Tours Jumelles (les)
Tours Jumelles (de l’afghan Twin Towers, qui signifie ‘double pénétration’)
Nos amis les ricains
Les américains ont la folie des grandeurs, c’est bien connu. Les plus grosses voitures, les plus gros nichons siliconés, les plus grosses stars de ciné, les plus gros puits de pétwole, les plus gros sacs en pick up rouge, les plus gros cons, ou pas loin… ils se complaisent allègrement dans le superlatif avec cette ostensible obstination qui fait, sinon leur charme, du moins leur marque de fabrique.
Il fallait à un moment ou un autre que cette exaspérante tendance à l’exagération se déchaîne sur le noble milieu du sport en général et celui du football Américain en particulier.
Non contents d’avoir usurpé au vieux continent en un sordide remake vaguement yankisé cette ancestrale, rude, altière et virile tradition, formatrice de vaillants gaillards bien de chez nous qu’est le rugby, la transformant au passage en une sorte de criquet incompréhensible pour grosses tantes peinturlurées, pleines de stéroïdes et rembourrées de partout, il fallait bien que nos voisins d’outre atlantique ajoutent l’habituelle ‘american touch’ , le célèbre ‘plus à l’américaine’ en en faisant des caisses dans la surenchère.
C’est dans le seul but, empreint de mesquinerie, de narguer les clubs français, manquant de moyens et croupissants conséquemment dans des polos Eden Park sans épaulettes, que le gouvernement des États-Unis d’Amérique décida alors de débloquer intégralement les fonds prévus de longue date au soutien économique des nombreux états que leur politique étrangère avait plongé ces dernières décennies dans la guerre civile et la misère la plus totale pour ériger les plus grands poteaux de rugby au monde, visibles outre océan dans le but non dissimulé de faire crever de jalousie ces saloperies de français et leurs fromages non lyophilisés, par pure esprit de rancune soit dit au passage (les américains ne nous ayant en effet jamais vraiment pardonné de leur avoir refourgué Christophe Lambert).
Pour le sport avec les spots
Le projet, un peu ambitieux a été ramené à des poteaux de 415m de hauteur, suite a des restrictions budgétaires, et aménagés en bureau de blanchiment de gros sousous internationaux pour bénéficier de l’aide de sponsors et mécènes généreux comme la mafia, le Ku Klux Klan et le FMI.
Le match d’ouverture, amical mais très largement médiatisé, oppose l’équipe de l’oncle Sam à la toute jeune formation Afghane, inexpérimentée mais très offensive. Le match est très serré, le score nul, et jusqu’à la dernière minute le suspens est à son comble. Quand les talibans interceptent le ballon (lui aussi très gros, par respect des proportions, et avec des ailes, juste pour faire plus fun) et remontent le terrain sur plusieurs kilomètres, pour arracher un magnifique touchdown en plein milieu des deux poteaux gigantesques. La tension est insoutenable, si le botteur transforme le point, l’Amérique toute puissante sera battue sur son propre terrain, son gros cul de gendarme du monde rudement botté par une poignée de barbus en chemises de nuit toutes sales… il prend son élan… le pied percute le gros ballon plein de kérosène avec une violence inouïe et Paf !
Poteau…loupé… Les états unis pensent sortir vainqueurs du match, prouvant une nouvelle fois leur indiscutable supériorité. La foule est en liesse, mais le terrain est complètement ruiné, un vrai bordel ; il faudra des semaines à des centaines de jardiniers pour récupérer la pelouse.
De rage, de frustration, les loosers reprennent un autre gros ballon plein de kérosène et tentent une deuxième fois de transformer ce point maudit pour ne pas qu’il soit dit que les moudjahidines ne sont qu’une bande d’incapables à moitié tarlouze avec les yeux pas en face des trous… et re-paf ! re-poteau !! personne n’y croit, c’est l’indignation et la colère chez les supporters et entraîneurs Afghans qui se pressent de quitter le sol américain, de honte et de dépit, bouh qu’ils sont mauvais !
Une réplique à la Schwarzenegger
Encouragés par ce franc succès, les États-Unis décident d’organiser un gigantesque ball trap chez leurs amis Irakiens avec un de ces immenses son et lumière dont eux seuls ont le secret en cérémonie d’ouverture. Mais trop nuls pour dénicher les buts, ils n'ont pas encore gagné : la preuve, le match dure toujours...
Ils reviendront.
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