Comme dirait l'autre

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Comme dirait l’autre est une expression idiomatique de la langue française prononcée par les personnes qui ont choisi de le faire. Elle se classe huitième parmi les expressions inutiles de la langue de Molière, juste devant Non j’pense qu’à partir de là… et derrière Tu l’as dit l’ami !.

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Philippe Candeloro dit :

Salut ! Retrouve les 4 camps romains d'Astérix cachés dans le texte par l'auteur et gagne un déguisement de la bande dessinée comme le mien !


Historique

Il est très difficile de retrouver exactement les circonstances de l’apparition de cette expression dans l’histoire.

À ce sujet, les historiens sont partagés. Certains pensent que la première occurrence de cette locution remonte à l’époque de la Rome antique. D’autres s’en foutent totalement et préfèrent regarder Gladiator et faire la liste des incohérences du film, en sirotant une limonade dans leur bureau de 20m² qu’ils partagent avec un stagiaire qui fait semblant de faire le rapport de sa thèse sur l’évolution des méthode agraires dans la Chine sous les Yuan au XIIIe siècle alors qu’il joue en douce à la dame de pique.

En fait la première trace écrite remonte au journal tenu par le prêtre de Pluton, dans la petite ville de Jacta, située dans l’actuel Piémont italien. Dans un article de ce journal, par ailleurs très mal écrit, sans aucun style, il est fait mention d’un événement que le prêtre semblait très excité de raconter. Voici les extraits retrouvés sur le site :

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Ce mot d’esprit fit son Petibonum de chemin et devint rapidement, au gré du bouche à oreille et du téléphone sarrasin, un véritable buzz sur Rome. Il semblerait même que pendant un temps toutes les paroles de l’empereur César étaient reprises dans les médias et suivies par un « comme dirait l’autre ». César lui-même en fait mention dans le célèbre écrit «  La Guerre des Gaules », montrant également par ce biais qu’il n’avait pas réellement compris la vanne :

« Il a recommandé à ses troupes de ne pas s'arrêter à Jacta Est, comme dirait l'autre. »
~ César dans Commentaires sur la Guerre des Gaules


À en juger par les datations au carbone 14, le gag dura une dizaine d’années avant que progressivement plus personne ne trouve ça marrant. Sauf le prêtre de Pluton de Jacta qui a fait 18 tomes d’à peu près 400 pages avec cette vanne à chaque fin de phrase.

« Français, française, je vous ai compris...comme dira l'autre. »

C’est ainsi que pendant vingt siècles cette expression tomba à l’abandon, avant de refaire surface de manière totalement impromptue et inappropriée un soir de juillet 1940 au bureau du maréchal Pétain, fraîchement promu chef de l’état français occupé.

En effet ce soir là le maréchal venait de finir de s’installer dans son nouveau bureau, et recevait pour la première fois depuis sa nouvelle affectation son meilleur ami Claude. Ils parlèrent de tout et de rien, du fait que c’est quand même marrant la vie, un coup tu t’ennuies le lendemain t’es occupé, sinon comment vont les gosses, ça va la petite vient d’apprendre à faire du vélo, etc.

C’est en raccompagnant Claude jusque chez lui, que Pétain se rappela d’une boutade tirée d’un livre d’époque romaine particulièrement truculent qu’il avait lu lors des quinze dernières années de sa vie, et lança à son ami « Hey, veni vidi Vichy comme dirait l’autre hein ?!! ».

C’est ainsi que Comme dirait l’autre émergeait de nouveau à la surface de la Terre. Cette expression fut utilisée à tort et à travers dans la presse de l’époque, et, avec l’essor de la télé quelques années plus tard, s’imprima définitivement dans l’inconscient collectif.

Qui est l'autre ?

Avant de se demander ce qu’il dirait, interrogeons-nous sur l’identité de cet autre.

Au vu de l’historique, il paraît évident que l’autre c’est Jules César. Cependant avec l’aura médiatique acquise au cours des années 50, cette racine s’est peu à peu effacée, et l’identité précise de l’autre s’est perdue dans les effets de mode.

Le saviez-vous ? Michel Drucker était le premier patron de Peter Parker.

On dénote des tentatives de déterminer l’identité exacte de l’autre par les plus grands personnages du vingtième siècle, mais sans réel succès. Des suppositions furent faites. Sartre pensa que l’autre n’était qu’un ressortissant de l’enfer, Henriette Bernier s'interrogea dans un très bon roman sur L'enfant de l'autre, Lara Fabian accusa Maurane d’être son autre, et réciproquement, et Gad Elmaleh se fit vainement passer pour l’autre. Tout cela ne permit pas d’élucider le mystère, et au contraire, ajouta encore plus à cette espèce de nébuleuse qui s’étendait autour de l’autre.

En 1984, un sondage d’opinions a été fait pour déterminer la personne que la population pensait être « l’autre ». Malheureusement l’INSEE n’avait pas fourni une liste de candidats et sur les 10248 personnes interrogées, on compte environ 5000 réponses différentes. Enfin voici quand même la liste des noms qui sont revenus le plus souvent :

  1. Michel Drucker : 0.28%
  2. Laurent Fabius : 0.25%
  3. Mon beau-frère : 0.20%
  4. Chuck Norris / Sacha Guitry / Obi-Wan Kenobi ou autres réponses nazes d'un futur rédacteur de la Désencyclopédie : 0.18%
« Et là Boris me dit "Qui sait peut-être qu'un noir sera président des USA un jour" LOL! »

Il est intéressant de noter qu’on retrouve dans ce sondage, une personne qui a cité Rihanna, alors qu’elle n’était même pas née (comme les poissons, quand ils ne sont pas dans un Aquarium).

Dans les années 90, la CIA lança une commission de détermination de l’identité de l’autre (la WTFITO pour Who the fuck is the other ? ).[1] Le rapport fut rendu au président en 1997 qui annonça publiquement « Je n’ai eu aucune relation sexuelle avec l’autre», inscrivant ainsi l’identité de l’autre dans la pluralité et la diversité de l’ensemble de l’humanité (j’veux dire que l’autre ça peut être tout le monde en fait ok ?).



Comme dirait l’autre de nos jours

« Paname vaut bien une benz' comme dirait l'autre bâtard »
~ Jaguar Gorgone

Aujourd’hui, cette expression est utilisée de manière presque naturelle par une partie de la population. Pour la suite de l’article, nous appellerons ces personnes les jaguars. Il est intéressant d’analyser la nature profonde du jaguar.

Lorsqu’il prononce cette phrase, souvent, le jaguar a dans la tête deux buts principaux, un peu comme Zidane en finale de la coupe du monde 1998.

Le premier but est celui de se faire passer pour quelqu’un de cultivé. En effet, en citant une phrase en remplaçant son supposé auteur par « l’autre », le jaguar sous-entend que celui-ci est tellement connu qu’il est inutile de préciser son identité exacte. Cependant dans 95% des cas, le jaguar a vraiment beaucoup de mal à se rappeler si l’auteur c’est Coluche ou Churchill et se sert de « comme dirait l’autre » comme d’un habile cache-misère.

Exemple : « Je peux résister à tout, sauf à la tentation, comme dirait l’autre ! »

Analysons maintenant le deuxième but.

Le corner est tiré de l’autre côté, et, cette fois, les brésiliens ont choisi de mettre Roberto Carlos au premier poteau. C’est Dunga qui est au marquage de Zidane, et, en se viandant lamentablement, il laisse la star de l’équipe de France placer un nouveau coup de boule victorieux, qui passe entre les jambes du dernier défenseur auriverde avant de faire trembler les filets. On remarque d’ailleurs que le sli…oh merde non mauvaise fiche. Sérieux excuse, mais voilà faut dire c’est rangé n’importe comment dans ce bureau.

Bref oui les jaguars ont un autre objectif : celui de semer le doute dans l’esprit de leur auditoire. Le plus souvent la phrase qu’ils prononcent ressemblera à une citation célèbre d’un philosophe, soit parce qu’elle est légèrement détournée d’une vraie maxime philosophique, soit parce que la phrase sonne à peu près bien ; mais dans tous les cas, cette phrase est juste pourrie et ne mérite pas meilleur auteur que « l’autre ». Cependant cela suffit dans la plupart des cas à semer le trouble dans l’auditoire qui finit par accepter sa faiblesse culturelle par rapport au jaguar, accomplissant ainsi son désir de supériorité.

Exemple : «  Après ça, on peut mourir tranquille, enfin le plus tard possible, mais on peut, comme dirait l’autre ! »

ou encore : « L’homme est un renard pour l’homme, comme dirait l’autre !  »

En bref jaguar poursuit un double but narcissico-tyrannique : celui de se faire passer pour un érudit, et celui de faire passer son public pour un groupe de grosses buses.


Le lobby

Forts des enseignements tirés de l’étude du comportement des jaguars, nous pouvons tirer un certain nombre de conclusions.

Il est évident qu’individuellement, le but personnel d’un jaguar est d’imposer son point de vue, sa manière de penser, son Laudanum, sa supériorité au reste du groupe. Ainsi on pourrait croire que lorsque deux d’entre eux se croisent dans une conversation, c’est le conflit de jaguars assuré. Bizarrement ce n’est pas le cas : souvent même les deux se liguent et la conversation se déroule comme suit :

Eric, personne lambda  : Bah c’est plutôt bien le cinéma, bon c’est vrai parfois y a du monde mais bon…
Jaguar 1 : Oh tu sais, rajoute à ça le bruit et les odeurs comme dirait l’autre…
Jaguar 2 : Ah oui, c’est vrai ! Effectivement ! Comme dirait l’autre !
Eric : Ah ok je savais pas…

On voit par cet exemple la puissance de persuasion phénoménale que possèdent les jaguars. Mais le problème serait mineur si ce phénomène s’était cantonné à Eric.[2] C’est dans la fin des années 90 que la situation a commencé à prendre un tournant inquiétant. Attention, les faits qui vont être relatés ici ne l’ont jamais été ailleurs. Il est d’ailleurs fort probable que le fait même d’écrire ces lignes ici me fasse courir plus de risque que de forniquer avec un cochon mexicain.

Celui qui n'a jamais été seul un jour devant sa copie, peut-il seulement aimer, peut-il, Aimé Jacquet ?

En effet c’est vers 1999 que les premiers groupes de jaguars se sont formés, fomentant des complots contre un certain nombre d’institutions, comme le très célèbre concours de mathématiques pour collégiens « Le concours Kangourou » (voir illustration).

Peu à peu ces castes ont fusionné, pour prendre une ampleur régionale, puis nationale, et aujourd’hui mondiale.

Toujours se méfier de Daniel Bilalian.

L’ensemble des couches de la société est infiltrée par les jaguars, régie par eux. Une estimation faite par mes soins sur les députés de l’hémicycle en France porte à 34% la proportion d’élus jaguars. Dans les médias également : sur TF1, 87% des animateurs sont des jaguars ; l’ensemble du service des sports de France Télévision est composé de jaguars, ainsi que la totalité du service météo de NRJ12.

Peu à peu, la population se jaguarise, ou souffre de leur influence croissante. Leur but, à long terme, est bel et bien d’infester toute la planète, de s’approprier l’ensemble des richesses du monde, et de supprimer définitivement l’utilisation du klaxon en agglomération.


Comment lutter ?

Malheureusement à grande échelle il sera très difficile à un mouvement de rébellion humaine de voir le jour, tant leur présence est ancrée dans tous les cercles d’amis ou familiaux. En revanche, ponctuellement, il est possible de lutter contre eux.

Mais qui c'est l'autre ? Mais qui c'est l'autre ? Mais qui c'est l'autre? ...
Un hendécagone vérifie la formule .

Voici une liste d’armes pouvant s’avérer efficace :

  • Mais qui c’est l’autre ? : Lorsqu’un jaguar vient de se révéler par un comme dirait l’autre, lui couper la parole, et demander instantanément « Qui c’est l’autre ? ». Si le jaguar est accompagné d’autres jaguars, ceux-ci se manifesteront à ce moment. S’il est seul, continuer à poser cette question quelle que soit sa réponse. NE PAS TENIR COMPTE DE SA REPONSE ET CONTINUER À LUI DEMANDER QUI C’EST L’AUTRE. Au bout de sept à huit répétitions, en général, le jaguar implosera.
  • Le coup de poignard : Lorsque vous êtes persuadés que vous avez affaire à un jaguar, faites en sorte de le faire se retourner. Par exemple, la phrase « Hey c’est pas Balavoine là-bas ? » fera son effet dans la plupart des cas. Une fois retourné, plantez votre poignard ENTRE LA 4e ET LA 5e COTE. Ou partout ailleurs du moment que ça le tue. En théorie, il se retournera vers vous et vous dira « Toi aussi, mon fils » avant de s’éteindre.
  • La sauce aïoli : N’a aucun effet sur eux, mais c’est super bon avec le poisson.
  • Le Babaorum : Cette friandise provoque souvent l’asphyxie du jaguar.
  • Les hendécagones : Comme pour les vampires et les croix, les jaguars souffrent d’une phobie des polygones à 11 côtés. C’est une des raisons principales pour laquelle aucun footballeur n’est un jaguar.[3]


Si aucune des méthodes exposées ci-dessus ne marche, ou que vous découvrez que vous êtes face à deux jaguars ou plus, alors…vous êtes dans la merde…comme dirait l’autre !


AHAHAHAHAHAHAH !


Notes

  1. Oui, je sais, en anglais l’expression n’existe sûrement pas et donc cette partie ne tient pas debout, mais voilà franchement j’vais te dire un truc, pour être drôle il faut savoir faire des compromis, c’est pour ça que moi je suis là où j’en suis et que toi tu perds ton temps à lire mon article. En plus tu m’as pas fait chier tout à l’heure alors qu’y a le même problème avec le latin pour César.
  2. YEAH I DID IT
  3. Oui tu vas me dire que Xavier Gravelaine est un footballeur au service des sports de France Télévision…mais franchement…c’est une bonne remarque je modifierai l’article quand j’aurai le temps.


Réponses universelles

Réponses à tout : Oui - Jsépa - Ta gueule ! - Comme dirait l'autre - 42
Pourquoi ? : Parce que - Parce que c'est parce que - Per-per-per-tchu-tchu-tché - Mystère - 42
Où ? : DTC - Dans ton cul au fond à droite - Dans ton cul - 42
Quand ? : Calvados - Demain - 42
Quoi ? : La mer noire - Rien - 42
Qui ? : Ta mère - 42


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