Désinformation:Sortie officielle de Le Banquet 2, publié cette semaine par les légataires du philosophe Platon

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Sortie officielle de Le Banquet 2, publié cette semaine par les légataires du philosophe Platon

De notre envoyé spécial  χλςmith ΤrismégistΞ Pendu or.png - ‎le 30 août 2015

Athènes, Grèce en slip — « Le Banquet 2 : platon-repas », est assurément le livre qui aura le plus fait trembler le milieu de l’édition athénienne en cette année 2015.


Cette semaine a été riche en bouleversements dans le monde littéraire, avec la parution du second volet du célèbre Banquet, écrit il y a plus de 2000 ans par le non moins célèbre philosophe, qui fut disciple des plus grands comme Socrate...et bien d'autres.

L'occasion pour les opposants de Platon de se faire entendre une nouvelle fois était trop belle et, malgré la richesse intellectuelle indéniable de l'opus, beaucoup le considèrent comme honteux et profanant la mémoire du vieux Grec, tout cela car il est apocryphe et rédigé par le biographe de Zlatan Ibrahimovic.

Décryptage.


L'héritage du philosophe

Platon n'ayant pas laissé de testament, Socrate et sa maîtresse avaient mené en -427 une grosse bataille judiciaire et médiatique pour savoir qui jouirait des droits de ses travaux. C'est Socrate qui a joui et qui a ensuite revendu les droits à Recyclage.

En 2013, la maison d'édition Recyclage est au bord du gouffre financier et décide de ressortir de ses tiroirs une des licences littéraires acquises durant sa longue existence. L'affaire aurait par ailleurs sûrement était toute différente si l'éditeur avait opté pour une autre des licences en sa possession, comme le Club des Cinq ou le Clan des Sept. Mais c'est sur le Banquet que s'est porté son dévolu goulu.

Il s'agit d'une chose tout à fait banale en littérature, c'est par ce procédé que Sherlock Holmes, Conan ou même Mohammed VI, le héros de Biographie à charge contre Mohammed VI, ont mené une vie propre en survivant à leurs auteurs respectifs.

Selon les lois sur la propriété artistique en vigueur, Platon aurait donc eu tout intérêt à indiquer, dans un document authentifié par notaire, qu'il ne désirait pas que son œuvre soit poursuivie après sa mort. Ce qu'il n'a bien évidemment pas fait.

Recyclage pouvait donc parfaitement confier l'écriture d'une suite à l'un de ses nègres.


Mais qu'en est-il de sa qualité ?

Il semblerait que l'auteur, Vinz McCoy, ait découvert du pétrole ; car il manque quelques idées dans ce livre. Platon-repas était pourtant prometteur, surtout lorsqu'il annonçait prévoir d'inclure dans les nouvelles analyses de l'Amour - traité auparavant par Socrate, Aristophane, Alcibiade et tous les autres - l'expertise des grands noms du secteur comme Michael Bublé, Kendji Girac, Jenifer ou même le créateur du site eDarling, Jean-Luc Toulemonde.

La promesse a bien été respectée, mais c'est finalement davantage un ouvrage écrit à huit mains (et comme un pied) qu'une synthèse argumentée faite par l'auteur. On sent bien que, certainement par peur de nuire à la réputation de Platon en découvrant quelqu'avancée sur l'Amour, McCoy n'a pas osé s'aventurer trop loin hors des sentiers battus.


Chef d’œuvre ou vulgaire suite ?

Vinz McCoy est un biographe sportif, auteur notamment de Creapy crampons et du sixième tome de la franchise Millenium : Les hommes qui ne respectaient pas les morts.

On y apprend de nouveau que l'Amour, c'est la meilleure des passions qui animent l'Homme, et la pire, ce que Platon expliquait très bien dans le premier volet. Comme pour Jurassic World sorti cette année, le livre est rempli de clins d’œil forcés au premier volet, comme ces moments où Phred, le fétichiste de l'amour, se retourne constamment vers son amant Filip pour savoir ce qu'il en pense.

D'une manière général le plan est quasi-identique à ce qu'on peut facilement appeler l'original : toute la bande est invitée par une jeune femme qui s'appelle Agathe (qui est un thon), et qui les invite non pas à un banquet mais à un food truck branché en pleine Athènes reconstruite, en 2152. Assis dans l'herbe, les huit compères tapent la discute et formulent un à un leur conviction sur ce qu'est l'Amour, pour de vrai : Pozeyyynias trouve ce sentiment ambigu, ambivalent, et amphibien, quoiqu'amphimal aussi des fois ; R-X le Mac, qui veut ramener sa science tout le long (et qui ne fait que citer du Richard-Xavier, c'est-à-dire du lui-même : et vas-y que j'ai fait médecine, et vas-y que je suis bon en athlétisme etc...) ; et Christophe-Anne qui développe son idée selon laquelle on a tous une moitié de prénom masculine, et une autre féminine, et dont le monde se fout de la gueule. Cela reste on ne peut plus classique. Et plat. Platon.

La première équipe avait le mérite d'avoir été la première à mener des investigations poussées sur l'Amour, quand à l'époque tout ce qui intéressait les hommes, c'était de faire la queue-leu-leu dans les vestiaires en parlant de politique autour d'un verre de tripes au miel. Mais on ne s'improvise pas philosophe, et Vinz McCoy est tombé dans le piège en tentant malgré tout de camoufler sa vacuité.


Faut-il le lire ?

Cela n'a aucun importance car comme nous venons de l'expliquer, il s'agit d'une version moderne et minimaliste de l'oeuvre originale.


Par contre il est important de l'acheter.


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