Zen
Le Zen n'est pas. Sauf quand il est.
Histoire
Le Zen a ses racines, ou plus exactement, ses vacances, en Chine — tel le petit bombyx ou le puissant séquoia. Eux deux ont la nature de Bouddha et déjà tu rejettes la tienne. Pourquoi fais-tu ça ? Ce n'est pas parce que t'es un mec buté. Non, c'est parce que tu as peur de l'unité plus que tu n'as peur de la non-unité. Mais n'aies pas peur ! C'est la nature du Zen que tu devrais apprendre pour ne pas avoir peur pour des choses aussi triviales comme par exemple savoir comment faire pour observer fixement les rochers. Le Zen apporte beaucoup de bien et de lumière à l'intérieur même de l'être. C'est la seule et unique qualité de vie, que tu ne peux pas mettre en bouteille, et ce parce que ce n'est pas liquide, c'est plutôt une forme qui ne dépend pas de son contenant, mais une forme au-delà de toutes limites et dans les champs ouverts et les autoroutes fermées, il y a quelque chose qui se méfie des titres et de l'extase glorieuse, et ceci n'est pas le Zen, c'est un Brownie.
Apprendre le Zen
Si vous ne voulez pas dormir avec des moines et que vous n'êtes pas assez insomniaque pour commander des cassettes publicitaires de relaxation nocturne, vous pouvez vous auto-apprendre le Zen en utilisant une de ces techniques simples. Si vous optez pour l'approche traditionnelle, gravissez une montagne, trouvez une grotte et observez le mur pendant sept ans. Si, toutefois, vous ne parvenez pas à consacrer ce temps-là à cette quête, vous pouvez utiliser la technique plus contemporaine de la résolution de Kōans. On raconte que certaines drogues peuvent apprendre le Zen, mais c'est uniquement si vous écoutez les sales hippies qui disent ça. Aussi, les scientologues affirment pouvoir enseigner le Zen moyennant argent, mais de toute évidence, c'est une arnaque.
Kōans
Les kōans sont des documents publics qui n'ont qu'une seule réponse correcte pour un élève à son niveau courant de compréhension. Ils ne peuvent être résolus par aucun procédé académique ou rationnel, et quand un kōan est résolu, on n'est pas plus avancé. Contrairement aux croyances populaires, l'alchimie et le calcul ont été inventés dans le but de distraire l'esprit loin de la résolution des kōans du Zen. De plus, des commentaires ont été fournis pour vous aider à atteindre la solution en éloignant votre pensée de l'illusion de l'affirmation et de la négation. Les solutions aux kōans les plus complexes sont généralement non-verbales. « Quarante-deux » est la réponse à « Combien de règles il y a-t-il au rugby ? », ce qui n'a plus rien d'amusant ni d'utile (si tant est que ça en est eu). Les kōans ne doivent pas être confondus avec le Coran, bien que les deux soient très similaires. Une théorie fut émise qu'à une époque, les kōans et le Coran étaient ensemble dans un seul grand livre, mais ceci fut réfuté par les scientifiques, déclarant qu'avec même le format de page conventionnel le plus grand et l'écriture la plus petite, un tel livre atteindrait une hauteur d'un kilomètre et demi.
La vraie et unique bonne réponse à un kōan est せいきつ [SEI KI TSU] (voir : C'est écrit dessous)
L'internaute
Un internaute envoie une requête HTTP 1.1 à la Grande encyclopédie pour trouver la vérité du Zen. La Grande encyclopédie lui répond « 404 Erreur d'illumination non trouvée ». Embarrassé, l'internaute ré-essaye une seconde requête HTTP. La Grande encyclopédie répond « 203 Réponse non fiable ». De nouveau, l'utilisateur essaye encore; toutefois, un éclair jaillit à proximité et l'ordinateur saute. L'internaute est illuminé.
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- Commentaire : Internet, c'est puissant ou quoi ?
Qu'est-ce que la nature de Bouddha ?
Bouddha en a complètement marre de répondre à celui-ci. Et puis c'est pas si important que ça. De toute façon, ya plein de livres là-dessus. Non, il ne vous en fera pas une sélection.
- Commentaire : Ne tapez pas, écrivez simplement les mots. C'est tout.
La nature de Bouddha
Ainsi parla le maitre : « Si vous voyez Bouddha sur la route, tuez-le. ». L'élève retourna à sa cabane et médita profondément le sens intérieur de ceci, et reçu la joie de l'illumination tant il vivait la nature de Bouddha. Enjoué, il quitta sa cabane et alla le dire à son maitre de l'autre coté de la route. Sur celle-ci quelqu'un le vit et le tua.
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- Commentaire : Ya des jours sans.
La légende de Néo
Un élève demanda à son maitre « Qu'est-ce que le Zen ? ». Le maitre répondit « Tu es Néo; tu es l'élu. ».
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- Commentaire : Hollywood ne peut pas atteindre le Zen, mais le Zen n'en a rien à foutre.
Le repas du maitre Zen
Un maitre Zen marcha vers un stand de hot dog. « Voulez-vous un hot dog à la moutarde, au ketchup, à l'harissa... ? » demanda le vendeur. « Faites-moi en un avec tout » répondit le maitre. Le vendeur s'exécuta et ajouta un peu de tous les ingrédients disponibles dans la boutique à hot dog. Le maitre Zen fut satisfait, bien qu'il nota que le vendeur avait oublié de lui rendre la monnaie, dans la mesure où le maitre Zen avait donné un gros billet. Après réflexion, le vendeur répondit : « Si vous avez changé d'avis, c'était à vous de me le dire. ».
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- Commentaire : Évitez la choucroute, c'est trop gras.
Le choc du maitre Zen
Un maitre Zen se cogne. « Aïe ! » dit-il.
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- Commentaire : Le Zen n'a pas de sens. Vous oui.
Le service pizza du maitre Zen
Le maitre demanda à ses disciples : « Vous tenez un service de pizza à emporter. Un bouddhiste vient et vous fait une vieille blague miteuse en vous demandant "Faites-moi en une avec tout". Que répondez-vous ? ».
Une semaine plus tard, le maitre appela ses disciples et leur reposa la question. Les réponses divergèrent mais aucune d'entre elles ne satisfit le maitre. Puis un disciple fit un pas en avant et tendit une boite à pizza en pagaille avec une pizza dessus. Le maitre frappa alors le disciple avec son hossu. |
- Commentaire : C'est le disciple qui est censé être droit.
Le bœuf, la charrue et le cocher
Le bœuf et le cocher (l'esprit et la volonté) sont tout d'abord inséparables. Par la méditation, le bœuf est libre de se balader comme bon lui semble, mais il ne souhaite aller que là où le cocher veut qu'il se balade. Malheureusement, le cocher meurt de la peste et se réincarne en son propre bœuf, se retrouvant lui-même sans cocher.
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- Commentaire : Sur la Piste de l'Oregon, mieux vaut shooter un buffle que de manger vos bœufs.
Bouddha et la tortue
Bouddha et une tortue font une course l'un contre l'autre. La tortue prend rapidement de l'avance car Bouddha est trahi par ses chaussette transpirantes qui ne transpirent pas. Embarrassé, Bouddha se met à courir dans l'autre sens que celui de la tortue. Ensuite, la tortue est percutée par un camion qui la tue.
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- Commentaire : Comment Achilles peut-il gagner une course en étant mort depuis mille ans ? Comment Bouddha peut-il être embarrassé quand il est au-delà de l'illusion ? Comment ai-je pu saisir le temps nécessaire pour écrire ses conneries ?
La dichotomie de la nature de Bouddha
Il y a deux cotés à votre nature de Bouddha — l'un ment toujours et l'autre dit toujours la vérité. Comment pouvez-vous vous demander à vous-même « Où sont mes clés de voiture ? ».
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- Commentaire : Comment faire pour démarrer une voiture sans clé ?
La dichotomie de la nature de Bouddha II
Il n'y a pas de cotés à la nature de Bouddha et pas de "vous" pour qu'elle puisse être votre.
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- Commentaire : Allez juste chercher un fil de fer et démarrez cette satanée caisse.
Le vieil homme et le galet
Il était un vieux moine sage vivant dans le monastère de Shangri-La. Son grand âge lui avait pris ses facultés visuelles, mais il en était pas moins resté particulièrement alerte. À chaque fois qu'un nouvel élève arrivait au monastère en quête de sagesse, il lui faisait passer un petit test : il devait attraper le galet dans la paume de sa main avant que celui-ci ne la referme autour de lui. Inutile de dire qu'il était toujours plus rapide que tous ces jeunes sûrs d'eux-même, remettant ainsi au cause leur égo à plusieurs niveaux; ce qui était le but de toute la procédure.
Un jour, un petit garçon venant du village des Cinq Arbres de la Lune d'Argent près de la Falaise du Retour du Printemps eu une grande idée : au lieu d'attraper le galet, il ramassa un autre galet en chemin et le fit tomber à l'intérieur de la paume du vieux monsieur. Alors il dit avec respect : « Maitre, je sais que vous pouvez voir même si vous ne pouvez pas voir. Je sais que je suis aveugle même si je ne suis pas aveugle. Accepteriez-vous de m'apprendre ? ». Une grande joie saisit le vieil homme et ceux près de lui. Au fil du temps, le petit garçon devint un vieux maitre sage lui-même. Et toujours est-il que sa légende naquit ce jour-là et qu'on se rappelle toujours de lui par le nom qui lui fut donné le tout premier jour au monastère de Shangri-La par le vieux moine aveugle : « Peut-être que c'est moi qui dois apprendre et toi qui dois enseigner... Petit scarabée. ». |
- Commentaire : Remettre en cause l'égo des gosses est un superbe passe-temps.
La compréhension à travers l'incompréhension
Une fois, un célèbre moine Zen se rendit à son lieu de méditation sur une bicyclette sans roue libre. La route était entièrement en descente. Quand soudainement un jeune garçon apparu sur la trajectoire, le moine Zen braqua la bicyclette de toutes ses forces et parvint à éviter l'impact à juste quelques centimètres du gamin. « Eh, t'as un problème ? » lui hurla le moine Zen d'une voix désespérée. Le gamin y réfléchit pendant un moment et se décida sur un « Aucun » ! Le moine fut profondément illuminé.
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- Commentaire : Petit con.
Illumination
Combien faut-il de moines Zen pour changer une ampoule ?
Réponse : Aucun. Le maitre peut montrer la voie, mais c'est à l'ampoule de trouver ses racines et de se changer.
- Commentaire : Les moines Zen sont illuminés au-delà de l'affirmation et de la négation. Il n'y a qu'un être non-illuminé pour avoir besoin d'une ampoule.
Le garçon et son chien
Un garçon et son chien marchaient sur la pointe des pieds entre les tulipes, quand d'un seul coup le garçon remarqua un moine Zen en train de méditer au pied d'un grand arbre yanda. Curieux, il se rapprocha, et était impressionné par le repos profond du maitre. N'étant pas de nature timide, le garçon hurla : « Maitre, pouvez-vous m'apprendre le Zen ? ».
Le maitre Zen considéra ceci un moment (ou peut-être ça lui cassait les pieds d'être perturbé pendant qu'il méditait en comptant lentement jusqu'à dix à l'intérieur de lui-même) puis dit : « Fais taire ton chien. ». Mais le chien n'aboyait pas. Le garçon n'était pas illuminé. Néanmoins, en tant que garçon, il remua la tête en signe de désapprobation et continua alors son chemin. Quelque temps plus tard, le même gamin et son même chien gambadaient dans les champs, quand soudain ils se retrouvèrent face au même maitre Zen, sauf que cette fois-ci, le maitre avait choisi de méditer au pied d'un arbre de baobab sauvage. Se rappelant de leur précédente rencontre et de son dénouement frustrant, le garçon beugla : « Maitre montrez-moi quelque chose du Zen là et tout de suite, s'il vous plait ». Le maitre Zen rassembla ses esprits un moment et puis dit : « Fais taire ton chien. ». Le garçon n'était toujours pas illuminé. Le chien n'aboyait pas, alors de quoi se plaignait le vieux chnoc ? Il bougonna dans le but de se faire entendre (sait-on jamais) et continua son chemin. Quelque temps s'écoula. Puis, la mère du garçon envoya le garçon et son chien rendre visite à sa grand-mère et s'assurer qu'elle va bien. Inutile de dire qu'un panier de délicieux mets était à transporter du point A au point B. La grand-mère vivait dans une petite maison quelque part dans le piémont du Mur des Dieux. Le chemin n'était pas vraiment direct et en prenant un virage d'une route en lacet, le gamin se retrouva nez à nez face... au maitre Zen, qui était en train de méditer à l'intérieur d'un abri de caverne qui avait été creusé dans la falaise. « Maitre ! » s'exclama le garçon, joyeusement surpris, « Allez-vous enfin m'apprendre quelque chose du Zen ? » Percevant que le garçon était maintenant prêt pour une instruction, le maitre Zen accepta de donner une démonstration du Zen à condition que le gamin le laisse méditer tranquille jusqu'à la fin de ce kōan. Le gamin se réjouit et accepta aussitôt. Pour la troisième fois, le maitre Zen dit : « Fais taire ton chien. ». Le gamin, toujours pas illuminé, objecta que le chien n'aboyait pas à l'instant présent. Le maitre Zen s'adressa alors directement au chien : « Voyons à quel point tu as été bien dressé. ». Le chien remuait la queue avec enthousiasme. Le maitre Zen libéra alors un gâteau de riz à la crevette du panier de provisions. Il montra le trésor au chien, en disant : « Qui a envie d'un gâteau de riz à la crevette, hein ? Assis ! » Le chien n'étant pas illuminé du Zen et plutôt adepte de la nature de mâyâ, fut soumis à l'illusion d'un désire incontrôlable et se mit à aboyer. À ce moment, le maitre Zen cogna le chien dans les couilles et dit : « La ferme, clébard ! Tu me déconcentres ! ». Le chien jappa puis s'enfuit. Le maitre Zen mangea le gâteau. Le garçon fut enfin illuminé. |
- Commentaire : Un chien doit aboyer pour pouvoir se taire.
La grande science
Vous dans votre bac à sable, en train de diviser les grains de sable en grains de sable plus petit, jusqu'à ce qu'ils disparaissent.
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- Commentaire : La science n'est qu'une question de grain de sable.
Art de la Pêche Zen
Il faut aussi prendre en considération le phénomène de la "Pêche Zen", qui s'est développé à grande échelle aux Pays-Bas - à tous les endroits. Au stade du niveau le plus illuminé, la Pêche Zen est l'action de pêcher mais sans l'intention d'attraper un poisson à proprement parler, ou de faire du mal à toute créature pouvant vivre dans l'eau durant l'acte.
La pêche Zen peut être progressivement apprise par un novice en partant de la pêche ordinaire, puis en se libérant petit à petit de tous ces éléments purement matérialistes utilisés dans cette activité; d'abord, le ver servant d'appât (les vers aussi ont des sentiments), ensuite l'hameçon (un poisson peu vigilant pourrait se blesser en nageant contre l'hameçon sans appât), puis, la ligne (un poisson pourrait s'emmêler - ou se faire emmêler par un autre poisson mal intentionné !), après, le bâton (un bâton levé au-dessus d'un élément liquide pourrait effrayer les poissons), ensuite, la rivière ou le lac où vous pêchez (s'il n'y a pas d'eau, il n'y a pas de poisson, et s'il n'y a pas de poisson, aucun poisson ne risque d'être blessé) et enfin, le pêcheur (ou pêcheuse) lui-même (là où il n'y a pas de pêcheur, les poissons n'ont pas de prédateur).
Ce qui reste est l'essence pure de l'art de l'attrapage de poisson. Quand vous atteignez ceci, vous atteignez la perfection la plus humble. Que Bouddha illumine votre chemin.
Voir aussi
 Cet article, basé sur le texte Uncyclopédien Zen, est disponible uniquement sous licence CC-BY-NC-SA de Creative Commons. |
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