Janvier
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Janvier chez les ruskovs
On sonne à la porte, driiiing, driiiing
— Putain, quel connard peut sonner à une heure pareille !
Ça c’est Jacky, vous l’aviez deviné !
— Sûrement les PTT chéri, tu sais le calendrier, les étrennes, tout ça.
Et ça c’est Marine, sa pouf.
— Je vais lui en foutre moi des étrennes, dit Jacky en se levant d’un bond.
— Papa, papa, on a sonné !
Ah, ça c’est Jenny, une vraie peste, et pourrie gâtée avec ça.
— Et merde, plus moyen de s’taper une grass’mat dans c’pays !
— Papa, papa, c’est M. le facteur ! Et il a plein d’calendrier ! Le Mickey papa, je veux le Mickey !
— Oh bordel, on est bon pour lui payer l’Mickey maintenant !, soupire Jacky en rejoignant sa fille.
— Tu veux pas en prendre un autre pour changer, chais pas moi celui-là avec les monsieurs de toutes les couleurs il a l’air sympa non ?
— Très bon choix monsieur, c’est un collector, pour fêter le centenaire des PTT !, lui assure le facteur.
— On t’a pas sonné toi !, lui gronde Jacky, en s’emparant du fameux collector.
— Mais y’a pas d’Mickey sur celui-là papa ! Ouiiiin !
— Et merde, voilà qu’elle chiale maintenant ! Bon j’vous prends les deux et vous m'foutez l’camp d’ici, vu !
— Merci bien mon brave, à bien…
VLAN, ça c'était la porte bien sûr !
— Fantastique, il en a d'bonnes l’autre ! Et pis ils ont l’air bien cons ceux-là avec leurs costumes d’opérette ! Ça me rappelle mon bouquin d’histoire avec les ruskovs et Lénine là !
— C’est qui les "ninelas" papa ?
— Lénine idiote, c’était un mec super méchant qui forçait les gens à travailler toute la semaine, d’ailleurs y manque le samedi et le dimanche sur cette saloperie d’calendrier. Je m’en vais lui botter l’cul à c’facteur moi tu vas voir ça !
Lundi | .1. | 6 | 11 | 16 | 21 | 26 |
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Mardi | 2 | 7 | 12 | 17 | 22 | 27 |
Mercredi | 3 | 8 | 13 | 18 | 23 | 28 |
Jeudi | 4 | 9 | 14 | 19 | 24 | 29 |
Vendredi | 5 | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 |
Jour de Lénine |
Le vieux binoclard à la barbe miteuse nous dit : | |
Et oui ! Malgré son statut de gros beauf ignare et vulgaire, Jacky a vu juste ! Il s'agit ici du calendrier révolutionnaire russe. Chaque ouvrier se devait de revêtir une combinaison gay de couleur criarde, et ne travaillait qu'un jour sur cinq. On remarquera que le 31 janvier n'existe pas, puisque c'est le jour de Lénine, et que ce jour là c'est « tout l'monde au boulot et plus vite que ça », la gaypride à l'usine en quelque sorte ! |
— Et le monsieur rose il est où alors papa ?
— Certainement en train de s'graisser la patte chez lui trankilou devant un bon porno !
— Ah, et c'est bien ça ?
— Si tu savais ma chérie, si tu savais...
Portail de la Vie Quotidienne |
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