Élections : La classe politique divisée quant aux résultats
De notre envoyé spécial WiiKend - Ceci était une signature - le 15 mars 2010
« Les électeurs ont parlé, il faut respecter leur choix », a annoncé François Bayrou, jamais le dernier quand il faut produire une analyse d’une banalité affligeante. Pour autant le leader du MoDem ne cachait pas sa déception à l’issue du scrutin et en petit comité, ses propos étaient bien plus virulents : « Déjà il a deux semaines, ils avaient sorti Célyne Durand, et aujourd’hui Karine Dupray. Franchement ça montre bien à quel point il est difficile d’exister à notre époque quand on est vraiment pas connu, à la Ferme des Célébrités. » Le fait est que les électeurs ont apparemment donné une prime à la notoriété. Les nouveaux arrivants (Miss Dominique et Karine Dupray), parachutés à la dernière minute n’ont pas réussi à convaincre et les Français ont préféré faire confiance aux valeurs sûres de la télé réalité, celles qui ne vivent que par elle et pour elle.
À l’extrême-droite, Jean-Marie Le Pen et sa fille Marine, semblent accueillir les résultats avec plus d’enthousiasme. Le leader historique du Front National a ainsi indiqué que « malgré les chiffres fantaisistes des instituts de sondage comme Médiamétrie, les votes réels prouvent que nous sommes sur la bonne voie. En quelques semaines, les Français avaient déjà sanctionné des candidats aux origines douteuses comme Aldo Maccione, Brigitte Nielsen, Jeane Manson et surtout Farid Khider. La sortie de Miss Dominique était également logique. Mais il reste encore du travail si on considère que Surya Bonaly, à la coloration alternative, et Kelly Bochenko, d’origine communiste, sont encore sur les listes ».
L’UMP affiche pour sa part un sentiment mitigé sur cette élection. Si sa tête de liste Hermine de Clermont-Tonnerre est toujours en lice pour les tours suivants, sa cote de popularité est en forte baisse. Xavier Bertrand et François Fillon, que Nicolas Sarkozy a adroitement envoyés en première ligne pour éviter les retombées désastreuses de ce suffrage, ont d’ailleurs bien du mal à trouver des arguments pour défendre leur favorite. « Elle m’avait promis qu’elle se promènerait tout le temps en bikini voire en topless mais en fait elle n’avait pas les épaules suffisamment large pour supporter une telle pression », s’excuse François Fillon. « Il est évident que sa trop grande pudeur va lui faire perdre des voix. »
À gauche, c’est pour le moment l’heure des alliances stratégiques. Le couturier écologiste Christophe Guillarmé, chef de fil Vert, tente de se rapprocher de David Charvet et Claudette Dion, dont on suppose qu’ils représentent le Parti Socialiste puisqu’on ne comprend pas un traitre mot de ce qu’ils racontent lorsqu’ils sont sous les feux des projecteurs, en parfaite adéquation avec les discours de Martine Aubry, Ségolène Royal ou Georges Freche. Tout en ajoutant que malgré son faible impact sur les scores, il ne faudra peut être pas négliger l’extrême-gauche et son leader charismatique Grégory Basso, ex-millionnaire qui a préféré abandonner sa fortune pour se consacrer à l’association caritative TF1.
Au final, le dernier tour de scrutin pourrait révéler une énorme surprise. Car celui qui semble fédérer le plus d’opinions favorables quelles que soient les régions est un véritable électron libre, un homme sans étiquette, sans idées, sans programme et dont le discours s’inscrit comme le symbole du renouveau du monde politique français, Mickael Vendetta.
Rendez-vous pour la prochaine soirée électorale de vendredi présentée par Benjamin Castaldi, Claire Chazal et Jean-Pierre Foucault pour les résultats et les analyses.
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