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Un nouveau scandale vient d’ébranler le monde des affaires. La brigade financière de Pont-l’Évêque a procédé hier matin à l’arrestation de la Petite Souris, soupçonnée d’être à la tête d’une gigantesque escroquerie à l’échelle européenne. Selon les premiers éléments de l’enquête, il apparaît que ce personnage à la réputation jusque là au-dessus de tous soupçons aurait en réalité mis en place depuis plusieurs dizaines d’années un montage sophistiqué lui permettant d’emmagasiner un stock gigantesque de dents de lait contre une somme dérisoire.

"J'ai confiance en la justice de mon pays."

L’arnaque suivait toujours le même processus. Lorsqu’un enfant perdait une de ses dents, cette dernière était placée sous l’oreiller et la Petite Souris l’échangeait contre une simple piécette d’une valeur largement inférieure à celle de la dent si on considère le prix du kilo d’ivoire. Le procédé était particulièrement bien ficelé : selon l’inspecteur Sylvestre Félix, les piécettes en question étaient ensuite utilisées pour acheter des bonbons, ces-derniers permettant d’accélérer la chute des dents suivantes de l’enfant qui entrait dès lors dans une spirale infernale dent-piécette-bonbon sans jamais pouvoir en sortir.

Bien entendu, une escroquerie de cette envergure n’a pu être mise en place que grâce à de nombreuses complicités. À commencer par celle des propres parents des enfants floués. Il s’avère en effet que dans la majorité des cas, ce sont bien les parents eux-mêmes qui incitaient leur progéniture à cacher les dents tombées sous l’oreiller, alors qu’elles auraient été bien plus à l’abri dans un coffre-fort. À cet égard il revient tout de même de saluer la force de persuasion de la Petite Souris qui est parvenu à gagner la confiance de nombreux parents, certains ne se rendant même pas compte qu’ils étaient les complices d’un arnaqueur de génie. Le Ministre de la Justice ne s’est pour le moment pas prononcé sur les poursuites engagées contre les papas et les mamans mais selon la Loi, ils risqueraient une peine de 2 à 5 ans de prison ferme et 100 000 € d’amende.