Hors-sujet (sujet de concours)
Au concours du Désencyclothon de l'humour de cette année, le thème est le hors-sujet. De nombreux singes savants vont devoir se battre pour la meilleure place du podium en faisant rire tant bien que mal la France entière (qui lit le site œcuménique qu'est la dÉsencyclopédie), en abordant cette thématique pointue, ou plutôt, en l'insinuant par le fait de sortir du sujet de leur article. L'exercice n'est évidemment pas facile, d'autant plus que le pays aura beaucoup de mal à s'enjailler non loin après les moult horreurs qui ont frappé la capitale le 13 novembre dernier (la tuerie au concert de Eagles of Death Metal au Bataclan) ainsi que durant la situation de plus en plus prégnante d'état d'urgence sans cesse prolongé (note pour les historiens du futur : j'écris cet article au XXIème siècle), cause de stress et d'anxiété chez 90% des français d'après un sondage Harris Interactive, et chez 100% des français obligés d'aller au poste de police toutes les semaines en raison de leurs photos-quenelles postées sur internet. Vous l'aurez compris, en ces temps de kali-yuga, l'heure ne semble a priori pas à la plaisanterie ni aux divertissements à foison, et pourtant cet article éducatif aura pour objet les repères et thèmes qu'il faudra assimiler afin de bien identifier et comprendre le hors-sujet, et ainsi remporter le championnat de la rigolade devant les derniers auteurs inconnus ou complètement isolés socialement qui peuplent encore le site.
Nombreux spécialistes de toutes formations ont tenté de définir le hors-sujet, et il est important d'envisager cet objet d'étude sous une approche pluridisciplinaire, car sa compréhension touche aux compétences de tous les domaines scientifiques, aussi convient-il de l'aborder sous tous les angles de cesdits domaines selon un précepte bien connu de l'épistémè post-comtienne : philosophie logique, dialectique, sémiologie, philologie, histoire, sociologie, anthropologie, psychologie, psychiatrie, biologie cognitive, analyse de neurones comparée, chimie organique, mécanique quantique, et j'en passe.
Définition et classification du hors-sujet
Le terme "hors-sujet" désigne et se définit comme
- la sortie du sujet
- ainsi que le déroulé d'un discours extérieur au sujet du discours précédant cette dite sortie.
Partant de cette définition sommaire, on admet plusieurs classifications du hors-sujet, l'une concernant cette sortie du sujet, l'autre le déroulé du discours n'étant pas dans le sujet. Afin de mieux en définir les contours, il conviendra pour nous de revenir sur cette classification à proprement parler, tout en respectant les conventions orthonormées et profondément rigoureuse de la rédaction dÉsencyclopédique, qui, comme vous le savez, ne doivent jamais être foulées du pied, pour ne pas dire « piétinées », car cedernier terme fût incongru tant on montre ici de soi moult éducation par ces dispositifs.
Classifications par sortie du sujet
On peut classer les hors-sujets en trois catégories de sorties : les hors-sujets par sortie abrupte, ceux par digression, et ceux par sortie progressive.
Les hors-sujets par sortie abrupte
Le hors-sujet par sortie abrupte comprend une sortie du sujet immédiate et inattendue, proposant le plus souvent un discours dont l'objet est en décalage complet avec le précédent. Ce sont les hors-sujets les plus rares, on les rencontre généralement en maison de retraite, psychiatrie, ou chez certains animaux prodiges capables de parole (le plus souvent des grands singes surdoués comme ceux des zoos qui coûtent cher, parfois des chiens ou des chats comme par exemple dans les films de chiens qui parlent). La rareté de ce type de cas en fait le "hors-sujet traditionnel" aux yeux des anthropologues du XIXe siècle, c'est à dire le hors-sujet typique des gens de la savane qui se mangent entre eux, ancêtres de notre civilisation chrétienne millénaire. De par sa nature intrinsèque, le hors-sujet par sortie abrupte revêt des aspects absurdes. Certains auteurs de Désencyclopédie en usent et en abusent afin de provoquer l'étonnement, l'interrogation, voire le rire du lecteur. Cette technique d'humour demande évidemment beaucoup de talent, et personne n'a su imiter à la perfection les maîtres en la matière, je pense comme vous à Yoshkill, par exemple. Dans la vraie vie, ce type de hors-sujet n'est pas illégal dans la plupart des pays, sauf ceux dans lesquels il est interdit (qui s'élèvent au nombre de 0), ainsi que dans la plupart des situations, cependant qu'il peut néanmoins s'avérer peu judicieux nonobstant son statut juridique, dans des cas demandant particulièrement de se concentrer sur ce qu'on est en train de dire : interrogatoire de police, procès en justice... Dans certains cas ce type de hors-sujet peut même s'avérer dangereux pour la survie de l'individu : prises d'otage, interrogatoires sous la torture, etc. car il est évident que ces situations demandent de se concentrer sur les questions.
Exemples illustratifs sur le hors-sujet par sortie abrupte :
- Une conversation sur le match de football FC Barcelone contre Milan AC regardé la veille à la télévision par deux interlocuteurs voit le premier d'entre eux évoquer avec enthousiasme un but de Neymar à la 13ème minute, vantant sa virtuosité. Soudainement, le second interlocuteur rétorque alors que l'orang-outan de Sumatra, au contraire de celui de Borneo, a une tendance davantage frugivore et insectivore. Ses fruits préférés sont ceux du jacquier et des figues. Un tel hors-sujet est dit "par sortie abrupte" car sa sortie en est immédiate et radicale. On classe cependant ces sorties en deux catégories, les sorties complètes (le sujet abordé n'a absolument pas le moindre rapport avec le précédent) et sorties incomplètes (le sujet est extrêmement différent mais présente un rapport tout relatif avec le précédent). Dans le cas de cette conversation, la sortie est incomplète, car les singes ont un certain rapport avec les joueurs de football (plusieurs, en fait). On notera également que le second interlocuteur présente un fort défaut de concentration ou de logique, néanmoins il n'est pas peu instruit sur les singes car ce qu'il dit est tout à fait correct d'un point de vue scientifique.
- Autre exemple, cette fois de sortie complète du sujet. Un article de journal parle de la mort atroce d'un bébé dans une machine à laver provoquée par des parents indignes. Une des phrases écrites par le journaliste concerne les peines encourues par lesdits parents. La phrase suivante concerne explicitement les énormes lacs de glace identifiés sur la planète Mars, qui sont un espoir pour la science de mettre la main sur des extra-terrestres. Cette sortie abrupte est complète, car le sujet n'a ici strictement aucun rapport. Cet exemple très célèbre (il est utilisé par tous les spécialistes au sein des ouvrages de hors-sujettologie), est néanmoins contesté par certains spécialistes, qui remettent en question de facto cette classification voulue complète, et en fait imprécise. En effet, la présence d'eau sur Mars a un rapport avec la présence d'eau dans la machine à laver. Ce contre-argument laisse certains chercheurs à penser que la classification complète/incomplète ne tiendra jamais, car chaque sujet présentera toujours un rapport, même infime, avec un autre pris au hasard. Toutefois il faut nuancer cette remarque, car il apparaît évident que le rapport, entre l'eau sur Mars et l'eau de la machine à laver dans laquelle tournoie le bébé mort avec une grande célérité, est beaucoup moins important que celui qu'on trouve entre les singes et les joueurs de football qui courent après le ballon comme des primates primaires de première division non de prime extraction.
Les hors-sujets par digression
C'est le cas de hors-sujet le plus fréquent. Il consiste à effectuer une digression, le plus souvent involontairement, et à la poursuivre. On le rencontre chez 99% de la population, et encore, les 1% restant comportent essentiellement des asiatiques et des robots, ce qui amène à proposer que ce type de hors-sujet concerne 100% de la population humaine. Note : il est absent chez les nolifes et les vieux, car ceux-ci n'ont pas à tenir de conversation, mais cette absence accidentelle est de facto exclue des statistiques. Ce type de hors-sujet existe donc par essence chez l'être humain, cependant il n'est pas quotidien, sauf chez les individus présentant des troubles de l'attention, et pouvant alors le mêler à d'autres formes de hors-sujet. En humour, il est plus rare, sauf chez Yoshkill, le meilleur auteur du site "La Désencyclopédie", tel qu'en atteste le "Guinness World Records X+1" où X est l'année en cours, et où Guinness World Record est un livre avec des records.
Exemples :
- Nous commençons avec un exemple célèbre (et célébré dans certains pays)
Bon...
En fait, je vais vous raconter une histoire, qu'il vous faut écouter avec attention, enfin pas "écouter", mais lire, à moins que vous n'ayez installé un logiciel qui lit à voix haute ce qu'il y a écrit, mais de toute évidence, ce logiciel n'existe pas, ou bien il n'est disponible qu'en import japonais, donc je veux bien dire "lire" (si vous êtes Japonais, ce logiciel n'existe pas). C'est l'histoire d'un coyote qui s'appelle Samuel. Il passe ses journées à manger des salades de fruits dans sa maison (dans sa cuisine américaine). Un jour, un autre coyote nommé Heinrich lui rend visite et lui propose une partie de cartes. Le coyote Samuel ne sait pas du tout qui est ce coyote Heinrich, mais il se fout de ne pas le connaître, et il accepte de jouer aux cartes. Alors là, surprise, le coyote Heinrich sort son fusil et lui dit de le suivre, et on remarque son fort accent Allemand. Le coyote Samuel n'a pas peur. Ça le fait bien rire. Après avoir ri un grand coup, le coyote Samuel suit le coyote Heinrich dans la nature. On ne sait pas s'ils sont dans une forêt, dans une zone montagneuse, dans une plaine, dans une plaine glaciale, dans un désert, dans l'espace, ou dans un quelconque autre endroit naturel, enfin je veux dire qu'on ne sait pas où se baladent les deux coyotes. Ils marchent, mais on ne sait pas s'ils marchent à quatre pattes ou bien debout sur leurs pattes arrière comme des humains, ou même encore sur leurs pattes avant, voire sur une seule patte, peu importe laquelle, ou encore, pourquoi pas, sur les deux pattes du même côté, ou bien sur la patte arrière-gauche et la patte avant-droite, ou même l'inverse. Alors après avoir longtemps marché de la façon dont ils marchent, là, le coyote Heinrich s'arrête et dit d'un fort accent Allemand au coyote Samuel de s'arrêter. Le coyote Samuel s'arrête de marcher, et reste debout dans la position dans laquelle il était, ou bien peut-être qu'il s'assied sur ses fesses, ou même peut-être sur sa tête, peu importe, enfin, c'est également possible qu'il s'allonge par terre sur le flanc en s'étirant, voire sur le dos. Ils sont arrivés devant une rivière. Cela veut dire qu'ils ne sont pas dans le désert, ni dans une zone montagneuse (enfin, je pense), ni dans l'espace. Là, le coyote Heinrich sort un deuxième fusil, mais ça ne fait pas deux fois plus peur au coyote Samuel. Il éclate même deux fois plus de rire que la dernière fois. Alors le coyote Heinrich lance le fusil au coyote Samuel, qui l'attrape, et alors là le coyote Heinrich lui dit que plutôt que de jouer aux cartes, ils vont chasser. Le coyote Samuel lui dit qu'aujourd'hui, c'est samedi, et qu'il ne peut pas chasser car il doit manger de la salade de fruits, et que de toute façon, les coyotes savent chasser sans fusil. Là, le coyote Heinrich se sent bien con. Au final, le coyote Samuel dit au revoir et rentre chez lui. Le coyote Heinrich reste planté là, et il repense que le coyote Samuel avait accepté de jouer aux cartes et de marcher jusqu'ici, tout ça pour lui dire qu'il ne peut pas chasser car il doit manger une salade de fruits. Le coyote Heinrich se dit ensuite que le coyote Samuel avait le temps de faire tout ça, mais pas de chasser, peut-être parce-que le temps avait passé, mais alors il se demande comment le coyote Samuel a bien pu savoir qu'il était l'heure d'aller manger une salade de fruits, sachant que les coyotes n'ont pas de montre. Tant pis, le coyote Heinrich reste planté là, à regarder les ours polaires, ce qui veut dire qu'ils sont plutôt dans un endroit froid, genre l'Antarctique, ou le Groenland. Moralité : Un coyote peut très bien s'arrêter de manger une salade de fruits et vivre au Groenland. |
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—YOSHKILL, Mal de crâne, I, 2, une histoire de coyote, 2010, dÉsencyclopédie |
Ce qu'il faut noter ici pour comprendre ma science, c'est qu'il s'agit bien d'une digression par rapport au sujet original, même si je n'ai pas mentionné ce dernier. Le but en fut d'apporter des précisions tout en déclenchant un effet comique inattendu (et pourtant on pouvait s'y préparer étant donné le talent de YOSHKILL).
Les hors-sujets par sortie progressive
Ce type de hors-sujet constitue en fait les conversations banales entre gens qui ne s'intéressent pas l'un l'autre ou qui vraiment n'ont pas d'intérêt pour les belles choses de la vie plus que pour la météo, le football, Secret Story, ou autre activité dont on peut passivement jouir. Il se caractérise par une déviation progressive d'un sujet A à un sujet B puis de B à C, de C à D, et ainsi de suite, et dans certains cas cela peut se prolonger jusqu'à ce que les 26 sujets de conversation existant sur Terre —correspondant aux 26 lettres de l'alphabet— se soient rencontrés. Et alors le cycle de la vie recommence, sous des formes accidentelles très variées : « bonne soirée ! », « on va manger ? », « on baise ? », « bon on fait la paléographie ? », « on se fait un Melee ? », « nique ta mère j'en ai marre de parler avec toi », « bon ben au revoir c'est la fin de la conversation », etc. et j'en passe les exemples ne manquent pas et tous les coups sont bons à foison moult en grande quantité.
Exemples de hors sujets progressifs :
- La carrière de Muse.
- Pareil pour Pink Floyd, qui en plus a fait du rock progressif.
- Deux individus parfaitement anonymes dans cet article discutent de manière non-anonyme entre eux dans la vraie vie, quand petit à petit l'un d'eux commence à parler d'autre chose que le sujet mais qui est en rapport avec le sujet. Puis le deuxième individu intervient et traite d'un sujet annexe plus ou moins rattachable au deuxième sujet abordé. L'individu numéro un parle alors d'un autre sujet qui est en rapport avec le dernier sujet donné. Au train où vont les choses, la succession des événements conduit subséquemment à l'évocation subreptice d'un sujet final n'ayant pas de rapport avec le premier sujet traité. Voilà un très bon exemple (et très précis) de hors-sujet par sortie progressive.
- Autre exemple : Bernard discute avec Véronique de la musique punk new wave. Bernard évoque quelques classiques, fier de sa passion pour Talking Heads. Véronique cite alors des artistes no wave. Cela fait revenir Bernard sur le Trout Mask Replica de Captain Beefheart, qui fut non moins qu'une influence pour nombre d'artistes no wave. Il traite également des projets parallèles de Ikue Mori avec John Zorn, parle de free jazz, de juifs, c'est à dire de choses qui n'ont rien à voir avec la musique. Voilà également un bon exemple de hors-sujet progressif.
- Certaines émissions de télé comportent du hors-sujet : Le JT de Game One, On n'est pas couchés, Téléfoot, Les grosses têtes, Qui veut épouser mon chien ?, etc.
- Le mandat présidentiel de François Hollande peut être perçu comme une forme d'essentialisation du hors-sujet par sortie progressive. L'"ennemi" du chef des français passe ainsi successivement de la finance aux financiers homophobes, puis aux homophobes, aux homophobes pauvres, aux pauvres tout court, puis à François Asselineau qui est interdit de tous les grands médias nationaux. Cela se ressent dans la politique du gouvernement. Les futurologues estiment que si François Hollande vivait éternellement, son adversité finirait par tendre asymptotiquement vers un X idéal, identifié comme étant soit "Dieu" soit "les tomates" (selon les cas).
Classification par contexte
Il existe plusieurs contextes permettant de classer les hors-sujets :
- Involontaires :
- Dans un contexte de conversation normale : classique de chez classique, pas besoin de développer.
- Pendant un interrogatoire : comme dit plus haut, il n'est pas conseillé d'être hors-sujet durant un interrogatoire, surtout sous la torture.
- Au cours d'un monologue (aux toilettes par exemple) : ça n'est pas grave d'être hors-sujet quand on parle tout seul, du moment que personne ne l'entend.
- etc.
- Volontaires :
- Pour faire rire : c'est quand le hors-sujet est exécuté en vue de plaisanter : c'est pour de rire ! C'est tout simplement le sujet imposé au concours du rire. Un conseil : essayez de faire en sorte que votre hors-sujet comporte des concepts ou des mots qui font rire. Pour cela inspirez-vous de drames qui touchent vos dividuels ou insinuez des subsomptions paradoxales à caractère sexuel, scatologique, ou absurde.
- Pour éviter une question : par exemple si votre femme vous pose des questions sur un détail compromettant vis-à-vis de votre adultère, et que vous répondez complètement autre chose : « Tu sais chérie, j'adore le homard, mais ça coûte super cher » -- ou encore : « Sinon tu as vu Adieu au langage ? » -- et pourquoi pas, à essayer : « BOUGA !! JE SUIS UN SINGE !! »
- À titre expérimental : à ne pas essayer avec n'importe qui non plus, mais ça peut être intéressant.
- et j'en passe
Histoire
Préhistoire
Le hors-sujet n'a jamais été rencontré à la préhistoire car les hommes à cette époque étaient encore trop simples pour avoir plusieurs sujets de conversation. Les dinosaures, que les hommes préhistoriques chassaient, étaient cependant phénotypiquement hors-sujet, n'étant ni des reptiles ni des oiseaux, ils sont aujourd'hui considérés comme hors-sujet par rapport à ce que les scientifiques savent des animaux. N'ayant aucun lobby, et encore moins d'individus vivants actuellement, pour revendiquer le droit d'être dans le sujet, la situation n'est pas prête de changer. Un peu comme pour les Indiens d'Amérique, qui auraient bien voulu qu'on ne les prenne pas pour des Indiens, pour commencer.
Antiquité
Le hors-sujet s'est rencontré la première fois chez l'Homme en Grèce antique à l'époque où la Grèce antique existait encore et n'était pas rattachée à l'Union Européenne. Dans L'Enquête d'Hérodote, celui-ci nous témoigne l'histoire officielle des historiens, dans laquelle il apparaît qu'un des premiers rois athéniens fut un homme à corps de serpent, ce qui en soi faisait de lui un être corporellement hors-sujet. Ces conditions existentielles firent de lui le hors-sujetteur type, celui qui commettait hors-sujet sur hors-sujet, plus hors-sujet que lui tu meurs tué par un achéménide homophobe bouffeur de serpents. Ce simple état de causalité fut à la base de la conception grecque (plus précisément platonicienne) de l'humain en tant qu'être parallèle à lui-même dans son existence corporelle et psychique : ce qui est hors-sujet en superficie est hors-sujet dans l'âme. Steevy de Loft Story n'est-il pas un bon exemple ?
Xerxès lui-même dans le film 300 fit appel à des troupes complètement hors-sujet venues du Japon, capables de se téléporter. Le même Xerxès ne fit cependant pas preuve du même hors-sujet dans la vraie vie, mais il l'avait fait dans 300, ce qui pour les anciens revêt d'une importance capitale étant donné leur attrait pour le symbolisme. Dans le film 10000, considéré comme 33,33 fois plus important symboliquement que 300, les armées disposent de mammouths de la préhistoire en mesure de tirer des lasers par les yeux et de voler.
Moyen-âge
Au moyen-âge, le hors-sujet était condamné de la peine de mort par pendaison du coupable brûlé et noyé. À cette époque, tout était très mal et les gens étaient plus méchants qu'aujourd'hui, ce pourquoi irrémédiablement beaucoup de choses étaient punies par des châtiments corporels. Il n'est donc pas étonnant que le hors-sujet fut lui même banni de mort par le châtiment corporel de la mort du corps par assassinat conduisant à la fin de la vie dudit corps. Aussi le Moyen-âge ne manque-t-il pas d'exemples plus précis de cas de hors-sujet, on peut ainsi citer Maurice Paléologue, Empereur à Byzance, appelé néanmoins "paléologue" alors qu'il ne l'est pas, puisqu'il est empereur ; nous aurions pu citer n'importe lequel des membres de sa dynastie, mais celui-ci est de loin le meilleur exemple, tant s'appeler "Maurice" se trouve intrinsèquement hors-sujet lorsqu'on est empereur, non lorsqu'on répare des bagnoles, ça, je dis pas, mais là...
Epoque moderne
À l'époque moderne, le processus de civilisation des mœurs faisait que les gens préféraient se moquer du hors-sujet des autres en faisant des blagues de bon aloi plutôt que de les tuer. Certains historiens s'accordent à dire que cela était moins méchant. Pour d'autres, ça n'était que la logique contention des pulsions humaines dans un contexte géographique, social, économique, et politique, bien différent. Un des facteurs très important était aussi les vêtements rigolos des gens à cette époque, qui donnaient plutôt envie de leur faire des vannes que de les assassiner (même si certains vêtements donnaient aussi envie d'en shlasser promptement le porteur). En 1789, Godefroy de Montmirail et Jacquouille la Fripouille, respectivement interprétés par Jean Reno et Christian Clavier, interviennent en pleine révolution française alors qu'ils sont originaires du Moyen-âge : excellent exemple de hors-sujet historique à cette époque.
Epoque contemporaine
Le hors-sujet se diversifie à l'époque contemporaine. Pendant la seconde guerre mondiale, il est mis en pratique avec les camps de concentration, devenus malencontreusement camps d'extermination en raison d'un gaz hors-sujet émanant des douches prévues pour les résidents (d'habitude c'est de l'eau qu'on met). Au début du XXIe siècle, l'invasion de l'Irak par les États-Unis d'Amérique qui n'ont pas encore trouvé de nom (contrairement à certains États unis d'Amérique comme le Mexique ou le Canada qui ont un nom), se fit sur la base d'un hors-sujet : Colin Powell avait uriné dans un flacon, con qu'il fut croyant que cela permettrait d'établir si son cousin Asafa Powell s'était dopé ou non, alors on décida qu'il fallait à tout prix tuer Saddam Hussein. Il s'agit d'un excellent exemple d'application politique et militaire du hors-sujet.
Dans le futur
Dans le futur il faudra que le hors-sujet soit plus démocratique, et on aura des voitures volantes capables de faire des choses hors-sujet comme par exemple arroser les plantes. Source : Jacques Attali.
Comment pratiquer le hors-sujet en vue de faire rire ?
Il suffit de mettre en application tout ce que vous avez appris sur le hors-sujet. Exercez-vous chez vous en faisant des choses complètement hors-sujet ou saugrenues afin d'intégrer en vous une attitude complètement hors-sujet et une hygiène de vie hors-sujet.
Commencez par relire les articles de Yoshkill, encore une fois, on ne le répétera jamais assez, c'est l'auteur de référence, celui qu'il est nécessaire de mettre entre toutes les mains —métonymiquement des étudiants— non-métonymiquement des étudiantes (bonnasses si possibles).
Entraînement
Essayez de répondre en étant le plus hors-sujet possible. Ceci dans le but de s'améliorer, non d'être évalué au concours du rire.
Vous n’êtes pas autorisé à voir les résultats de ce sondage avant d’avoir vous-même voté.
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Conclusion : c'est terminé, vous savez tout ce qu'il y a savoir sur ce sujet !
PS : cet article lui-même est inscrit au concours.