Coupe des Coupes
Trophée mondial des coupes de cheveux du football.
Présentation
Au cours de cette prestigieuse compétition, les grandes nations du football s’affrontent dans une lutte capillaire sans merci.
Les règles sont simples : il n’y en a pas. Toutes les extravagances sont permises, et les joueurs ne se privent pas d’en faire.
La Coupe des Coupes se déroule tous les 10 ans, et récompense un joueur pour la décennie écoulée. Les joueurs s’affrontent en duel (établis par tirage au sort). Un jury composé de professionnels se réunit dans un salon Jean-Louis David pour délibérer du vainqueur, et ainsi de suite jusqu’en finale. Le jury note plusieurs éléments dont la texture, la couleur, la forme, la vitalité du cheveu, la technique du peigne, la mochitude, ou la discordance cheveux-visage (ces 2 derniers sont coefficient 3,5).
Inaugurée dans les années 60 devant l’apparition de coupes de cheveux mémorables lancées par les Beatles, la Coupe des Coupes n’a cessé de prendre de l’importance. Elle est aujourd’hui un des trophées les plus prestigieux au monde. A tel point que le concept est en passe d’être adapté dans d’autres sports, comme le rugby, notamment grâce à Sébastien Chabal.
Palmarès
Années 60
Malgré la rude concurrence de ses propres compatriotes, l’anglais Bobby Charlton s’impose logiquement en finale de la Coupe des Coupes des années 60. Sa technique peigne en main est hors norme.
Toute la subtilité est dans le ramené latéral de cheveux vers l’avant. La calvitie ainsi discrètement camouflée, il ne reste plus qu’à marcher dans le sens du vent, pour éviter un soulèvement de la mèche.
Années 70
Il y eut beaucoup de prétendants pour ce titre ; les années 70 ont été riches en coupes de cheveux hallucinantes. Mais après de rudes combats capillaires, la finale de la Coupe des Coupes de cette décennie fut 100% mexicaine.
D’un côté le redoutable Arturo Vasquez Ayala, dont la finesse des traits est soulignée par sa splendide coupe au vase (c’est comme une coupe au bol, mais en plus grand). De l’autre côté le terrible Leonardo Cuellar, qui semblait intouchable ce jour-là.
Cuellar s’imposa magnifiquement, grâce à l’alliance parfaite du collier de barbe broussailleux et de la coupe brushing façon Hiroshima.
Seul point négatif lors de cette finale, le regrettable accident qui s’est produit en plein tournoi. Un jeune supporter est malheureusement tombé des tribunes, directement dans la chevelure de Cuellar. Il n’a jamais été retrouvé.
Années 80
On a longtemps cru que Kevin Keegan serait le vainqueur de cette Coupe. Ses prestations capillaires du début de la décennie lui avaient ouvert les portes de la victoire. Mais alors que tout semblait joué d’avance, quelques jeunes talents sont apparus à 2 ans de l’échéance.
Déjà, Keegan s’impose difficilement en demi-finale face au jeune français Emmanuel Petit, recalé au dernier moment car le jury a senti en lui un trop grand potentiel de bogossitude.
Keegan se voit opposé en finale à son compatriote Chris Waddle. Et c’est le jeune qui s’imposera face à son ainé, dont l’épaisse choucroute ne pouvait rien face au mulet à la jacky de son jeune adversaire. A noter que cette coupe est depuis peu revenue à la mode des fashions (hommes et femmes), qui ne ratent pas une occasion de se rendre ridicule.
Années 90
La popularité du concours bat son plein, et la concurrence devient plus rude.
La concurrence fut terrible, et le niveau très élevé. Tout d’abord avec l’argentin German Burgos et sa coupe d’un autre monde. Puis, le nigérian Taribo West est arrivé, avec ses dreadlocks teints selon la couleur de son maillot (ou de son envie du jour).
On pensait avoir atteint le summum, mais c’était sans compter sur la présence de l’américain Alexi Lalas, dont la ressemblance avec une chèvre n’est pas le fait du hasard. En effet, c’est un fervent adepte de la Chèvritude. Lalas s’impose brillamment en demi-finale contre le bulgare Ivanov, pourtant bien inspiré de la coupe gagnante de Waddle, 10 ans plus tôt.
Alors que l’issue du concours était indécise, un joueur colombien tua le suspense. Il pulvérisa ses adversaires à plates coutures.
Son niveau était tel qu’il restera gravé dans les mémoires comme le meilleur technicien capillaire de tous les temps. La légende : Carlos Valderrama, dont la crinière dorée fit pâlir de jalousie Michel Polnareff et Simba, le roi Lion.
Jamais petite moustache n’a aussi bien été mise en valeur. Pourtant, sa coupe épaisse fut un frein à sa carrière dans le football, à cause de son poids et de sa prise au vent.
Années 2000
Le trophée tant convoité fut décerné le 31 décembre 2009. De nombreux candidats étaient pressentis pour le titre, mais le jury pris tout le monde à contre-pied, ou à contre-cheveu.
L’américain Clint Mathis et le sud-coréen Lee Chun-Soo ont été des outsiders inattendus. Mathis a obtenu sa coupe par hasard, au cours d’une erreur de manipulation d’un désherbant. De son côté, Lee jure que sa couleur est naturelle, et qu’il trouve sa coupe très tendance.
Le brésilien Ronaldo et le turc Ümit Davala ont fait figure de favoris les premiers temps. Ils se sont affrontés en 2002 sans qu’on puisse les départager. Depuis, le premier a changé de coupe, et le second a disparu de la circulation. Leur élection a logiquement paru impossible.
De ce fait, les favoris pour la dernière édition de la Coupe des Coupes ont longtemps été le portugais Abel Xavier et le français Djibril Cissé. Chacun se distingue par sa qualité imaginative, sa régularité, et les efforts fournis dans la construction-destruction capillaire.
Il semblait alors inévitable qu’un des deux gagne le trophée. Le jury en aura décidé autrement...
« And the winner is... Signore Pierluigi Collina !!! »
Incroyable ! Cette décision aura surpris tous les observateurs ! Personne n'aurait imaginé un tel vainqueur, et pour cause : il est arbitre !! Mais il a su séduire le jury grâce à son imparable brushing à l'éponge et à la qualité de ses mimiques, toujours plus déformantes les unes que les autres. Ses prestations ont toujours été des véritables exploits de distorsion visageale, parfaitement soulignés par sa coupe de cheveux claire, sans bavures.
Pour conclure nous céderons la parole à Karl Lagerfeld, président du jury, qui déclara lors de la remise du trophée : « C'est de l'art à l'état brut. Nous avons appelé son style : "Désert de Gobi avec yeux de gobie". Dans 10 ans nous aurons fort à faire pour trouver meilleur que lui. »
Pas d'inquiétude pour ça, le jury saura surement nous surprendre encore.
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