La courbe des cheveux de Henri IV

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« Le punch chevelu de Henri IV aurait hérissé des punks. »
~ Sacha Guitry à propos de la légende des succès commerciaux de ce foutu Bon Roi
« Dommage que mes enfants n'étaient pas nés quand mes parents m'en ont parlé pour la première fois. »


Acte I, Scène 1 au château (Jean racine)

La marquise de Verneuil :

— Magnificience et volupté !

La marquise de Monceaux :

— Aplomb et tenue !

La comtesse de Moret :

— Dureté et piquant !

La duchesse de Beaufort :

— Élévation et volume !

La comtesse de Romorantin :

— Vison et putois !

Ainsi procédait le cérémonial dit du Petit Lever du Roi de France et de Navarre : les premières Dames de France défilaient devant sa Majesté pour inspecter ce qui sera connu comme la courbe des cheveux de Henri IV.

Naissance du cours du blé

« Pourquoi tant de manège pour une perruque ? », s'interroge le lecteur de notre époque. En fait les maîtresses de Henri IV soulevaient le couvercle de poils synthétiques avant d'exclamer à la Cour Royale leur appréciation de la fourniture capillaire du roi.

Ce système à la criée fonda un système de cotation primitif pour déterminer le cours variable du marché du blé en Europe, notamment grâce à la puissance du cuir chevelu de Henri IV. La variance nulle de la densité capillaire X du roi avait en effet toutes les propriétés adaptées aux besoins d'un marché spéculatif équitable à zéro biais. Des historiens rapprochent également ces propriétés statistiques aux prédications de l'oracle de Delphes, et à la variabilité de la météo au Moyen-Âge, chacune à l'origine de leur propre indice boursier (température mentale et température climatique respectivement). Elles tenaient vraisemblablement à un concours de facteurs, notamment quand sa favorite Gabrielle d'Estrier en chevauchait un.

Courbe des beaux cheveux de Henri IV

Selon Adam Keynes, on peut dire que la capillarité de Henri IV est à la racine du capitalisme[1], et permit de lancer sur une base bio-éthique saine le secteur du blé structuré par le fameux Édit de Nantes.

L'hygiène des cheveux de Henri IV

Pour sa belle crinière de base bio-éthique, Henri IV utilise évidemment le shampoing Bio-éthanol de Heads & Shoulders Above the Rosbeef Burger King and the Spanish Paella. Il le frictionne et le masse à la racine de ses cheveux, sans se piquer les yeux, puis rince abondamment à grande eau limpide aux normes franco-prussiennes de salinité, alias la norme un-peu-mais-pas-trop-quand-même-isomachin-quoi ou loi salique.

Selon les critères de l'époque, Henri IV se distinguait par son extrême photogénie grâce à toutes ces pellicules, qu'il secouait fameusement du drap de son souverain dédain. La tradition de battre les épis et moissonner le grain plonge ses racines dans le cuir chevelu de Henri IV. L'évolution de sa technique de shampouinage actif était l'objet d'étude stricte des plus éminents analystes européens de Vitacommerce™ : mouvement délié de massage rotatif du cuir chevelu du bout des doigts, sauf les pouces qui fournissaient un appui.

Henri IV soigne l'image de l'indice de cotation

Histoire du cours du blé

Cours parallèles

Avant le cours du blé, d'autres types de cours existaient déjà, liés à l'élite oligarchique européenne :

Le duc de Bourgogne
Ce duc était très connu pour ses banquets festifs et cultiva très lentement l'art de dégustation des escargots de Bourgogne jusqu'à son apogée. Il est à l'origine du cours de l'escargot de Bourgogne.
Élisabeth Campbell Ire d'Angleterre
Représentante icônique des anglicanettes de soupe Campbell, Élisabeth Campbell Ire d'Angleterre a beaucoup œuvré pour faire accepter le ragoût au petit déjeuner. Son cours est le cours Campbell.
Édouard VI, roi d'Angleterre éphèmère
Aussi connu sous le sobriquet de Roi Édouard de la moutarde, il a donné ses lettres de noblesse au cours moutardier. On l'accuse parfois d'avoir été colonel.

Le blé Henri

Le Blé Henri, denrée de surface mondiale

Le blé Henri résulte de l'initiative royale de s'imposer sur un secteur nouveau avec un produit représentatif de la puissance agro-économique et agro-culturelle de la France. Il symbolise aussi le soutien populaire dont bénéficiait Henri IV, et constitue un facteur d'union entre les royalistes catholiques et les militants protestants autour d'un bon vin de Jurançon et de gousses d'ail.

Pour célébrer le tri-quinquennaire de la Peste noire en 1600, Marie Stuart, reine des grandes surfaces écossaises, promotionna le blé Henri avec la technique de vente des slogans des marques de céréales :

Du Henri, s'il-te-blé !

Elle créa pour l'occasion la souris Stuart Little, porteur du germe de la peste bubonique, pour accompagner le slogan, et se fit décapiter par Élisabeth Campbell Ire d'Angleterre pour motif de concurrence déloyale vis-à-vis des soupes Campbell.

Décadence

L'explosion du bio-éthanol en mai 1605 affecta grandement les capacités régénératives de la chevelure de Henri IV[2], et, associée à la demande croissante des pays émergents en Asie en Afrique du Nord, entraîna une vague d'inflation du cours du blé mondial du à la récession de la courbe des cheveux de Henri IV.

Le cours tripla, et le secteur bancaire traversa une crise alimentée par les investissements à risque dans l'immobilier à poux nobles, par contraste à l'immobilier à poux SDF. Le tout obligea mon boulanger à s'engager sur des prix fantaisistes sur la base de la désormais célèbre légende du chevelu Henri IV.

La lettre d'excuses qui circule entre les boulangers
Statue équestre de Henri IV sur le Pont Neuf, fondu à partir d'un buste d'épi de blé.

Une autre conséquence fut qu'Henri IV, n'ayant plus rien à shampouiner, se mit à se tourner les pouces. La fluidité de son exécution dans cet exercice aboutira éventuellement aux moulins à vent en bourse, pratique consistant à remplacer la corbeille en osier par la meule de foin (notion d'effet avalanche dans une bulle spéculative).

Avec l'érosion du Temps, "Le chevelu" devint "Le cheval de", et de là bourgeonnèrent les allégories des déboires pileux de Henri IV sous la forme des statues équestres de Henri IV. En territoire anglophone, Hair devint Horse et "La chevelure de Henri IV" Horseshit, car Henri IV était, comme illustré au cours du procès Un balais vs De la marde, considéré comme une merde qui sentait l'aisselle de française.

Reconversion

La duchesse de Beaufort :

— Élévation et...
— Aïe !
— Maïs ?
— Non, aïe !
— Sont-ce là vos vrais cheveux ?
— Non, c'est ma perruque. J'ai perdu tous mes cheveux la nuit dernière et j'ai donc décidé de définitivement coller ma perruque.

C'est exactement ici qu'il sortit de la tête de Henri l'idée de fixer le cours du maïs en salade. Le slogan était également tout trouvé, en toute continuité :

Du Henri, s'il-te-maïs !

On put exporter facilement ce modèle marketing vers les pays anglosaxons en faisant l'association avec Stuart Little avec un petit baragouinage :

Du Henri, s'il-te-mice !

Polémique

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Faites attention !
La désencyclopédie s'excuse pour le caractère vaseux de ces jeux de mots... Bon c'est pas tout de s'excuser, mais faut reprendre.
Question.png
Saviez-vous que...
... les cheveux de Henri solidifiés au Dop Vivagel seraient également à la base des places de parking en épi ?

Les adversaires politiques ultra-papistes organisaient les libelles en condamnant la calvitie peu catholique du roi. Citant son problème de foie, ils le soupçonnaient d'entretenir une sécrétion biliaire sur ce sujet et son manque surrénal de glandes dans la radicalisation de sa position religieuse. Sa farine de maïs aux extraits de blé avait également un goût pas très français, ce qui équivalait sa politique économique à une faute de goût. Son autobiographe personnel rapporte en effet le dialogue suivant :

— Mais Henri, c'est pas bon ! Tu te gourres !!
— Oui mais il y a un mais.
— Hein ? Où ça ?
— Gourre-mais... Je suis un fin Gourre-mais !! mdr !

Il s'agissait bien sûr dans ce cas d'une faute de goût grossière de type calembourde. Oh mon dieu que j'ai honte pour lui...

Emergence du mythe capillaire

Très joli déploiement de synthèse de la vitalité ADN d'un cheveu de Henri IV. À partir de l'ADN d'un de ses cheveux, on a pu mettre en évidence le caractère prolifique du cuir chevelu de Henri IV.

Des historiettistes d'époque en vinrent jusqu'à douter que Henri IV ait jamais eu des cheveux.

En dépit de sa calvitie à l'époque de sa mort, le monarque avait sûrement des cheveux. L'ADN trouvé sur un de ses cheveux comporte en effet un code de capillarité dont les ramifications ont été simulées et reproduites de multiples fois avec succès sur ordinateur, prouvant qu'il avait eu une chevelure naturellement foisonnante.

En contrepartie le bon roi avait certes peu de barbe : son règne est en effet dans le prolongement de la fin de la Barbe de Cent Ans et celle du Massacre de la Saint-Barbélémy. Une autre légende raconte qu'il est le premier cas recensé d'être gentil et imberbe, cliché correspondant à notre époque à être aveugle et sans cils.

Reconversion finalement ratée

L'opération d'auto-maïsation fut un échec, avant, comble de l'ironie, d'être remise au goût du jour à l'aube de la Révolution Industrielle avec le taylorisme, pas pour des cheveux cette fois mais pour l'assemblage de tôles.

De ce fait, pas de bol, Henri IV dut se cantonner au blé, d'où le bol d'Henri cantonnais.

Notes

  1. L'Oréal, parce que che le veux bien
  2. Imaginez une bombe explosant dans une coupe afro.


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