Condition masculine
Nous décidâmes de fonder notre club, la Condition Masculine, en 2010, au moment de l’accession de Simone Veil à l’Académie Française. Un club qui serait dédié à notre minorité, un club qui serait une arme pour défendre envers et contre tous notre fierté masculine. Un club qui nous rassemblerait, hommes de tous horizons, dont le seul critère d’admission serait d’être un homme blanc, de droite, ayant reçu une éducation supérieure et/ou occupant un poste à responsabilités.
Nous voulions défendre notre minorité, le droit d’être différent dans un monde qui allait changer. Conservateurs, nous avions à cœur de protéger nos acquis, notre droit à la différence. Nous avions une main sur le cœur et l’autre était invisible, et nos yeux se tournaient vers celui qui symbolisait notre espoir, notre grand homme.
Jean-Marie Bigard, j’écris ton nom.
Quand ils ont donné le droit de vote aux gonzesses
Quand ils ont donné le droit de vote aux gonzesses,
Je n’ai rien dit, Je n’étais pas né. Quand ils ont autorisé la contraception et l’avortement, Je n’ai rien dit, Parce que ça m’aurait fait chier de payer une pension alimentaire à une radasse. Quand ils ont autorisé les gouines à se pacser, Je n’ai rien dit, Parce que j’adore les films de cul avec des gouines. Puis ils ont aligné les avantages des gonzesses cadres sur les miens, Et personne n’a eu assez de couilles pour protester. À part Jean-Marie Bigard. |
Cela n’avait que trop duré. Nous supportions la dictature sans relâche des immigrés, des jeunes, des gauchistes, des syndicalistes, et cela, nous pouvions le supporter. Donner des tickets-restaurants, soit. Augmenter le SMIC de 0,2 % soit. Donner des cartes de séjours au compte-gouttes à certains de nos ouvriers, soit. Mais quand les gonzesses se sont levées, c’était là trop grand affront pour notre dignité.
Nous avions des bites, nous avions des couilles, nous avions un idéal. Un monde où les hommes blancs de cinquante ans pourraient faire du tourisme sexuel sans que cela nuise à leur image. Un monde où le soi-disant harcèlement sexuel serait dépénalisé. Un monde où les chefs d’entreprise pourraient choisir de ne plus payer ces putains d’impôts pour financer les congés maternités des pétasses engrossées dès la fin de leur période d’essai.
Nous voulions être libres.
Le début
Tout a commencé avec la première Noire qui a voulu monter à l’avant d’un bus. Une Noire, certes, mais avant tout une gonzesse. Une gonzesse. Un symbole. Cela a mis fin à la ségrégation contre les Noirs, mais ça a surtout donné des idées aux gonzesses.
« Oh nous pourrions avoir des droits ! » ont-elles commencé à penser. « Oh et si nous brûlions nos soutien-gorges ? » ont-elle dit. Elles le firent. Tous ces soutien-gorges brûlés, tous ces beaux soutien-gorges qui nous faisaient saliver d’envie devant leur belles poitrines de salopes remontées à nous en faire péter la braguette. Fabriqués avec amour dans nos usines Playtex, et brûlés sur la place publique au nom de la décadence...
Et puis l’oppression a continué. Petit à petit, le moindre petit viol devenait un délit. On ne pouvait plus sodomiser une secrétaire sans que celle-ci n’aille déposer une main courante. Et en parlant de main, ce furent bientôt les mains au panier qui furent proscrites. Puis les sifflements et les remarques admiratives… Quel mal y avait-il à dire à une gonzesse qu’elle avait « un beau cul, poupée » ? Quel mal y avait-il à dire à une gonzesse qu’on lui « éjaculerait bien sur la tronche, poupée » ? Quel mal y avait-il à mettre un doigt dans la chatte d’une gonzesse pour rire, ou à lui faire l’amour la nuit dans un parking par surprise après l’avoir immobilisée avec un coup de batte de base-ball derrière la tête ?
J’ai fait un rêve
Les lois ignobles furent votées, par des gonzesses, avec la complicité des gauchistes et des pédés. La ghettoïsation se fit dans la douleur. Combien d’entre nous furent injustement emprisonnés pour de malheureux incidents, de petites agressions sexuelles sans conséquences ?
Nous dûment le clamer haut et fort : « en tant qu’hommes nous avons des besoins » !
Notre leader nous réunit, et nous tint ce vibrant discours qui m’émeut encore aujourd’hui…
Je vous le dis ici et maintenant, mes amis : même si nous devons affronter des difficultés aujourd'hui et demain, je fais pourtant un rêve. C'est un rêve profondément ancré dans le rêve masculin. Je rêve que, un jour, notre condition masculine se relèvera et vivra pleinement la véritable réalité de sa testostérone : "Nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes que tous les hommes sont créés supérieurs aux gonzesses."
Je rêve que, un jour, sur les rouges collines de Nice, les fils des anciens cadres supérieurs du RPR et les fils des anciens producteurs de films pornographiques pourront s'asseoir ensemble à la table de la fraternité.
Je rêve que, un jour, la région Poitou-Charentes elle-même, toute brûlante des feux de l'injustice, toute brûlante des feux de l'oppression, se transformera en oasis de liberté et de justice.
Je rêve que mes quatre petits enfants vivront un jour dans un pays où on ne les jugera pas à la taille de leur pénis mais au Y de leurs chromosomes. Je fais aujourd'hui un rêve !
Je rêve que, un jour, même en Île-de-France où le féminisme est vicieux, où le maire homosexuel a la bouche pleine des mots "égalitarisme" et "parité", un jour, justement à Paris, les petits garçons pourront soumettre de nouveau les petites filles, les petits garçons pourront de nouveau tabasser leurs petites sœurs sans risquer de punition. Je fais aujourd'hui un rêve !
Je rêve que, un jour, tout nichon sera relevé, toute chatte et toute paire de fesses seront rabaissées, tout éperon deviendra une pine, tout mamelon une trouée, et la gloire de la supériorité de mes couilles sera révélée à tous les êtres faits de chair tout à la fois.
Telle est mon espérance.
L’oppression
Notre club, la Condition Masculine, fut dissous quelque temps plus tard, par le Gouvernement, ou plutôt, comme il fallait désormais l’appeler, la Gouvernemente. La nouvelle présidente de la République Française, Isabelle Alonso, mit fin à notre rêve. Les mots eux-mêmes furent « féminisés ». D’ailleurs on ne put plus dire « les mots », mais « les motes ». Les motes furent donc féminisées. Les droites des hommettes blanches furent anéanties. Notre cheffe, Jean-Marie Bigard, fut jetée à la cachotte.
Désormais, la monde était féministe, et l’hommette n’était plus qu’une souvenire. Nous n’étions que des reproducteuses pour ces affreuses gonzesses, qui nous firent subir les pires tourmentes.
D’abord, elle supprimèrent notre droite de vote. Puis elles diminuèrent peu à peu notre salaire, une salaire que nous avions nous-même fixée lorsque légitimement, nous étions les responsablesses de l’universe. Les institutions changèrent : il n’y eut plus de Sénat, mais une Sénate, il n’y eut plus de cinémas, mais des cinémasses, il n’y eut plus de bistrot, mais des bistrotes, des bares, des supermarchées, des Mac Donaldettes, des magasinettes de meublettes, et les matchettes de footballette étaient acclamées par les supporterettes…
Aujourd’hui
La cauchemarrette a duré depuis trop longtemps. Nous sommes abusées, en tant qu’hommettes, à la travaille, à la maison, dans l’espacette publique, et même dans la lite conjugale. Nous sommes humiliées dans les filmettes pornographiques, objettes de fantasme, on nous montre maigrichonnes à la une des magazinettes pour garçonnettes, on nous enferme à la foyère pour faire la ménagette et la repassagette, en préparant la repasse du soir, en attendant la retoure de notre épouse.
Qui saura mettre fin à cette calvairette ? Qui saura nous aider ?
Une joure peut-être, une hommette se lèvera enfin pour nous défendre. Une hommette qui n’aura pas froide aux testiculettes et qui aura une grande caractèrette. Une hommette pour tout changer…
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