Jeu de l'échelle

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« Ouais, ça y'est, j'ai le barreau ! »
~ Paul Binocle à propos de son arrivée sur la case 100 du plateau


Depuis son introduction sur le marché par Gustave Picwic, le Jeu de l'échelle est le plus controversé des jeux de plateau.

« Le Jeu de l’échelle n’est autre qu’une métaphore de la vie » vous diront les sages, ce concept novateur faisant de ce jeu de plateau le plus philosophique de tous, devant les Dames (une sorte d’allégorie ludico-pugilatoire de la guerre de Sécession), et le Jeu du Renard (qui bien que n’étant pas un Jeu de Plateau au sens strict du terme ne représente ni plus ni moins qu’un microcosme juvénile mêlant subtilement les caractères discordieux de la proie et du prédateur). De par cet aspect philosophique, les membres de l’Académie portent une grande attention au Jeu de l’échelle, et l’image attribuée aux montées ou descentes du pion pendant la partie fait encore l’objet d’interminables débats parmi ces érudits de la société. En effet, on ne sait s’il faut attribuer la montée comme une victoire sur la vie ou plutôt comme un plaisir des plus jouissifs, et la descente d’un échelon comme un coup de pied au cul ou plutôt un grand malheur de l’existence.

Le Jeu

Le Jeu de l’échelle en lui-même se compose d’un plateau de 100 cases (10 par 10 ou 11 par 9,1 parfois). À chaque tour, il suffit de jeter le et d’avancer son pion sur le plateau du nombre de cases indiqué, le but ultime étant bien sûr d’atteindre la "Case 100".

Basiquement le Jeu de l’échelle ne semble donc pas très compliqué. N’empêche que les membres de l'Académie française s’entendent pour dire que le Jeu de l’échelle est une véritable allégorie de la vie. Rappelons au passage que ces mêmes érudits considèrent le Monopoly comme une parodie satirique du système capitaliste américain, et le jeu de plateau Risk comme une représentation imagée des conflits fratricides engagés par les Superpuissances de la planète. Mais le Jeu de l’échelle encore plus que Destin c’est la vie, avec ses hauts et ses bas, et dont l’interprétation du rôle voué aux échelles jalonnant le plateau n’a pas fini de faire parler les têtes pensantes de la Vème République !

Interprétations diverses

Nombre d’érudits ont exprimé leur dégoût face à la tournure commerciale prise par le Jeu de l’échelle ces dernières années !

Malgré la douzaine d’interprétations intellectuelles concernant le Jeu de l’échelle, deux écoles de pensée semblent se démarquer. La première soutient l’interprétation morale, voyant en ce Jeu de l’échelle une allégorie du Bien et du Mal, dont le seul échappatoire possible n’est autre que la fameuse échelle en bois. La seconde interprétation quant à elle s'attache à l’aspect émotionnel du jeu, un concept largement développé par l’actuel Titulaire de la Chaire des Jeux de Plateau, j’ai nommé Alistair Johnston.

La vision moralisatrice

La plus anciennes des écoles de pensée vouée à la représentation philosophique du Jeu de l'échelle l'apparente à une lutte du Bien contre le Mal : le Bien étant caractérisé par la montée d'un échelon et le Mal par sa dégringolade. Ces deux actions étant synonymes de victoire ou d'échec, conséquences directes des actes du joueur. Ce n'est pourtant pas l'avis des adhérents de l'école de pensée de Johnston, dont les idées nouvelles ont provoqué un immense chambardement[1] chez les membres de l'Académie durant ces trois dernières années. Celui-ci défend chèrement une vision émotionnelle du Jeu de l'échelle décrite plus en détail ci-après.

La vision émotionnelle

C'est en 1997 que le Spécialiste de la Chaire des Jeux de Plateau Alistair Johnston annonce son point de vue "oh combien controversiste" concernant l'image attribuée au Jeu de l'échelle.[2] Dans son ouvrage Une interprétation moderne du Jeu de l’échelle, il contredit non seulement la thèse amenée par l'école de pensée moralisatrice suscitée, mais lui oppose également sa propre vision des choses, voyant en ce Jeu de l'échelle un miroir reflétant les émotions profondes du joueur.[3]

Les théories abondent concernant ce but ultime qu'est la "Case 100".


Dans son ouvrage Une interprétation moderne du Jeu de l’échelle, Johnston déclara que si le Jeu de l’échelle se rapportait au thème de la moralité, il devrait se fonder sur une logique choisitive. Or il n’en est rien, l’implication d’un reléguant le Jeu de l’échelle au rang de simple jeu de hasard. C’est ainsi que Johnston tira un trait sur ce curieux amalgame hasardo-choisitif, lui préférant l’attribut émotionnel. Il rapproche ainsi le parcours du pion sur le plateau comme une « [] suite de hauts et de bas, faisant indubitablement référence aux aléas de la vie d’un quidam, plutôt qu’à de vulgaires jugements de valeur bien souvent enrayés par le facteur chance ».


Johnston fonda une partie entière de sa thèse en se référant au Jeu de l’échelle, dont un extrait vous est exposé ci-après:


Je m’attablais en ce soir du 22 aout 1996, afin de disputer une énième partie du Jeu de l’échelle en compagnie de ma fille de quatre ans. Comme à mon habitude, j’épiais scrupuleusement ses réactions à mesure que se déroulait la partie, et au grès des chutes ou des raccourcis imposés à son pion, et imputés aux diverses échelles rencontrées sur le plateau. Ma fille avait été plutôt réticente au départ, me reprochant mon intérêt plus scientifique que paternel à partager cet instant ludique, qui il est vrai venait agréablement enrichir mon « livre caca », nom des plus puérils que la gamine donnait à mon traité. Heureusement je parvins à la convaincre à la longue, et m’extasiais ainsi à nouveau ce soir-là devant son plaisir à bondir de la case 24 à la 57, suivi de son extrême désarroi en tombant de la case 61 vers la 29. Devant cet échec elle me reprocha une fois encore mon seul intérêt personnel à ce jeu, pendant que je programmais la prochaine partie expérience dans mon agenda.


Autres écoles

Malgré la popularité et l’évidence des deux précédentes interprétations, à savoir morale et émotionnelle, bien d’autres écoles de pensée se passionnent pour les subtilités du Jeu de l’échelle et leurs points de vue à ce sujet digressent au plus haut point :

Ainsi, en 1978, une équipe de doctorants du MIT a mené une étude sur pas moins de 6000 reports de jeu, avant de positionner assidument les coordonnées du pion sur un axe, et ce en vue de corréler le graphe obtenu avec les performances des bourses asiatiques ou Nord-américaine. Et bien que leurs efforts furent vains, ils n’ont à cette heure toujours pas baissé les bras.

En 1986, c’est un groupe de spécialistes en études paranormales qui tenta de relier les mêmes coordonnées relatives au Jeu de l’échelle à celles des manifestations spectrales signalées dans la ville de Londres. Malgré un engouement particulier des médias pour cette histoire de fous étude des plus sérieuses qui soient, on n’en tira au final qu’une bonne partie de rigolade rien de très probant.[4]

En 1989, c'est le professeur de littérature Albert Brown - père d'Alphonse le célèbre cultivateur de betteraves - qui fonda une théorie nihiliste rapportant les fluctuations du pion sur le plateau aux remous des flots du port du Havre.[5] En clair, à un hasard total, comme le veut l'usage d'un en général.

Finalement, en 2004, c'est un étudiant plutôt attardé du pensionnat de Sarlat qui rédigea un article dans la gazette de son école en déclarant : « Vous êtes vraiment tous des cons ma parole ! Le Jeu de l'échelle c'est qu'un putain de jeu de merde, et tout ceux qui y voient un truc philosophique sont encore plus barrés et attardés que moi ! ». Sans surprise, le Comité Académique des Jeux de Plateau fit fi de cette déclaration, avant de se replonger dans sa quête de la véritable signification du Jeu de l'échelle !


Notes

  1. Par immense chambardement on entend une dizaine d'articles tout au plus, mais quels articles !
  2. Johnston est aussi très connu pour sa thèse au sujet de la case Place de Parking du jeu Monopoly.
  3. Il ajoutera également : « Cette idée du Bien et du Mal est définitivement démodée, tout comme les piètres joueurs qui la soutiennent ».
  4. Vous vous souvenez des timbrés de S.O.S Fantôme ? Ben c'est eux !
  5. Ceux qui auraient la mauvaise idée de comparer ce paragraphe à celui d'origine dans le but de dénoncer une erreur de traduction auront affaire à Triple H, soyez en sûrs !


Voir aussi

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Cet article, basé sur le texte Uncyclopédien Chutes and Ladders, est disponible uniquement sous licence CC-BY-NC-SA de Creative Commons.


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