Jacques Lacan
Jacques-Marie Emile Gilbert Lacan, plus connu sous le pseudonyme de Jacquot l'Intello, né en 1901 et mort en 1981, est un psychanalyste et artiste surréaliste français spécialisé dans les petits cochons en mie de pain.
Biographie
Enfance
Jacques Lacan naît dans un obscur village de France en 1901. Très rapidement, il est amené à faire la lecture d'Alphonse Allais à qui il pique l'idée de fabriquer des petits cochons en mie de pain (voir l'ouvrage de Allais À se tordre), ce qui le rend fort célèbre auprès de ses petits camarades de classe.
Son père, vinaigrier de son métier, s'exclame un matin dans la cuisine familiale : « dans la vie, s'il y a bien une chose qui est sûre, c'est le vinaigre ! » Ce calembour qui conditionnera l'ensemble de la vie de Jacques Lacan ne manque pas de l'impressionner. Le petit Jacques découvre alors la force du langage et l'expression inconsciente que cette phrase portait (il analysera par ailleurs cet épisode dans son ouvrage Les tiques de la psychanalyse en disant qu'au fond, ce qui devait se comprendre dans ce que disait son père était quelque chose du genre : « je suis sûr de mon choix de vie et, dans un second temps, mon père faisait référence au mal qui le rongeait, l'aigreur d'estomac - d'où le mot vinaigre (ure d'estomac). »
Etudes
Jacques Lacan entame des études de médecine par hasard, ou plutôt, par erreur (acte manqué qu'il regrettera toute sa vie). En effet, au moment de s'inscrire pour le choix de ses études universitaires, il est distrait par une demoiselle à la poitrine généreuse et coche la mauvaise case qui le fait aboutir, in fine, à ses études médicales. Au départ, Lacan voulait devenir astronaute (sa tutrice en école primaire lui répétait souvent qu'il était « dans la lune ») et désirait suivre des études de dentisterie qui, c'est un fait désormais acquis, conduisent tout naturellement à une carrière de ce type.
Recevant sa confirmation d'inscription à la Faculté de Médecine, Lacan aurait eu cette phrase célèbre : « Fait ch... ! »
Malgré tout, il débuta ses études avec Brio (un copain de classe avec lequel il s'entendait fort bien) et passa avec Succès (un autre camarade de cours) ses examens qui lui accordèrent le diplôme de « médecin » à l'âge de 28 ans. Il tenta de faire valider son diplôme pour embrasser le programme spatial de la NASA mais se vit refuser l'accès à sa carrière d'astronaute pour des motifs qui toujours lui apparurent très obscurs.
Il avait choisi la spécialité de psychiatrie car c'était à l'époque la seule qui ne ressemblait encore à rien et ne demandait pas trop d'effort. Interne à l'Hôpital Sainte-Anne, il fut confondu pendant toute une partie de son internat avec un patient du Service et dut maintes fois batailler pour ne pas prendre les médicaments qu'on lui donnait le soir avant d'aller coucher.
Carrière
En 1932, il reçu le titre de « Docteur en Médecine » (spécialisation psychiatrique) avec une thèse sur la psychose par anorak. Quelques mois auparavant, il avait commencé une psychanalyse auprès de Ruddy Peters, boulanger. Cette décision à nouveau irréfléchie (il voulait consulter un marabout pour l'aider dans son projet de devenir astronaute) inaugure un parcours brillant et atypique dans la sphère de la psychanalyse. Ses vues auront une répercussion mondiale, surtout dans son village natal.
En voici les principales étapes:
• 1938: Jacques Lacan est élu membre titulaire à la Société des Psychanalystes de Paris (SPP), qui est alors la seule Société disposant d'assez d'argent pour louer un sous-sol permettant d'y abriter l'élite intellectuelle de l'époque et membre de l'IPA (Imitation Parfaite de l'Autruche). Rudy Peters étant opposé à sa nomination, Lacan décide de l'affronter au bras de fer le lendemain. Il le bat et sur cette victoire se scelle la reconnaissance de Jacques Lacan au titre de psychanalyste.
• 1953: Lacan devient Président de la SPP en jouant sa victoire au jeu "pierre-papier-ciseau". Quelques mois plus tard, il démissionne avec quelques autres membres au nombre desquels on compte Daniel Lagachette et Françoise Donnetrop. Il participe avec les démissionnaires[1] à la création de la SPF (Supériorité Psychanalytique Franchouillarde).
• 1954: L'IPA refuse de reconnaître la SPF (motif invoqué : il y a des autruches qui ne sont pas françaises et cette société ne semble pas l'accepter), cherchant par là la sortie du parking.
Commence alors une série de demandes d'affiliation, d'enquêtes (au nombre desquelles on peut évoquer le sondage « pour ou contre l'adhésion des autruches canadiennes dans l'IPA ? »), de commissions (magasins Carrefour, Lidl, Auchan) et de négociations qui vont durer 10 ans. Le problème de l'IPA est double à l'encontre de Lacan : d'une part, elle s'oppose aux séances-croûtes (résidu de l'époque des cochons en mie de pain) et d'autre part à son enseignement (mais probablement aussi était-ce une question de personne, enfin si de quelqu'un, Jacques Lacan, ça ne peut évidemment concerner personne puisque cela le concerne lui). Lacan considère ce revers commme un coup droit... euh, un coup bas et parlera en son terme d'une véritable « excommulic...excomminuc...excomm...enfin un mot compliqué quoi ».
• 1964: Certains membres de la SPF dont Daniel Lagachette, Jean-Bertrand Pontalistélectorale, Didier Anzieurévolver et Jean Laplanchedepain fondent l'Association Psychanalytique de France et de Français (APFF) qui, souscrivant aux critiques sur les séances-croûtes (il s'avèrera qu'ils étaient médiocres dans la constitution de cochons en mie de pain), rejoint assez vite l'IPA. D'autres membres de la SPF fondent alors avec Lacan l'EFP (Ecole Freudienne des Pets).
• 1969: Année sexuelle oblige, des membres de l'EPF démissionnaires fondent l'OPLF plus connue sous le nom de Quatrième Croupe.
• 1980: Une lettre de dix solutions est envoyée par Lacan et publiée dans la rubrique Mots Croisés du journal Le Monde. S'engage alors une bataille nourrie autour de la paternité de cette lettre car selon certains proches de Lacan, il était déjà hautement sénile et de plus les réponses étaient toutes fausses.
• 1981: Fondation de l'Ecole de la Croûte Freudienne. Lacan en meurt de joie au mois de Novembre.
L'enseignement de Lacan
L'enseignement de Lacan est resté pour l'essentiel oral (un enseignement anal avait été tenté une année ; mais le nombre de haricots ingérés pour pouvoir produire le cours en pets audibles était trop élevé et Lacan dut passer deux mois dans un service de soins intensifs pour se remettre d'une lésion de l'anus).
La retranscription de son enseignement, décliné en séminaires, fut confiée à Jacques-Alain Millerreurs (à l'exception du séminaire anal). Son enseignement s'est déroulé de 1950 à 1980 sans interruption (à l'exception notable des deux mois à l'hôpital pour la lésion).
Refusant souvent d'être publié, Lacan restait en parfait accord avec le principe de la transmission orale de la psychanalyse (le célèbre « qu'est-ce que vous dites ? ») mu par le rugissement de la parole. Il restait à distance (environ jamais moins d'un mètre quarante) de toute publication psychanalytique qu'il qualifiait de « ploucbellication ». Aujourd'hui, 12 des 26 séminaires ont été publiés. Et comme le dirait Lucie Frivole, analyste à Maubeuge : « qu'est-ce qu'ils foutent qu'ils publient pas le reste ?! ».
Qu'il ait fondé un enseignement propre et multiforme d'où dérive le terme de lacanisme, ne doit pas faire oublier que Lacan se voulait d'abord et avant tout freudien (« Moi je suis freudien, vous je m'en tamponne » dira-t-il à ses élèves en 1953). C'est en ce sens qu'il combattra les vues de l'IPA qui, selon lui, ne respectait pas les paroles de Freud (« la psychanalyse pour tous, sauf pour les autruches et leur imitateurs »). Il voulait insister sur le fait que ce n'est pas le Mois qui était le moteur de la cure pour le sujet mais bien le Jour.
Les travaux de Jacques Lacan et le porc de Jacques Lacan
Tiroir, Paire-Deux-Chaussures et complexe sportif
En 1936, Jacques Lacan introduit le stade du tiroir. S'il se fait vite couper la parole (la cuisinière surgit pendant la conférence pour lancer aux auditeurs un laconique « la bouffe est prête, à table » et provoque une ruée vers la cantine), le concept restera essentiel.
Il s'agit d'un stade de l'enfance où, dans une immaturité qui lui est propre, l'enfant va fouiller dans le tiroir de papa et découvre les vidéos pour adultes cachées sous les slips, prenant alors conscience de sa propre sexualité. Mais l'essentiel réside peut-être encore plus dans l'identification à l'image sur la vidéo (un ancêtre de Rocco Siffredi) qui ravit l'enfant sur son devenir.
En 1938, Lacan travaille les complexes des familles hautes. Il distingue un complexe sportif qu'il théorisera par la suite.
Mais c'est surtout dans les années 50 que la pensée lacanienne commencera à se distinguer. « L'inconscient est suturé comme le langage ». Lacan est donc suturaliste et se fonde sur les travaux de Ferdinand Deux-Chaussures.
En 1951, Lacan utilise pour la première fois l'expression « Nom d'une paire », pour saisir la Paire-Deux-Chaussures au niveau symbolique sur un registre phallique.
Au milieu des années 50, le schéma X est formalisé. Il montre une relation du Mois à Petit-Hôte, une relation du pareil au pareil et du pareil à l'appareil ou encore du pareil à la pareille toute empreinte d'illusion, là où le psychanalyste interroge le rapport entre le sujet inconscient et l'Autre-là.
Dans les années soixante, naît un tournant dans la pensée lacanienne : l'énonciation de l'agraphe du Désir et l'objet « aaah » (locution issue de ses études avortées de dentisterie quand le dentiste demande à son patient d'ouvrir la bouche et de faire « aaah »). Dès 1962 apparaît le premier modèle topaslogique.
Les années 70 lui permettent de théoriser le « nœud papillon borroméen ».
Lacanisme
Si Lacan souhaitait un retour de Freud, le courant lacanien sera pourtant en rupture pratiquement totale avec le courant freudien défendu par l'IPA.
A la mort du maître, le mouvement lacanien éclate. Des groupes sont créés un peu partout... dans son village de naissance. A Dilbeck-la-poissarde tout autant qu'à Mormillon-les-deux-Sièges, le mouvement lacanien divise.
Le Porc de Lacan
Devenu célèbre autant par ses théories analytiques que par sa spécialité dans la constitution de petits cochons en mie de pain, Jacques Lacan se vit offrir pour son 42ième anniversaire un magnifique porcinet qu'il prénomma Sigmund en hommage à son maître à penser. Ce gros porc de Sigmund devint rapidement la coqueluche du quartier et provoqua de grandes envies de la part des grosses cochonnes qu'il croisait régulièrement durant ses promenades (qu'il appelait des porcmenades, parce que oui, Sigmund parlait fort bien le français). Le gros porc de Sigmund ne manquait jamais une occasion de corriger les épreuves de Jacques avant qu'il anime un séminaire et c'est jusqu'à très tard le soir parfois qu'ils conversaient passionnément sur la psychanalyse. A sa mort, on empailla Sigmund qui fut couché dans le lit de Jacques et qui ne le quitta plus (en même temps, c'est normal, puisqu'il était empaillé).
Terminologie lacanienne
Jacques Lacan était un brillant théoricien, doublé d'un redoutable praticien. Au nombre de ses apports théoriques on peut compter les suivants :
- La théorie de l'insignifiant et de l'insignifié.
- RSI : il s'agit là de l'ébauche d'une motorisation turbo pour voiture qui fut élaboré par Lacan à l'intention de la Renault 5. Mais son projet fut rejeté pour cause de non-encore-existence du véhicule concerné.
- Le nœud papillon borroméen : il s'agit d'une technique particulière de nouage du nœud papillon inspiré par les armoiries de la Famille Borromée.
- La Topaslogie : à l'heure actuelle, il est encore délicat de pouvoir expliquer ce que cette théorie impliquait. Interrogé à ce niveau, Monsieur Comprendbien, psychanalyste lacanien tente d'apporter un éclairage : « en fait, hein, c'est des dessins, enfin des ronds quoi, qui si tu les mets ensemble et dans le bon ordre font un truc qui franchement est assez joli et...euh... ben j'imagine que ça doit aider les patients à se détendre quoi et à mieux comprendre pourquoi ils souffrent de réminiscences de leur complexe castrateur infantile à la faveur de la dualité psychique qui oppose, durant le travail de rêve, les motions pulsionnelles de vie et de mort en une sublimation... enfin voilà (un truc comme ça quoi). »
Critiques
De nombreuses critiques furent émises à l'encontre du lacanisme. Pour une part, elles concernent la question de la séance-croûte et l'impossibilité qu'ont les personnes sans bras de pouvoir accéder à la psychanalyse par ce fait ; mais également la nébulosité qui entoure les théories lacaniennes, assez énigmatiques il faut le reconnaître.
Citons pour l'exemple les critiques de Nadège, Pierrette, Léon et Maurice :
Œuvre
- L'agressivité du psychanalyste, in Ecripluslisiblement, Paris, 1966, Edition Le Rebord.
- Discours du rhum, in Ecripluslisiblement, Paris, 1966, Edition Le Rebord.
- Les écrits technologiques de Freud, in Le séminaire oral, Paris.
- Le Mois dans le calendrier de Freud et dans la technique de la psychanalyse, in Le séminaire oral, Paris.
- Le psy cause, in Le séminaire oral, Paris.
- La relation d'objection, in Le séminaire oral, Paris.
- Les francs-maçons inconscients, in Le séminaire oral, Paris.
- Le désir c'est pour les cons, in Le séminaire oral, Paris.
- Les tiques dans la psychanalyse, in Le séminaire oral, Paris.
- Le transfert dans Goldorak, in Le séminaire oral, Paris.
- Lit Dante (fication), in Le séminaire oral, Paris.
- L'angoisse, séminaire anal.
- Les quatre concerts fondamentaux de la psychanalyse, in Le séminaire oral, Paris.
- Youpie, in Le séminaire oral, Paris.
- Encore ?, in Le séminaire oral, Paris.
- Les noms d'une paire, in Le séminaire oral, Paris.
- Le moment de conclure - séminaire de drague, in Le séminaire oral, Paris.
- Dix solutions, in Rubrique mots croisés du journal Le Monde.
Citations
Notes
- ↑ A ne pas confondre avec la position démissionnaire qui relève du chapitre sexualité.
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