Zemmourisation
En linguistique préhistorique, l’adjectif archaïque invariable masculin Zemmourisation ( du mésopotamien ancien Zé (la colonne vertébrale), Moürizassion (toute molle)), servait à qualifier un athée niant l’existence de humour quand bien même l’absurdité géométrique de son faciès et l’aléatoire dysharmonie de sa musculature montée à l’envers, ne laissait aucun doute sur le fait que Dieu puisse avoir énormément d’humour. Ces individus étaient reconnaissables au simple fait de devoir porter eux-mêmes leurs têtes à l’aide de leurs mains, les muscles de leurs cous étant composés à 98 % d’eau et de 2 % d’air. Ils étaient traditionnellement marqués au fer rouge et terminaient leur vie comme décoration murale dans la hutte des chefs ou pire, comme fonctionnaire. Par la suite, il servira à qualifier les individus ayant plus ou moins peur qu’un truc de plus joli qu’eux ne les remplace dans le cœur des Français.
D’un usage oublié à la lumière !
Ce terme au départ méconnu, utilisé uniquement par quatre familles en France durant sept siècles, fut popularisé dans les années 90 par le chroniqueur crypto-ours Eric Naullau pour qualifier son partenaire de danse de l’époque, Michel Pollack. En effet, celui-ci ; jamais avare lorsqu’il s’agit d’enrichir le vocabulaire des lecteurs de Valeur actuel, parlait souvent de la Zemmourisation de Michel quand celui-ci se faisait livrer des cacahuètes par Uber-Eats au lieu de se rendre au Monoprix en bas de chez lui. Il utilisa ce terme pour la première fois le 7 janvier 1997 dans son émission, Non mais allo ! Sur Paris première. Cependant, cette émission diffusée à 3h00 du matin et traitant de la littérature de voyage, n’intéressait que les aventuriers qui malheureusement n’avaient jamais la télé, préférant toujours investir dans des équipements d’alpinisme hors de prix. C’est en devenant présentateur vedette de l’émission Non mais allo quoi! diffusé sur TF1 de 1997 à 1999 à la suite au licenciement du présentateur Arthur après le rachat de la chaîne par l’homme d’affaires Alain Soral, qu’Eric Naullau pu prononcer cet adjectif qui lui était cher, devant une audience dépassant les une personne.
Par la suite, nombreux auteurs interchangeables dont il serait indigne pour la littérature de gare, voire pour l’inventeur de l’alphabet lui-même, de nommer ici, ont tous repris ce terme, principalement pour parler du Grand confinement des Français durant les grandes, longues et très pénibles grève de Mai 68. En effet, suite à une grève des chiens, les Français refusant de se promener eux-mêmes durent rester coincés chez eux de nombreuses semaines, affalés dans leurs canapés, perdant ainsi tout espoir d’avoir un corps prétendant encore au qualificatif d’humanoïdal.
Le Grand remplacement… sémantique.
Durant l’émission du 24 juin 1997 sur le plateau de Non mais allo quoi !, le journaliste sportif Zéric Zumour venu présenter son ouvrage : Comment Daylimotion va tuer le minitel, s’en est pris violemment au sélectionneur de l’équipe de France Aymé Jacquet, l’accusant de préférer Zinédine Zidane à Pierre Laigle sur des critères ethnico-religieux et non pas sportif, affirmant « qu’avec Zidane, l’équipe de France joue mal, la France va dans le mur » jugeant que « Zidane n’aime pas assez la mayo, que ça se voit ». Suite à ce débat, de nombreuses polémiques éclatèrent sur Caramail débouchant sur la Une du journal l’Equipe : Vers une Zemmourisation des esprits ? Titre que personne n’a compris à l’époque.
Le journaliste auteur de cette Une, Pascal Ducul, binôme au Tennis de table d’Eric Naullau, s’est toujours défendu d’une quelconque influence. Dans son autobiographie la vie est un terrain de foot où se déroule le match de l’amour il explique qu’il voulait par l’utilisation de ce terme « dénoncer » ce qu’il trouvait être « une réduction de l’activité cérébrale proche du néant, par la prolifération de débats sportifs succins, tronqués et puant la merde, dans l’espace public » ajoutant quelques pages plus loin que « l’utilisation de Caramail a complètement sclérosé l’opinion publique ne jugeant désormais plus que sur la Police d’écriture et le bon émoticône, au lieu du débat serein, entre gens raisonnables, autour d’une bonne bouteille à 500 balles. »
Après l’article de l’Equipe, par homophonie et ignorance coupable, de nombreux chroniqueurs TV associèrent hâtivement la Zemmourisation avec Zéric Zumour, ce qui popularisa très nettement son utilisation lors d’interminables discussions pompeuses, bien que personne ne sachant jamais vraiment comment l’utiliser. C’est suite à une plainte de Bernard Pivot, que le CSA exigea à tous les chroniqueurs TV d’expressément définir la Zémmourisation des esprits ou bien sinon d’arrêter une bonne fois pour toutes de reprendre ce terme sans queue ni tête. Les journalistes furent donc contrains de résumer la pensée prolifique du journaliste sportif Zéric Zumour, ce qu’ils firent durant un colloque organisé en 1997 dans les locaux du RPR. Pendant 7 semaines, de nombreux journalistes TV, chroniqueurs et présentateurs météo étudièrent les ouvrages de Zérik Zumour :
- Moi Zérik, ma jeunesse comme poteau de but, Paris, Autoédité 1974.
- Comment le pieds-ballon va tuer le Polo !, Paris, Edition un certain regard, 1978.
- Le suicide de l’équipe de France : Enquête sur une équipe rouge, ritale, pollack !, Paris, Docteur Alban Michel, 1984.
- Comment le handball va tuer le foot, vers une scandinavisation de la société, Paris, Grosset 1993.
- Le suicide de l’équipe de France : Enquête sur une équipe black, black, beurre !, Paris, Editions Docteur Alban Michel, 1996.
- Mélancolie française : comment Daylimotion va tuer le minitel, Paris, Grosset,1997.
Selon la légende, ça serait la petite fille de 4 ans de David Ginola, ( présent comme sponsor du colloque), qui aurait prononcé la formule : Aaah papa, y fait peur le monsieur !!! suite à la projection du Powerpoint. Cette formulation faisant l’unanimité sera collectivement reformulée « Zéric a pris l’habitude d’avoir peur de tout à force de se regarder tous les matins dans le miroir, les yeux ne sont pas faits pour souffrir autant, okey !?» La Zemmourisation fut finalement résumée comme une peur obsessionnelle et paranoïaque envers tout ce qui nous fait chier. Elle fut aussitôt classée comme pathologie mentale.
Polémique sur les versions des faits, avec du conditionnel !
Cette version des faits, faisant d’une petite fille l’inventeur de la synthèse Zemmourienne, est remise en question par Pascal Praud, pigiste à Téléfoot en 1997 , qui a toujours affirmé être le véritable auteur de cette synthèse, et qu’une petite fille lui aurait volé sa formule, alors qu’il se rendait à la cantine. Version des faits elle-même remise en question par le commentateur sportif Thierry Reuland qui expliqua dans les colonnes de Francefootball le 3 août 1998 que « Pascal Praud à l’époque ne savait même pas écrire son nom, alors qu’il puisse avoir une idée, personne dans le milieu du sport n’irait jusqu’à le penser … Enfin, j’dis ça, j’dis rien, moi durant ce colloque, j’étais bourré H24. » Version des faits qui serait, cette fois, confirmée par Pierre Ménès dans un tweet « je me souviens d’une époque où je passais mon temps à éponger du vomi». Selon Daniel Rigolo dans une émission diffusée sur RMC, cela ne ferait aucun doute que « Pierre (Menes) parle de Thierry (Reuland) dans cette histoire de dégueulis (…) on est là dans l’ordre d’un secret de Pauline Chinel ». Affirmation cette fois, confirmée par personne pour le moment, mais ça ne saurait tarder.
Depuis, il est admis par tous les nazis de la grammaire que l’adjectif qualificatif de Zemmourisation est polysémique et qu’il peut aussi bien qualifier un être disgracieux né prématuré, issu d’un croisement loupé entre Gargamel et un lutin métissé troll, lignage Bilbo le Hobbit, OU bien, une pathologie qualifiant un individu paniqué de constater que les Français ne partagent pas ses goûts.
Vers une nouvelle définition ?
C’est durant une présentation de la Météo sur la chaine de Canal + que Mouloude Achour qualifia un tas de gros nuages sur Paris, alors qu’on était déjà fin juillet bordel de merde, de zemmouresque, relançant le débat sur la qualification du terme de Zémmourisation. Ce débat houleux occasionna 13 morts et 7 blessés sur le Plateau des Grandes Gueules d’RMC, obligeant la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye à s’emparer du dossier annonçant dans un Tweet que le conseil constitutionnel allait se saisir du dossier et qu’un nouveau colloque réunissant tous les meilleurs météorologues serait organisé en 2021.