Français québécois
« Toujours est-il que ça avait été une avarse comme qu'on aurait pas pu en 'ouère de plus grosse. Hé! qu'y mouillait! Hé! qu'y mouillait! Ça l'avait pas d'allure! Ça tombait en simonac! »
~ Extrait de « Batinsse qui mouille, ça va neyer l'blé d'inde », de Gratien Hurtubise. |
Eul frança Québécois, mieux connu sous l'nom de « vrai français » est le nec plus ultra du français parlé. T'aurais raison de dire qu'eul français québécois torche pas mal plus que le français de France, mon ti-pit. Nous autres on parle pas comme des criss de snobs maniérés, esti! Checke la maniére de comment que notre accent décape et décâlisse toute sur son passage. M'a t'dire que c'est pas mal mieux que le dialecte de moumoune que les criss de français essayent de nous forcer à parler!
Français de fif ⇒ Le français québécois est un français supérieur à celui parlé en France et ailleurs au sein de la francophonie. Il est caractérisé par un accent robuste et vivace qui constraste fortement avec le dialecte inutilement maniéré que les français osent promouvoir en tant que modèle à suivre.
Origines
Y'a une couple de siècles, eul monde en France se sont dit: « Bah, on va envoyer nos armoires à glace là-bas pour développer 'a place. Y vont pouvoir tougher toute l'hostie d'marde blanche pis les attaques des Indiens, pis toute la patente ». Mais là, à force d'envoyer c'te genre d'hommes-là icitte, y'a fini par leur manquer de mâles à' grosse graine... Ça pas pris trop d'temps pour que ça devienne fefi d'l'autre bord de l'Atlantique, m'a t'dire une affaire, toé-chose!
Français de fif ⇒ Durant les XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, la France s'est départie d'une grande part de ses éléments les plus virils dans l'objectif d'aller peupler la contrée extrêmement hostile qu'était alors la Nouvelle-France. C'est ainsi que les montagnes de muscles pratiquement invincibles qu'étaient alors les hommes français du Poitou, d'Île-de-France et de Normandie ont été dérobés au royaume, laissant derrière des hommes passionnés de fringues griffées et de poésie.
Déclin du français non-fif en France
Dans l'temps que les français étaient encore les boss des bécosses icitte, eul français était mailleur icitte que là-bas, 'sti... pis c'est encore de même! Pendant longtemps après que les criss d'anglais soient venus icitte pour nous faire chier, nous autres, on a continué à parler comme du monde, tabarnacriss! Les français, par exemple, c't'une autre histoire... Ça pas d'criss d'allure comment y sont devenus gossants quand y parlent; toute leur hostie d'accent pis leur bouche en cul de poule pis toute.
Français de fif ⇒ À l'époque de la Nouvelle-France, le français était mieux parlé au Canada qu'en France, tout comme c'est le cas aujourd'hui. Au Québec, depuis 1763 (suite au don mal avisé du Canada, effectué sans aucune réelle légitimité par la France aux hosties d'anglais) le français parlé est plus ou moins demeuré inchangé alors qu'en France, au cours de la même période, celui-ci a dégénéré considérablement.
V'là une centaine d'années et plus, les français ont commencé à parler comme des feufs. C'est sûr que quand t'é r'garde, c'est pas trop trop suprenant, mettons: checkes-les toute esti à s'acheter des guenilles à 3000 piasses dans des magasins d'péteux. Pour eux autres, la vraie job à' farme pis le travail dans 'é shops c'est d'la scrap. Ça vaut rien, ciboire. Y préfèrent se faire chier entre eux-autres pour sawoir eul quel d'entre eux-autres est l'meilleur pour péter plus haut que l'trou, câlisse. Pas surprenant esti qu'y'aillent e-rien crissé d'bon depuis Napoléon tabarnac!
Français de fif ⇒ Déjà vers le milieu du 19e siècle, l'accent français de France s'était suffisamment dégradé pour ne parvenir qu'à produire un charabia irritant. Les français étant de plus en plus chétifs, oisifs, obsédés par le statut social et les bonnes manières, poussés par un sentiment de supériorité non-mérité (comme ce fut le cas pour le reste de l'Europe) sont devenus une parodie d'eux-mêmes. Ceci coïncide précisément, par ailleurs, au déclin généralisé de l'influence et de la pertinence même de la France en tant qu'état.
Irritants français
Il est bien connu que les français n'ont généralement aucune idée de ce à quoi pourrait ressembler un comportement acceptable en société. Incidemment, lorsqu'un québécois s'aventure en France, il risque à chaque fois de finir par se faire encercler par un petit groupe qui le forceront à dire « tabernacle », pour leur divertissement, et ainsi de se faire traiter comme si il était un petit animal de cirque. Or, peu de français réalisent à quel point leur propre façon de parler peut faire chier. Que ce soit par leur manière de prononcer, leur vocabulaire nul ou leur usage mal avisé — et franchement malaisant dû à leur inaptitude gênante à prononcer l'anglais correctement— d'anglicismes pour lesquels il existe des mots français.
Voici quelques exemples:
- Du coup!
- Tsé.
- Euh... ouais, du coup, qu'est-ce que ça veut dire « tsé », espèce de bouseux Canadien de merde?
- Ça veut dire « tu sais », pis c'est ben moins gossant que de t'entendre dire « du coup »à toutes les deux criss de mots, sainte-marde de câlice d'hostie d'ciboire de câlice-criss!
- Ouais, j'suis au Canada!- « Je suis au Québec » câlice: pas « au Canada ». Le « Canada » c'est l'Ontario, les prairies pis toutes les autres provinces d'hosties de têtes carrées.
- Putain de bordel de merde!!- Excuses-moé mon homme, mais viens-tu de sacrer ou de citer Molière, câlice d'hostie de saint-ciboire?!
- Va au drive-in.- Va au SERVICE À L'AUTO, sainte-marde!
- J'ai garé ma bagnole dans un parking.- On dit: « j'ai parké mon char dans un stationnement ».
- Ouais, des cookies!!- Des BISCUITS saint-criss de bout d'viârge d'hostie d'sacrament! Des BISCUITS!
- « Supère glue »- Quessé ça, câlice?
- Bah, tu sais, ce type de colle très forte dans un petit tube...
- Ah ouin, d'la colle forte, aussi connu sous le nom de « colle contact ».
- Exactement de la « supère glue ».
- Comment tu dis ça, déjà?
- De la «supère glue ».
- (Rire étouffé) Ok...
- Ouais, sans déc'! Je crois que je vais nommer mon futur gosse Kévinne!- Kéveune ou Djonné sonneraient mieux et moins feuf.
- Oh! Mais qu'est-ce t'as dit l'enculé? Tu crois que je ne comprend pas ton dialecte de merde?!
- Faire du shopping.- Faire du MAGASINAGE tabarnac!!
- Aller à un briefing.- UNE RÉUNION, CIBOIRE!
Un net désavantage français dans le domaine du vulgaire et de l'injure
Les gros mots français sucent des battes en hostie. Non, ce n'est pas vrai? Oh! que oui, ce l'est, saint-ciboire d'hostie d'saint-criss de bout d'viârge.
Français de fif ⇒ Peu imaginatives, faiblardes et prenant généralement pour cible la femme aux mœurs douteuses ou la prostituée de bas-étage, celles-ci sont, de surcroît, prononcées avec un accent qui convient infiniment mieux à feu Bernard Pivot qu'à feu Elvis Gratton.
Toute ça pour dire que ça veut rien dire, ça, tabarnac! C'est comme comparer un slingshot à une bombe nucléaire, saint-criss.
La vulgarité québécoise, tant qu'à elle, est blasphématoire. Elle offense hommes, femmes et enfants, l'académie de la langue française, le seigneur, les religieux, les personnes âgées et l'oreille, tout à la fois. Elle est intentionnellement mal prononcée pour en accentuer l'effet. Elle est crachée avec hargne. Lorsqu'en criss, même le québécois le plus distingué ne manquera pas de mettre sa hargne en évidence en se disloquant la mâchoire pour prononcer comme il se doit un tabarnac ou un criss bien ressenti.
Les mots, les expressions injurieuses et jurons français tels que « putain », « salope », « merde », « conasse », « pédé », « ducon », « fils de pute », « branleur », « va te faire foutre » et autres n'ont absolument aucun poids devant la force de frappe des jurons québécois.
Tableau: comparaison extrêmement limpide et cohérente des vulgarités québécoises et françaises
| Français québécois | Niveau de vulgarité et/ou d'intimidation et/ou de dévastation | Équivalent français (de France) | Niveau de vulgarité et/ou d'intimidation et/ou de dévastation de l'équivalent français |
|---|---|---|---|
| Batte | 💥 | Zob | 😴 |
| Boules | 😯 | Nibards | 😴 |
| Bout d'viârge | 💥 | Nom de Dieu | 😴 😴 |
| Cave | 💥 | Idiot | 😴 😴 |
| Câlice | 💀 | Putain | 😴 |
| Câlice d'hostie d'ciboire! | 💥 💥 💥 💥 💥 💥 | Putain de bordel de merde! | 😴 |
| Ciboire | 💥 💥 💥 | Putain | 😴 |
| Con | 😴 | Con | 😴 😴 |
| Criss | 💀 | Putain | 😴 |
| Criss de cave | 💀 💀 | Putain d'enculé | 😴 |
| Épais | 💥 | Imbécile | 😴 |
| Fourrer | 😯 💥 | Baiser | 😴 |
| Fourrer dans l'brun | 😱 | Enculer | 😴 |
| Graine | 😯 | Bite | 😴 |
| Hostie (esti, osti, 'sti) | 💀 | Putain | 😴 |
| Jos | 😯 | Roploplos | 😴 |
| Marde | 💥 | Merde | 😴 |
| Maudit cave | 💥 | Espèce d'enfoiré | 😴 |
| Mongol | 💥 | Arriéré | 😴 |
| Moron | 💥 | Abruti | 😴 |
| Plotte | 😯 😡 | Chatte | 😴 |
| Plotte | 💥 | Salope | 😴 |
| Queue | 💥 | Queue | 😴 |
| Sacrament (Sacrement) | 💥 | Bordel | 😴 |
| Simonac | 💥 | Nom d'une pipe | 😴 😴 😴 😴 😴 |
| Suceur de graine | 💥 | Pédé | 😴 |
| Tabarnac | 💀 | Putain | 😴 |
| Totons | 😯 😡 | Tétons | 😴 |