Totalitarisme
Dans une époque sombre où triomphent les escrocs intellectuels promouvant les prétendus bienfaits de la démocratie et de la "liberté", il est difficile de rappeler les vertus du totalitarisme sans passer pour un "fanatique", un "illuminé", un "dangereux malade", ou nous ne savons quoi encore, qualificatifs qui témoignent du profond mépris qu'ont les adversaires du totalitarisme pour ce régime politique, qui, malgré tous les reproches qu'on peut lui faire, a hissé vers le haut des peuples jusque-là égarés. Envers et contre tous, nous aurons ici pour tâche de le réhabiliter hardiment, de vanter haut et fort ses mérites, et de montrer à quel point ses détracteurs sont stupides ou de mauvaise foi, et dans tous les cas, étrangers à toutes pensées politiques sérieuses. Soit dit en passant, sachez que nous ne nous adresserons à vous que par "nous", dans cet article à portée pédagogique, et ce pour les bonnes raisons que nous ne parlons qu'au nom de notre collectif, et que "je" n'est pas innocent, comme nous le démontrons dans la première partie ci-dessous.
"JE": une illusion grammaticale au service de la vermine individualiste
Ce début de 21è siècle signe le règne du "je", de la vaine affirmation de soi, et pire encore, de la négation du collectif et de celle de la nécessité d'imposer un nouveau leader inexpugnable qui devra jouer le rôle difficile mais ô combien noble, de chef d'orchestre de la société. L'une des missions premières de ce grand leader qui, s'inspirant des anciens devra les dépasser, sera justement d'abolir ce "je" qui nous empêche d'accomplir de grandes choses en ce bas monde. Aujourd'hui, tout le monde y va de sa petite opinion, "moi JE pense que...", "JE trouve que...", "JE n'aime pas...", chacun fait part de ses commentaires futiles, le revendique et considère cela comme légitime, usant ainsi capricieusement de sa "liberté". De sa FAUSSE liberté en réalité ! Car elle n'existe pas! C'est un mensonge véhiculé par des "penseurs" anti-totalitaires, qui pensent enterrer le totalitarisme en flattant l'ego de chacun! Et hélas, ils ont en grande partie réussi, ces forbans! Mais, ils auraient tort de crier victoire trop vite, car nous sommes vigoureux et déterminés, et nous avons foi en le fait que "nous" dominera bientôt le monde et que cet ignoble "je" disparaîtra de notre vocabulaire! Un nouveau totalitarisme plus que jamais nécessaire à cette humanité perdue, effacera bientôt l'illusion de la liberté!
À long terme, "nous" sera en fait le seul pronom personnel que nous utiliserons pour désigner les personnes. Lorsque l'humanité sera unifiée, les autres seront devenus obsolètes. "Je" sera donc exclu d'office bien entendu, puisqu'il est un déni du collectif et dès lors, un crime contre la communauté dans une certaine mesure. Presque plus personne ne pensera à l'utiliser, après quelques années d'existence du nouveau régime totalitaire qui s'élèvera bientôt, mais il faudra tout de même guérir son utilisation par de la rééducation, lorsque des stupides vermines individualistes maladivement égocentriques n'ayant pas compris son absolue nocivité le prononceront. Et s'ils ne guérissent pas, il faudra les éliminer. Pour nous autres, cela va de soi, mais évidemment, les gardiens de la bien-pensance anti-totalitaire trouvent ça trop radical et viennent gémir sur les plateaux télé complices, en omettant de dire que la santé de la totalité ne va pas sans celle des parties qui la composent, et que si certaines sont frappées par un mal incurable, il faut s'en débarrasser. Les autres pronoms personnels n'auront plus lieu d'être non plus, pour désigner des personnes. "Tu", "il", "vous, "ils" ne sont que des parties de "nous", et il sera assez ridicule, voire honteux de les utiliser. Notre grand leader, qui sera l'un d'entre nous (et quand nous disons "nous" ici, nous parlons des seuls authentiques "nous" qui existent sur cette terre pour le moment, c'est à dire les totalitaristes), aura, comme nous l'avons convenu, la mansuétude de ne pas condamner l'utilisation de ces pronoms personnels là. Cependant, les personnes les employant feront l'objet d'une attention particulière de la part de la milice, qui devra les espionner pendant un certain temps, au cas où il leur viendrait à l'esprit de dire "je". Car il faut tout de même le reconnaître, la frontière est parfois floue entre "tu", "il,", "vous", "ils" d'un côté et "je" de l'autre, compte tenu du fait qu'ils remettent tous plus ou moins en cause l'idée d'un peuple unifié.
Penchons-nous maintenant sur les conséquences de ce "je", glorifié par la vermine individualiste :
Au risque de rappeler des évidences, nous proclamons qu'une société, ou même un groupe, ne peut fonctionner décemment que si chacun est dépendant des autres. C'est valable dans de nombreuses activités ou situations de la vie quotidienne! L'hypocrisie des anti-totalitaires, c'est de ne pas vouloir l'application politique du totalitarisme, alors que tout le monde considère qu'une parfaite cohésion de groupe guidé par un chef est nécessaire dans de nombreux domaines! Nous parlions ci-dessus de chef d'orchestre. Imaginez donc un orchestre sans cohésion, sans chef, et dans lequel finalement, chacun jouerait la musique qu'il voudrait! Sur le plan musical, ce serait le chaos le plus total! Qui voudrait assister au concert d'un tel orchestre, à part quelques dégénérés bons à être rééduqués ou exterminés? Nous vous le demandons! Pensons maintenant à une autre situation: une famille, se rendant en vacances en voiture. Imaginez que chacun des membres de la famille veuille se rendre à un endroit différent, et qu'il le fasse savoir aux autres et tente de l'imposer, cette famille ne pourrait se rendre nulle part, et ce serait la guerre! La seule façon d'aller quelque part, que ce soit pour aller en vacances, ou au sein d'une nation, c'est d'imposer un guide, un leader charismatique qui supprimera tous les conflits d'intérêts en imposant sa divine autorité et qui unifiera tout le monde vers un objectif commun. Nous signalons toutefois que lorsque surgira le plus parfait des régimes totalitaires que nous mettrons en place, il n'y aura plus de vacances. Nous tenons ici à rassurer nos compagnons de route totalitaires, il s'agissait là d'un simple exemple. En effet, les vacances peuvent procurer un sentiment d'évasion quasi-similaire à une illusion de liberté. Il n'est pas décent de laisser où que ce soit exister cette illusion, qui est le véritable opium du peuple, qui lui fait croire qu'il est autonome, et qu'il peut dès lors prendre tout seul son destin en main. C'est là une pure folie qui est véhiculée sans scrupule par les démagogues anti-totalitaires!
L'axiome d'obéissance
Comme le disait si bien O'Brien, dans "1984" de George Orwell, "l'individu n'est qu'une cellule", et dès lors, il se doit d'agir de telle sorte à garantir le bon fonctionnement de l'organisme auquel il appartient (la communauté), et sans lequel il ne pourrait survivre décemment. Ce devrait être là une règle élémentaire de l'existence, et dès lors, un devoir, d’œuvrer à la préservation et à l'expansion de ce qui est plus grand que soi. Mais non! Il faut que les inconséquents défenseurs de la "liberté" viennent se plaindre des "atrocités" commises par les régimes totalitaires et vomir leur haine des grands hommes qu'ont été Adolf Hitler, Joseph Staline, Benito Mussolini, Mao Zedong et d'autres, qui se sont évertués, pourtant, à unifier leur peuple et à les débarrasser des nuisances desquelles ils étaient encombrés! Mais ça, ils ne veulent pas l'admettre! Car la vérité leur fait peur! Ou pire encore, ils usent délibérément d'une immonde rhétorique pour laisser les peuples dans le chaos!
Ayant dit ces mots, nous voyons d'ores et déjà poindre des abrutis anti-totalitaires qui voudraient nous faire remarquer que "George Orwell à écrit “1984” pour dénoncer le totalitarisme pas pour l'encenser!". Ces petites vermines pensent ainsi nous apprendre quelque chose. Comme si nous ignorions les intentions de ce crétin d'Orwell! Nous nous fichons éperdument qu'il ait voulu démontrer, avec ce livre, la prétendue nocivité du totalitarisme! Nous constatons simplement qu'il contient des éléments intéressants pour établir une société ordonnée au sein de laquelle chacun a sa place du moment qu'il se considère lui-même partie intégrante de la totalité. Les anti-totalitaires comme Orwell sont de braves crétins, car ils nous rendent service! Ainsi, alors que Lénine disait "les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons", nous, nous affirmons "les anti-totalitaires écrivent des livres qui nous aideront à instaurer une société qui les guérira ou les supprimera". En effet, des livres de ce genre nous aident à parfaire notre projet de régime totalitaire, et dès lors, nous mettrons moins de temps à l'instaurer et alors, nous pourrons faire nôtres les penseurs anti-totalitaires, où les exterminer s'ils ne comprennent pas les bienfaits du totalitarisme. Ce sont en quelque sorte, nos idiots utiles.
Mais revenons à cet axiome d'obéissance. À en croire certains, la “liberté” serait consubstantielle à l'homme. Absurdité nous disons! Nous constatons au contraire que la soumission est universelle, omniprésente dans notre univers, de l'infiniment grand à l'infiniment petit. Les planètes de notre système solaire par exemple, ne viendraient pas remettre en cause leur rotation autour de notre soleil! Et que dire d'une fourmilière dans laquelle chaque fourmi n'en ferait qu'à sa tête? Fait plus édifiant encore, les protons et les neutrons se rassemblent pour former les atomes, les atomes sont les constituants des cellules, cellules dont nous sommes nous même constitués et sans lesquelles, nous ne pourrions exister! Ainsi, notre univers est composé d'ensembles et de sous-ensembles, et les sous-ensembles sont subordonnés aux ensembles, c'est ce qui explique son harmonie. Pourquoi nous, humains, devrions-nous refuser cette harmonie universelle? Ce serait là une hérésie, une aliénation, une négation de tout ce qui existe! Et c'est pourtant le cancer par lequel nos sociétés anti-totalitaires sont contaminées. Dès lors que la subordination des sous-ensembles aux ensembles, des parties aux totalités régit notre univers, et même certaines composantes de notre vie sociale (tel le musicien au sein d'un orchestre qui doit jouer de telle sorte à être en harmonie avec les autres musiciens donc), il nous apparaît que le totalitarisme est tout simplement l'extension de cette règle omniprésente à nos existences dans leur entièreté, l'application politique de l'harmonie universelle.
La propagande, un instrument au service de la réalité supérieure définie par l'état
Comment unifier le peuple, comment rassembler les individus pour qu'ils ne soient qu'un? Telle est la question récurrente que se sont toujours posés les grands penseurs totalitaires. L'histoire nous montre que la propagande est un instrument efficace pour y parvenir. Des grands hommes comme Adolf Hitler, Joseph Staline, ou plus récemment Kim Jong-un sont allés relativement loin grâce à cela. Pas assez loin, certes, et nous avons bien sûr l'ambition de les dépasser. Les régimes de l'Allemagne nazie, de l'URSS, et aujourd'hui de la Corée du Nord sont incontestablement les plus belles expériences réalisées à ce jour, en matière de totalitarisme. Cependant, ces totalitarismes n'étaient/ne sont que modérés , et nous, nous avons bien l'intention d'instaurer un totalitarisme radical, sans concessions! La propagande fait converger tous les individus vers une réalité unique, celle définie par le parti aux commandes de l'état, c'est à dire le cerveau du corps qu'est la société.
La réalité n'existe pas en soi, elle doit donc être établie par l'homme. Par exemple, une table n'est pas une table avant que l'on ait décidé qu'elle en était une. L'existence précède l'essence comme l'affirmait Jean-Paul Sartre. Sauf que contrairement à ce minable petit plumitif anti-totalitaire, nous n'affirmons pas que “l'existentialisme est un humanisme” mais que “l'existentialisme est un totalitarisme”. Si chaque homme, en l'absence de réalité objective, décide de se créer sa propre réalité, cela aboutit, nous l'avons vu dans les paragraphes ci-dessus, au chaos. Dès lors, pour garantir l'harmonie, il faut imposer une réalité unique venant d'en haut. Qui doit-être en haut? L'un de ceux qui ont avant tous les autres, percé à jour l'illusion de la liberté et qui ont entrevu la nécessité d'instaurer un régime totalitaire, en clair, l'un de ceux qui ont été les plus clairvoyants. Or, il y a des réalités plus fédératrices que d'autres, et notre mission est de découvrir celles qui favorisent le plus l'harmonie, et de les propager le plus efficacement possible. Il s'agit là de convaincre et de persuader. En effet, si certains assimilent d'emblée les messages visant à révéler que la réalité supérieure définie par l'état est bien la bonne, beaucoup de “malades de la liberté”, comme nous les appelons, ont besoin d'être subjugués par des mots et des images fortes(et parfois des musiques), qui tendent à bien insister sur le fait que tout ce qui est en dehors de l'état totalitaire est trompeur et mauvais. Par exemple, 2+2 est parfois égal à 5. Pour le faire comprendre au peuple, nous pourrons créer un court-métrage qui mettra en scène 2 groupes de 2 travailleurs. Ces 2 groupes de 2 travailleurs se rejoindront pour travailler tous ensemble. Avec la cohésion de groupe et la standardisation des tâches, ils effectueront alors le travail de 5 travailleurs, et cela sera mentionné. Puis les “4” travailleurs se tiendront la main et devant eux, il y aura un archétype de travailleur réalisé en image de synthèse (représentant le travail effectué en plus), et ils diront tous les 5 d'une voix assurée et sereine : ”ensemble, nous sommes plus productifs, car quand nous sommes unis, le "tout" est supérieur à la somme des parties et nous tendons davantage vers l'harmonie”. Puis la caméra dé-zoomera et nous verrons qu'ils ne sont pas 4 à se tenir la main, mais mille, et ils diront tous le message "ensemble, nous sommes plus productifs!", ce qui tendra à montrer que si quand 2 groupes de 2 se rassemblent, le travail de 5 est produit, alors quand nous sommes mille voire plus, la production supplémentaire est énorme! Quand le message sera bien ancré dans toutes les têtes, nous diffuserons sur les écrans que nous aurons installés sur chaque centimètre carré exploitable des murs des rues et des maisons, un archétype de vermine individualiste qui aura l'air aussi stupide et ignare qu'il l'est vraiment et qui dira “2+2=4! Le travail de groupe est inutile!”, et en dessous il y aura marqué “L'individualisme, c'est la misère et le repli sur soi! Tous ensemble, combattons-le!”. Et c'est ainsi que nous serons des millions et des milliards, mais qu'en même temps, nous ne serons qu'un, un seul corps, un seul orchestre, etc. Ce fait pouvant également être difficilement assimilable pour certains, il faudra aussi faire de la pédagogie là-dessus. Nous sommes assez confiants quant au fait qu'à la longue, les messages de ce genre seront efficaces, même s'ils ne seront pas suffisants.
Ce dont ont également besoin les individus, pour être unifiés, c'est d'une destinée commune. Il faut que les individus aient le sentiment qu'ils vont quelque part avec leurs semblables, qu'ils aient un but commun, à l'instar de la promesse de la race aryenne dans la régime nazi, ou de l'égalité parfaite entre les hommes dans le régime soviétique. Certains se demandent peut-être "Quelle nouvelle destinée pourrait-on inventer pour le peuple? Quel(s) but(s) commun(s) pourrait-on lui imposer?". À nous autres, cela paraît évident! La destinée du peuple doit être l'harmonie! Et comment tendre vers cette harmonie? En unifiant les individus, en les uniformisant, en créant de la cohésion, en les faisant converger vers des buts communs. Autrement dit, les petites harmonies font tendre vers l'harmonie totale! L'harmonie est à la fois le moyen et la fin, elle est l'alpha et l'oméga! Raison pour laquelle, d'ailleurs, nous serons à nos yeux les premiers totalitaristes authentiques, car les premiers à considérer que le but suprême du totalitarisme, c'est de tendre vers l'harmonie qui est comme nous l'avons déjà dit plusieurs fois, un phénomène universel. Des hommes comme Adolf Hitler, ou Joseph Staline, ou d'autres encore, sont évidemment admirables, cependant, ils utilisaient le totalitarisme de façon pragmatique, c'est à dire qu'ils utilisaient l'harmonie pour autre chose qu'elle même. Nous, comme nous l'avons déjà dit, nous ne voyons pas le totalitarisme comme autre chose que l'application politique de l'harmonie.
La paix et la guerre: le délicat équilibre à garantir en régime totalitaire
Le totalitarisme a besoin de la paix et de la guerre, et il est important, pour tendre vers l'harmonie, de savoir doser les 2 et de savoir où il faut appliquer l'un, et où il faut appliquer l'autre. Plus clairement, la paix est nécessaire en interne, pour garantir l'unité du peuple, quant à la guerre, elle est utile en externe pour combattre les anti-totalitaires au pouvoir dans les parties du monde non-"totalitarisées", et étendre le régime totalitaire sur quasiment toute la terre, pour que l'harmonie règne presque partout dans l'univers.
Cependant, toute la terre ne pourra malheureusement pas être “totalitarisée”, il nous a fallu nous y résoudre avec une profonde tristesse. Le fait est que, pour être unifiés, les individus du régime totalitaire auront notamment besoin d'un ennemi commun en externe. Il faudra qu'une partie du monde ne soit pas “totalitarisée”, pour que les gens vivant dans le régime totalitaire puissent haïr tous ensemble les quelques individualistes qui resteront ici et là sur la terre, et ainsi, être plus soudés que jamais . Il faut qu'une menace soit toujours présente, et c'est ainsi que la paix et la guerre ne sont pas ennemis mais amis, puisque la guerre en externe renforce la paix en interne. À l'inverse, si toute la terre vivait sous régime totalitaire, il n'y aurait plus d'ennemis externes, ce qui pourrait fragiliser la cohésion de groupe et finalement, augmenter la menace que des ennemis internes apparaissent. Nous ne sommes donc pas comme ces crétins de pacifistes qui prétendent vouloir faire “la guerre à la guerre”, ou ces bellicistes forcenés qui font en quelque sorte, la guerre à la paix. Nous, nous surmontons la dichotomie “guerre/paix”, en considérant que l'un ne va pas sans l'autre et qu'ils sont alors tous les 2 indispensables. La guerre en externe permet de renforcer la paix en interne, et la paix en interne permet d'être plus fort, plus efficace, dans l'effort de guerre. Dès lors, ne pas “totalitariser” toute la terre pour que la partie qui le soit soit la plus harmonieuse possible, relève de la logique du moindre chaos. Hélas, il faut un peu de chaos pour assurer la plus grande harmonie possible.
Cela étant dit, faire une guerre durable contre les endroits du monde non-"totalitarisés" pose un problème. En effet, la vermine individualiste ne connaît pas la cohésion de groupe, la discipline, l'obéissance et la rudesse salvatrice de n'être que la partie d'une totalité. Dès lors, il sera trop facile d'en venir à bout et l'équilibre “guerre/paix” risque d'être rapidement menacé. Aussi faudra-t-il que nous financions nous-mêmes leur guerre contre nous par l'intermédiaire d'agents doubles qui leur donneront l'argent, pour qu'ils puissent investir dans des armes et nous résister! Nous ferons aussi en sorte de leur fournir des armes meilleures que celles de nos soldats (courageux combattants qui se sacrifieront dans le chaos au nom même de l'harmonie) pour qu'ils tuent certains d'entre nous et aient l'impression de pouvoir gagner, mais évidemment il n'en sera rien en réalité!
À ce stade du paragraphe, certains d'entre vous(qui n'êtes pas encore des “nous”) se disent peut-être : “Je vois clair dans votre jeu à présent. Jamais vous ne vaincrez après avoir révélé votre stratégie de domination!”. Bande d'abrutis que vous êtes! Vous deviendrez des nôtres par la force, puis nous endoctrinerons vos enfants du berceau jusqu'à la tombe! Et quand vous leur direz que nous les “manipulons”, ils vous dénonceront à nous pour complotisme individualiste anti-totalitaire !
Venons-en maintenant à la paix en interne. D'après nos plans si tout fonctionne bien, elle devrait être totale dès la troisième génération. Cela signifie que pour la première (celle qui aura le plus de mal à voir la réalité), et même la deuxième, il y aura sans doute des individus remettant en cause le totalitarisme, par manque de compréhension de ce qu'il est et de ce à quoi nous aspirons grâce à lui. Dans la mesure du possible, nous éduquerons et rééduquerons patiemment les récalcitrants, ceux qui n'ont rien compris. Malheureusement, il y aura probablement des cas désespérés qui ne seront jamais capables de voir la réalité, il faudra alors faire le choix douloureux de les exterminer. Ça ne se fera pas de gaieté de cœur bien sûr, tout médecin préfère guérir un membre plutôt que de l'amputer, mais parfois, cette dernière opération est nécessaire pour que tout l'organisme ne soit pas contaminé par la maladie.
Les totali-traîtres
Un autre danger menace de tomber sur le régime totalitaire comme une épée de Damoclès, il s'agit des totali-traîtres. Un totali-traître est une personne qui, s'étant vu confier la direction du régime totalitaire, décide de mettre peu ou prou, de l'eau empoisonnée dans le vin de la pureté. Il nous faudra à tout prix écarter cet autre danger en enseignant avec acharnement aux futurs dirigeants les incontestables bienfaits du totalitarisme pour tendre vers l'harmonie quasi-totale dans tout l'univers. Il faudra qu'ils n'hésitent jamais, ces braves successeurs, ces guides bienveillants qui, toujours, devront tendre leur lanterne à ceux qui sont dans l'obscurité! Cela peut paraître quelque peu extravagant, mais l'histoire a déjà connu des totali-traîtres, dont le plus célèbre est incontestablement: Mikhaïl Gorbatchev! Cette ordure avait peut-être entre les mains l'un des plus beaux régimes totalitaires du monde, et il l'a trahi, toujours au nom de cette liberté illusoire, qui plonge les peuples dans le chaos! Quand cela en sera-t-il fini, de cette horreur?! La réponse évidemment est: bientôt, mais nous n'en pouvons plus d'attendre, de subir jour après jour la terreur anti-totalitaire! Heureusement, de courageux hommes comme Kim Jong-un nous redonnent du courage, et nous en avons bien besoin!
Rejoignez-nous!
Nous avons besoin de chacun d'entre vous pour bâtir le totalitarisme de demain. Il est évidemment inéluctable mais un petit coup de pouce est toujours le bienvenu pour qu'il vienne encore plus vite! Si cet article vous a permis de comprendre la sagesse de la pensée totalitaire, n'hésitez plus, foncez! Nous préparons petit à petit l'offensive contre le chaos. Rejoignez dès à présent le parti vers l'harmonie pour en finir avec l'illusion de la liberté et la vermine individualiste!
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