Secourisme

Un article de la désencyclopédie.
Aller à la navigation Aller à la recherche
« Sauve qui peut ! »
~ Leonardo DiCaprio à propos de son bateau

Le secourisme est un jeu inventé par Adriana Karembeu pour passer à la télé, comme son mari. Il est donc adapté du football, avec une victime à la place du ballon. Les supporters ne sont pas placés dans des tribunes mais directement sur le terrain de l'accident. Leur rôle reste le même : ils regardent, prennent des photos, critiquent toutes les phases de jeu, jouent du tambour et boivent de la bière.

Principe

Comme la plupart des secouristes sont des mannequins, les règles du jeu sont adaptées pour ne demander aucune intelligence. Toutes les situations possibles ont donc été prévues :

  • Danger réel, vital, immédiat, non contrôlable. Conduite à tenir : la fuite.
  • Danger réel mais contrôlable. Conduite à tenir : la fuite.
  • Absence de danger. Conduite à tenir : la fuite, sauf s'il y a moyen de faire des trucs cool comme on a vu à la télé.

Un peu d'ambiance

Pompiers en intervention. Regardez un peu comme ils se la pètent dans leur décapotable.

En général, les accidents sont livrés sans ambiance sonore. Il faut donc en commander une par téléphone. Il y en a plusieurs sortes :

  • le SMUR, ainsi nommé car il vient quand la victime smeurt. Service particulièrement paresseux depuis le passage aux 35 heures, il arrive normalement 30 à 45 minutes après l'appel pour constater le décès.
  • les pompiers. Ils ne sont utiles que s'il y a le feu, mais ont tendance à s'incruster sur tous les accidents. Pour les virer, souvenez-vous que les pompiers sont des hommes comme les autres : visez les couilles.
  • dans certaines contrées reculées, une bande de bras cassés secouristes. Pas de bol, il faudra faire avec.

Si l'accident est bien gore et se passe aux États-Unis, n'oubliez pas d'appeler aussi les principales chaînes de télé. Pour le droit sacré à l'information, tout ça.

Étouffement

« … … … … »
~ George W. Bush à propos de l'étouffement
Cause de l'étouffement.

Un étouffement se produit quand un président des États-Unis tente d'expliquer sa politique extérieure à un bretzel. L'étouffement est connu comme le cas le plus ennuyeux du secourisme car il ne donne pas l'occasion de faire un geste cool comme on les voit à la télé, mais en général, on s'en occupe quand même.

La première chose à faire est de mettre une grande baffe à la victime. D'abord parce que ça soulage. Ensuite, avec un peu de chance, elle perdra connaissance et vous pourrez alors faire un des gestes cool qui passent à la télé.

Si la baffe ne suffit pas, il faut passer à la méthode de Haïmlich la méthode de Emmeliche la deuxième méthode. D'abord, mettez-vous derrière la victime en lui disant de ne pas bouger. Ensuite, profitez que la victime ne vous voit pas pour fuir. Cette méthode a l'avantage de marcher sur tous les types d'étouffement.

Il existe une technique spéciale pour le cas où la victime mesure moins de 1m30. Attrapez le gniard par les pieds, tenez-le la tête en bas, et secouez jusqu'à obtenir l'expulsion du bretzel et le mixage du cerveau.

Saignement

Exemple de garrot au cou : notaire portant une cravate.

« Prenez et buvez-en tous, mais dépêchez-vous. »

~ Jésus à propos du saignement

Un saignement, c'est quand il y a du sang qui coule. Pour éviter de salir le parquet, on arrête le saignement en posant des garrots. Afin d'être sûr de réussir, on les place systématiquement aux endroits suivants :

À noter que certaines personnes particulièrement prévoyantes portent en toutes circonstances un garrot au cou, une attitude que l'on ne peut qu'applaudir.

L'efficacité est garantie car à ce jour, aucune personne ayant bénéficié de ce traitement n'est revenue pour se plaindre.

Inconscience

L'inconscient est le cas préféré du secouriste car lui, au moins, il la ferme. C'est pour cette raison qu'on lui réserve les gestes cool qui passent à la télé.

Type pas mort

Rangement d'une victime en cubitus.
« Tous ces gens en vrac sur le champ de bataille, ça fait désordre. »
~ Henri Dunant à propos de l'inconscience

Bien que la victime pas morte ne demande rien à personne, elle n'en reste pas moins une gêne à la circulation. On la range donc dans la position où elle prend le moins de place : sur le côté, ou, pour se la péter avec un terme technique, en cubitus latéral[1]. La technique dite Débarrasse Le Sol, ou DLS, a fait l'objet de multiples démonstrations par Adriana Karembeu.

D'abord, le sauveteur aligne les jambes de la victime pour faciliter le retournement. Ensuite, il place le bras de la victime en formant des angles droits et il attrape la main opposée de la victime. À ce stade, il faut se souvenir de l'importance de bien maintenir l'axe tête-cou-tronc. Pour cela, le sauveteur place une main sous la tête de la victime, une sur le genou opposé, une sur la nuque et une pour pousser dans le dos. On tire un grand coup, et ça vient tout seul. Finalement, on enlève les lunettes de la victime, qui pourraient la blesser pendant la manœuvre.

Cas particulier : la femme enceinte

Il arrive que la victime soit une femme porteuse d'un parasite qu'il est impératif de mettre, lui aussi, en cubitus. Pour cela, on pourra le sortir du ventre de sa mère, où il n'a de toutes façons rien à faire, quitte à l'y remettre plus tard.

Type mort

Le mort se reconnaît à son odeur nauséabonde, son auréole au-dessus de la tête, et son refus de respirer dû à une mauvaise éducation. Histoire de lui apprendre les bonnes manières, on commence alors la manœuvre de résurrection.

Le bouche à bouche et le massage cardiaque

Endroit où l'on pratique le massage cardiaque.
« Et maintenant, qu'est-ce que je fais ? »
~ Rocco Siffredi à propos du bouche à bouche

Pratiqués la plupart du temps sur une victime femelle, ils nécessitent de placer les lèvres du sauveteur au contact de celles de la victime et d'appuyer fermement sur sa poitrine. Recommencer immédiatement : plus on va vite, plus on est efficace. Ce geste étant essentiellement un rituel religieux, on a tout intérêt à l'accompagner de prières, de pleurs, d'incantations, et d'appels à l'âme immortelle de la victime.

Dans le cas particulier d'un noyé, on prendra soin d'enlever au préalable l'eau qui est dans ses poumons. Ben oui, sinon ça marche pas. Évident, non ?

À noter que selon la plupart des moniteurs de secourisme, il faudrait continuer la résurrection jusqu'à l'arrivée des secours. En réalité, ils disent ça pour frimer. On arrête quand on en a marre.

Le coup de pied sternal

Coup de pied sternal.
« Dans une bonne résurrection, on casse des côtes. »
~ Jean-Claude Van Damme à propos du coup de pied sternal

Le coup de pied sternal sert à casser des côtes à la victime afin de garantir l'efficacité des manœuvres de résurrection. La technique normale est un flying side kick, mais au besoin, un front kick ou un butterfly kick fera aussi bien l'affaire.

Ce geste est très simple puisqu'il est efficace quel que soit l'endroit touché, du moment que les côtes sont atteintes. On vise généralement les poumons, car une bonne perforation ne peut que faciliter le passage de l'air nécessaire à la vie. Les pratiquants particulièrement entraînés visent le cœur, ce qui est encore plus radical.

Le choc électrique

un modèle américain de DAE.
« Krrrrrrrrrtzzzz »
~ Claude François à propos du choc électrique

Parfois, on ne sait pas si la victime est morte, ou alors on a la flemme de vérifier. Or la résurrection ne doit jamais être pratiquée sur une personne vivante, car elle peut provoquer des dégâts potentiellement mortels. Il convient donc de tuer la victime.

Les méthodes de lopette que sont le gazage et la lapidation étant maintenant considérées comme cruelles et inhabituelles, le moyen d'exécution recommandé est l'électrocution. On utilise pour cela un Dispositif d'Administration d'Électricité (DAE). Une fois le cœur de la victime arrêté, on peut la ressusciter tranquillement.

Dans un souci de salubrité publique, des DAE, d'un emploi très simple car entièrement automatisés, sont en libre service dans de nombreuses villes, mais aussi dans des supermarchés, aéroports, etc. Ce déploiement de moyens s'accompagne de formations, assurées par Adriana Karembeu, destinées à mettre l'électrocution à la portée du grand public.

Liste de morts célèbres

Euh… En fait, non.

Cas de victimes particulièrement chiantes

La crise d'hypocondrie

Symptômes : couleur grise, air stupide.
« Pas ce soir, Christian, j'ai la migraine. »
~ Adriana Karembeu à propos de l'hypocondrie

Le sauveteur se doit d'être préparé à affronter les maladies les plus graves, au premier rang desquelles figure l'hypocondrie. La victime peut alors s'attribuer les symptômes les plus absurdes : froid, douleur, paralysie, etc. Ne se rendant pas compte de son état, elle ne réalise pas la différence entre ce qui est possible et ce qui ne l'est pas. Il est alors essentiel que le secouriste agisse comme un repère, un ancrage à la réalité, et refuse quoi qu'il arrive d'entrer dans ce délire relevant de la mythomanie. Si vous voyez quelqu'un devenir blanc ou bleu, soyez ferme : ce genre de choses n'arrive pas aux personnes normales. La situation évoluera alors d'elle-même vers un cas tout à fait classique.

Dans les cas les plus graves, c'est-à-dire ceux dans lesquels la victime est vraiment insupportable, on peut donner à la victime un morceau de sucre, une dose (ou plutôt deux) d'aspirine, ou bien un comprimé de ce qu'on a sous la main. Après tout, c'est en vente libre, donc ça ne peut pas faire de mal.

Certains manuels de secourisme préconisent d'allonger la victime pour avoir la paix. C'est une erreur, car certaines personnes ne se calment pas lorsqu'elles sont au lit. Des moyens plus efficaces existent, dont le coup de boule, popularisé dans nos contrées par Zinedine Zidane.

Important : pour une victime vivante et même pas blessée, il ne faut surtout pas appeler les secours. Rappelez-vous Urgences ou Dr. House : est-ce qu'on les appelle pour rien, eux ? Bon, vous voyez bien. Alors qu'elle prenne sur elle et qu'elle se taise : on le sait, qu'elle est malade, on ne va pas en déféquer une horloge.

Les blessures

Ce monsieur s'est brûlé dans sa voiture. Il a aussi raté son permis.
« Même pas mal. »
~ Chuck Norris à propos de sa triple fracture ouverte du fémur

La blessure est le cas par excellence où le secouriste révèle l'ampleur de son potentiel. Il se rend utile en contrôlant la situation en vue du transport de la victime à l'hôpital. Il est donc très important de bien mémoriser le geste approprié à chaque situation. Voici les principales conduites à tenir en fonction du type de blessure.

  • Fracture au bras : ne pas bouger, attendre les secours.
  • Fracture à l'avant-bras : ne pas bouger, attendre les secours.
  • Fracture à l'après-bras : ne pas bouger, attendre les secours.
  • Fracture à la tête : ne pas bouger, attendre les secours.
  • Piqûre d'abeille tueuse : ne pas bouger, attendre les secours.
  • Morsure de serpent : ne pas bouger, attendre les secours.

Dans le cas particulier d'une brûlure, on peut employer la recette simple que voici. Arrosez la zone brûlée avec de l'huile, puis badigeonnez-la de beurre. Placez une tomate et une pomme de terre là où la victime a mal. Ajoutez de l'ail et du persil, laissez cuire 10 minutes et dégustez bien chaud.

Notes

  1. et non, comme on le prétend ailleurs, en cubitus.


Aiguille.png  Portail de Mes Deux Seins



GoodJob.gif
Cet article a failli être élu au Best Of de la Désencyclopédie.
Si vous l'avez adoré, vous pouvez encore relancer le débat.