DÉBonsFilms:Le majeur d’homme

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Synopsis – Toute sa vie durant, Cecil Gaines avait porté un prénom de fille et subi les quolibets de son entourage, mais tout ça allait changer. Alors que le monde s’apprêtait à élire Barack Obama président des États-Unis, une autre destinée se forgeait dans l’ombre depuis près de cinquante ans…celle d’un homme déterminé, qui d’esclave allait devenir nègre de maison, puis serviteur, puis domestique, puis majordome, puis homme libre. Une évolution lente qui, comme la sodomie, ne s’est pas faite en un jour (de fête).


Gllaum3.pngGllaum3.pngGllaum3.pngGllaum3.pngGllaum4.png – Note de la gentille rédaction de Bons Films
Gllaum3.pngGllaum3.pngGllaum3.pngGllaum3.pngGllaum3.png – Note des téléspectateurs


L'avis Bons Films – Voilà un film qu’il est authentique et fait pleurer dans les chaumières ! Une réussite, inutile de le préciser, mue par des sentiments complexes, une époque ambigüe et un déterminisme aujourd’hui révolu : ce film ne ravira pas nos lecteurs du Ku Klux Klan (et nous savons qu’ils sont de plus en plus nombreux) mais n’en demeure pas moins subversif et psychologique. En un mot : vous allez aimer, les négros !


Tout commence où tout finit : Cecil est assis (sur une chaise, ndlr) et se remémore son passé, qui constitue le film. À la fin du film, tout remémoré qu’il est, on comprend que c’est Obama en personne qu’il attend : le Président fraîchement élu reçoit un par un tous les afro-américains pour faire un High Five, tout en leur expliquant à quel point il est fier d’eux et honoré par leur présence. ATTENTION, CECI ÉTAIT UN SPOILER.

S’ensuivent alors tous les développements d’un bon film : Cecil est un peu rebelle, puis un peu revêche, puis un peu peureux, puis un peu heureux.


S’échappant de l’anonymat en jet-ski, Lee Daniels signe ici son premier chef d’œuvre, un drame historique comme il n’en existait qu’un seul jusqu’à maintenant : La liste de Schindler. Quelques éléments de comparaison entre les deux films sont par ailleurs parfaitement identifiables : par exemple le moment où Cecil Gaines doit remettre aux autorités allemandes une liste de noirs à déporter ; ou au moment du choix de Cecil, qui doit choisir de garder son fils ou sa fille, l’autre étant destiné aux camps d’extermination.

Adapté d’un roman polanskié, Le Majeur d’Homme est une superproduction sans prétention. Le but n’est pas d’inviter le spectateur à réfléchir à la condition des afro-américains aux États-Unis, ni d’expliquer à quel point l’évolution de leur sort s’est faite rapidement, mais simplement de craquer le slip du box office en rapportant beaucoup d’argent. En ce sens c’est donc un franc succès, « mais pas pour un franc symbolique » s’est plu à ajouter malicieusement le réalisateur. « Je vais être franc du collier, à la limite c’est un peu franc-maçon mais… » Bon ben ta gueule, hein.

Nul besoin d’être le réalisateur du film pour réaliser comme ce film est épique. Mais il faut au moins être une secrétaire pour sécréter autant d’éloges que n’en ont produit les critiques de cinéma.


Un film qu'il était urgent de voir de toute urgence, sans quoi il était possible de ne pas tout comprendre à l’actualité.


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