Torture dans l'Antiquité gréco-romaine
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Abordons ensuite plus spécifiquement le cœur du sujet, à savoir la torture dans l'Antiquité gréco-romaine. La première question que toi, cher lecteur, t'es certainement posée à la lecture du titre (après « De quel droit ce petit con ose-t-il me tutoyer? » du moins), devait concerner la double restriction, à la fois historique et géographique de l'étude de cet art qui pourtant transcende toutes les frontières, qu'elles soient territoriales ou temporelles. En effet me direz-vous, certains pays comme la Chine par exemple, ont toujours multiplié d'ingéniosité et d'inventivité pour proposer à leurs prisonniers un interrogatoire de qualité. La raison qui m'a conduit à n'étudier que les supplices proposés dans l'Antiquité est ma famille. Je ne peux pas me permettre d'abandonner ma femme et mes gosses, comprenez-vous? J'ai encore toute ma vie devant moi et je ne tiens pas à la réduire de façon drastique en m'attachant à décrire la torture des autorités chinoises ou américaines.
Voilà pourquoi, telles un oxydant têtu, mes recherches ont été réduites à l'Antiquité romaine.
Légendes
Valeurs morales des latins
En matière de torture, on n'est jamais aussi bien servi que par les dieux. En effet, les souffrances éternelles comptent parmi les plus originales jamais imaginées, même si personne n'a pu en tout état de cause en témoigner... Avant de s'attaquer à cette mythologie foisonnant de sueur, de sang et de tripes à l'air, il est important de préciser que chez les Romains, les valeurs morales différent légèrement des nôtres. Ainsi, certains comportements aujourd'hui fortement prohibés sont à l'époque considérés comme des combinaisons artistiques: le viol, notamment, était un moyen d'exprimer sa fibre théâtrale. Jupiter, le dieu des dieux, s'y est d'ailleurs spécialisé en fécondant des mortelles tantôt sous la forme d'une pluie d'or, tantôt sous la forme d'un bélier (Mythological Facts !). Rappelons que notre sponsor fait également des réductions sur la cocaïne sur son site secondaire www.jesniffecommeunromain.com.
Pour revenir à notre sujet plus spécifique, informons notre cher lecteur que s'il est mineur, il ne faut pas qu'il tente d'infliger à son petit frère ou à sa petite sœur ce qu'il va découvrir, à moins qu'il ne souhaite expressément voir son nom inscrit sur la page des faits divers de Métro.
Châtiments grecs mythiques
Si les châtiments décrits ci-dessous sont nés de l'imagination grecque, ils ont été par la suite plagiés sans vergogne par les ritals de l'Antiquité.
Prométhée, après avoir été accusé d'avoir volé le feu au dieu Héphaïstos, est condamné à se faire dévorer le foie par un aigle [1]. Cela aurait manqué d'intérêt si le brave Prométhée n'avait pas été immortel et qu'en conséquence, son foie se régénérait de ses entrailles une fois dévoré par le volatile (Mythological Facts !), prolongeant ainsi éternellement ses cris gutturaux de souffrance.
Ixion est le premier hybride mi-homme mi-hamster. Ayant voulu violer la femme du dieu des dieux après avoir été convié à leur table (combinaison artistique d'accord, mais là il faut pas abuser quand même), il est condamné au supplice de la roue, torture bien connue de nos petits amis rongeurs. Il existe dans le Tartare une cage contenant la fameuse roue d'Ixion sur laquelle celui-ci court éternellement.
Taladale est un Grec à l'humour particulier: invitant les dieux à sa table, il leur sert les membres rôtis de son fils Kellogs (Mytholog... enfin, vous savez quoi). Il est condamné à nager à l'infini dans une rivière à l'eau limpide qu'il ne peut pas boire et bordée d'arbres dont il ne peut manger les fruits. Il est connu pour avoir réussi à choquer les chastes oreilles de l'Indienne Perd-Ses-Faunes, épouse du dieu des Enfers, avec ses insultes très imagées.
Sisyphe est réputé pour être le souffre-douleur de dieux. Ce brave homme fonde la ville de Corinthe un jeudi soir vers 22h47 et la peuple d'hommes nés de champignons [2], féconde une plante qui donne naissance à du lys (pardon, d'Ulysse) et cambriole le Crédit Athénien. Ses odieux crimes sexuels envers les végétaux conduisent les dieux à se réunir pour trouver une punition exemplaire. La solution s'impose naturellement à Hermès un soir de bonne grosse cuite: Sisyphe est désormais condamné à devoir pousser un énorme Ferrero Rocher en haut d'une colline. La torture dure encore aujourd'hui puisqu'il n'atteint jamais son objectif: le chocolat lui fond toujours sur les doigts avant d'arriver au sommet.
Ce supplice est récompensé de trois Wildes (anciens Oscars) en 14560 avant J-C.
Enfin, Pandore est l'outil de la première torture contre l'humanité. En effet, l'épisode qui suit narre le supplice de tous les humains, sur qui les dieux répandent tous les maux et péchés. Pandore n'est pas le nom d'une balle en métal précieux, mais celui du premier golem transsexuel. Né(e?) de la main de Zeus qui la (le?) façonne avec de la boue, on lui remet une boîte en lui demandant de ne jamais l'ouvrir. Or, cette boîte magique contenait tous les péchés humains, et lorsque dix minutes après sa naissance, Pandore désobéit, surgissent alors pèle-mêle deux saumons, quatre sardines, une sole, trois poisson-chats, etc. qui se dispersent sur toute la Terre. Seul un poisson reste enfermé dans la boîte: le thon. Ce dernier point est cependant contesté par de nombreux témoignages écrits décrivant Pandore comme un vrai laideron.
Législation latine et théories de la torture
La mystérieuse loi des XII Tables
Rassurez-vous, ça va bientôt saigner... Cependant, avant toute chose, il est essentiel de parler de la première législation romaine, la Loi des XII Tables. Ce texte mystérieux est cetainement l'une des toutes premières arnaques de l'histoire, à l'initiative du célèbre escroc connu sous le nom de Moïse, déjà auteur de la fameuse entourloupe des X Commandements des Tables de la Loi. Vendue à prix d'or à des Romains férus de règles, d'ordre et de justice, cette œuvre n'avait à l'époque aucune valeur.
Cependant, si les 12 premières Tables sont d'un ennui profond, décrivant tout juste comment traîner en justice un débiteur trop insolent, la prétendument perdue XIIIème Table est certainement le seul texte latin présentant un quelconque intérêt pour une personne normalement constituée. Le mystère de la disparition de cette XIIIème Table est d'ailleurs le sujet du prochain livre du génial romancier Dan Brown. D'après ce dernier, il s'agirait d'un complot du Vatican qui aurait dérobé le texte en 449 avant Jésus-Christ car il contenait un terrible secret sur l'Église catholique... Mais je m'emballe, je n'ai vraiment pas envie de vous gâcher la lecture de ce futur best-seller en vous narrant l'essentiel de ce magnifique récit.
Le maître Illuminati s'offusque : | |
Ah non, alors non, mais non non non! C'est nous les grands méchants qui allont détruire les cathos en divulguant des terribles secrets que nous détenons! On était là les premiers, ils n'ont qu'à se trouver un autre complot, des fois! On ne se laissera pas faire, vous entendez? On-ne-se-lais-se-ra-pas-faire! |
Pour en revenir à la mythique XIII, comme tout connaisseur se doit de l'appeler, celle-ci se divise en quatre parties. La première concerne le terrible secret de l'Église catholique qui existait avant même la naissance de son principal prophète; ensuite, une réflexion sur la torture dite de la « Peine du sac » succède à une analyse pertinente des Jeux du Cirque; enfin, XIII conclut sur la théorie encore en vigueur aujourd'hui du « Dilemme des Dix Jours ».
Jeux du Cirque et peine du sac
Les Jeux du Cirque sont à l'origine des méthodes très pointues d'interrogatoire où un suspect surnommé gladiateur, ou Thrace, est le plus souvent confronté à deux ou trois lions affamés qu'il doit tuer pour prouver son innocence. En règle générale, le suspect se contente de courir autour de l'arène, tantôt sous les huées de la foule scandant « Thrace ! Thrace ! », tantôt sous les encouragements de cette même foule criant « Trace ! Trace ! », ce qui lui fait une belle jambe entre nous... Par la suite, les Jeux deviennent des grosses séances de poilade ouvertes à la populace, bien loin de la volonté originelle et élitiste de XIII.
La peine du sac est l'unique torture décrite par XIII qui fut réellement appliquée à Rome. Elle consistait à fouetter le condamné jusqu'à ce que son dos soit complètement labouré (pas de quoi fouet... flageller un chat me direz-vous, mais la suite est plus amusante), puis à le placer dans un sac en cuir [3] avec quatre animaux, à savoir un coq, un serpent, un chien et un singe. Après avoir refermé le sac et laissé faisander le tout une petite heure, tous les créanciers du condamné sont alors conviés à venir massacrer le mauvais payeur à coups de pied, de poing ou de gourdin, le but du jeu étant d'éclater le serpent par la même occasion sans pour autant déchirer le sac. Lorsque les nouveaux locataires se sont enfin couchés et ont définitivement arrêté de gigoter, il est d'usage de balancer le tout à la flotte, des fois qu'il y en ait un qui simule. Selon les sources dont disposent actuellement les historiens, le premier condamné à la peine du sac était Greenus Peacus, un citoyen Romain qui aurait manifesté seul devant le Sénat pour protester contre le traitement cruel que subissaient les animaux. D'après ces même sources, il fut également le dernier défenseur des droits des animaux de l'Antiquité.
Le dilemme dit des « Dix Jours »
Voilà un problème soulevé il y a 2500 ans qui est pourtant encore d'actualité: chez les Romains un peu nerveux, comme chez les mafieux actuels, il est commun de couper un doigt en guise de menace ou de punition potentiellement croissante. Par exemple, si vous empruntiez de l'or au brave Crassus, connu pour son absence totale de générosité, celui-ci fixait une échéance de remboursement avec une clause supplémentaire élaborant le système d'un doigt coupé par jour de retard. Or, si cette méthode s'avère fructueuse dans la majorité des cas, il arrive que certaines personnes ne trouvent pas le moyen de rembourser dans les dix jours. C'est là qu'intervient le problème. En effet, selon une étude de l'INSEE qui comme d'habitude n'avait rien d'autre à foutre, 73% des sondés ayant subi une ablation définitive de leurs dix doigts se foutent complètement du sort de leurs orteils. Les 27% restants n'ont pas répondu parce qu'il étaient trop occupés à arrêter l'hémorragie. Bref, et c'est là la question soulevée par XIII, que faire pour se faire rembourser onze jours [4] après la fin du délai?
A ce jour, même Al Capone n'a pas su répondre.
Ces héros qui ont servi l'humour dans la mort
Comment achever un article sur la torture et les châtiments sans parler de ces personnes qui ont défendu l'humour au prix de leur propre vie?
Notes
- ↑ Attention ! Si vous trouvez cela injuste ou exagéré, vous êtes peut-être un pyromane latent !
- ↑ A propos de champignons, vous pourrez trouver des hallucinogènes sur le troisième site de notre sponsor www.jemarrachelatete.com et du produit contre les mycoses à la pharmacie la plus proche de chez vous
- ↑ Hum... doux contact que celui du cuir sur les plaies
- ↑ Douze mettons, pour les hommes non-castrés
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