Je suis d'Al-Qaïda, c'est vrai, sur la vie de ma mère la pute !
De notre envoyé spécial qui a peur d'assumer ses convictions - le 21 mars 2012
« Ich bin d'Al-Qaïda, et si vous ne répondez pas à mes exigences vous êtes tous morts globalement ! » C'est en ces mots que s'est exprimé l'apprenti terroriste ce matin à l'endroit des policiers lui demandant cordialement d'ouvrir la porte pour pouvoir être régulièrement arrêté et jugé pour les multiples homicides ayant coûté la vie à des humains et une grande partie de son sommeil bien mérité à Richard Prasquier, le président du Conseil Représentatif d'uniquement les Institutions Juives de France (un groupuscule modéré prônant la paix et le gefilte fish).
Se prononçant un peu sur tout, et d'une traite sur le sort du journalisme, de la censure et de l’extrémisme, dont il dit avoir découvert l'existence ce matin même vers 7h30, Ichard Pasquier a mis les petits pains dans les grands, a rentré sa brioche et fourré en direct sa dernière pépite dans l'actualité : à sans cesse relater les massacres perpétrés au Moyen-Orient, la seule et unique responsable de la violente violence qui tue est la presse.
Immédiatement cette dernière n'en eut rien à foutre. Pourtant, par souci d'expression et entre midi et deux, les plus grands noms du métier s'unirent pour faire à l'éminence religieuse un petit récapitulatif des évènements de ces 60 dernières années. Ce dernier a ensuite hoché la tête, s'est gratté les couilles puis le menton avant de terminer par un haussement d'épaule équivoque traduit ainsi par notre spécialiste du langage corporel : ça m'en touche une sans toucher l'autre. Si l'ablation d'un de ses testicules le 14 mai 2007 après un 16ème trou malencontreux au golf d'Évian n'est pas complètement étrangère à ces réflexions d'un haut niveau pédagogique, il n'en demeure pas moins qu'il n'a pas tort. Avec la presse et sa diffusion systématique d'Al-Qaïda au cœur de la jeunesse de France, le monde entier est en droit de craindre le fait que, bientôt, Tsahal ne pourra plus massacrer des Palestiniens à qui mieux-mieux comme il est de coutume de le faire depuis un si grand nombre d'années qu'on se demande comment il fait pour en rester encore. Comme ce fut le cas pour Hitler en son temps, il y a fort à parier là encore que le boulot ne sera jamais complètement fini.
Mais ce qui préoccupe les autorités (qui n'en ont que dans un périmètre allant de la Bretagne aux Alpes-Maritimes), c'est plutôt cette recrudescence des recours à la défense Al-Qaïda lors des procès de terroristes en herbe qui semblent l'avoir trop fumée. Quelques explications de la part de notre intervenant, Maître Jacques Vergès, du gros barreau de chaise de Paris.
|
Jacques Vergès |
| Vous dites qu'un homme est coupable, je dis qu'il est victime des circonstances. Vous dites qu'il a tué, je dis qu'il n'avait pas le choix. |
|
L'auteur de cet article dit : |
| Et justement, Maître, cet homme, avait-il le choix ? Lorsqu'il a tué était-il sous l'emprise d'une drogue, d'un dogme, était-il possédé par le démon ? |
|
|
Jacques Vergès |
| Bien entendu. |
|
|
L'auteur de cet article dit : |
| Oui mais c'est-à-dire ? Laquelle de ces trois choses ? |
|
|
Jacques Vergès |
| Les trois, mon bon ami, et c'est le principe de la défense Al-Qaïda que j'ai inventée moi-même. |
|
|
L'auteur de cet article dit : |
| Ah oui , dites m'en davantage, je suis super curieux à fond ! |
|
|
Jacques Vergès |
| Eh bien j'ai remarqué qu'avec le temps, les hommes sont tous sous l'emprise de quelque chose. De leur maman tout d'abord, c'est la thèse de ma défense maman ; puis de leurs professeurs, c'est ce que j'appelle la défense klarsfeld-fofana ; et enfin des intégristes qui accusent l'Occident d'exproprier un peuple, lorsqu'effectivement le peuple en question se retrouve à vivre dans des tentes, et c'est ce que j'appelle la défense de la rupture. Quand mon client a assisté sur toutes chaînes sauf Tf1 au génocide (il n'y a pas d'autres mots, même si on peut utiliser le mot choucroute si tant est qu'on lui donne le même sens) du peuple Palestinien, le spectacle lui est tout de suite apparu insoutenable : il a pris une bonne dose de LSD, a lu tous les hadiths de Khomeini, et possédé par le démon d'Al-Qaïda est allé s'en prendre à des militaires et à des enfants juifs de toute confession (mais juive pour une partie d'entre eux). Cela ne m'aurait pas concerné en premier chef si le martyr n'avait pas invoqué l'organisation pandémique Al-Qaïda, dont il fait visiblement partie. |
|
|
L'auteur de cet article dit : |
| Comment faites-vous pour en être si absolument sûr ? |
|
|
Jacques Vergès |
| Car il l'a dit lui-même ! Voyez-vous, personne ne se vanterait d'appartenir au mouvement de ceux qui sèment la terreur au sein de la population. C'est un fait. Laissez moi vous raconter une histoire : hier, je me rendais chez l'épicier, un homme s'est approché de moi et m'a demandé une cigarette. Dans un premier temps je refusais, n'ayant en ma possession qu'une trentaine de cubains roulés sous les aisselles d'une jeune vierge et fraîchement importés ; mais lorsqu'à sa seconde tentative, l'homme m'opposa qu'il appartenait à Al-Qaïda j'obtempérai immédiatement et me délestai de mes derniers cigares. |
|
|
L'auteur de cet article dit : |
| Mais pourquoi donc ? |
|
|
Jacques Vergès |
| Non mais vous ne comprenez vraiment pas ? Une deuxième histoire alors. Un de mes amis, un type bien, qui refusait de tuer les enfants même quand ils étaient juifs, pour pouvoir dormir au chaud, est allé confié son appartenance à Al-Qaïda au poste de police de son quartier. Car la défense Al-Qaïda confère des droits : 96h de garde à vue permise par Perben II, aux frais des contribuables, pour lui et sa famille. |
|
|
L'auteur de cet article dit : |
| Euh... |
|
|
Jacques Vergès |
| Bon, autre anecdote. C'est Toto qui désire ouvrir sa gueule pour parler avec sa bouche et qu'on le voit avec les yeux. Du coup il fait un truc, mais sans son cerveau qui ce jour-là était parti pisser. Au moment d'agiter ses cordes vocales Toto s'est trouvé fort dépourvu pour expliquer les idées qui lui étaient venues. Et donc : défense Al-Qaïda. Validée immédiatement par la presse, qui fait plier même les politiciens les plus impartiaux (on a vu Fabius avec une kippa mais pas lui, l'autre là...)...efficace mais le problème c'est quand on est d'origine maghrébine... |
|
|
L'auteur de cet article dit : |
| Je comprends...c'est pas très malin |
|
|
Jacques Vergès |
| Ben oui, il faut être un gros con pour mettre autant dans la merde sa propre communauté... |
|
|
L'auteur de cet article dit : |
| ...ou pour même évoquer les conflits communautaires... |
|
|
Jacques Vergès |
| ...ou encore en faire son fond de commerce de journaleux bipolaire : bref... |
|
|
L'auteur de cet article dit : |
| ...il faut être un gros con pour en parler... |
|
|
Jacques Vergès |
| ...et aussi pour en vivre en le télédiffusant toute la journée... |
|
|
L'auteur de cet article dit : |
| ...tout comme pour en profiter en restant le cul assis sur son barreau de chaise... |
|
|
Jacques Vergès |
| ... |
|
|
L'auteur de cet article dit : |
| Désolé. |
une histoire au dénouement certain
Le jeune extrêmiste de 24 ans, qui fait manifestement partie du groupe terroriste Al-Qaïda dont il représentait jusqu'à leur démenti qui interviendra demain (ça passe super vite) la faction avancée toulousaine, se nomme Mohammed Merah. Il est actuellement entendu dès que possible (ça passe vraiment très vite) par des gens sans aucun reproche et nous devions en savoir, dans les prochaines heures, un peu plus sur les motivations de ses actes dramédiatiques. Si certains pensent d'ores-et-déjà à une manipulation de l'événement de la part des candidats en lice pour l'élection présidentielle, d'autres gens moins fourbes et qui sont moins des enculés pensent qu'il faut une loi de Sarkozy pour arrêter le terrorisme.
Notre rédaction pense que parfois une bonne rouste, lorsque papa rentre du travail et constate que son immonde chiard joue à la guéguerre comme un concon, peut suffire à rendre le monde meilleur. Et à éduquer tant qu'il est temps.
Si vous l'avez adoré, vous pouvez encore relancer le débat.