Honoré de Balzac

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« Moi quand je m'ennuie, je bats le Zack. »
~ Sacha Guitry à propos de Zack Snyder

Félicitations, vous avez cliqué sur cette article fort culturel, qui vous permettra de vous plonger dans la joie de la littérature française, dans les méandres d'un culte du langage qui se meurt aujourd'hui, tel le dauphin massacré par des hordes d'Orientaux bourrés, ou la tortue, chassée pour que sa carapace serve à fabriquer des sièges de toilettes.

Mais trêve de comparaisons douteuses, on va faire comme si vous étiez venus en apprendre plus sur ce grand homme qu'était Balzac, alors place à la minute culture et littérature ! (oui, on peut faire les deux en une minute, mais lisez très vite alors)

Le Monsieur en lui-même

Balzac vérifie si son cœur est à la bonne place

Honoré de Balzac, c'est un grand romancier français, Il a vécu dans des temps immémoriaux, au XIXe siècle, avant même l'Internet et les DVD, alors que la télévision commençait tout juste à devenir à la mode dans les foyers français.

Honoré, c'est bien son prénom. On pourrait croire que c'est ce qui le définit, mais non, c'est son prénom. Certes, la blague est facile, mais 'faut quand même imaginer ce que ça devait être quand il se présentait aux gens.

— Salut, moi c'est Bob !
— Honoré.
— Oui, j'en doute pas. Mais ton prénom ?
— Je suis honoré.
— j'en ai rien à carrer de ton honneur moi, je te demande ton prénom !
— Ok, toi t'es con.

Il était donc difficile de se faire des amis avec une attitude pareille, mais n'oublions pas que les seuls fautifs étaient ses parents. Que diable s'est-il passé dans la tête de papa et maman le jour de la naissance du jeune Nourrisson X ? (ou appelons-le tout simplement Sans-Titre)

Sans doute avaient-ils prévu comme certains parents peu imaginatifs d'appeler le fruit de leurs ébats par le nom du médecin accoucheur(et je suis sûr que c'est à cause de ces méthodes à la con qu'on s'est retrouvé un jour avec des garçons portant des prénoms de filles, et vice versa). Bref, on peut tout à fait imaginer que le médecin, voyant ce petit être tout rouge et braillard, ait dit sous le coup de l'émotion "Je suis honoré d'avoir..." ET PAF ! (Non, ça ne fait pas des Chocapic) les parents, qui venaient de se rappeler à la dernière minute qu'ils devaient lui donner un prénom, ont mal interprété les dires de l'homme de science. Et là c'est l'engrenage infernal. Les enfants se moquent de lui, il a des boutons, il trouve pas de boulot, il devient célèbre mais on se fout toujours de son prénom, enfin il meurt, et on continue toujours de se foutre de son prénom plusieurs siècles après (en tout cas, moi je perpétue la tradition).

Mais parlons maintenant de ses dates, parce que son prénom, c'est bien sympa, mais si on sait pas quand est-ce qu'il a vécu, peut-être qu'on pourra savoir si en fait, Honoré c'était un prénom à la mode, à son époque (ou bien si le docteur qui est tout le temps honoré a fait accoucher beaucoup de femmes).

Le truc, c'est qu'il a mal commencé, il faut le dire, puisqu'il est né en 1799. Il n'y a rien de plus idiot que de naître à la toute fin d'un siècle. Vous vous vantez de ne pas être né le même siècle que tous les charmants camarades avec qui vous êtes dans la classe que vous avez redoublé, avant de vous rendre compte qu'en fait, votre premier vrai souvenir ne remonte qu'à 1804, quand vous aviez regardé le sacrement de Napoléon sur la vieille télé noir et blanc de papy.

Heureusement, Balzac s'est rattrapé avec sa mort, qu'il a réussi à planifier pile poil pour 1850, un chiffre rond. Ca, c'était une bonne initiative, qui a sûrement permis à des générations de petits écoliers (de Lu, et d'autres) d'apprendre par cœur ses dates, du coup un peu plus faciles à retenir.

Tout plein de livres

C'est de l'autre côté !

C'est le moment où l'on est tenté de se demander pourquoi diable devrait-on se soucier des dates de naissance et de mort d'un pauvre bige qui est mort à une époque dont on avait jamais entendu parler. Eh bien parce que Balzac était un grand romancier, pardi !

Du moins, je connais pas sa taille exacte, mais il a écrit, sans arrêt ! Il a fait que ça, d'écrire ! Il a écrit dans les 91 romans, des gros pavés susceptibles d'assommer une vache rien qu'avec le poids des mots (je vous déconseille d'essayer, la littérature n'est en partie pas faite pour ça). Et encore, notre ami prolixe avait l'intention d'en faire 137 pour compléter sa collection, un peu comme s'il avait oublié que l'être humain ne vivait pas 120 ans, surtout quand il a passé sa vie avachi sur un bureau. Cela dit, 137 bouquins, ça en fait des vaches d'assommées !

Mais il n'empêche que 91 romans dans une vie, ça fait hard. Il a dû exagérer un peu pour gonfler le chiffre, il a peut-être compté dedans les brouillons de ses lettres d'amour, ou ses vieilles rédac' du collège; Peut-être aussi qu'à la fin de sa vie, il s'est dépêché d'écrire des petites nouvelles de 10 pages en brodant comme un sagouin, tout ça pour essayer d'entrer dans le Guinness Book. C'est seulement dommage que pour ça il ait choisi le roman, il aurait dû faire des haïkus, c'est plus court. Pour sûr, il aurait eu aucun mal, le grand romancier !

Le pire dans tout ça, c'est que les 91 romans forment un tout. Le romancier avait appelé ça "La Comédie Humaine", une sorte de précurseur du cross over. Eh oui, bien avant les Marvel vs Capcom et autre Super Smash Brosse, nous avions les La Maison Nucingen vs Illusions Perdues et Super Smash Goriot. Et on avait pas besoin de marteler des touches ou d'agiter une télécommande phallique comme un échappé de l'asile, il suffisait d'ouvrir un livre, et de passer outre l'odeur de renfermé pour apprécier les délices d'un autre monde imaginaire, celui de la lecture. Ou sinon, on pouvait attendre qu'ils sortent un film dessus, mais 'fallait vivre vieux, très vieux.

Il ne faut donc pas s'étonner en voyant des visages connus quand on lit plusieurs livres de Balzac. Le lecteur curieux, méticuleux, voire maniaque essaiera de lire les 91 romans pour connaître à fond tous les personnages, les lieux, et autres détails pour pouvoir faire un espèce de gros Wikia Balzac avant de se rendre compte que ça la leur rendra pas plus grosse. Certains diront qu'ils étaient courageux de faire ça, d'autres obstinés, moi je dis qu'ils se sont faits couilloner en beauté par un truand qui s'est dit qu'en mettant des références aux rédac' toutes pourries du collège et en les incluant dans sa Comédie Humaine, y aurait forcément des crétins pour les acheter en se disant qu'on saurait peut-être enfin quel slip portait Lucien de Rubempré avant d'aller voir la marquise. Ben non. Rien. Nada. Que dalle. C'est pas pour rien que Honoré avait eu 2 sur 20 à cette rédac', hein... Enfin moi je dis ça je dis rien, c'était un grand romancier, après tout...

Interrogeons-nous à présent sur l'origine du nom "La Comédie Humaine", étrange nom que celui-ci, puisque sur toute la liste de bouquins, vous pourrez chercher longtemps avant de tomber sur du comique. Par contre pour le "humaine", je suis totalement d'accord, ça parle d'humains, aucun signe d'animaux en tous genres ni de monstres tentaculaires, on a au moins cette certitude.

En fait, Balzac avait un grand projet quand il a écrit sa tonne de bouquin. Comme le dit si bien ce grand romancier, il voulait "faire concurrence à l'état civil", ou quelque chose comme ça. Mais pourquoi diable ? J'ignorais que l'état civil, c'était un marché en plein boom avec des grosses compagnies en concurrence. Il reste plus que les sabotages de cartes d'identité et les délocalisations en Chine pour profiter des milliards de cartes d'identité à distribuer, et on s'y croirait !

Un exemple de bouquin made in Balzac

Balzac jure sur l'honneur n'avoir jamais touché à la marijuana

Balzac, rappelons-le une énième fois est un grand romancier. Or, un grand romancier, ça écrit des (grands) romans. Un roman a donc la plupart du temps une histoire (jusque là vous suivez ?). Attardons-nous dès à présent à résumer une de ses œuvres capitales, j'ai nommé...

Le Lys dans la Vallée

Tout d'abord, on voit tout le génie de l'auteur dans le titre, à savoir un titre qui a quasiment aucun rapport avec le roman, mais qui a le mérite d'être poétique. En effet, le héros n'est pas une fleur, mais un monsieur. Félix de Vandenesse qu'il s'appelle (lisez Vent de NES). Le bonhomme se ballade tranquillement dans une vallée (AH ! EN FAIT SI ! Y A UNE REFERENCE AU TITRE !) et tombe sur un grand château. (Et il n'y a ni dragon, ni princesse à sauver, c'est un vieux château réaliste tout moisi)

Evidemment, il a rien d'autre à foutre alors il entre dedans, fait copain-copain avec le proprio, Monsieur de Morsauf (lisez Morceau, mais avec un F au bout). Mais voilà, y a pas seulement un bourgeois coincé qui vit ici, y a aussi une bourgeoise pure et dévote, tout aussi coincée, Henriette de Morsauf (lisez Henry, mais avec des rillettes au bout) et des petits trucs tout chétifs et chiants qui lui servent d'enfants. Cette gente dame (que Félix appelle tout le temps Blanche, sans doute n'arrive t-il pas à se souvenir de son prénom, ou alors il a trop honte de laisser ces trois abominables syllabes sortir de sa délicatesse petite bouche, nan parce que bon, j'ai pas encore fait la remarque, mais est-ce que vous appelleriez votre gamine Henriette, vous ? Là, ça ne fait aucun doute qu'Honoré s'est défoulé de sa frustration prénominale sur certains de ses personnages.)

Félix tombe amoureux de la dame qui, elle, n'en a strictement rien à péter et veut continuer sa vie minable dans son château minable. S'ensuit plusieurs centaines de pages durant lesquelles le héros au prénom de chat essaie de se taper le morceau de rillette (lisez Henriette de Morsauf). Au bout d'un long moment elle cède, et Ô COMBLE DE L'INFIDÉLITÉ, LA PURE PETITE CHOSE lui fait un bisou sur la joue. Alors évidemment, le Félix il a les burnes pleines, il en veut un peu plus. En plus de ça, il doit aussi se taper l'enterrement de Monsieur de Morsauf, qui est mort de maladie (le lecteur qui sait lire entre les lignes aura sans doute compris que c'est Félix qui l'a fait assassiné par des ninjas acrobates qui ont versé de l'arsenic dans son café).

... Eh, mais c'est pas un résumé ça ! J'suis en train de dévoiler toute l'histoire ! Moi qui souhaitais vous donner envie de lire ce magnifique livre... Bon allez, on passe à la suite ! Allez, faites pas cette tête, pour connaître la suite vous aurez qu'à lire le livre ! Haha, je déconne. Y a un film qui est sorti.

Un style très, TRES particulier

[Insert funny caption here]

Balzac a un secret. Il saupoudre les pages de ses livres avec du somnifère. Cette pratique est étonnante en soi, mais le plus surprenant, c'est que les effets se font ressentir quand on lit les lettres, comme s'il y avait des sortes de petits capteurs cachés dans l'encre qui enverraient des signaux infrarouges aux résidus de somnifère, qui se diffuseraient alors dans l'air. Ou bien c'est juste son style qui est profondément chiant, mais c'est impossible, Balzac est un grand romancier.

Honoré a aussi la fâcheuse manie de passer du coq à l'âne, puis au cheval, puis à la girafe, à la loutre des mers et au bouledogue français en passant par le castor et le papillon. Evidemment, ce n'est qu'une image, Balzac n'a pas écrit de livre sur le zoo, quoiqu'on ne sait jamais ce qu'on pourrait retrouver deux siècles et demi après dans le double fond de son tiroir à chaussettes. Qui sait ? Peut-être un livre inédit écrit sous les effets de l'acide ? Encore qu'avec le talent incontesté de Balzac, un bad trip zoophile dans lequel des gorilles tentent de sodomiser la haute noblesse pourrait sans doute se transformer en une espèce de roman d'apprentissage très chiant racontant l'histoire d'un jeune chimpanzé arriviste, voulant devenir directeur d'une entreprise de bananes.

Moi ? M'égarer ? Que nenni ! Bon, en fait si... Je crois qu'on est parti suffisamment loin, il est temps d'arrêter le massacre. Les enfants, la minute littérature est finie ! (longue minute, je le concède).

A noter que cet article sera peut-être modifié par la suite, pour rajouter un ou deux résumés, ce genre de trucs, quoi.

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