Abstention

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L'abstention, ou "taux d'abstention", en tant qu'il permet une analyse quantitative du nombre de personnes qui ne se sentent pas concernées par telle ou telle élection, est l'étude de l'absence de légitimité par le vote.

Si la légitimité peut être entendue comme la qualité d'une chose fondée en droit, en justice ou en équité (définition du Petit Larousse), l'étude de son absence revêt un caractère beaucoup moins ennuyant.

Histoire

Une urne de l'époque.

En effet, au début du quaternaire, la légitimité étant fondée sur la force, les élections locales souffraient encore d'un taux d'abstention humain proche de 100%. Vers 1 198 323 avant J.C., le moine démocratiste Rahan, fils d'Ezaj-Faroüch, lança une vaste campagne de participation aux scrutins locaux. Développant la première stratégie politique dite "du coutelas", ce précurseur allait à droite et à gauche au hasard du vent et des étoiles. Ce manque de fidélité vis-à-vis du bord politique et son absence de poids médiatique (ses principaux adversaires pouvaient atteindre six mètres de haut) ont très vite précipité son nom dans l'oubli.

Mais le message était gravé dans l'Histoire, un être humain avait défié l'abstention de ses congénères sur la scène locale. En représailles et pour quelques millénaires, les espèces opposantes dévorèrent des centaines d'êtres humains, ce qui nuisit gravement à l'essor de l'intérêt politique.

A l'âge de bronze, l'Homme avait réussi à réduire progressivement le taux de participation des autres espèces. Il avait assis sa légitimité sur le visage des préhistoriques mammouths, licornes et centaures, et jouissait d'une liberté cosmique phénoménale. Ce fut le début d'une nouvelle ère.

Au Moyen-Âge, la force reprit le dessus. Mais sans espèce pour endiguer la férocité humaine, c'est le pouvoir des 'un-seuls' qui s'établit petit-à-petit. Le taux d'abstention de la population atteignit des records, tant et si bien que jusqu'au XVIIIe siècle il ne se produisit pratiquement aucune évolution.

La Révolution française donna le départ aux mouvements abstentionnistes. Obligeant le monarque à s'absenter, et trop occupés par la suite à empêcher quiconque de régner pour relancer leur taux de participation, les révolutionnaires et leurs successeurs éliminèrent un par un les participants. Chacun de leur côté, ces derniers durent créer leurs propres phalanges autonomes, subdivisions d'autant de mouvances étouffées dans l'œuf.

L'Histoire se poursuivit ensuite selon les termes empruntés à Dieudo-Bernard Levy dans son ouvrage Le bon sens sur son arbre perché: "L'intellect humain, s'il n'eût en son incompétence révélée par la fraternité de ses deux parents qu'une timide accolade de la malice, se développa par mitose jusqu'à devenir une division dextréenne." C'était à n'y rien comprendre.

En effet, les temps modernes virent apparaître une multitude de parties, toutes plus grosses les unes que les autres, génitalement constituées pour prendre la parole et le pouvoir. La droite, puis la gauche, puis l'extrême-droite, puis les rouges, puis les verts, puis les anti-bleus... L'incompréhension générale mena à un enchaînement alternatif de troubles guerriers et d'inactions froides.

Par un jeu de philosophie politique sortie du troquet, la majeure partie de la population, qui n'y comprenait rien, se mit d'accord pour ne rien y faire. Tout à fait justement, Les quelques frustrés de cette vie sociale insouciante se tournèrent vers la politique, et l'Abstention commença légèrement à se ratatiner.

Pour éviter des redondances historiques liées à la hausse du taux de participation, plusieurs lois et initiatives furent adoptées: un âge légal, des déchéances électorales, la chaîne parlementaire, François Hollande et le vaccin contre la grippe aviaire. Ces mesures permettant de contenir la participation, une longue période de prospérité est ouverte à l'équilibre: entre 25% et 55% d'Abstention.

Théories alternatives

Théorie de McMickey

En 1987 Donald McMickey, professeur à la United States of Academy, où il occupait la chaire de psychologie nucléaire, publia une étude relativiste de la théorie des hypocordes selon laquelle : « Il existe une variable commune d'abstention entre les niveaux cérébraux et sociaux [...] de l'interaction humaine. Constatée scientifiquement et empiriquement, cette nouvelle donnée permet d'affirmer qu'à quelqu'échelle que ce soit, seuls 10% des organes prennent 100% des décisions. Le floutage des évidences par des taux d'abstentions de presque 50%, rapportés à des majorités d'à peine plus de 50%, sur un peu moins de 50% de la population en âge ou en droit de voter, empêche la communauté scientifique de rendre des comptes. » Ainsi, ce ne serait pas un taux d'abstention de 50%, mais bien de 90%, soit celui de la sollicitation de nos chers neurones.

Si la théorie de McMickey fut réfutée par un sondage Ispos/Sofres/Medef effectué sur 12 citoyens choisis par la première chaîne de télévision française, elle a par la suite néanmoins relancé le débat sur la légitimité des élections. Ce fut encore le cas pour l'exemple récent des régionales du 21 mars 2010.

Théorie du grand et du gland

Le philosophe Trey Parker, dans son ouvrage intitulé Varicelle, pose la théorie "des grands et des glands". Ce théorème pose le principe de base selon lequel il n'existerait, non pas une multitude d'idéaux et de mouvances politiques, mais bel et bien deux catégories sociales seulement. Les grands, destinés à gouverner, et les glands, destinés à être gouvernés. Appliquée à l'échelle microscopique de la ville utopique de South Park, cette théorie présente l'avantage de pouvoir inclure toute personne dans la société, indépendamment du facteur d'abstention. Ce dernier se révèle n'être en fait qu'un dénominateur culpabilisant pour camoufler une injustice de fait qui ne rencontre aucune rébellion puisqu'elle n'est sensée ne pas exister.

Bien entendu, une telle dichotomie, avec son caractère infiniment basique, n'a pu retenir non plus l'attention de la communauté scientifique.


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