Poteau de corner

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Le poteau de corner est un élément du mobilier d'un terrain de football. Positionnés aux quatre coins du terrain, droits comme des i et statiques comme des piquets, les poteaux de corner sont souvent confondus avec des joueurs de l'équipe de France, et ce même s'ils ne sont pas grands, blacks et costauds. A l'instar d'un joueur en panne d'inspiration pour fêter son but, cet article se propose de faire le tour du poteau de corner, et éventuellement, si l'auteur de l'article est également en panne d'inspiration, de donner les détails de la recette du blanc-manger aux fraises.


Invention

Le métier de barre transversale n'était pas de tout repos, contrairement à celui de poteau de corner.

A sa création par les Britanniques à la fin du XIXe siècle, le football se jouait sans poteaux de corner, ce qui rendait les matches extrêmement ennuyeux. Ce n'est que dans la première moitié du XXe siècle, avec l'essor des guerres mondiales, que des idées innovantes en matière de mobilier de terrain de football sont apparues. Si la plupart de ces idées étaient farfelues [1], certaines ont été adoptées : c'est le cas du poteau de corner, mais également de la barre transversale et des lignes blanches. [2]


C'est donc vers la fin des années 1930, sous l'impulsion de Sir Thomas Corner, que les terrains de football se sont dotés de poteaux de corner. Les premiers poteaux de corner étaient faits de chair, d'organes et de sang humains, puisqu'ils étaient en fait des amis de Sir Thomas Corner qui s'étaient dévoués pour rester plantés aux quatre coins du terrain pendant 90 minutes. C'est d'ailleurs de ces quatre personnes que vient le nom générique poteau de corner, ainsi que les noms particuliers de chacun des quatre poteaux : Craig, Jack, Eleonore et Benjamin Castaldi.


Rapidement, les quatre amis de Sir Thomas Corner ne furent plus suffisants pour assurer le rôle de poteaux de corner dans tous les matches du Royaume-Uni, et poteau de corner devint un métier à part entière du football, au même titre que ramasseur de balles, hooligan, arbitre ou barre transversale.


De graves problèmes éclatèrent à cause des poteaux de corner, qui faisaient trébucher les joueurs tirant les corners, ou les tiraient eux-mêmes parfois, et jouaient au jokari pour passer le temps pendant le match. [3] Aussi des idées jaillirent à nouveau de l'intelligence collective pour remplacer les poteaux de corner humains par des objets[4]. Voici un rapide panorama des principaux essais :


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Des tentatives de ballon de corner ont été faites. Cependant les joueurs se trompaient fréquemment de ballon, et tiraient dans le ballon de corner au lieu de tirer dans le ballon normal. Par ailleurs, en 1962, l'équipe de Brighton FC, qui était menée 2-0 dans les arrêts de jeu, a vu son tireur de corner frapper dans les deux ballons, qui ont tous deux fini par rentrer dans les buts adverses. L'arbitre a été contraint d'accorder les deux buts, le match se finissant sur le score de 2-2.

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L'appareil à raclette de corner présentait l'avantage d'être facilement transportable. Cependant l'idée fut abandonnée, car les quatre appareils à raclette offraient en tout 24 portions, alors qu'il n'y a que 22 joueurs sur le terrain. La FIFA ne pouvait se permettre un tel gâchis de fromage.

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D'origine française, la commode Louis XV de corner présentait l'intérêt d'être bien visible pour les joueurs, et d'offrir des rangements pour les tenues de rechange, et les cartons de l'arbitre. Elle ne fut pas adoptée pour des raisons évidentes de coût.

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La gerboise de corner fut inventée pour pallier le manque de poteaux de corner humains. Cependant, il était bien difficile d'empêcher cet animal d'être facétieux avec les tireurs de corner.


C'est finalement en 1964 que le poteau de corner comme on le connaît fut adopté, avec un manche d'environ un mètre de haut et un drapeau. Les motifs de drapeau ont également évolué, comme le montre le panorama suivant.



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Matériau

Aujourd'hui en PVC, les poteaux de corner ont tout de même changé une fois leur forme acquise. Dès 1964, le poteau de corner était construit en bois. Cependant un incident connu sous le nom de « L'attaque des poteaux de corner » a conduit à ce que la FIFA change de matériau.


L'attaque des poteaux de corner a eu lieu en 1973 lors du match Beringen FC - FC Malines comptant pour le championnat de Belgique. En marge du jeu, se déroulait une guerre intestine entre les poteaux. Les poteaux de but se vantant d'être bien plus utiles que les poteaux de corner, et se moquant du fait qu'ils sont en bois, ce qui avait le don d'énerver ces derniers. Alors que le jeu avait lieu vers le rond central, des échanges de propos violents eurent lieu entre les poteaux de corner et les poteaux de but du camp du FC Malines. Le témoignage du gardien de but nous a permis de reconstituer la scène.

Poteau de but : Hey Craig ! Tu t'fais pas trop chier dans l'coin ? LOL !
Poteau de corner Jack : Lâche-nous putain, tu soûles sérieux.
Poteau de but : Je te soûle ? T'as la gueule de bois ? MDRRRR
L'autre poteau de but : LOL !!! MDRRRRR !!! Des barres.
La barre transversale : Oui ?
Poteau de but : Non y a juste Craig et Jack qui sont dégs de pas passer à la télé.
Poteau de corner Craig : Bordel vous allez la fermer putain ! On est tous des poteaux, peu importe notre matériau, peu importe notre place sur le terrain !
Poteau de but : Ouais t'as raison Bambou-là ! Genre on est tous égaux, tu t'es fait une ligne de coke ou quoi ?
La ligne de but : Hey oh parle pas de mon cousin toi !
Poteau de corner Jack : Putain de raciste je vais te dégommer !
Poteau de but : Ouuuh j'ai peur ! La bûche veut me frapper ! Mon dieu !!! Lol !!!
L'autre poteau de but : LOL !!! MDRRRRR !!! Des barres.
La barre transversale : Oui ?
Poteau de corner Jack : Putain je peux te dire à la fin du match je t'allume gros connard !
Reconstitution de L'attaque des poteaux de corner.


C'est alors que les joueurs du Beringen FC marquent en contre-attaque. Le buteur vient fêter son but auprès de Jack, passablement énervé par l'échange précédent. Le joueur a le malheur de secouer Jack dans tous les sens, ce qui le fait sortir de ses gonds. Jack saute alors sur le mollet du buteur et le dévore, avant d'aller se jeter sur le poteau de but. De leurs côtés, Craig, Eleonore et Benjamin Castaldi viennent en aide de Jack, mordent sept joueurs, et brisent deux poteaux. Le match se termine en pugilat mêlant les poteaux, les joueurs entre eux. Le bilan est assez lourd : deux poteaux de buts fracassés, neuf joueurs blessés dont huit par des morsures de poteau, et un ramasseur de balle dans le coma. Dès le lendemain, les quatre poteaux de corner en bois ont été condamnés à devenir des tables Ikea.

Cet incident a eu le mérite de rendre les poteaux de corner plus souples, grâce au PVC, mais également, plus tard, d'arrondir les angles des poteaux de but, pour éviter tout nouveau conflit.

Utilité

Le rôle du poteau de corner n'est pas clairement défini dans les règles du football. Son rôle principal est d'aider pour la célébration de joie du buteur qui vient de marquer. Si les temps modernes nous ont amené tout un lot de galipettes, de saltos, de danse africaine ou d'aigle des Açores, le poteau de corner reste l'accessoire numéro un du joueur qui fête un but.


La boxe

Frapper le poteau de corner comme s'il s'agissait d'un punching-ball est une célébration très répandue. Elle est destinée à montrer que le joueur se bat comme s'il était sur un ring. En plus c'est rigolo le poteau il bouge un peu comme un punching-ball. Des barres.

La barre transversale : Oui ?


Mike Tyson, lui, célébrait ses K.O. en faisant des reprises de volées dans son adversaire.


Le micro

Thierry Roland disait « Les joueurs de foot sont des rockstars qui s'ignorent...Dieu merci ! Hinhinhin hinhinhin ». Il n'avait pas tout à fait tort, si l'on considère cette manière de célébrer un but.


Je crois qu'ici il interprète « Allez plus haut » de Tina Arena.


L'urinoir

Le nigérian Georges Finidi a eu l'excellente idée de mimer le chien qui urine sur le poteau de corner. C'était finement observé, merveilleusement joué et très malin. Nul doute que la biographie de ce joueur sera intitulée « J'irai pisser sur vos poteaux de corner. »


Je veux pas relancer un débat, mais les chiens iraient plus facilement pisser sur les poteaux de but.


Le sex-toy

Enfin terminons par un exemple de célébration plutôt coquine, qui veut que le joueur prenne le poteau de corner pour un sex-toy. Cette célébration est particulièrement rencontrée dans le football féminin, même si des exemples excitent existent dans le football masculin, comme on le voit ci-dessous.


D'où l'expression « Poteau rend trans. »


Notes

  1. Une idée consistait notamment à faire installer un bureau en pin massif au milieu du rond central pour que les joueurs puissent signer la feuille de match.
  2. Le terrain était auparavant délimité par des sillons tracés dans le sol, c'est ce à quoi fait référence la phrase « Qu'un sang impur abreuve nos sillons » de la Marseillaise, qui était initialement un chant de supporter de l'Olympique de Marseille.
  3. Ce qui provoqua de graves blessures, comme lors du match Yeovil Town - Swansea FC en 1956.
  4. Vous avez vu comme la note précédente n'avait aucun intérêt ?


Zidane Coup de boule.jpg  Portail du Foot



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