Béat Fidèle Antoine Jean Dominique de la Tour-Châtillon de Zurlauben

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Warning-swiss.png Y a pas le feu au lac!
Quelques éléments de cet article peuvent demander de savoir touiller son pain dans la Fondue, ou alors de passer la panosse sur vous préjugés en googelisant ou wikipédieant les références de vos pacifiques voisins. A moins que vous soyez septante fois plus xénophobe qu'un électeur schwytzois, ou nonante fois moins coulant qu'un banquier suisse... En attendant, vous pouvez déjà vous cultiver.



« Ha ! Pour une fois que je n’hérite pas du nom pourri. »
~ Hubert-Félix Pokašlávání à propos du principal intéressé de l'article
Écrivainpensant.jpg Plus par contrainte morale que par obligation, l’auteur vous a laissé une remarque forcément pertinente :
Ne vous indignez pas de la longueur des phrases dans un premier temps, puis de la vitesse à laquelle je passe d'un paragraphe à un autre dans un deuxième temps et finalement ne huez pas la différence élevée entre zéro et les numéros relatant du nombre de ligne des derniers paragraphes et dernières phrases de mon article. Tout est scrupuleusement calculé. À partir de quoi ? Trouvez le vous-même, poile aux nems. (C’est la dernière fois que je fais une blague aussi mauvaise)

Amitiés, l'auteur de cet article



Béat Fidèle Antoine Jean Dominique de la Tour-Châtillon de Zurlauben, né à Zoug le 4 août 1720 et mort le 13 mars 1799, fait partie du chapitre des personnalités suisses oubliées. Il a été l’instigateur de l’armée suisse et le premier espion travaillant pour le compte des services secrets suisse, il a aussi été un grand écrivain.

Jeunesse de Béat Fidèle Antoine Jean Dominique de la Tour-Châtillon de Zurlauben

BFAJDdlT-CdZ (Bon, je vais chercher un autre moyen de le nommer que par son acronyme) est né dans une riche famille bourgeoise de Suisse (je ne vais pas redire dans quelle ville, vous n’aviez qu’à suivre). Il fut éduqué dans les règles de l’art et passa à l’âge de 18 ans le Zugeslandwirtschaftsernstwissenschaftshochstudienszertifikat[1] qui est l’équivalant en francophone du certificat d’étude supérieure de Zoug dans le domaine de la science de l’agriculture et d’autres sciences sérieuses (notamment la chimie, la physique et l’astrologie). Une éducation qui est donc à la mesure du nom qu’elle affiche.

Ensuite il accéda, à l’âge de 21 ans, au poste qui lui était dédié de Président directeur général de la banque d’intérêt agricole des la Tour-Châtillon de Zurlauben, un poste qu’il obtint grâce, notamment, à la présence de son père dans le conseille d'administration qui ne voulait surtout pas que son fils reste dans l’oisiveté (Car il considérait que cela le mènerait à ressembler aux nobles qu’il détestait[2])

À ce poste peu élevé de la hiérarchie de la banque il rencontra Carlos Messiani, un petit bourgeois tessinois qui a réussi à grimper dans la hiérarchie de la banque à force de persévérance et de léchage de cul, avec lequel il se lia d’amitié rapidement car les deux personnes partageaient les mêmes passions, par exemple la philatélie qui est la manie de collectionner des timbres.

Relations de Béat Fidèle Antoine Jean Dominique de la Tour-Châtillon de Zurlauben avec Carlos Messiani

Carlos Messiani était pour… pour… hem, hem… pour monsieur de la Tour-Châtillon (Merde, toujours pas ! On pourrait croire que c’est son père) un modèle de persévérance et de détermination : il a dû apprendre l’allemand (avant, on parlait allemand en Suisse allemande), commencer comme garde de coffre et faire ses lettres de noblesse pour améliorer son revenu tout en envoyant de l’argent à sa famille moyennement riche qui vivait à Tramontino, le village natal de Carlos, et grimper les grades jusqu’à devenir coprésident directeur général de la banque d’intérêt agricole des la Tour-Châtillon de Zurlauben.[3] Béat Fidèle de la Tour-Châtillon de Zurlauben (toujours trop long) et Carlos Messiani entretenaient une relation tout à fait constructive : ils s’échangeaient des livres, ils débattaient ensemble des heures durant sur leurs idées mais finissaient toujours d’accord, ils se racontaient leurs aventures, ils échangeaient des adresses de bars branchés et échangeaient leur opinion sur le dernier Secret Story et s’amusaient des jocrisseries des candidats. Enfin, ils étaient de vrais amis.

Voyage des deux amis sur la longue route du Tessin et séparation mutuelle des deux partenaires

Les deux banquiers étaient devenus de grands amis, de par leur intimité partagée et leur profond respect de l’un envers l’autre et inversement ; ils décidèrent donc un jour d’aller rendre visite à la famille de Carlos Messiani au Tessin en partant de Zoug et à cheval lors des vacances d’été pour leur faire une surprise pour une fois. Pour aller de Zoug jusqu’au Tessin, les deux amis passèrent par Genève parce que c’est le centre du monde, que pour aller d’un point A (Zoug) à un point B (Tessin) de la manière la plus courte, il faut longer un segment et passer par son centre et comme le centre (comme dit précédemment) est Genève ils passèrent par Genève (CQFD).

Pour passer du point A au point B, il faut longer un segment [AB]. Comme tout segment a un centre, que Genève est le centre du monde (monde, dans le sens : toutes choses) et qu’un segment est une chose alors Genève est le centre de tout segment et donc de chaque trajet d’un point A à un point B

Donc Jean Dominique de Zurlauben (Ben voilà, court et clair !) et Carlos Messiani partirent ensemble à cheval (un cheval chacun, pour être exact) de Zoug pour aller au Tessin en passant par Genève, ils traversèrent les campagnes et les montagnes merveilleuses de la Suisse du XVIIIème siècle, ils dormirent chez les plus accueillants aubergistes de la planète quand il ne s’agit pas d’accueillir un étranger, ils rencontrèrent de fortes personnalités qu’ils se jurèrent de revoir tout en sachant qu’ils ne les reverraient jamais et arrivèrent dans la seule grande ville qu’ils avaient sur leur chemin, Genève.

Rencontre avec Emil Steinberger

À Genève, sur la place Bourg Saint-Pierre, place principale de la ville[4], le dimanche 5 août 1745 à 10 heures vingt-quatre du matin après une nuit bien arrosée pour fêter la vingt-cinquième année de vie de Jean Dominique de Zurlauben, le tandem de choc, en déambulant nonchalamment sur la place susmentionnée, rencontra un homme interlope en train de hurler qu’il avait quelque chose à dire à la première personne qui l’abordera (Ce n’était ni un fou ni un dealer), comme à Genève, la population a l’habitude de considérer les étrangers avec équanimité, même s’ils demandent le contraire, cet homme était là depuis trois heures et le faisait savoir oralement. Nos deux amis n’étant pas genevois mais suisses et, de plus, alors légèrement influencés par les effets de l’alcool au petit matin, l’abordèrent en toute amitié. En réalité, l’homme hurlant depuis trois heures était un employé de l’alliance helvétique devant recruter de nouveaux soldats à travers le pays et s’étant retrouvé on ne sait comment à Genève, alors État indépendant. Il expliqua donc sa situation à nos deux coéquipiers en suisse-allemand dans le texte, apprenant que les deux voyageurs étaient suisses, il leur proposa donc de s’engager contre fort dédommagement avec tarif des armes compris. À ce point, l’avis des deux amis divergea : Jean Dominique de Zurlauben voulait plonger dans cette aventure fantastique qu’est l’armée suisse, alors que Carlos Messiani voulait continuer sa route vers sa famille au Tessin, afin de retrouver ses frères et sœurs qu’il avait perdu de vu depuis longtemps (Skype n’existait pas encore). Ainsi se divisa en deux le destin des deux plus grands amis de Suisse voir du monde entier, se retrouveront-ils un jour ou vont-ils s’oublier et vivre leur propre vie de leur côté ? Vous le saurez, ou pas, dans les prochaines sections de cet article.

Écrivainpensant.jpg Plus par contrainte morale que par obligation, l’auteur vous a laissé une remarque forcément pertinente :
Cet article portant sur Béat Fidèle Antoine Jean Dominique de la Tour-Châtillon de Zurlauben, je vais continuer cette narration sur les pas de notre héros zougois et de l’illustre Steinberger (c’est le nom du recruteur suisse)

Amitiés, l'auteur de cet article



Après de longs aurevoirs et des vœux de santé pour toute la famille et tutti quanti, Jean Dominique de Zurlauben avança avec Emil Steinberger ; ils prirent leurs chevaux respectifs et partirent ensemble en direction de Berne chercher dans les caches secrètes d’armes des sous-sols du Bundeshaus les munitions et la fourniture nécessaire à une bonne armée en état de marche. Berne étant aussi éloigné de Genève que Zoug l’est de Genève, c'est-à-dire à mi-distance entre Zoug et Tramontino (cf. : raisonnement précédant) ils ne prirent que quelques jours pour y arriver[5]. Une fois dans les sous-sols du Bundeshaus, Jean Dominique de Zurlauben fit la connaissance de ses futurs compagnons d’armes, les premiers soldats de l’armée suisse. En discutant avec eux, il prit vite le nom de Zubi, prononcé tszoubi , au cas où les crétins de non-germanophones oseraient émettre un son tel que sübi.

Rôle que tint Zubi dans le premier régiment de Suisse

Un soldat suisse moderne, je vous laisse imaginer le ridicule de l’uniforme de l’époque si aujourd’hui c’est comme ça
Searchtool.jpg Sur l’armée suisse, voir aussi : Armée suisse


Voici une liste des soldats du régiment de Zubi, avec leur rôle, leur origine et ce qu’ils ont apporté dans la tradition de l’armée helvétique.

Fonction des soldats du régiment de Berne
Nom de l’unité Rôle dans le régiment Pays ou canton d’origine Apport à la tradition de l’armée Remarques
Emil Steinberger Capitaine et recruteur Bâle Hiérarchie (quoi que c’est propre à toutes les armées) Le seul en relation avec le gouvernement, il aimait aussi s’amuser avec ses recrues
Zubi Grenadier Zoug Le Jass Il connaissait la Belote d’un ami français, vu la diversité des missions de l’armée, Zubi a vite partagé ses connaissances dans le domaine du jeu de carte, ce qui a provoqué le Jass, pâle imitation de la Belote
Luca Ziegler Fondeur de munition Neuchâtel activités des recrues L’armée suisse était la première armée à avoir un fondeur de munition mobile, mais, elle a aussi été la dernière armée à avoir le matériel nécessaire à la fonte de métaux
Reto Hildebrand Dresseur de mule Grison Obligation du port de la brosse à dent Il sentait toujours une odeur, il ne savait pas d’où elle venait, il était donc toujours équipé d’une brosse à dent. Certains prétendent que l’odeur provenait de ses bêtes, mais un soldat n’est pas si bête enfin, je crois…
Joseph Ziziadis Lieutenant Berne (territoires vaudois) Lavage des armes quotidien obligatoire Il avait un problème, il était obsédé par la propreté du matériel, d’ailleurs c’est la légende d’un paysan qui nettoie ses fourches entre chaque utilisation qui a attiré l’attention de Steinberger
Christoph Maurer Secrétaire de section Zurich Dépenses insensées de l’armée Il était paranoïaque et crétin, il se croyait toujours attaqué par "les étrangers" et il achetait toujours les bateaux dernière génération alors qu’il n’y a pas de surfaces navigables suffisamment grandes pour en accueillir en Suisse
Moritz Schmid Brigadier de la section ski Berne ou Zurich Obligation du port de la moustache pour les gradés et mise en ordre des lits Moritz était très peu présent et dormait tout le temps

Ces sept soldats et les valets de messires Zubi et Steinberger formaient le régiment de Berne.

Des soldats en plus auraient été surnuméraires, dans l'optique de la première mission de l'armée (voir section éponyme).

Notez que l’armée n’était pas encore de milice, il fallut attendre qu’aucune menace n’eût pesée sur la Suisse pour être sûr de confier la défense du pays à des banquiers, chocolatiers, horlogers et alpins sans risques.

Missions de l'armée

Écrivainpensant.jpg Plus par contrainte morale que par obligation, l’auteur vous a laissé une remarque forcément pertinente :
Vous vous dites sûrement que je vais droit dans le mur en vous décrivant plusieurs missions de l'armée et en en faisant autant d'histoires drôles sans plus ; tout en omettant de continuer l'histoire de Béat Fidèle Antoine Jean Dominique de la Tour Châtillon de Zurlauben. Mais vous vous trompez et pour plusieurs raisons :
  1. Zubi fait partie intégrante de l'armée, il y a donc un intérêt à conter son histoire.
  2. Même si la volonté m’y avait poussé, je n’aurais pu que vous relater très peu de missions ; vu son utilité, rien que l'évocation de Armée suisse aboutit à la formation d'une antithèse et crée l’hilarité générale.

Donc, laissez-moi vous prier de continuer cet article que vous avez entamé. S'il-vous-plaît.

Amitiés, l'auteur de cet article



Première mission de l’armée Suisse

Si l’on a créé l’armée, c’est bien parce que l’on en avait besoin, en l’occurrence car le conseiller confédéral[6]Samuel Schmid (cousin de Moritz) s’ennuyait avec le département du sport, surtout qu’à l’époque il n’y avait pas encore le foot et Christian Constantin n’était pas né. Il a donc décidé de créer l’armée, une armée unique, basée sur aucun des modèles existants, constituée de surhommes dans le but d’allonger le nom de son département, qui s’appelle maintenant : Département des sports et de la défense. Voici donc la première mission de l’armée accomplie avant même que le premier régiment ne soit formé, preuve de la compétence hors norme de cette dernière.

Deuxième mission de l’armée

Dès sa création, l'armée a eu pour mission, donnée directement par le ministre Samuel, d'assurer la sécurité de l'intégralité des pays de l’Alliance.

Ha ha, je vous ai bien eu ! Bien sûr, neuf personnes chargées de surveiller plusieurs pays, pas mal. Bon, reprenons:

Le premier acte de l'armée suisse fut de se déplacer jusqu'à Crans-Montana pour vérifier si le ski n'allait pas tomber sous l'égide du département de la défense et des sports.

Après deux ans et demi de déplacement, les troupes (ou joyeuse bande de branleurs, choisir entre les deux) arrivèrent à Montana. Le problème était, qu'entre deux, trois hivers c'étaient succédés et c'était donc le plein été dans cette contré éloignée du Valais.

Les neufs amis décidèrent donc de camper sur une étrange plaine, dont l'herbe ne dépassait pas cinq centimètres, avec quelques aspérités remplies de sable ici et là et dix-huit îlots où l'herbe était encore plus rase avec un trou au milieu, pour attendre l'hiver et pouvoir enquêter sur cet étrange phénomène qu'est le ski.

Lettre de Carlos Messiani

Le vingt-deux septembre, lors d'une mission d'observation de la population locale, au bar du coin, Zubi reçu une lettre de la part de Messiani.

Cette lettre contenait les termes suivants :

Cher ami.
Je t'écris parce que j'en ai envie, si je n'en avais pas ressenti le besoin je ne t'aurais pas écrit. Pour en venir aux faits, après notre séparation à Genève, tout s'est bien passé. Après quelque temps en compagnie de ma famille, je suis parti en voyage en Écosse, c'est depuis ce pays que je t'écris.
Pourquoi suis-je parti en Écosse ? Pour autant de raisons qui t'ont poussé à rejoindre l'armée.
Ce pays me plaît bien, d'abord parce qu'ils n’y parlent pas en switzerdütsch comme chez toi, à Zoug, ensuite, car la vie y est lente. Sur ce sujet je voudrais t'expliquer un jeu qu'ils pratiquent là-bas, ils appellent ça le Golf, ce jeu consiste à mettre une balle dans un trou à l'aide d'un instrument appelé Club. Enfin, je te décrirai ça dans la deuxième feuille de ma lettre qui ne sera pas retranscrite dans la sencyclopédie.[7]
Je finirai en t'expédiant toutes mes plus cordiales, sincères et pieuses salutations, dans le but que cette lettre te touche au plus profond de ton être, de ton âme et de ton corps, ton très cher, grand et fidèle ami, Carlos Messiani. J'attends avec impatience une réponse de ta part.

Il y avait en pièce jointe un manuel d’apprentissage du Golf, entièrement dessiné à la main.

Le lendemain on fit la première partie de Golf de Suisse, s'en suivit le développement miraculeux de Crans-Montana.

Lettre de Samuel Schmid

Le 1er octobre de la même année, premier jour de neige à Crans, une lettre à l'adresse d'Emil Steinberger arriva, c’était une lettre du conseiller confédéral en charge du département de la défense. Cette lettre informait le gradé que sa mission était caduque puisque la cousine du ministre lui avait expliqué les fondements et intérêts du ski.

Dépité, le capitaine et ses soldats retournèrent à la caserne — qui n’existait pas, d’ailleurs.

Suite de la vie de Zubi

Étant donné que 251 années s'écoulèrent avant que l'armée suisse puisse commencer une autre mission — c'est-à-dire jusqu'en 1999 lors de son escale au Kosovo — Zubi a eu le temps de s'ennuyer ferme.

C'est pour cette raison, et aussi parce que tous les soldats avaient entièrement intégrés les principes du Jass, qu'il retourna à sa contré natale de Zoug.

Il réintégra donc le directoire de la banque de son père et en devint vite le propriétaire après la retraite de ce dernier.

Ah oui, comme son surnom Zubi ne s’énonçait qu'entre copains de l'armée, on le rappellera par son nom semi-complet : Jean Dominique de Zurlauben.

Départ et arrivée au village de Tramontino de Béat Fidèle Antoine Jean Dominique de la Tour-Châtillon de Zurlauben, cette fois-ci sans son ami Carlos Messiani

Comme Jean Dominique de Zurlauben s'ennuyait tout aussi ferme à Zoug en tant que propriétaire d'une banque — à rien foutre de toute la journée pour ensuite être rémunéré en conséquence, donc richement — de plus avec comme seule compagnie, un secrétaire narcoleptique qu'en tant que soldat de l'armée suisse, il décida subséquemment de partir à Tramontino, non pas parce que son ami y était (car il était en Écosse), mais parce qu'il ne connaissait que cette destination.

Il arriva donc dans le merveilleux petit village de Tramontino non sans être passé par Genève. Il y trouva un hôtel sympa, s'y installa et chercha un bon restaurant bien de là-bas pour y manger local et à bon prix. Dans le restaurant répondant aux exigences susmentionnées, il mangea bien — bien que ce ne soit pas l'important — et arrivé à l'heure du dessert et donc du plat sucré que les italophones nomment dolce, il se retrouva avec une tarte aux pommes sur son assiette, devant sa place assise, sur sa table. Cette tarte aux pommes était d'un délice qu'il n'avait jamais ressenti auparavant, non seulement, à travers ses souvenirs, Jean Dominique de Zurlauben ne parvenait pas à trouver une tarte aux pommes aussi exquise, mais il était incapable de se remémorer une seule expérience qui ne l'ait aussi grandement satisfait[8]. C'est après une longue méditation qu'il énonça son célèbre : « Et dire qu'il y a plusieurs milliers d'années, les hommes ne savaient même pas parler entre eux. »[9] alors qu'il était le seul attablé de son coin de salle.

Visite chez les Messiani et rencontre fortuite qui s'y produisit

Le lendemain, comme il ne savait pas quoi faire dans ce trou paumé, il décida de rendre visite à la famille Messiani en sachant pertinemment qu'il ne trouverait guère son ami d’antan. Quelle ne fut pas sa surprise quand, après avoir frappé plusieurs fois avec énergie sur la porte, il vit son ami en robe de chambre avec un café fait dans la pure tradition tessinoise à la main, non pas que l'invention de la robe de chambre ou de l'importation en Europe du café ne soient des événements postérieurs au moment précis où se déroule la scène, mais Jean Dominique de Zurlauben ne s'attendait pas à voir son ami en ce lieu même et donc son esprit fut frappé d'étonnement à la vision de son ami, aussi anachronique que cela puisse paraître.

Carlos Messiani accueillit son ami zougois avec joie et un vin acheté au Duty-Free de Genève. Carlos lui expliqua que l'antagonisme avec son maître, un ancien cynégète, acrimonieux et atrabilaire au rire sardonique, en Écosse, dû à l'attitude pharisienne de ce dernier, lui a valu d'être vilipendé par les autorités et après quelques menaces d'envoi aux fourches patibulaires, il fuit ce pays malgré les homélies de ses relations vernaculaires. Épaté par les progrès en vocabulaire de Carlos, Jean Dominique de Zurlauben l’invita à narrer son voyage jusqu’à Tramontino tout en le qualifiant avec des adjectifs substantivés superlatifs laudateurs. Carlos lui confessa qu'à Genève un helvète mesuré (ce qui est un pléonasme) vint lui conter, sans simagrées, qu'il s'était égaré dans la cité de Calvin sans pour autant avoir cherché à y pénétrer. Peiné par ces élucubrations, Carlos proposa tout naturellement son talent et son expérience au service de cet être errant, ce qui se fit de suite. Accompagnant cet être dont il apprit le nom, Adolf Ogi, Carlos traversa les pleines frumentales de Suisse jusqu'à la ville de Berne, du canton éponyme. C'est finalement devant le Bundeshaus que son compagnon de route lui expliqua qu'il était en réalité un diplomate du ministère des affaires étrangères envoyé à Vienne pour savoir si les Habsbourg avaient l'intention d'envahir la Suisse. Mais comme le gouvernement autrichien était aussi enclin à l'informer à ce sujet qu'au sujet de la dernière fuite urinaire royale (classée secret défense tout de même), il dut retourner à Berne et s'est retrouvé à Genève par les mêmes séries de circonstances aggravantes que le tessinois lui-même. C'est alors que l'étranger lui proposa de rallier en secret Vienne où il pourrait discrètement épier faits et gestes du susdit roi (est-ce qu'il est bien susdit?) et découvrir s'il fomente une invasion pour la Suisse.

Carlos refusa.

Et il demanda à Jean Dominique de Zurlauben s'il était intéressé, connaissant bien le tempérament téméraire de ce dernier.

Ce qui advint de la réponse de Béat Fidèle Antoine Jean Dominique de la Tour-Châtillon de Zurlauben et entrée aux services secrets du Bundesrat de ce dernier

Écrivainpensant.jpg Plus par contrainte morale que par obligation, l’auteur vous a laissé une remarque forcément pertinente :
Ce titre de section et trompeur, il promet un développement alors qu'il n'en fait qu'une vulgaire ellipse, c'est simplement, comme vous l'avez deviné, pour alourdir le titre et encore rallonger le sommaire. Mais n'empêche que la moitié du titre et à juste titre (sans mauvais jeux de mots) présente dans ce titre de section.

Amitiés, l'auteur de cet article



Photo d'identité de Béat Fidèle Antoine Jean Dominique de la Tour-Châtillon de Zurlauben. En effet, à l'époque, on avait encore le droit de sourire et de porter un couvre-chef.

Jean Dominique de Zurlauben arriva dans le bureau du conseiller Confédéral du DFAE Joseph Deiss, il lui expliqua qu'il cherchait effectivement quelqu'un pour rallier en secret Vienne où il pourrait discrètement épier faits et gestes du susdit roi (est-ce qu'il est bien susdit?) et découvrir s'il fomente une invasion pour la Suisse et qu'il n'avait trouvé personne dans l'intervalle de temps séparant le moment présent du moment où Adolf Ogi posait la même question à Carlos Messiani, faute de temps mais surtout de recherche (la faute de temps était tout à fait expirée car l’intervalle s'étendait sur plusieurs mois).

Jean Dominique de Zurlauben fit ses bagages et partit en Hongrie.

C'est après deux mois qu'il se rendit compte que Vienne n'était pas en Hongrie et il partit en Autriche.

Ce qui se succéda à Vienne (Autriche) et ce qu'il advint de Béat Fidèle Antoine Jean Dominique de la Tour-Châtillon de Zurlauben

Au Zentralcafé de la Zentrum Platz de Vienne, Jean Dominique de Zurlauben prit contacte avec son agent de liaison, c'est-à-dire le diplomate suisse de Vienne, Adlof Ogi.[10] Il apprit qu'il s'appellerait dès à présent Adolf Hitler, un bon nom autrichien. Il prit ensuite un emploi de fonctionnaire au Reichstag et espionna le roi et l’empereur (ou l'un des deux, je ne sais plus) avec ses lunettes à vision nocturne et à rayons infrarouge, technologie innovante, secrète et restée secrète longtemps, fabriquée à l'EPHZ (école polytechnique fédérale de Zurich) et expérimentée par les sous-citoyens colonisés par Berne appelés aujourd'hui Vaudois. Alors, il espionna pendant une année le roi/empereur depuis son cabinet de gardien et personne — je dis bien personne — ne remarqua son subterfuge. Après douze mois de loyaux services pour la Confédération, on l’exfiltra à l'aide d'un âne et de deux poules, enfin, je vous épargne les détails (dans un premier temps on a voulu l'exfiltrer avec des tenus de plongeur et des motos-neige, mais on était incapable de trouver le moindre fournisseur de motos-neige dans le coin[11]).

Une fois arrivé devant le Conseil Confédéral réuni expressément pour lui — car généralement les membres du conseil Confédéral ne sont jamais réunis, ils ne peuvent pas se blairer — de Zurlauben (on peut maintenant l’appeler de Zurlauben, son père et mort) leur présenta son rapport, un gros pavé de 952 pages (sans les annexes) qui explique le comment et le pourquoi de l'impossibilité de l'invasion de la Suisse par tout type de forces extérieures, quelles qu'elles soient. C'est exactement ce jour-ci qu'il choisît d’arrêter sa carrière de banquier, de militaire et d'agent secret pour prendre une retraite aucunement méritée.

Retraite de de Zurlauben

De Zurauben prit ses vacances en Angleterre où il partagea sa vie avec une jeune fille aucunement maritorne et appréciait l'érubescence biquotidienne du ciel en compagnie de sa fille, pardon, sa femme.

Le reste de la journée il écrivait, rien d'autre.

Bibliographie de Béat Fidèle Antoine Jean Dominique de la Tour-Châtillon de Zurlauben

Comme dit dans la courte précédente section, Jean Dominique de Zurlauben écrivit beaucoup durant sa retraite, il y a donc lieu à créer une section nommée Bibliographie de Béat Fidèle Antoine Jean Dominique de la Tour-Châtillon de Zurlauben et d'y indiquer ce qu'il a écrit.

À noter aussi que très peu d'éditeurs ont accepté de publier son nom à la couverture de ses livres, car nécessitant un format spécial de papier pour que le nom de l'auteur, le titre du livre et l'édition puissent tenir en une page. De ce fait, il est difficile de juger l’appartenance ou non du livre à l’œuvre de Jean Dominique de Zurlauben ; en effet, il faut faire plus d'efforts pour trouver le nom de l'auteur, puisqu'il apparait à la deuxième de couverture et qu’il nécessite un mouvement coordonné des doigts, du poignet et du bras pour mouvoir la couverture du livre.

Liste des ouvrages de Béat Fidèle Antoine Jean Dominique de la Tour-Châtillon de Zurlauben
  • Quelles étaient les différentes acceptions des titres xxx, que plusieurs villes prennent sur les médailles? Le droit d'asile devait-il toujours son origine à la religion? Son étendue était-elle partout la même ; à qui était confié le soin de le maintenir? Quels sont les asiles qui ont subsisté sous la domination des Romains et quand ont-ils été abolis? Dans cet ouvrage, de Zurlauben se penche sur... sur... Enfin, le titre est assez explicite, à noter qu'il fait partie des mémoires lus à l'Académie des inscriptions et belles-lettres.
  • Histoire des Suisses et de leurs alliés, avec des notes historiques et critiques, depuis l'origine de ce peuple jusqu'à la mort de Rodolphe III, dernier roi de la Bourgogne transjurane, et continuée jusqu'à la fin du XIIIème siècle. Un simple manuscrit retrouvé dans le grenier d'un chalet bernois, il n'a en réalité jamais eu le temps d'y introduire ses notes.
  • Mémoire sur les Alpes pennines et sur le dieu Pennin ou Pœninus, avec vingt et une inscriptions inédites en l'honneur du dieu Pennin, sur le sommet du mont Pennin ou du grand Saint-Bernard, trouvées dans le temple de ce dieu. Ouvrage écrit lors d'une visite du Valais où il trouva un temple primitif de pennimistes, un peuple qui pensait qu'il fallait sauver le monde d'une catastrophe imminente.
  • Mémoire sur deux documents passés sous Rodolphe II, roi de Bourgogne, ayant rapport à Genève, à Lausanne et au Pagus equestricus, avec des notes géographiques et diplomatiques. Cet ouvrage inspira beaucoup plus tard un certain Julien Assange qui révéla de nombreuses notes diplomatiques.
  • Observations sur la Valteline et sur les terres que l'abbaye de Saint-Denis, en France, possédait dans ce pays sous l'empire de Charlemagne et de ses successeurs, dans les Preuves des tableaux topographiques, etc., de la Suisse. Ce fut son dernier livre, il l'écrivit d'une traite dans un délire provoqué par de l'opium. En résumé, il y raconte les déboires d'un anglais moyen qui échappe à la destruction de la Terre grâce à un ami qui se révèle être un extraterrestre.

Notes

Écrivainpensant.jpg Plus par contrainte morale que par obligation, l’auteur vous a laissé une remarque forcément pertinente :
Tous noms ressemblants à des noms actuels ou modernes ne sont que le fruit du hasard de l'Histoire. Cela est dû au champ sémantique des prénoms et noms des pays concernés qui est très petit et a très peu évolué durant ces trois petits derniers siècles. Et ne pensez surtout pas que c'est la volonté et l'esprit tordu de l'auteur qui a ensemencé le texte de ces noms, ce ne sont que des faits sans aucune interprétation ; ce n'est que du psittacisme de la part de l'auteur.[12]

Amitiés, l'auteur de cet article



  1. Et vous ne l’avez pas entendu en suisse-allemand.
  2. Vous trouvez le style hyper-lourd, vous n’avez encore rien vu… Je suis gentil, je vais vous aider : celui qui détestait les nobles est le père de Béat Fidèle Antoine Jean Dominique de la Tour-Châtillon de Zurlauben, mais c’était facile de le savoir de façon logique.
  3. Enfin, un point, vous pouvez reprendre votre souffle (et vous en aurez bien besoin)
  4. à l’époque ça l’était
  5. ils étaient à cheval ! Et les tarifs de train étaient de toute manière trop élevés
  6. La Suisse était encore une Confédération, donc conseiller confédéral.
  7. dans cette dernière phrase il y a peut-être une erreur du traducteur, mais je vais la laisser pour que vous puissiez vous faire une opinion de vous même
  8. cette phrase se tient, lisez-là bien
  9. Ce propos devenu très célèbre dans le milieux de la prostitution (ne me demandez pas pourquoi) est surtout connu dans sa version originale en suisse-allemand, dont je vous épargnerai la précision.
  10. Je vous rappelle que Jean Dominique de Zurlauben était le premier agent secret de Suisse, il n'y avait donc pas d'agents de liaison à proprement parler
  11. Si vous ne comprenez pas, c'est que vous n'avez pas suivi l'actualité suisse entre 2008 et 2010, ce que l'on ne peut pas vous reprocher
  12. je sais parfaitement ce que signifie psittacisme, je ne suis pas si con que ça!




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