Ashrita Furman
Un jour, nous nous interloquâmes sur une lettre d'un de nos lecteurs rédigée sur un papier trop rêche pour débarbouiller nos postérieurs embourbés dans l'émotion, alors que pourtant posée sur la pile prévue à cet effet. Celui d'entre nous qui savait lire à l'époque[1] fut alors dépêché pour ouvrir et nous faire découvrir cette curiosité insalissable.
Monsieur Pierre Larousse,
Instituez en vos merveilleux articles je vous prie la mémoire de celui qui vécut une enfance marginale jonchée de dilemmes Hasselhofiens. Un être que tout oppose, qui navigua en perdition vers l'inconnu pour arriver loin d'ailleurs. L'aventurier d'exception, avant tout guerrier, qui tua tous les chacals...[ndlr : etc]
Il changea de nom pour enfanter une nouvelle dimension spirituelle afin de guider les âmes et tout et tout mais, hélas, demeure encore et toujours inconnu du grand public alors que son immense soif de reconnaissance l'a amené à faire tant de grandes petites choses...
J'adresse donc avec véhémence cette biographie pathétique pleine d'espoir à la postérité, et votre encyclopédie saura j'en suis sûr lui faire tout l'honneur qui lui est dû.
X
La foule de la dÉ grondait déjà. Mais de qui parlait la missive de X ? Du boulon de 12 ? De Paul Watson ? Hey, vous êtes sûrs qu'elle est pour nous cette lettre ? De Bernard Kouchner ? Cizia Zykë ? Après quelques investigations en ces temps de crise où nous avions beaucoup de chômage technique pour y penser, il nous apparut évident qu'en fait, il s'agissait bel et bien d'un illustre inconnu. Et il n'y en avait qu'un seul, scélérat de la banalité, corsaire de la monotonie...un seul pour occuper nos esprits si peu que nous pensâmes à lui en dernier, juste après René Morizur, l'accordéoniste des Musclés. Ce pirate de la vie morose, ce ne pouvait être que...
Enfin, découvrez le par vous-même, car si son nom seul suffit à le résumer il convient d'en connaître le sens et de s'en imprégner. Sachez qu'un tel personnage respire, et que ce qui suit retranscrit literate, avec exactitude, de façon véridique, non mais sans blague, ce qui arriva entre les grandes lignes de son histoire.
« Tout le monde savait que c'était impossible. Il est venu un con qui ne le savait pas et qui l'a fait. »
Ce con, c'est Ashrita Furman.
Ben après, la lettre, on s'est torché avec s'tu veux paske franchement nous les lecteurs.......
Tout d'abord ce qui l'a fait
L'enfance d'un chef
Sa faiblesse physique ne prédestinait en rien Ashrita, né Keith, à la gloire et à l'aventure. Et du point de vue d'une personne normale, qui préfère lucidement le fric et les gonzesses, il n'a d'ailleurs connu ni l'une ni l'autre. L'histoire aurait donc pu s'arrêter là si une témérité infaillible emplie d'une volonté insatiable n'avait habité le petit Keith, qui dès le plus jeune âge entreprit de contrecarrer son destin. Tel un saumon, il s'employa à ne pas mettre les chances de son coté pour ne pas devenir un grand avocat. Très vite, il devint celui qui refusait, qui ne voulait pas... La pression devenait de plus en plus grande avec les années, il refusait systématiquement augmentations, plans cul ou sucres dans ses cafés alors qu'il aimait ça (les trois trucs).
Petit à petit le ménage se fit autour de lui et, maniaque, il entreprit rapidement de cirer le ban social.
La suite, tout le monde l'imagine très bien telle que Tf1 nous aide pédagogiquement à en retenir le scénario : Keith, rejeté, sombra idiot dans l'alcoolisme et le hard métal, fit de la délinquance et de la moto, fuma et se fit des piqûres de marijosépérec ce qui le conduisit, comme tous les parias des années 70, à Katmandou. Il y rencontra un paquet d'aiguilles plantées dans un paquet de bras, et au bout de l'un d'eux Charles Duchaussois. Avec ce dernier, il convint d'aller se tuer dans la montagne environnante parce que la vie, des fois il faut l'avouer, elle est trop dure.
Charles se traîna jusqu'à une petite grange en bordure de leur première route, et décréta que c'était le lieu idéal pour se suicider à même la paille dans l'anonymat des grands drogués. Mais Keith, comme il n'était pas tout-à-fait à bout de forces, laissa l'autre gland mourir et se remit en route jusqu'à se perdre dans une forêt pour que ça colle avec mon histoire.
Ashrita au pays des Srichinmoys
Il avait froid, il avait faim, la forêt était sombre. À ces yeux, rendus laiteux par l'hypoglycémie naissante, tout était hallucinations en même temps qu'émerveillements en cascade. Les champignons qu'il avait pu trouver pour se nourrir, en prenant bien soin de toujours se droguer à intervalles réguliers pour conserver une certaine propension au suicide, le faisaient prendre conscience de la transcendance des choses à chaque instant. « Ainsi », pensait-il, « j'ai bien fait de me droguer car malgré tous les inconv, les invonc, les problèmes je suis capable d'une perception surnaturelle sur les... les trucs là. »
Sans personne pour le contredire et lui hurler que franchement il était tout défoncé et c'était tout, fallait pas déconner, il se transforma dans sa tête en anthropologue de la vérité des « trucs là », les classant graduellement tour à tour en « woooooooo », en « waaaaaaaa » et en « troooooop booooooon ».
Alors qu'il allait placer une grosse fleur d'arum titan qui exhibait un organe pénien grand comme celui d'un éléphant dans la catégorie des « waaaaaaaa », il tomba nez-à-nez avec un petit être à tête de bière, qui se présenta poliment à lui comme un Srichinmoy de la forêt Guinness. La rencontre inattendue le fit basculer dans les pommes car, oubliant que boire de l'alcool à jeun était mauvais pour le crâne, il ne put s'empêcher de se régaler d'une lampée du fin breuvage dégoulinant de la cime de celui qui allait devenir : le grand gourou de sa renaissance.
Il se réveilla égaré dans la forêt de ses pensées, mais lorsqu'il se rendit compte que c'était une métaphore il s'aperçut qu'en fait il était dans une cabane à coté d'un feu. Devant ce feu, comme il avait déjà encaissé le choc, il put sans défaillir contempler de nouveau le Srichinmoy en train de somnoler. Un être mi-homme, mi-bière, comme il n'y en avait que dans les contes pour enfants...[2] Sentant les yeux du junky posés sur lui, le petit mammifère s'éveilla. Il s'adressa à lui en ces termes, dans un américain moderne parfait :
Puis le Srichinmoy disparut, comme le feu et la maison, et Keith se retrouva à même le sol dans une clairière, nu comme un ver, baignant dans ce qui semblait être un mélange de vomi et d'excréments. « Quelle vision... Il me faut suivre cette apparition, ce ne peut être qu'un signe... Je suis reviendu d'entre les morts et dois dorénavant suivre mon destin... Je suis celui qui est venu au monde pour faire à moitié les grandes petites choses auxquelles personnes n'a jamais pensé. Je suis... je suis... »
Mais le Srichinmoy avait été clair et l'avait dépossédé de son identité originelle. Il eut un instant envie d'en avoir rien à battre, mais comme Seanh-Dîhs la lui avait également volé, il n'avait plus de drogue pour se détacher des choses importantes et décida que tout ça était bien loin derrière lui et qu'il avait été très bête d'en arriver là alors qu'il était un être humain si précieux : il arrêta donc de s'empoisonner, ce qui constitue la seule bonne morale à extraire de sa vie signifiante.
7 ans pas trop loin du Tibet
Il lui fallait trouver un autre nom, parce que Keith ça faisait vraiment trop bisou-bisou, et lui voulait mordre les fesses de la vie à pleines dents. Il hésita longtemps entre Pocahontas et Petit Tonnerre, pseudonymes de ses héros favoris. Mais récupérer en Asie le nom de légendaires indiens d'Amérique, qui plus est en Inde, n'avait pas beaucoup de sens. Même pour un con comme lui.
Il décida donc de trouver un nom original aux odeurs de curry, « qui tout en annonçant la couleur du blanc qui fait une crise existentielle insufflerait la peur de se tromper en l'écrivant chez l'ennemi ». Ses prétentions étaient sans limite.
Phénix ressuscité de ses cendres, il commença tout naturellement par leur traduction anglaise, ashes, ce qui lui prit les quatre premières années. Des jours durant, et dunand, et même dupont il songea - du haut de la colline où il avait pris l'habitude de dormir en équilibre sur un pied - aux quelques augustes lettres qui pourraient suivre ses cendres.
I, puis É, pour un cendrIÉ peut-être...mais la révélation ashIÉ bouleversa ses plans quelques jours avant l'enregistrement en préfecture et il dû tout recommencer...
Cela prit une longue période infructueuse pour n'arriver à rien tout d'abord. Puis une autre période plus fructueuse arriva où le miracle petit à petit se produisit (d'où la fructuosité). Vint le riz, puis le tas, tous deux inspirés directement d'un de ses cycles complets de digestion, et dans un élan créatif il assembla le tout pour faire Ash-riz-tas et sceller ainsi le ridicule sur sa future biographie wikipédia, pour l'éternité de l'avenir.
Sept années avaient passé et il était désormais Ashrita, toujours Furman cependant car c'était plus facile pour les formalités et plus propice aux contrôles d'identité. Le nouvel Ashrita Furman, padawan de Srichinmoy le plus grand gourou de tout Guinness, était né. Ce qui nous permettrait dorénavant de faire des phrases comme la précédente : sans trop de sens.
Il allait rentrer au panthéon des recordmen les plus surprenants de l'Univers, un Preums parmi les preums.
Ensuite ce qu'il a fait
Comme toute personne consciente que dans un tel pays de merde il n'y a pas d'avenir, Ashrita par ailleurs Furman quitta l'Inde (ou l'Indonésie, suivant la forme des nuages et les versions des différents savants qui se sont penchés pour bénir le berceau de la question), et reprit contact avec les vrais êtres humains cette humanité occidentale toujours friande de retours aux sources mercantiles qui font gagner des sous.
Quand on arrive en ville
Tout le monde change de trottoir. On a pas l'air viril, mais on fait peur à voir. Cependant il ne s'agit pas de nous dans cet article, mais bel et bien toujours d'Ashrita une dernière fois Furman.
Lorsqu'Ashrita, ainsi rené (mais toujours Ashrita), retourna à la civilisation, personne ne le reconnu. Cela dit, personne ne le connaissait avant. Ainsi et pour ne pas perdre de temps inutilement, personne vint à sa descente du ferry pour acclamer son retour ; personne dans son appartement abandonné pour l'avoir attendu 8 ans ; personne pour s'intéresser à son histoire.
Cette timidité des journalistes à son égard lui mit la puce à l'oreille : il lui fallait s'imposer dans un truc intéressant autre que se taper des trips acides à l'autre bout du monde avec l'argent de papa.
Il décida donc d'aller pour la première fois dépasser ses limites en public, en participant à une course à pied pédestre dans sa ville d'adoption. Vous l'aurez deviné bien évidemment : il la gagna [3] ! ! Bon, de pas tout-à-fait certes mais comme l'important était de participer à l'époque aussi, il avait fait quelque chose d'important ou presque. Ébahi par sa logique intrinsèque il s'évanouit en passant la ligne d'arrivée, comme quand il faisait caca. Si l'expérience ne le rendit pas célèbre, il se persuada dans toute sa cohérence qu'il était sur la bonne voie.
Il continua donc sur cette voie qu'elle était bonne, et quelques années plus tard il fut enfin récompensé pour cette vaine ténacité qu'était la sienne.
Faites attention !
Cela constitue une très belle histoire à raconter à ses enfants le soir, pour leur inculquer les vertus du courage et de la volonté et de toutes ces choses qu'on est trop occupés à violer la journée. Mais il est très important cependant d'en rester là, car à continuer l'histoire plus à fond les enfants s'apercevraient très vite qu'il s'agit d'une vaste blague destinée à les endormir.
S'ils ne dorment donc pas arrivé à ce niveau de l'histoire, n'hésitez pas à utiliser... le maillet. Idem s'ils dormaient déjà, afin de mieux les rendormir. Deux précautions valent mieux qu'une !
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Quand il en arriva au fait
Un beau jour qu'il avait quarante-ans, qu'il était chômeur et toujours puceau, l'élément déclencheur de son devenir intervint pour ne rien changer de tout ça (il changea d'autres trucs dans sa vie, mais ça ça lui a plu alors il l'a laissé). Soulignons en aparté que cette constance lui permit tout au long de sa vie qui dure encore et encore d'attiser les légendes planant autour de son immortalité et de son impuissance. Et puisque jamais ni l'une ni l'autre n'ont été vérifiées par un être humain, cela ajoute un peu plus à sa dimension divine. Oui je sais, c'est compliqué à comprendre.
Un de ces beaux jours donc, où le facteur passe livrer les lettres dont il a la charge ce qui est non seulement son boulot mais aussi crucial pour la suite, il reçut une lettre plus importante que les autres (ah ben voilà).[4] Cette dernière l'invitait à venir, accompagné de sa maman, participer à l'émission Mauvaise Graine de Star pour enfin prouver son importance. Ses efforts avaient payé et, contre les attentes de tous ceux qui avaient déjà eu dans leur vie un espoir quelconque, quelqu'un s'intéressait à lui assez pour lui offrir l'opportunité de s'élever au Panthéon céleste des Jean-Pascal, Nolween et autres starwars kid musicaux, et frôler enfin les anges à poil du monde merveilleux du show-business .
C'est l'plus grand de tout Connardville
Lio, plongée dans ses pensées, dit : | |
Picsou, Picsou... |
Philippe Manœuvre, pas là pour en chier mais pour faire chier : | |
C'est toi l'Ashrita Furman dont tout le monde parle depuis dix minutes ? Alors tu vas nous présenter quoi ? Je te préviens, j'ai que ça à faire. |
Ashrita Furmansan, emballé : | |
Vénère jury de la Mauvais Graine de Star, je suis venu te présenter quelques unes des performances dont je suis le plus fier et qui éclipseront sans conteste le péruvien de huit ans qui jouait de la flûte en soufflant dans un singe et qui a gagné la saison dernière. Je commence en vous montrant cette expérience de la course en sac contre un yak.[5] |
Sinclair, ayant ôté son cache-oreille : | |
Joli buffle... |
Marco Prince de Bel Air : | |
C'est un yak, ça se ressemble. |
Lio, ressortie toute sèche, dit : | |
Jeanne-euh, et Serge-euh, coup de foudre au match de volley-boooool... |
Ashrita Furmansan, emballé : | |
Je vous montrerai également des diapositives de mon séjour en Chine, où j'ai terrassé la Grande Muraille en ballon sauteur... |
Lio, très excitée par un envol de pigeons visible par la fenêtre et par sa cassette des génériques de dessins animés, ponctuant : | |
Boum-bo, boum-bo, petitotomobile-bile... |
Marco Prince à New York : | |
Pour les lycéennes qui nous regardent, mon numéro c'est le 06.87... |
Ashrita Foumal, extatique : | |
...j'empilerai près de 345 boîtes (vides) de Vicodine sur mon menton pour tenter de toucher la chatte à la lune... |
Philippe pendant c'temps là, tournait la Manœuvrelle : | |
AAAAAAAAA! mais elle va se taire l'abrutie d'excisée du bulbe, j'entends pas l'aut'binoclard. Tu va lui dire de la fermer le nègre ! ! |
Ashrita Furmancopperfield, jubilant : | |
...ET FINIRAI PAR DEFAIRE LE NOEUD DE CE LAPIN TOUT EN MARCHANT SUR L'EAU DE MON CHAPEAU |
Il ne s'en rendait pas compte, mais sur le plancher de l'intellect humain il construisait la cabane de sa carrière, dans le dépassement de soi dont il faisait montre à chacune des nouvelles exhibitions qui sculptaient sa légende.
L'Histoire s'échafaudait... Hasard ou coïncidence, la forêt Guinness qu'il avait laissé en rêve revint à lui sous la forme du Livre Guinness des Records et de son représentant caché dans le public de l'émission, pour que ça colle vraiment bien à son histoire à lui une fois pour toute. N'attendez pas plus de cohérence.
Attendez (quand même) !
C'est ainsi qu'on s'intéressa à lui. C'est d'ailleurs la meilleure des deux allégories tournant autour de son succès inattendable : l'autre parle de lorsqu'il fut élevé par une louve et fonda Rome, avant de battre les Arabes à Poitiers et les Allemands à Nuremberg, mais c'est une autre histoire.
Certains de ses meilleurs records
Nul n'est besoin de faire ici des trouvailles d'imagination pour montrer toute la pertinence des records de celui que seuls quelques SMS séparaient de son destin de devenir notre Nouvelle Star. Maigre pont d'or que doivent emprunter les nouvelles sommités auxquelles La Grande Destinée, par l'intermédiaire de ses découvreurs, tend la main avec altruisme. Audi soit qui mat y pense.
Alors voici dans la simplicité qui lui est sale un extrait de son palmarès, fournit gratuitement par le Guinness Book, qui au jour d'aujourd'hui nous a aussi cédé les droits d'exploitation, la maquette d'édition originale ainsi que les plaques d'aciérage et le blanchet de façon à ne plus jamais avoir à en entendre parler.
Numéro du record | Épreuve | Record chiffré |
---|---|---|
283 | Plus grande distance en bâton sauteur | 4 mi, 30 ft (environ 2 kg quoi) |
289 | Plus longue partie de saute-mouton | 00 hr 57 min 16 sec |
300 | Plus longue durée de jongles sous l'eau | 1 hr 19 min 58 sec |
303 | Plus grande quantité d'œufs mis en équilibre simultanément | 888 œufs |
307 | Plus courte durée pour faire un miles avec quelqu'un sur ses épaules | 12 min 47 sec |
308 | Plus courte pause clope | 0 min 07 sec |
311 | Plus courte durée pour faire un miles en ballon sauteur | 13 min |
311 | Plus grosse pile de bottins déchirés en équilibre sur une couille | 1 bottin |
Tout cela est presqu'entièrement vérifiable, et prétexter que personne ne l'avait fait avant mais il s'agit de performances bidon facilement égalables par un hamster anémique est farouchement prohibé par l'article 2 du Code du Guinness, au cas où des médisants voudraient faire valoir une allégation évidente. Le fait que ce soit un copier/coller de wikipédia est, dans l'éventualité où quelqu'un de regrettable soulèverait l'argument, un non-argument.
La gloire et la fortune
Ben non.
Néanmoins, une page de pub
Une anecdote intéressante des fois
Peu de personnes, malgré tout l'amour et l'espoir de bonheur cosmique qui les inondent à travers lui, ont validé ce changement de nom qui lui a pris 7 ans (ce me fait penser qu'à l'époque, déjà, il versait dans la performance). Il est aujourd'hui rarement appelé Ashrita, mais affublé de divers surnoms commercialement plus porteurs tels que : M. Versatilité, Seigneur Dualisme Ontologique ou encore Al Talik M'Rashem[6]. Son site web conserve pour le moment le patronyme de sa seconde naissance en partant de la droite, mais le manque de rumeurs à ce sujet ne nous permettent pas de confirmer les ouïs-dires. C'est encore une gouttelette à ajouter à l'océan des mystères dans lequel se noie ce secret homme.
Enfin ce qu'il aura fait après
Comme la lettre de l'inconnu s'achevait sur les records et les éléments très pertinents sur le patronyme, aucun d'entre nous ne sait exactement ce qu'il a ensuite fait, qui il sera ni ce qu'il fera après. Peu de zèle dans nos recherches car nous nous en branlions sévère, oui, mais le fait également que nous sommes pour le moment dans le pour l'instant de l'instant présent, et qu'Ashrita nous a déjà prouvé tout l'incongru de son inventivité inattendue. Empereur intersidéral, inventeur d'un sport pour handicapés moteurs, sauveur des opprimés, chèvre de monsieur Seguin...pfffttt, on sait pas.
Alors pour pousser l'investigation plus loin qu'en supputant un non-improbable record en jongle avec nains hypophysaires ou en saut à l'élastique de string, tentons de démêler le fil du parcours qui le mènera en bâton sauteur jusqu'à la postérité au fond à droite, avec toute l'indulgence que nous confère notre anonymat.
Là où l'histoire prend tout son sens
L'histoire de M. Furman prend tout son sens lorsqu'on l'inscrit dans une logique de survie en ces temps hostiles que sont les nôtres. À une époque reculée il aurait été précipité de la falaise voisine dès sa naissance, un peu plus tard ses prouesses l'auraient fait condamner à Salem...mais de nos jours chacun peut s'en sortir en faisant un gros doigt au Destin, par l'intermédiaire d'un vecteur moderne inédit : sa volonté.
Alors qu'hier personne ne s'intéressait aux volontés individuelles comme c'est encore sagement le cas en Chine, aujourd'hui les lubies nombrilistes de crétins aspirant à la reconnaissance du je-ne-sais-quoi que leur mère leur trouve sont acclamées par la plèbe à laquelle décidément le passé a tout appris.
Voilà, en substance, ce qu'on POURRAIT en penser jusque là.
On POURRAIT aussi ajouter, pour insister très fort, qu'Ashrita est une de ces ouvertures d'esprit permises le temps d'être lue aux chiottes ou adaptée au cinéma par Mickaël Bay, aux chiottes également.
On POURRAIT...
Mais il serait dommage de ne pas laisser le doute planer en n'attisant pas la légende malheureusement vivante d'Ashrita Furman... Pour ajouter à l'espoir du premier au dernier imbécile venu qui rêve d'appartenir un jour à l'actualité sous une forme ou sous une autre, et éventuellement nous couvrir au cas où la triste évolution ferait qu'un jour il soit élu président du Monde au suffrage universel direct.
Contentons-nous alors de revenir sur les rares mais répétées apparitions publiques de l'homme qui depuis maintenant est notre héros.
Un bout de sa légende en roman-feuilleton
Quelque part, à un moment donné...
— Tu vois Ashrita, les pouvoirs que je t'ai donné ne doivent servir qu'à établir de nouveaux records pour rendre le monde meilleur...
Ashrita : Merci Dieu pour ton intervention, je saurai me montrer fier de mes nouveaux attributs. Je m'en vais de ce pas apporter l'espoir aux losers du monde entier et leur dire que la honte, ça sert à rien, et qu'avec de la volonté et sans aucun bon sens on peut arriver à devenir quelqu'un...
— Rappelle toi ceci : quand on veut on peut.
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AshritafurMAN : Les enfants, même si toi tu es roux et toi une grosse salope, sachez que Dieu a un plan pour vous, et que s'il me supporte, a fortiori il vous aime aussi.
Les enfants, en chœur : Oh, merci M. Versatilité ! Nous aussi on voudrait être une connerie pas bien méchante qui vit sur Terre, comme toi !
AshritafurMAN : Merci les enfants, mais prenez garde à toujours éviter les trucs importants et à toujours vous droguer pour plier le monde hostile à votre volonté. Quoi...mais qu'entrevois-je ? C'est...SatanMan !
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SatanMAN : Reviens à la maison FurMAN, ta place n'est pas ici...ou je tue ces délicieux enfants, miam. Grooarrr.
AshritafurMAN : Que tu dis, SatanMan : avec la façon que tu as eu de me voler mon goûter chaque récré pendant toute ma scolarité et ton inaptitude à reconnaître en moi l'être parfait que discernaient nettement mes parents, tu as engendré un monstre ! !
SatanMan : Reviens sur Terre, FurMAN, tu n'es qu'un raté qui met des œufs en équilibre et fait du ballon sauteur à 40 ans.
AshritafurMAN : Mouhahaha, c'est là que tu te trompes : à chacun de mes records j'acquiers des compétences hors du commun...
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SatanMAN : Tu l'auras voulu, par la grâce de ce rayon anti-con je vais sauver le Monde de ton encombrement. Prépare toi à mourir, sombre !
AshritafurMAN : Que tu dis encore, SatanMan : je peux rester très longtemps immobile, c'est écrit dans mon wikipédia !
SatanMan : Arg, tu as trouvé ma faiblesse, je ne peux rien contre un argument aussi prononcé avec la bouche que celui-là...peste, horreur, diantre...
AshritafurMAN : Les enfants, tous avec moi ! Gnafron, Gnafron, Gnafron ! !
SatanMAN : Non les enfants, n'écoutez pas l'autre guignol, faire des choses importantes dans sa vie, c'est important...!
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AshritafurMAN : Par la force versatile du record de l'effet spécial le plus pourrave
SatanMAN : Noooooooon ! !
AshritafurMAN : Sache que le Bien triomphe des fois, SataMAN, on te reprendra peut-être pas souvent à faire un peu le mal ! C'en est fini de ton joug -éfique sur les esprits, pour un long instant !
SatanMan : Je m'avoue vaincu, AshritafurMAN, la puissance de la volonté d'un idiot tout seul est insupportable...
AshritafurMAN : Il ne faut jamais sous-estimer la volonté d'un imbécile, tu l'auras appris à tes dépens. Je m'en vais casser le plus de pattes possible à des canards vers l'infini, et au-delà.
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Morale de l'épisode : Faites comme moi les enfants, et rejoignez un monde merveilleux où des filles comme Ellen Page déguisées en héroïnes sexys vous trouveront exceptionnel, et où vous vous sentirez enfin important comme vous le méritez ! Ah, et polluer la planète n'est pas bien pour la planète. Sauvez la planète ! |
Car il ne fut en fin de compte pas l'homme d'un seul combat, et tout au long de son séjour sur notre planète il contribua à rendre celle-ci meilleure en luttant sans merci ni réflexion deux secondes contre le normal et le d'habitude.
Ce que nous ne savions pas, c'est qu'un tel homme ne resterai pas longtemps sur notre Terre imméritante.
Là où l'histoire doit rendre son sens car ce n'était pas à elle, en fait
Au Palais des Congrès de New York au Honduras[7] ce 21 juin 2011, il venait de battre le record de l'invité du Guinness à s'imposer le plus sur scène sous les huées de gens qui en ont marre, Ashrita sortit par l'arrière, sur un lit soutenu par 4 porteurs belgeo-nains et s'engouffra dans sa soucoupe volante. Quelques minutes s'écoulèrent et l'engin s'envola dans l'indifférence générale, mais un reporter de CNM (faut pas déconner non plus) prit le temps d'immortaliser le décollage.
Dans sa chronique télévisée du soir-même, un très immense journaliste d'investigation que nous ferons taire dont nous tairons le nom mentionna des polyphonies sourdes émanant du vaisseau, peu avant qu'il ne disparaisse dans la nuit. Les porteurs, laissés à quai, témoignèrent devant la caméra avec la petite voix des nains qui fait rigoler :
Des témoignages disparates et énigmatiques à propos de celui à coté duquel tout le monde avait failli passer.
La curiosité des téléspectateurs était en ébullition, mais ils n'en apprirent plus que 36h plus tard, grâce à l'aide du médium profiler de la police de New York et du témoignage du chien de garde de garde ce soir-là rapporté par le psychologue pour chien de permanence au bureau fédéral.
« L'enquête menée par le lieutenant Rintintin et moi-même, médium deuxième dan spécialiste de certains phénomènes inexpliqués, nous a permis de conclure à une intervention surnaturelle en la personne de M. Furman. Il apparaît en effet que ses facultés avaient, longtemps avant son départ indiscutable pour la lune saturnienne BX-`459652666, considérablement évolué si l'on s'en réfère aux témoignages du papier-peint de sa chambre à coucher et à ceux d'un grand nombre d'arbres de son jardin. Ayant repoussé les limites du monde sensible jusqu'à leurs retranchements par sa sagacité et le pouvoir du mana magique que la providence des Grands Anciens avait insufflé dès sa renaissance en son corps de mortel, il a aujourd'hui parachevé son désœuvre. L'évidence nous commande donc d'admettre qu'il a été, hier dans la soirée, appelé vers une destinée extraterrestre plus noble. Et si son esprit demeure et continue de veiller sur l'être humain, que chaque croyant sache que son corps orne dorénavant la voie lactée, chemin choisi par celui pour qui rien n'était impossible et qu'il arpentera pour les siècles des siècles. Amen. » |
Voilà
Voilà ce qu'il restera du court passage de celui qui … Comment, il est pas parti en fait ?
Ben pas assez court le passage, alors.
Des trucs en plus à oublier sur lui
- ↑ aujourd'hui il n'est plus utile de savoir lire, on télédéclare nos articles électroniquement
- ↑ de mon enfance en tout cas
- ↑ En fait, il est arrivé 3e.
- ↑ Désolé de rajouter des détails au fur et à mesure, mais il s'avère qu'ils arrivent aussi dans un ordre chronologique précis. Un bisou à tous les représentants de l'ordre.
- ↑ vrai de vrai de vrai
- ↑ Trouvez l'intrus et découvrez lesquels de ces surnoms sont réellement les siens et n'ont pas été inventé pour tous vous faire chercher et vachement rigoler mort de lol
- ↑ faut pas déconner
- ↑ c'est de la convenancekynésie
- ↑ là il faut un peu de culture
Les Super Héros ! Heureusement qu'ils sont là ! Ils vont sauver le monde ! |
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