Illittérature:Dirty Harry Potter

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Mon holster fait une bosse sous ma robe de magicien. Sa présence me rassure. Je sens le poids du magnum .44 et le contact de la crosse à travers mon maillot de corps. C'est mon meilleur ami. Lui au moins ne m'a jamais trahi.

Encore une journée pourrie à Poudlard. Ce collège est corrompu jusqu'à la moelle. Tous dans le même bain. Il faut que quelqu'un change ça.

D'abord, il y a ces salopards intolérants. Ils détestent les sang-mêlé. Putain, ce que je peux haïr les gens intolérants. Je te les collerais au mur et je leurs foutrais un pruneau dans la gueule si ça ne tenait qu'à moi.

Et leurs complices qui les aident. Les fournissent. Les couvrent. Bande de petites merdes. Au mur avec une bastos. Si seulement j'avais le pouvoir.

Et puis il y a leurs complices passifs. Ceux qui sourient en coin, qui ne font rien. Trop contents que des ordures fassent le sale boulot à leur place. Bande de fumiers. Au mur, au mur.

Et puis il y a ceux qui ne sont même pas au courant. Mais bien sûr. Petites crevures d'hypocrites. Je peux pas vous supporter. Pareil, au mur et une balle dans le crâne.

Et je parle pas de ceux qui sont de mon côté. Mais quel ramassis de merdes. Je te nettoierais bien tout ça, moi. Avec un gros calibre.

Mais non j'ai mes ordres. Je dois faire respecter la loi et il faudrait que je la respecte. Est-ce que ces fumiers la respectent, eux ? Alors je vois pas pourquoi moi je devrais. C'est pas moi qui ai commencé. Merde, c'est vrai quoi. En plus avec ces putains de poussées d'hormone et ma voix qui mue, c'est pas facile tous les jours. Tiens voilà Hermione. Salut Hermione. Pute.

Le capitaine Dumbledore veut que j'enquête sur cette histoire de trafiquants de potion psychédélique qui se sont fait buter au quatrième étage. Tant mieux. J'espère qu'ils en ont chié. Mais les gars qui ont fait ça sont des beaux enfoirés, et ils méritent de crever. Enfin, « pas de bavure » a dit Dumbledore. Quel lâche.

Faut que j'aille chercher mon adjoint, Ron. Cette fiotte. Si seulement je l'avais pas dans les pattes. En plus il a oublié mon anniversaire. Je sais pas si je lui pardonnerai un jour. Alors que j'étais coincé chez mon oncle et ma tante qui sont méchants avec moi. C'est vraiment pas très sympa.

Mon balai démarre difficilement. On se dirige sur le lieu du crime. C'est une putain de boucherie. Le chat du concierge est en train de bouffer les morceaux de macchabées éparpillés. J'aime pas ce chat. Et le concierge non plus. Il m'a collé en retenue pour astiquer les coupes de Quidditch, tout ça parce que j'ai sali le hall la semaine dernière en revenant de chez mon ami géant Hagrid. C'est vrai qu'il pleuvait dehors et que j'avais les chaussures mouillées. Et puis j'ai buté deux maquereaux. Y avait de la cervelle partout.

Je suis sûr que Malefoy est derrière tout ça. Ou Rogue. Ou alors ils sont de mèche et ils bossent pour Voldemort. J'aime pas Malefoy. Il a une sale gueule. Et il s'est moqué de mon papa qui est mort. Ça me rend triste et ça me donne envie de lui tirer une balle dans chaque genou.

Pas de témoin. Évidemment. Pourtant il y a une trace d'elfe de maison dans une flaque de sang. Je crois que je vais rendre visite à cette petite merde de Dobby. Il doit toujours crécher dans le même bar à putes.

Harry : Alors Dobby, espèce de balance, qu'est-ce qui s'est passé au quatrième étage hier soir ?
Dobby : Dobby pas savoir nada, señor !
Harry : Allez, petite crevure, mets-toi à table. T'as toujours un frangin en cabane, non ? Il en a pris pour combien, Ron ?
Ron : Quinze ans, ouaip ! À Azkaban, en plus. Il doit se faire enculer tous les soirs. J'ai entendu dire que vous étiez tous des pédales dans la famille.
Dobby : C'est faux, señor ! Mais si vous donnez un coup dé pouce à son frère, conio, peut-être que la mémoire elle va revenir à Dobby, señor.
Harry : Tiens moi je pensais à autre chose : tu te mets à table ou ton frangin je lui arrange une liberté conditionnelle dans une boîte en sapin.
Dobby : De acuerdo, señor ! On va s'arranger.

Putain j'en étais sûr. Malefoy. Va falloir que j'aille le chercher. Ce sera pas facile. Ce fumier est protégé. Il doit certainement traîner du côté de la salle de cours de Défense contre les Forces Obscures. Tiens voilà Neville. Salut Neville. Pédé.

Malefoy ! Cet enculé ! Il est là !

Harry : Bouge plus raclure !
Malefoy : Hin hin hin ! Tu peux pas me buter, Potter ! Si tu me butes, tes petits copains crèvent ! J'ai piégé la blibliothèque, poulet !
Harry : La bibliothèque, connard.

Je sors mon magnum. Malefoy esquisse un geste avec sa baguette. Il n'a pas le temps de termimer son sort de pétrification que sa main gauche explose en une pluie de morceaux sanguinolents. Il a raison. Je l'ai pas buté.

Malefoy se réveille à l'infirmerie. Sa main a subi un sortilège de repousse-papatte. Elle est comme neuve.

Infirmière : Vous ne pouvez pas rester ici ! Ce jeune homme a besoin de repos.
Harry : On lui dira. Allez Malefoy, crache le morceau, où est-ce que t'as foutu la bombe ?
Malefoy : Bombe ? Qui a parlé de bombe, poulet ? J'ai mis des lames de rasoir dans les canalisations. J'espère que personne ne se lavera les mains après être allé pisser. Hin hin hin.

Mon poing s'écrase sur le nez de Malefoy. Je n'ai pas le temps de le passer à tabac davantage. Il faut que j'aille à la blibliothèque. La bibliothèque, je veux dire.

Blibliothécaire : Chut !
Harry : Ouais c'est ça.

Je me dirige vers les chiottes. Une balle dans chaque tuyau d'arrivée d'eau. Les lames de rasoir explosent. L'affaire est réglée. Je vais pouvoir m'occuper de Malefoy et savoir qui a commandité l'affaire. Il doit y avoir un plus gros poisson au-dessus de lui. Rogue sans doute. J'aime pas Rogue. Il est toujours à me punir même quand c'est pas de ma faute. J'éprouve un fort ressentiment à son égard.

Bordel, Malefoy s'est fait la malle. Qui sait où il peut être maintenant ? Si j'ai raison, il a dû rappliquer chez cette saloperie de Rogue. Il va falloir que je termine cette affaire rapidement.

Harry : Écoute Ron, pourquoi tu prendrais pas ton après-midi ?
Ron : Je sais pas...
Harry : Prends ton après-midi.

Enfin débarrassé de cette merde. Direction le bureau de Rogue. Nom de dieu.

Rogue : Alors poulet ! Je t'attendais ! Avec ta copine, comme tu peux le voir ! Hin hin hin !
Malefoy : Hin !

Ginny ! Ils tiennent Ginny en otage. Quelle bande d'enfoirés. C'est mon amoureuse secrète. Mais je sais pas trop. J'ai plein d'états d'âme. Je ne veux pas être responsable de son malheur. Tous les gens qui m'entourent meurent les uns après les autres. Ciel que je suis malheureux intérieurement.

Harry : Relâche-la, enculé !
Rogue : Hin hin, poulet !

La balle de magnum .44 peut traverser un mur en béton de 10 centimètres d'épaisseur et conserver suffisamment de vélocité pour transformer le crâne d'un gros bâtard de criminel en daïquiri à la cervelle. Autant dire que le gilet pare-sortilèges de Malefoy ne lui a servi à rien quand il a été touché en plein cœur.

Harry : Mets au moins un gilet pare-balles, la prochaine fois. Histoire d'essayer un truc inutile mais pertinent.

Rogue a l'air d'avoir compris que je suis prêt à lui coller une bastos entre les deux yeux.

Rogue : Écoute Potter, on peut discuter ! C'est pas moi, je fais que suivre les ordres !

Bordel. Il y a encore quelqu'un de plus haut. Mais ça ne m'étonne pas au fond. Rogue n'a pas la carrure.

Harry : Vas-y parle. Et peut-être que je me contenterai de te mettre une balle dans le pied.

Saloperie. Tout le monde est mouillé dans cette affaire. Et particulièrement Ginny qui va devoir emmener sa robe au pressing, je pense. Hé hé.

Il faut que j'aille voir le capitaine. Il faut lui parler de tout ça.

Harry : Capitaine !
Dumbledore : Pas maintenant, inspecteur, je dois recevoir quelques hommes politiques à la moralité douteuse.
Harry : Mais capitaine ! C'est urgent !
Dumbledore : Écoutez inspecteur, je viens d'arrêter de fumer et de divorcer de ma quatrième femme et deux de mes meilleurs hommes sont morts ce matin, alors c'est pas le moment de me faire chier ! Repassez plus tard.

J'aime pas Dumbledore. C'est comme si je comptais pas pour lui. Personne ne m'aime de toute façon. Comme je me sens seul.

Harry : Capitaine ! C'est au sujet de mon affaire.
Dumbledore : Je vous sers un scotch, Harry ?
Harry : C'est Voldemort qui manigance tout ça !
Dumbledore : Je m'en doutais. Alors, officiellement, je vous retire l'affaire. Ça devient trop important pour nous.
Harry : Mais vous n'allez pas le laisser s'en sortir comme ça !
Dumbledore : Prenez quelques jours de congé. Pourquoi n'iriez-vous pas visiter le repaire de Voldemort par exemple ?
Harry : Mais enfin, vous n'y songez pas, je ne vais pas prendre des congés maintenant !
Dumbledore : J'ai appris de source sûre qu'il sortait tous les jours à 17 heures. C'est amusant parce que s'il lui arrivait un accident à ce moment-là, il n'y aurait aucun témoin.
Harry : Mais on ne va pas attendre un accident ! Moi je veux le dézinguer !
Dumbledore : Tututut ! Officiellement je ne veux rien savoir. Je dis bien officiellement.
Harry : Vous avez une poussière dans l'œil ? Qu'est-ce que vous avez à cligner comme ça ?
Dumbledore : Vous prenez votre flingue et vous allez le buter.
Harry : Haaaaan !

J'aime beaucoup Dumbledore, il est malin et il me comprend. Je ne voudrais surtout pas qu'il meure, je serais bien trop triste.

Retour au bercail pour le moment. Au cloaque je devrais dire. Allongé sur mon lit dans la tour des Griffondor, je peux voir mes voisins de chambrée se contenter de cette société pourrie par le mal. Ils ne font rien pour la changer. Bande de hippies de merde. Quand je pense que certains d'entre eux m'ont traité de menteur la première fois que j'ai dit que j'avais suriné Voldemort, je me sens dégoûté. C'est pas gentil.

Réveil. Mon magnum ne m'a pas quitté de la nuit. Je pars chercher cet enfoiré de Voldemort. Arrivée devant son manoir. Évidemment il n'est pas seul.

Bellatrix : Hin hin hin hin ! Potter ! Nous t'attendions !
Harry : Allez fais-moi plaisir, sors ta baguette, il me reste une balle dans mon flingue, faudrait que je recharge avant d'aller voir ton patron.

Salope.

Voldemort enfin. Le salaud qui a tué mes parents. Ils étaient ma seule famille. Bouhouh.

Est-ce que je dois le tuer ? Est-ce que le tuer ne fera pas de moi un homme aussi méchant que lui ? Je n'ai jamais tué personne. Enfin pas depuis tout à l'heure. Je voudrais tant rester pur. Penser au pouvoir de l'amour. C'est ce qui me différencie de lui. Je ne suis pas un assassin.

Harry : Fais tes prières, enculé.

C'est fini. Je veux partir loin de ce monde désormais. Allez Harry, jette cette baguette et quitte ce monde. De toute façon elle sert à rien et j'ai mon magnum.


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