Salauds de démographes
Aujourd’hui les démographes dénombrent 6,81 milliard d’humains sur Terre. Pour 2012 ils pronostiquent 7 milliards de terriens et à l’horizon 2050, 9,4 milliards de connards d’individus pourriront occuperont la Terre (Salauds de démographes ! ).
Et alors, direz-vous ?
Effectivement, pour les moins solides d’entre nous, ou pour ceux qui aujourd’hui ont passé le cap du demi-siècle, ou encore pour ceux qui pessimistes par nature, ont fait une croix mentale sur la date du 21/12/2012, ce point de détail ne mérite pas la moindre attention. Ils ne sont pas concernés. Ils seront morts les égoïstes.
Mais pour le reste d’entre nous, qui ferons partie intégrante de cette masse grouillante et braillante de 9,4 milliard de quidams, voici une information alarmante de conséquences, accablante de catastrophisme, flippante à faire dans ton ben.
Bien évidement, nous ne parlons pas de l’épuisement des ressources naturelles et des pollutions liées à l’activité humaine qui sont des sujets plus que convenus. Nos gouvernants font déjà activement semblant de s’en préoccuper et d’un commun accord nous avons décidé que l'écologie et l'environnement "on s'en fout".
Non, parlons plutôt des importantes et véritables conséquences sociologiques, psychologiques et politiques qui provoqueront irrémédiablement le chaos et la désolation car c’est bien connu, « l’enfer, c’est les autres ».
Les conséquences
Plus de places de parking !
C’est mathématique. 3% d’individus en plus c’est autant de chance en moins de trouver une place de parking en centre ville et ça, vraiment, ça fait chier !
Suicide en boucle des ochlophobes
Une surpopulation, c’est entre 2% et 4% de suicides d’ochlophobes et autres agoraphobes.
A court terme cela peut résoudre le problème des places de parking mais à moyens terme, cela engendrera une boucle infernale car pour coller aux pronostiques des démographes, il faudra procréer massivement et combler une différence de 376 millions d’individus. Ces nourrissons qui naîtront dans des maternités surpeuplées en seront gravement perturbés.
Ils finiront ochlophobes et fatalement se suicideront. Ce qui ne sera pas vraiment bon pour le moral de leurs proches... qui, accablés de chagrin, se suicideront.
Vocations professionnelles nuisibles
Être noyé dans une masse d’individu, va exacerber les caractères narcissiques et mégalomanes. Ces individus voudront sortir du lot et se distinguer de la manière la plus remarquable qui soit.
De plus nous pouvons dire sans nous tromper qu'en 2050, les règles sociales n’auront pas beaucoup évolué et l’accomplissement et l’estime de soi passera toujours par la réussite professionnelle et sociale.
L’adéquation de ces deux éléments entraînera des vocations professionnelles nuisibles à l’Humanité dans son ensemble.
Ainsi, on notera une recrudescence de dictateurs qui voudront faire leur petit génocide histoire de marquer l’Histoire de leur empreinte en faisant mieux que leurs prédécesseurs. Ce qui résoudra à court terme le problème des places de parking évoqué plus haut mais qui est moyennement compatible avec l'idée d'une vie heureuse pour les populations futures.
On notera également une augmentation exponentielle du nombre de faux peoples issus de la télé « réalité », qui parasiteront de leur présence tous les médias et les espaces de communication pour assouvir leur soif d'exister. Et c'est ainsi que des légions de Kevin envahiront la Terre.
Interdiction de démonstrations d’esprits grégaires
Déjà qu’avec 6,8 milliards d’individus, notre Terre ne tourne pas rond, nous pouvons nous demander quelles conséquences néfastes sur la rotation de la planète aura un surplus de 2,59 milliards de personnes, sachant que les générations futures auront une méchante tendance à l’obésité ?
Si l’on extrapole qu’en 2050, le poids moyen d’un individu sera de 100 kg (ce qui est faux mais facilite grandement le calcul suivant), cela fait une surcharge pondérale de 259 millions de tonnes pour la planète. Tant que cette masse restera répartie de manière homogène sur la surface de l’ensemble des continents, le système des forces restera équilibré. Mais si pour une raison x ou y des populations décidaient de se concentrer massivement en un point précis, cela produirait un balourd(mécanique) qui engendrerait une force d’inertie supérieure à la force de gravité qu’exerce le Soleil sur la Terre. Petit à petit, la Terre s’éloignera donc du Soleil et nous finirons tous gelés quelque part au fin fond de l’Univers. Ceci bien entendu dans l'hypothèse favorable où nous ne serions pas rentrés en collision avec un autre gros caillou galactique.
Par mesure de précaution, il faudra interdire les festivals, concerts (les représentations de Franck Michael[1] faisant exception), où autres manifestations susceptibles de déséquilibrer la rotation de la Terre sur son axe.
Les prémices d'une apocalypse annoncée
Une adéquation, entre les pronostiques des démographes et certains textes religieux, nous fait comprendre la substance de ces derniers et nous permet une interprétation éclairée notamment des épîtres selon Saint-Jean. Voici les 7 fléaux consécutifs à une surpopulation :
- Les guerres : Une succession de guerres civiles en période de soldes plongeront progressivement le monde dans le chaos et la désolation.
- La famine : 4 heures de queue de pour aller au Mc-Do.
- La maladie : pandémie niveau 6 de gastroentérite virulente et mortelle.
- Les sauterelles : là, pas vraiment de rapport avec l’apocalypse, mais Jean et Jésus aimaient bien jouer au jeu du « place-mot ». Jean devait placer 3 fois « sauterelle ». Il n’y est pas arrivé.
- L’étoile de feu : prédiction d’une collision avec une météorite, phénomène rapidement expliqué dans le paragraphe précédent par la NASA.
- Le feu : référence au surplus de chaleur humaine.
- Le ciel qui s’assombrit : le déclin de la lumière est une belle métaphore pour parler de la régression intellectuelle consécutive à la multiplication exponentielle des Kevin (voir le paragraphe sur "les vocations professionnelles nuisible". Cela plongera le monde irrémédiablement dans le chaos et surtout la désolation.
Les fautifs
Pour trouver des solutions adaptées à un problème donné, il faut au préalable en déterminer les causes. De récentes études sociologiques, ont fait la lumière sur des comportements individualistes nuisibles à l’intérêt général et ont permis d’isoler des catégories d’individus responsables de cette bérézina à venir.
Les bébés
Tout d’abord lui, le bébé, et tous ceux de cette tranche de population comprise entre 1 heure et 12 mois, qui est si « choupinette », si « cromeugneune », si « trop-kowaïïïï-que-j’en-veux-un », qui font sans cesse tomber d’innocents (dans le sens de naïfs) êtres dans le stupre, la fornication et le pêché de l’envie, les condamnant par la même à entre 20 à 30 ans de purgatoire.
Les femmes enceintes
Ensuite, elle et toutes celles de son sexe, faibles et influençables, incapables de résister à l’appel du Tictac de leur horloge biologique.
Darwin
Mais encore lui et tous ceux de son genre, qui au fil de l’évolution (salaud de Darwin !) sont passés de gros machos néandertaliens marquant leur autorité mâle à coups de massue sur la tête des femelles, à des espèces de chiffe-molles métrosexuels, incapables de la moindre autorité envers les femmes et cédant au moindre caprice de ces dernières.
Les Démographes
Mais surtout eux, les démographes, qui nous ont fait croire pendant des décennies, que la population des pays industriels était vieillissante et menacée de disparaître à cause de son faible taux de natalité. A cause des démographes de nombreuses mesures, sous forme de bonus financiers, ont été mises en place pour encourager les ménages à faire baisser la moyenne d’âge du pays. Et c’est là tout le cœur du problème. La durée de vie étant très élevée dans les pays développés, le nombre de naissances dépasse le nombre de décès et on se retrouve 9,4 milliards en 2050. (Salauds de démographes !)
Propositions de Solutions
Demander gentiment
La première solution, qui s’impose d’elle-même tellement elle est évidente, c’est de demander gentiment aux démographes de changer leur pronostic et de réduire 9,4 milliards à 5 milliards.
Mais ces salauds, on les connait, ils ne voudront jamais !
Ne pas demander gentiment
On pourrait également ne pas demander gentiment, et user de la force pour obliger les démographes à changer leur pronostic. Mais à l’image des organisations secrètes telles que la franc-maçonnerie, la démographie tire les ficelles dans l’ombre et personne ne sait qui sont les démographes, ni où les trouver. Dans ces conditions, comment leur proposer un petit massage à coup de batte de base-ball ?
Tendre un piège ?
Il y a très longtemps, un grand penseur du nom de Georges Perec se fit la réflexion suivante : si on ne peut plus écrire où prononcer les mots « Démographie » et « Démographe » ces notions n’existeront plus et ceci, au nez et à la barbe des démographes qui assisteraient impuissants à leur disparition. Pour ce faire, il suffirait simplement d’éliminer quelques lettres de l’alphabet.
Pas vraiment emballés par cette idée, ses contemporains lui ont rétorqué que quand même, elles étaient toutes très utiles, les lettres de l’alphabet, et qu’il semblait impossible d’en supprimer une plus qu’une autre.
Persuadé du bien fondé de sa solution, Georges Perec proposa une démonstration sous forme d’un roman où il n’utilisa pas une seule fois la lettre « e », considérant que l’inexistence de cette seule lettre suffirait à l'accomplissement de son machiavélique projet.
Après maintes et maintes efforts et avec l’aide d’un logiciel des synonymes plutôt efficace, il réussit et présentât « la Disparition » à ses contemporains, qui le félicitèrent chaudement.
Malheureusement, quand ils apprirent la galère que cela avait été d’écrire un tel roman, ils exclurent unanimement la solution de Georges.
Salauds d' cont'mporains !
Anthropophagie
A l’origine la chaîne alimentaire assurait l’équilibre naturel du nombre des espèces. Mais l’Homme (espèce véreuse comme y a pas) a neutralisé tous ses prédateurs naturels. L’idée serait de s’inspirer du système de la chaîne alimentaire pour revenir à un nombre décent d’humains sur Terre, en créant un maillon artificiel d’Homme à Homme. La difficulté pourrait être de choisir parmi les humains les petits veinards de prédateurs. Pour rappel, la chaîne alimentaire répond à une logique toute simple, plus on monte dans la chaîne et moins il y a d’individus et, par une bienheureuse coïncidence, nous avons un système répondant à cette même logique : « la répartition des richesses ». Ayant bien moins d’hommes riches que de pauvres, les riches se retrouveraient logiquement en haut de la chaîne de prédation et les pauvres en bas.
Cette solution a été présentée telle quelle par Alain de Moneys en 1870, à la foire de Hautefaye [2]. A l’époque la populace locale avait fort mal pris cette solution. Alain de Moneys fût alors lynché, brûlé et mangé pour qu’il prenne conscience de ce que sa proposition avait de déplaisante.
Malheureusement, dans un contexte où les instances décisionnelles sont majoritairement démocratiques et sachant que les pauvres, supérieurs en nombres, ne voudront jamais se laisser manger, il est à ce jour difficile d’envisager cette solution.
Salauds de pauvres !
L'action passive
Ne rien changer à nos habitudes semble une excellente solution. Au rythme où va l’extermination des espèces autres que la nôtre, nous pouvons imaginer que cela libérera assez d’espace pour que nous puissions sans complication atteindre les 20 milliards d’humains. Avec toutefois une réserve, il faudra impérativement préserver l’espèce des abeilles car sans elles, nous n’aurions plus que 4 ans à vivre[3].
Plus d’abeilles, plus de pollinisation, plus de végétaux, plus d’herbivores, disparition de tous les animaux, et d’une manière générale plus rien à mettre dans nos hamburgers.
Certains parés d’une logique imparable noteront qu’il y a un gros problème dans ce raisonnement : il n’y a aucun sens à garder uniquement les abeilles si les autres espèces doivent de toute façon disparaitre...
...effectivement : très conne, cette solution.
Conclusion
Nous avons beau tourner le problème dans tout les sens, la surpopulation de la planète paraît inéluctable.
Il semblerait que pour trouver une porte de sortie, les populations de la planète doivent avoir une réelle prise de conscience de leurs actes, tant à l’échelle mondiale que sur le long terme, pour les générations futures.
Il serait souhaitable de mettre en place une réelle politique collective et équitable pour l’ensemble de l’Humanité, abolissant les écarts de richesse d’un continent à l’autre et donnant à chacun la chance d’une vie décente. Il serait également souhaitable de réfréner la course infernale à la surconsommation qui fait de nous les parasites par excellence de la planète Terre, la tuant ainsi chaque jour un peu plus.
Le plus simple est de se rabattre sur la solution qui a fait ses preuves tout au long de l'Histoire : mettre à l’index un bouc émissaire ennemi, un satan. Aujourd'hui l'antisémitisme étant une pratique réprouvée, l'ennemi tout désigné semble être le démographe, source de tous nos malheurs futurs, le salaud.
Références
- ↑ Pour ceux qui sont sceptiques quant à la présence de Monsieur Michael en 2050, sachant qu’il a déjà passé quelques dizaines de siècles sans dommage, nous ne voyons aucune raison valable pour qu’il arrête
de sévirde se produire en 2050. - ↑ « Mangez-le si vous voulez », Jean Teulé
- ↑ selon Albert Einstein, qui n'était quand même pas la moitié d'un con.
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