Un chercheur a découvert le sexe
De notre envoyé spécial Ici Tolosa... Se ma tanta avia de ròdas ne faria un cari. - le 4 octobre 2011
L’équipe du professeur Sourire a décelé chez l’être humain des portions organiques insoupçonnées jusqu’alors, qu’ils ont baptisées « parties génitales ». Cette immense découverte ouvre tout un champ de possibilités encore à creuser, à propos du rôle de tels organes dans le corps humain, et de leur utilisation. Il s’agit d’une avancée majeure pour la science. |
C’est par le biais de ce communiqué laconique, sous-entendant une excitation palpable, que le CNRS a annoncé avoir découvert le sexe, ce mardi 4 octobre 2011. Les scientifiques français avaient entamé en 2005 un programme dont le but était de faire la lumière quant au fonctionnement des entrejambes masculines et féminines.
Une méthodologie novatrice
Interrogé pour l’occasion, le professeur Aurnod, spécialiste en anatomie humaine, nous explique avoir utilisé une méthode originale pour parvenir à des résultats aussi concluants en à peine 6 ans : « Afin d’optimiser les chances d’aboutir à des résultats probants, nous avons décidé de démarrer nos travaux au stade de connaissance actuel. Nous avons donc sondé la population dans le but de recenser les acquis des français dans ce domaine. Ainsi, concernant l’entrejambe féminine par exemple, notre postulat de départ fut qu’il s’agissait d’une chatte. Cela n’avait strictement aucun sens, bien sûr, et je me souviens m’être maintes fois questionné sur le sujet, déboussolé par tant d’absurdité : quid de l’alimentation de cette chatte ? Ne mange-t-elle donc jamais ? Et puis comment se fait-elle ses griffes ? Ce serait donc à cause de ça, tous ces saignements mensuels ? À intervalles réguliers en plus... Une chatte qui saurait lire un calendrier... Quoi qu’il en soit, nous avons bel et bien dû prouver que les femmes ne possédaient aucun félin entre les cuisses. »
Les expériences s’enchainèrent donc, sous la houlette des experts : projections d’eau, diffusion d’enregistrements d’aboiements de chiens sur magnétophones, caresses en quête de ronronnements,... Toutes furent des échecs cuisants.
Il en va de même concernant les hommes pour lesquels la population supposa qu’ils possédaient des bites. Là encore, le scientifique admet être resté bouche-bée : « J’avoue avoir eu du mal à comprendre cette idée à l’époque. Les gens ont vraiment une imagination débordante. Rien que le fait de me dire que chaque être masculin pouvait posséder une bitte, autrement dit une borne d’amarrage pour bateaux entre les jambes, m’angoissait au plus haut point. Ou me faisait rire, ça dépendait. » Les tests vérificatifs se révélèrent assez simples, car il faut savoir qu’une bitte pèse entre 30 et 50 kilos. Il suffisait donc de peser des hommes, puis de les châtrer avant de recommencer l’opération. Le résultat fut négatif.
La révélation
Au final, les recherches pataugeaient et les experts ne parvenaient pas à accorder leurs violons sur ce qu’il pouvait bien se trouver entre nos cuisses. Côté hommes, les partisans du tuyau d’arrosage campaient sur leurs positions, malgré des débats houleux avec les défenseurs de la thèse dite du « petit oiseau ». Côté femmes, on ne comptait plus les critiques acerbes des tenants du crustacé à l’égard des négationnistes prônant l’idée du second anus.
Nous sommes alors en 2010, et le flou règne dans ce dossier. C’est à cette époque que le CNRS embauche Marie-Géraldine (le prénom a été changé afin qu’elle garde l’anonymat, elle s’appelle en réalité Cécile). Celle-ci apporte instantanément un jour nouveau sur les recherches : éprise du laborantin affecté aux micro-ondes magnéto-phosphoriques, Christophe (ndlr : Philippe), elle lui déclare être animée d’une passion charnelle, un concept résolument novateur. Témoignage :
Bien entendu, Cécile – enfin je voulais dire « Marie-Géraldine » bien entendu – a été l’instigatrice d’un souffle neuf sur ces recherches. Ce jour-là, cela faisait exactement huit jours qu’elle était arrivée. Elle s’est invitée dans mon bureau, sans toquer et surtout sans tic & tac, les rongeurs, puisque cela n’aurait vraiment aucun sens dans ma phrase. Elle me gratifia alors d’un « Christophe prends-moi là sur le bureau, j’en peux plus ! » car oui je m’appelle Christophe bien sûr et pas du tout Philippe. Bref. Complètement anxieux, voire oppressé en la voyant ainsi les pupilles dilatées et victime de tremblements visiblement incontrôlables, je décidai d’accéder à sa requête en la portant à bout de bras pour la déposer sur mon espace de travail. « Voilà », lui dis-je aussi fier que craintif. J’avais bien raison de me méfier puisqu’elle me gifla aussitôt, avant de parvenir à grands renforts de bestialité effrayante à nous mettre nus en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « ithyphallophobe ». Puis ce fut LA révélation. Qui aurait pu penser que nos dispositifs interjambiaux respectifs s’emboiteraient ainsi de manière quasi-naturelle ? |
Quelles applications ?
Les travaux reprennent donc de plus belle, prenant en compte ce paramètre inédit. Les mois suivants furent consacrés à l’explication du désormais célèbre « syndrome du bureau A312 ». Au départ, les scientifiques pensèrent que la jeune stagiaire, maladroite au demeurant, avait trébuché avant de s’empaler sur le sexe en érection de son acolyte. Pourtant, lorsque celui-ci leur expliqua qu’il pensait sincèrement à un geste délibéré de la jeune femme, ce fut la panique, se souvient Christophe : « Mais bien sûr ! Genre sans faire de doctorat ni rien, elle aurait pu savoir comment fonctionnent les érections, et calibrer instinctivement ton engin afin que tu la colmates parfaitement, comme un k-way dans un sac banane... Non mais ça va pas la tête mon vieux, faut te faire soigner. N’importe quoi sérieux. »
La jeune femme fut donc soumise à un interrogatoire très poussé, ce mardi matin. Décidément pleine de surprise et bien plus délurée que son air de grosse otarie n’aurait pu le laisser penser, elle permit d’aboutir à l’appellation « pénis » pour l’appareil des hommes, et « vagin » pour celui des femmes. Devant la circonspection générale provoquée par ses révélations, elle remit même aux scientifiques un document expérimental sur DVD intitulé « Tasse-moi le clito tel un sac de voyage dans un coffre de Smart, vol.3 ».
Dès lors, les recherches apparaissent sous un jour nouveau, dixit le professeur Aurnod : « Nous avançons à vitesse grand V, je peux vous l’assurer. Maintenant que nous avons découvert le sexe, nous pensons à théoriser cette expérience. Concrètement, cela signifie qu’à terme, on pense être capables de faire l’amour. Enfin, d’ici 4/5 ans. Et qui sait, peut-être qu’un jour l’espèce humaine pourra en tirer quelque chose... Je vais vous dire n’importe quoi, mais pourquoi pas se reproduire par ce biais ? Ou se transmettre des informations comme quand on connecte une clé USB ? Ou soigner les scolioses ?... Bref, c’est une immense nouvelle, je suis très ému. »
Les scientifiques du monde entier ont applaudi la trouvaille. Comme quoi, pour paraphraser plus ou moins Valéry Giscard d’Estaing : « en France, on n’a pas plus de pétrole que d’idées, mais on est de sacrés queutards, mon pote. »
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