Désinformation:Vieux : la mort leur va si bien

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Vieux : la mort leur va si bien

De notre envoyé spécial  χλςmith ΤrismégistΞ Pendu or.png - ‎le 27 novembre 2013

Partout, France — Tout-un-chacun conviendra du fait qu'un vieux, c'est laid. Mais mettez-lui un sac plastique sur la tête, allongez-le sur un lit luxueux main dans la main avec sa dulcinée centenaire ridée jusqu'à la fente, en-sac-plastiquée également, et vous serez face à une si belle chose que vous en pleurerez. Dans le suicide, d'entre les débris est en train de naître un nouvel art contemporain.


La tortue Karl Lagarfeld vous conseille d'opter pour le bleu, assorti aux yeux du coronaire de garde.


Qu'ils prennent des médicaments pour faire comme les jeunes du Nord-Pas-de-Calais, ou enfouissent leur tête dans un sac jetable, les personnes âgées savent qu'on ne peut pas partir plissé, malodorant, malade et chauve. Un Dieu d'amour les attend peut-être au Paradis, mais un Dieu avec des sentiments et un odorat, comme tout le monde. Personne ne voudrait être confronté à son créateur ainsi...


En tous les cas pas l'octogénaire qui semble faire preuve de goût pour se rendre désirable, et rencontrer la Mort avec la dignité d'un Homme. Des épitaphes magnifiques ont été dites par des vieillards cacochymes pendant qu'ils s'inondaient de leurs besoins, c'est comme ça, il faut de tout pour faire l'immonde. On ne peut pas toujours souiller son slip avec le charisme d'Al Pacino. Al Pacino lui-même ne le peut plus, et c'est pour cela qu'on ne le voit plus beaucoup au cinéma. L'erreur est humaine, et réciproquement.


Un art provocateur

Mais revenons-en à nos chères têtes blanches, dont les récents suicides font la Une des journaux avec des informations dedans. Leur mode opératoire n'est pas toujours le même. Certaines vieilles racailles glissent une dernière carotte au Lutétia, prenant la suite présidentielle et promettant de tout payer lors de leur départ. Une fois morts ils se gaussent dans l'au-delà, d'avoir vidé le bar d'ici et de s'être étalés du foie gras partout pour combler les rides honnies, signe de leur sécheresse de cœur. Un comportement qui n'en finit pas d'agacer les dirigeants des grands hôtels, qui n'arrivent plus à trouver de femmes de ménage suffisamment compétentes pour ravoir les moquettes.

Et d'autres s'endorment une dernière fois simplement, dans l'appartement de leurs malheurs, qui comme il n'arrive jamais seul, leur donne pour ultime compagne une version de la femme de leur vie passée au micro-ondes. La vieillesse est un naufrage bien vite passé, avec quelques somnifères de plus. Un dernier pied-de-nez à l'Assurance Maladie, le nécromancien du Gouvernement.

Nous avons tous un grand-parent auquel il ne manque que l'étincelle créatrice.


Une beauté qui va crescendo

Peut-être la prochaine autolyse atteindra-t-elle le Beau Ultime ? Mourir prolétaire, dans une piscine de billets violets, entouré de top models hongroises dévêtues, se faisant prendre par des jeunes gens encore capables (ce qui est mieux que rien, sauf à préférer qu'une pompe à pénis face partie de ce tableau céleste).

Ce qui est certain, c'est qu'un fait divers n'a jamais été aussi émouvant que ceux-là. Annonçant certainement un nouveau courant artistique, initié par la diminution du minimum vieillesse et l'augmentation des coûts de la santé, cela prouve que ce n'est que dans la pire précarité que l'Homme trouve la volonté qu'il faut pour se supprimer. Peu importe le temps que cela prend, ce peut-être 80 ans comme ces nouvelles le montrent : ce qui est certain c'est que le bon sens finit toujours par l'emporter.


Une récupération politique, ah ben tiens

Le Parti Socialiste a d'ores-et-déjà repris à son compte cet état de fait démontrant que les nantis n'ont aucun bon sens. L'UMP se contente pour le moment de rétorquer que cela n'est pas le fruit du constat empirique d'un phénomène aléatoire, mais la loi mathématique d'un phénomène inexistant, ce qui n'a aucune valeur, mais ne se contredit pas de manière trop évidente. Un pragmatisme qui tranche d'autant plus avec la beauté des faits.


Les jours, qui tels des Chinois dans une file d'attente se suivent et se ressemblent, n'en finiront pas de nous provoquer à coup de scandales financiers, de complots islamo-charpentiers. Mais tant qu'il pourra y avoir du neuf avec des vieux, nous continuerons de garder espoir.


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