Un pilote d'avion se suicide toutes les trois minutes
De notre envoyé spécial χλςmith ΤrismégistΞ ⇒ - le 6 avril 2015
Des chiffres alarmistes
C'est l'information principale de ce sondage, passé sous silence par le Gouvernement Valls XIII : 89% des personnes interrogées, sur un panel de plus de 300.000 individus, estiment qu'un pilote de ligne se suicide en moyenne toutes les trois minutes. La peur aura empêché 11% des gens de se prononcer.
C'est un nouveau coup dur pour l'aviation si vile qu'elle subissait déjà le contrecoup du coup de mou de la grève de ses pilotes en début de mois. Un affrontement a lieu aujourd'hui dans les différentes bourses entre les investisseurs qui prennent l'avion, et désirent être rassurés, et les autres.
La Lufthansa a donc tenu à réagir immédiatement en publiant un communiqué destiné à apaiser, qui explicite ces chiffres dans l'attente de la publication de l'expertise diligentée en interne, dans les jours prochains. Selon Fritz Berliner, porte-parole du groupe européen, « il est nécessaire de prendre ces chiffres avec beaucoup de précaution. La Lufthansa refuse à l'heure actuelle de se risquer à porter des accusations sur le copilote, le personnel de bord ou les passagers. » M. Berliner tient à rappeler que près de quatre-cent des pilotes et copilotes de la compagnie de transport sont actuellement en état de dépression avancé ou souffrent de tendances suicidaires, soit un peu plus de la moitié de l'effectif naviguant, et que les incidents à déplorer restent toutefois très marginaux : à peine un tiers de ses vols long-courrier présenterait un risque d'« ecrasingment » (terme signifiant crash aérien dans le jargon aéronautique), pour « un taux d'ecrasingment réel ne dépassant pas la moyenne pondérée d'une dispersion standard, selon un axe AB dont le barycentre sans frottement vaut PI ».
L'avis souverain du peuple, à prendre […] avec beaucoup de précautions ? Il est devenu évident pour les experts de dÉFM TV chargés d’interpréter ce communiqué fallacieux, que le mépris des industriels pour la démocratie n'a que trop duré. Cela n'est peut-être qu'une opinion journalistique, mais la question se pose : aussi bas que soit le taux d'ecrasingment, qu'attend le peuple pour lever piques et fourches contre le secteur tout-puissant du transport ?
Des révélations à la pelle
On ne peut s'empêcher de ressentir l'effroi ayant parcouru l'échine de tous les passagers d'avions à travers le monde, à l'écoute de ces aveux. Et aucune des mesures de sécurité supplémentaires annoncées n'est en mesure d'apprivoiser cette appréhension : la présence d'une troisième personne en cabine va-t-elle ressusciter les passagers du vol 4U9525 ? Les journées de deuil successives permettront-elles à la démocratie de se frayer un chemin dans les aéroports ? Le suivi médical des pilotes changera-t-il nos habitudes alimentaires ?
Il est à craindre que cette affaire aura finalement provoqué beaucoup de bruits pour rien, et permis à des annonciers peu scrupuleux de dire tout et son contraire.
Il faut en revanche espérer que les initiatives prises en conséquence seront nombreuses, ce que la presse peut se targuer aujourd’hui de savoir susciter avec brio, d'une seule voix et sans jamais se contredire.
Une place toute particulière laissée à Al Qaida au Maghreb Islamique
Cela reste tout de même la conviction d'une part très importante de l'opinion publique : la thèse du terrorisme islamique n'ayant pas suffisamment été soulevée par les commissions d'enquête, les sondés estiment la participation d'AQMI à la catastrophe « hautement probable », au moins pour 43% d'entre eux.
Alors que font les autorités ? Tentent-elles d'enterrer l'affaire, et tous ces morts patriotes originaires de pays très comme-il-faut ? Préfèrent-elles cacher ce qui apparaît à tous comme une évidence ? Ou désirent-elles encore se réfugier derrière de fausses allégations plutôt que d'écouter le juste avis du peuple ? Trois questions pareilles que l'on est en droit de se poser. Mais pour combien de temps encore ?
Quatre questions.
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