28 septembre 2011
Eh oui, vous avez bien lu. Les collectifs « Osez le féminisme » et « Chiennes de garde » ont mis leurs centaines de cerveaux de surdouées en ébullition pendant deux mois pour aboutir à une requête aussi utile qu’intéressante. Et il ne s’agit pas d’une plaisanterie, bien entendu.
Les voilà donc en ce beau mois de septembre ensoleillé, bien déterminées à détruire la langue française et cette magnifique spécificité du « mademoiselle », un des derniers symboles du romantisme d’antan. Et à la question « jusqu’où seront-elle prêtes à aller pour singer les hommes au maximum ? », les experts commencent à prendre de plus en plus au sérieux l’hypothèse de la greffe de couilles.
Revenons-en à la polémique en cours. Concrètement, elles souhaitent que « mademoiselle » soit supprimé de tout document officiel, car, citation à l’appui : « c’est pas juste les hommes ne sont pas appelés « mondamoiseau » et les femmes si ! On ne dirait pas comme ça, mais c’est très grave parce que « mademoiselle », cela fait tout de même trois syllabes de plus que « monsieur » et deux de plus que « madame ». Alors les femmes célibataires devraient parler encore plus pour se présenter, et perdre ainsi du temps, de la productivité, jusqu’à devenir inutiles ou mal payées dans les sociétés phallocrates modernes ? Voire bafouiller en récitant ce mot excessivement long ? C’est inadmissible ! »
À la rigueur, et les sondages sur la population masculine française sont unanimes, si cela pouvait nous débarrasser de certaines nuisances telles que la chanson « Mademoiselle Valérie » du trop célèbre Keen’V, la demande serait envisageable. Mais non, tout ce qui leur importe est le mot qui sera inscrit sur leur carte d’identité et leur permis de conduire certainement obtenu en couchant avec l’inspecteur tellement elles conduisent mal. Ah ben bravo, entend-on. Bel exemple d’égoïsme primaire.
Dans le même acabit, les associations précédemment citées dénoncent l’emploi du terme « nom de jeune fille », qui devrait selon elles être remplacé par « nom de naissance ». Alors là pour le coup, on peut qualifier une telle demande de risible. Car à moins qu’entre leur naissance et le moment où elles sont devenues jeunes filles elles aient changé de nom et/ou de sexe, franchement c’est vraiment une revendication dite « à la con ». Un peu comme si un quidam disait d’un air réprobateur « Ouais moi, le quidam dont parle l’auteur de cet article, j’exige qu’Isabelle Alonzo soit renommée Stewball sur sa carte d’identité. Cela ne changera assurément rien au débat en cours, soyez-en assurée, mais permettra aux joyeux drilles de tous bords de continuer à faire des blagues sur sa grosse tête de cheval méchant sans se voir tancé d’attaquer sur le physique. Au nom de la liberté de l’humour et des voix indépendantes, par Montjoie et Saint-Denis, etc. » Honnêtement, cette demande humoristique n’est pas beaucoup plus farfelue que l’initiale.
À la lecture de cette page, nombreux sont ceux qui se laisseront aller à un : on se rend bien compte que ce sont là les requêtes d’une clique de vieilles salopes aigries. Et ce n’est pas faux, car si elles étaient mariées, on n’aurait pas besoin de les appeler « mademoiselle », cette dénomination qui glace le sang de chaque homme à chaque fois qu’il l’utilise devant une connasse dans leur genre, de peur qu’elle s’imagine qu’il s’agisse d’une tentative de séduction. Ce feuillet journalistique a vocation à adopter un point de vue neutre, donc je ne signalerai pas que d’un point de vue personnel, je préfère encore me taper un animal de basse-cour voire une candidate de Secret Story plutôt que d’apparaître en public avec une féministe, mais je n’en pense pas moins.
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