L'affaire des cookies au cannabis enfin close
De notre envoyé spécial χλςmith ΤrismégistΞ ⇒ - le 3 mai 2013
« On apprend aujourd'hui que Guillerme écope de quatre mois de prison avec sursis pour cet acte cool » déplore Djembé, son professeur de botanique. Il le décrit comme un élève calme, plein d'imagination, un peu tête-en-l'air parfois mais un bon man dans l'ensemble, avec des résultats reggaeuliers, ce que confirme l'ensemble du personnel enseignant.
Une visite guidée de l'établissement, menée par le Jah-recteur Bobby, nous a permis de nous rendre un peu mieux compte de l'environnement dans lequel baignaient, au jour le jour, Guillerme et ses autres camarudeboys : quatre bâtiments disposés dans la position du lotus autour d'une vaste esplanade feng-shui servant de cour intérieure, et entourés par les jardins de Zion entretenus par les classes vertes de troisième et quatrième. Lorsqu'on pénètre le collège l'inscription « Vous quittez Babylone » invite à la quiétude, et le temps semble s'être arrêté dans ce lieu magique, comme en témoigne la pile inchangée de l'horloge du réfectoire. Un endroit bien loin des agitations de la presse et du scandale des tribunaux.
Jah-recteur Bobby : Le Pilier Cinq ou Six, man, et c'est le plus important ! Ne consomme pas hors de l'établissement, autrement dit dans Babylone. C'est exactement ce qu'il a fait. Une sortie scolaire dans Babylone...Jah peut rien pour lui, dehors. Wah c'est trop dingue, man.
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Jah-recteur Bobby : On dit pas Drogue, on dit pas Loi, man. On parle plutôt de la Découverte, quoi, ici on pratique la Découverte, quoi...
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Jah-recteur Bobby : ...et dans Découverte, y a Verte, pffffmouhahahaha ! Waaaa...on va arrêter l'interview, là, j'suis fracasse man.
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Jah-recteur Bobby : Rastafaraï ! King Selassiaï.
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Les propos sybillins de l'administrateur nous confrontent tout de même à certaines questions : sans remettre en doute les apports de la catéchèse rastafarienne, ne faudrait-il pas retourner aux sources de l'éducation pour permettre à des jeunes comme Guillerme d'être un peu plus futés la prochaine fois ? Cela ne confirme-t-il pas l'échec du système éducatif dans son rôle de formation de jeunes gens avec une certaine présence d'esprit qui ne refilent pas des space-cakes à leurs professeurs ce qui peut éventuellement paraître stupide et navrant ?
Exclu de son établissement scolaire, le jeune homme relativise sa condamnation dans une lettre adressée au Ministère de l’Éducation, du Jardinage et de la Cuisine : il y fait part de ses projets de reprendre une vie peace et conseille à son professeur du Guronzan et deux canettes de St Yorre™ Sport™ pour se remettre de cette aventure. Il achève enfin son adresse par une citation du groupe de musique Tryo, selon laquelle « on pourrait nous permettre de fumer nos pètes », une manière de revendiquer avec violence ce droit primordial de l'homme qu'il entend bien défendre jusqu'à ce qu'il s'endorme.
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