Clémence de Hongrie
Clémence de Hongrie (1293-1328) fut reine de France de 1315 à … 1316, date de la mort de son mari Louis X dit le Hutin, dont le surnom provient de la contraction entre le mot « humilié » (ce qu'il était souvent) et « tintin » son héros de bande dessiné préféré auquel il continuait à s'identifier même à l'âge adulte. La vie ne fut donc pas facile pour cette reine, considérée comme la plus malchanceuse de toute l'histoire de France.
Biographie
Clémence de Hongrie tire son nom de la Hongrie où elle a vécu toute son enfance. Ah tiens, non, en fait elle vient de Naples car son père, Charles d'Anjou (heu... l'Anjou ce serait pas en France ?), y était roi. Bref ça commence bien, on a affaire à une mythomane. Bon en tout cas cela nous prouve qu'à cette époque les gens avaient un sens de la géographie très limité, car pour confondre une Hongroise d'une Italienne, faut quand même le faire exprès. On en conclut d'ailleurs que les Américains sont eux aussi restés au XIVe siècle dans leurs connaissances géographiques.
A l'instar de Rémi sans famille, sa vie elle-même fut classée dans le Guinness Book catégorie « j'aurai préféré pas naître que vivre comme ça, n'est-il pas ? » ( traduction libre de l'anglais). A deux ans ses deux parents moururent de la lèpre et elle fut confiée à sa grand-mère Marie de Hongrie, qui, disait-on, maniait aussi bien l'évangile que le martinet. Son enfance fut donc une longue succession de souffrances, tant spirituelles que corporelles.
Et un beau jour le conte de fée sembla se réaliser : on la tira de sa Pouille (authentique: région du Sud-Est de l'Italie), qui lui valut le joli sobriquet de « la Pouilleuse », (authentique: personne ne m'a encore contredit sur ce point.) pour devenir, bien malgré elle, reine de France.
(Avant de lire ce qui suit, mettez la musique des feux de l'amour, vous serez dans l'ambiance)
En effet peu de temps auparavant (1314) un scandale avait éclaté à la cour de Philippe le Bel qui régnait encore. En cause ses 3 belles filles, Jeanne de Bourgogne (que nous appellerons par commodité Jennifer) épouse de Philippe V (Steve), Blanche de Bourgogne (Samantha) épouse de Charles IV (Peter) et Marguerite de Bourgogne (Stacy), épouse de l'incapable, mais pourtant futur successeur Louis X (heu... Elie Semoun ? ). Celles-ci auraient été convaincues d'adultère avec Philippe et Gaultier d'Aulnay ( Brandon et Ryan), deux jeunes chevaliers. Philippe IV ( Robert) se venge et fait torturer et exécuter les soldats Brandon et Ryan (ce dernier n'a pas été sauvé). Quant-aux trois belles-filles, Stacy et Samantha sont tondues et emprisonnées tandis que Jennifer est acquittée, car son amour pour Steve demeurait plus fort que tout. Elie Semoun, qui monte sur le trône, décide alors de prendre une nouvelle femme. Son choix se porte alors sur Clémence de Hongrie ( j'ai pas de nom... Cunégonde peut-être ? ) car il avait entendu dire que les Hongroises étaient les plus fidèles de toutes les femmes. Pas de bol, Cunégonde était Italienne. ( et vous savez ce que ça veut dire, le sang chaud et tout ça... mouah ah ah ! ) Toujours est-il qu'à l'époque les séries à l'eau de rose étaient un peu plus trash que de nos jours.
Enfin bref, par un heureux concours de circonstance, Clémence de Hongrie devient reine de France pour un an. Un an pendant lequel son mari, un incompétent notoire, se couvrit de ridicule, et pendant lequel elle se vit délaissée et malheureuse, noyant son chagrin dans la piété et le vin de messe (le second s'avérant d'ailleurs plus efficace).
La mort de Louis X en 1315 marque la fin de son statut de reine. Mais là encore, tout pouvait changer : elle attendait un fils, qui pouvait devenir roi de France, et elle-même serait susceptible de devenir régente ! Et... pas de bol, le sort s'acharne : elle donne naissance au roi de France au surnom le plus ridicule (Jean Ier le Posthume) et dont le règne fut le plus court puisqu'il mourut à 5 jours non sans avoir tenter de réformer du royaume (du moins le suppose-t-on). Nous sombrons alors dans le ridicule le plus complet.
Mais comme chacun sait, le ridicule ne tue pas et Clémence de Hongrie survécut. Elle décida de s'enfermer alors au couvent dominicains d'Aix-en-Provence parce que, dit-on, les frères dominicains y avaient fait vœu de silence et qu'ainsi personne ne pouvait se moquer de son accent italo-hongrois ( lorsqu'elle déclinait son identité, elle disait : « jé suis regina de Franciaország », et elle en avait marre qu'on l'appelle Régine et qu'on lui demande de répéter son nom de famille). Mais la véritable raison de son entrée au couvent était le vin de messe, dont elle ne pouvait désormais plus se passer (elle prétendait voir le sang du christ au fond de son verre).
Elle mourut le 5 octobre 1328 sans avoir dit dans un ultime sursaut toute l'admiration qu'elle portait à la France dans sa langue maternelle ( italo-hongroise ): « Franciaország, paese de merda ! »
La personnalité d'une reine
Trouver des informations sur le caractère de la reine est une chose difficile. En effet par un très curieux hasard ( n'y faudrait-il pas voir ici un complot visant à salir la mémoire de la défunte?), tous les contemporains de Clémence de Hongrie sont aujourd'hui morts.
Selon le peu de source qui nous sont parvenues, Clémence était une fervente catholique qui a combattu les bouddhistes accusés d'avoir amené la peste en Hongrie ( d'où l'origine du nom de la capitale hongroise Budapest), qui parlait avec les mains ( origines italiennes obligent). C'était en tout cas une belle angevine de poitrine par son père. Il semblerait qu'elle fut une mère modèle pendant 5 jours, soit toute la vie de son fils, puis elle redevint la personne maudite qu'elle avait toujours été ( comme quoi les mauvaises habitudes reviennent toujours au galop).
Grâce à son inventaire après décès, nous en savons un peu plus sur ses goûts vestimentaires, ses goûts de lecture, et ainsi sa personnalité. Il est d'ailleurs intéressant de constater qu'elle n'a rien légué à ses descendants... ah oui, mince, c'est vrai, elle en a pas! Et finalement on fit une vente aux enchères de ses biens, qui furent achetés par les plus offrants: ainsi une grande partie des robes de Clémence de Hongrie revinrent à Jean Billouart, clerc à la chambre des comptes et travelo notoire.
Prenons un exemple particulièrement éloquent sur ce que peut nous apporter cet inventaire:
D'après cet extrait de l'inventaire, nous pouvons en déduire que Clémence de Hongrie ne lisait pas la bible seule car elle possédait la Bible en double exemplaire ( le mystère étant de savoir avec qui elle lisait la Bible, hum, hum... on n'est pas loin d'un nouveau scandale.), qu'elle aimait les beaux sains ( poitrine angevine oblige) mais aussi qu'elle n'a jamais renié ses racines. On en déduit donc qu'elle était certainement très patriote et chauvine au point d'en devenir désagréable ( et pourtant elle n'était ni Mayennaise, ni Vendéenne).
Et pour aller plus loin...
la marche, c'est pas mal, mais si c'est vraiment loin, mieux vaut prendre la voiture.
 Portayl de l'Histoyre
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