Instrument de percussion

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Les instruments de percussion tiennent leur nom du mot latin percussio qui signifie « qui a la pointe des cornes tournée en haut ». Hein ? Comment ça ? Qui a profité de mon absence pour tourner la page de mon Gaffiot ? Ah, voilà, en fait ça veut dire frapper, battre. Et d'ailleurs nous dévoilons ici la réponse à une grande question qui de tous temps (très mauvaise introduction ! ) a divisé les spécialistes : pourquoi l'homme fait-il la guerre ? En effet à l'époque le seul instrument de musique était le crâne humain et chaque grand chef d'orchestre ( Alexandre le Grand, César,...) essayait de faire valider par le Guinness Book le record du concert de percussion le plus important ce qui leur permettait de gagner une belle médaille en toc et un bon de réduction de 5% à Carrefour.


Histoire de la percussion.

A gauche la baguette, à droite l'instrument. Avec le temps la peau a malheureusement disparu




Le premier homme qui découvrit qu'en frappant avec une baguette ( en l'occurrence un tronc d'arbre à l'époque) sur un objet creux recouvert de peau, on obtenait un son. A l'époque le seul objet creux recouvert de peau était le crâne : à l'instar de Georges W. Bush, les hommes préhistoriques avaient un vide cervical qui offrait une jolie résonance. Le problème c'est que cet instrument était de durée limitée et s'usait très vite. Il fallait en changer très vite.




Les premiers xylophones étaient assez artisanaux



On inventa donc le casque qui permettait de jouer de la percussion sur des instruments à la durée de vie plus longue. L'utilisation du métal pour faire ces casques permit l'émergence de la première génération de métalleux. Le principe consistait à sélectionner les hommes qui allaient faire office d'instruments selon leur taille, celle-ci permettant de refaire la gamme entière (qui va de 1m40 à 1m80. Au-delà on monte trop dans les aigus.) C'est de là que sont nés les premiers xylophones qu'on appelait à l'époque les migrainophones, car pour éviter les maux de tête, mieux valait ne pas être l'instrument.




Exploratrice découvrant une famille de djembé. C'est à cause de ces enfoirés que l'espèce s'est quasiment éteinte

Tout ceci dura gaiement jusqu'au XVIIe siècle où les explorateurs découvrirent en Afrique des troupeaux de Djembés sauvages qu'ils s'empressèrent de capturer et tentèrent de domestiquer. Pour cela on utilisa une barre de fer forgée en une figure à trois côtés que l'on appela triangle, peut-être parce que ça en avait la forme. On peut en déduire que si on avait utilisé une figure à 39 côtés, on aurait eu un Ennéatriacontagone ( et des problèmes de prononciation). Pour pouvoir utiliser le djembé sauvage comme instrument, il fallait tout d'abord l'étrangler à main nu pour ne pas l'abimer puis laisser le raidissement du cadavre permettre à l'instrument d'atteindre la rigidité requise pour produire ce son inimitable. Mais cela provoqua la disparition de l'espèce qui aujourd'hui n'existe plus, à de rares exceptions, que sous forme artificielle.


Désormais nous fabriquons donc nos percussions à l'aide de peaux non humaines et de bois traité ce que beaucoup d'amoureux de la musique regrettent. A leur époque, le son était meilleur, l'instrument plus robuste et, de toute façon, c'était mieux avant. Sans doute la fabrication de ces instruments était-elle plus amusant, mais il faut s'y faire, avec les droits de l'homme, tout n'est plus permis. Heureusement la législation demeurant très floue sur le dépeçage des chèvres ( qui doit se faire sur une chèvre vivante, le stress engendré permettant une peau plus tendue et donc de meilleure qualité), il reste fort heureusement possible de fabriquer soi-même ses percussions.

Les différents types de percussions.

Il n'existe pas qu'une seule forme de percussion, mais toute une variété d'instruments qui va de pair avec une multiplicité de baguettes pour frapper dessus, preuve que quand il s'agit de frapper sur quelque chose, l'esprit humain est capable de trésors d'imagination tout bonnement incroyables.


Les percussions en peau

Ce sont pour la plupart des tambours sur lesquels on peut frapper avec la main ou une baguette ( ou pourquoi pas avec un crotale auquel on aurait fait boire de l'amidon pour pouvoir utiliser sa sonnette en même temps). L'usage de la main permet généralement de produire un son sourd ( admirez le magnifique oxymore), la baguette un son plus clair. Quant-au serpent, veillez à lui retirer ses crochets, il pourrait percer la peau. Plus un tambour est gros et plus il produit un son grave. Plus il est petit et plus vous avez de chances de le perdre. Il est à noter que le tambour est généralement l'instrument préféré des galériens qui aiment écouter un concert de percussions lorsqu'ils sont au travail.


Les percussions en métal.

Pour la plupart elles dérivent du casque. Ainsi les cymbales furent faites au Moyen-Age sur le modèle des chapeaux chinois. Mais comme à l'époque on ne pouvait s'empêcher de tout faire en métal, on en voit les résultats aujourd'hui. On utilise là aussi des baguettes ou on fait s'entrechoquer deux cymbales pour produire du son ( ce qui permet en plus de produire un autre son si spécial, celui du percussionniste se coinçant un doigt).

Regardez-le ce grand timide qui se cache derrière sa batterie.


La combinaison des percussions en peau et des percussions a permis l'apparition d'un instrument hybride qui aujourd'hui est devenu l'instrument de percussion le plus répandu : la batterie. Celle-ci, par sa taille, constitue un habile paravent au batteur qui, de nature timide, aime à se dissimuler derrière sa batterie, surtout lorsqu'il fait une fausse note, ce qui s'avère pourtant très difficile quand on sait que cet instrument n'en comporte pas. Mais cela arrive quand même. Pour les groupes de hard rock, il s'agit en fait de pudeur, le batteur voulant cacher sa semi-nudité (il est torse-nu. N'allez-pas vous imaginer des trucs ! ) derrière son instrument (là non plus ! ).



Les percussions en bois

D'après vous, quelle est la boîte, quel est l'instrument?


Une multitude d'accessoires en bois permettent des sons divers et variés. Parfois ils ressemblent tant à des boîtes que le percussionniste, avant de jouer, confond la caisse dans laquelle se trouve l'instrument avec l'instrument lui-même. Heureusement le son produit est le même (et même souvent de meilleure qualité avec la caisse, preuve que tout, et surtout n'importe quoi peut devenir un instrument de percussion).





Daniel Humair, le célèbre percussionniste, avec en bas à droite son fameux xylophone, et derrière lui des peintures moches



Nous nous arrêterons sur les plus répandus un catégorie en particulier parmi les bois: les claviers. Parmi ceux-ci on trouve le xylophone qui ressemble à un piano, mais avec des touches en bois sur lesquelles on frappe, le xénophobe, sur lequel on frappe encore plus volontiers, le vibraphone (qui tient son nom du fait qu'il vibre, racine du nom que l'on retrouve dans le mot... enfin le mot..., bref vous voyez de quoi je veux parler.), le métallophone ( en métal celui-ci. Étonnant, non ?), l'aphone ( qui ne produit aucun son), l'anglophone (avec un léger accent) et l'interphone (qui se joue entre potes d'appart).


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