Jeunesse d'un moche
Bonjour, je m'appelle Victor, j'ai 24 ans et la dÉ a changé ma vie. Au cas où elle vous intéresserait, je vais vous conter ma biographie.
Ma biographie
Je suis né un soir de Juillet à Chatuzange-le-Goubet, dans l'étable d'une ferme comme on en trouve en Dakota du Nord. Ma mère accouchait et avait bien du mal car la graisse avait bouché son vagin suite à un repas de famille très copieux. Je naquis en sortant en premier la tête, aussitôt, apeuré, le fermier-sage-femme s'empressa de la remettre où elle était. Finalement, je sortit en entier et je fus allaité par ma mère, un goût de morue dominait dans son lait, un goût qu'un moche comme moi ne peut oublier et n'oubliera jamais.
Au début du mois d'Août, à la mairie la plus proche (Lyon), je fus officielement reconnu par mes parents mais renié par la race humaine. On m'amena chez le pédiatre où je fus vacciné et pucé. Enfin, mes parents m'emmenèrent jusqu'à chez eux... enfin chez nous maintenant. Nous vivions au 4è étage d'un immeuble dans la banlieue de Valence, maman m'a sortit de la voiture et me pris dans l'un de ses bras pour monter les escaliers (ascenseur en panne que voulez-vous?) mais elle m'échappa au troisième étage et je dévalais les niveaux de l'immeuble dans l'escalier à collimaçon un coup sur la tête, un coup sur le coccyx . Après avoir recousu les trous de mon crâne, maman me fit visiter la maison. Je dormis pour la première fois de ma vie dans un lit, et me coinçai la tête entre ses barreaux. Ayant pleuré toute la nuit, mon père se réveilla le lendemain et me sortit ma tête du lit, c'était la première fois qu'il s'occupait de moi.
Le jours de mes 6 mois, après avoir fini mon biberon au lait maternel à la morue, je surpris une conversation de ma mère et de mon père, ils s'enguirlandaient et se donnaient des coups de poêles (j'en pris une perdue au cours de la bataille dans la figure). Mon père ayant triomphé, ma mère quitta le domicile familial durant 3 longs mois. Durant 3 longs mois, papa s'occupait de tout, mon apprentissage de la vie, ma nourriture (il m'allaitait[1] tous les soirs et me donnait mon Blédichef). maman revint pour Noël, mes parents se réconcilièrent et le 25 décembre, j'ouvrai mes cadeaux; j'en avais trois: un petit train électrique, don de papa, (qu'on a jeté à la poubelle le lendemain parce que mon électrocution avec ce jeu avait produit un cours-circuit et que le train n'avançait pas), une Sophie la girafe, don de maman (que j'ai digérée depuis) et une cagoule sans trous pour les yeux ni la bouche, don de notre voisinage, que je mettais tous les jours du rude hiver pour ne pas effrayer les voisins.
Je grandissai très vite et à l'âge de 2 ans et demi, je savais déjà parler. Conscients de mon autonomie, mes parents m'envoyèrent du 14 au 15 mars chez Marie, nounou, du 15 au 16 mars chez Léa, nounou, et su 17 au 18 mars chez Plectrude, nounou aussi. Mes parents se rendirent vite compte que ces trois nounous, à l'hôpital psychiatrique de Privas depuis ce jour, n'étaient pas à la hauteur; ils m'inscrirent donc dans un jardin d'enfants. Un jardin d'enfants, toutes ces nouvelles têtes qui vous regardent bizarrement lorsque vous arrivez, je pensais pouvoir me faire des petits copains et des petites copines pour égayer ma vie mais ils me rejetaient tous. je me demandais pourquoi? Je m'étais pourtant lavé cette semaine? je pleurai et personne n'osa (ne voulut plutôt) me consoler. Je quittai le jardin d'enfants à 3 ans et demi pour l'école maternelle. Là-bas, je ne m'étais fait guère plus d'amis que dans la crèche. Je ne comprenais toujours pas pourquoi? Ces enfants qui s'amusent ensemble, pourquoi ne voulaient-ils pas de moi? tout le monde était invité à leurs anniversaires sauf moi, pendant qu'ils mangeaient des gâteaux et jouaient ensemble, moi, je restais chez moi et je m'empifrais de cochonneries, je devins obèse rapidement. Pour perdre du poids, maman m'inscrit dans un club de judo. Vous l'avez deviné, je ne me suis pas fait d'amis non-plus. lors des activités d'échauffement à deux, personne ne voulait se mettre avec moi et je dus soit me mettre avec le professeur soit aller déranger un groupe déjà formé.
Les années défilaient, j'entrai en école primaire, j'appris à lire, je n'appris pas à m'amuser, je n'étais pas invité aux anniversaires de mes camarades de classe. Les récréations de trente minutes où je demeurais seul trop longues pour moi et trop courtes pour le reste de l'école, je les occupais à lire des Mickeys au toilettes. Un jour, telle le tsunami sur la rive Est du Japon, la mode des cartes Pokémon arriva, afin d'essayer de me sociabiliser, ma mère dépensait des fortunes dans ces bouts de cartons que l'on me rackettais dès que je les montrais.
La nana aux cheveux blonds dit : | |
Bouhou! C'est trop triste! |
Un jour, je dus rentrer au collège. Je ne faisais plus de judo, je prenais trop de coups. Mais mon surpoids commençait à disparaître en grandissant. Débarassé de cette plaie mais embarassé par d'autres, les boutons, l'appareil dentaire et les cheveux gras n'arrangeaient pas mon visage juvénile. Mes notes chutaient dangereusement et je n'aurais jamais pu surmonter si mes deux amis (les premiers et les derniers) ne m'avaient pas aidé. ils 'appelaient Félix et Antoine, deux magnifiques dictionnaires de 5.3 kilos à eux deux, ils m'avaient sauvés la vie et tenaient une place chère dans mon coeur. Un jour horrible vint lors de mon année de 4è; ce jour-là, j'appris qu'un voyage scolaire était organisé et qu'il fallait se mettre avec un ami mais ce mot n'a aucun sens pour moi! Félix et Antoine ne dorment pas dans un lit! Finalement, je dus me mettre avec l'intello de la classe, celui qui a une coupe au bol et des dents coco lapin. Comme il était aussi associable et misanthrope que moi, nous ne nous parlâmes pas du tout et je passai une des semaines les plus pourries de ma vie.
Il y eut une année, il y eut le brevet. Ayant eu 3 de moyenne dans toutes les matières, évidemment, je ne l'eu pas. Nous déménageâmes pour Autain où je fréquentai le lycée militaire dirigé par des hauts gradés ayant moins de cerveaux qu'une taupe. Ces 3 années furent très éprouvantes pour moi, je me souviens un fois d'avoir déchiré unefzuille de Félix, la 9 ème page. Je découvrais aussi ma sexualité et m'étais rendu compte que je n'étais pas comme les autres. Normalement ce sont les filles qui aiment les garçons.
La nana aux cheveux blonds dit : | |
Il est amoureu-heux! |
Voyant le phénomène Facebook se propager de plus en plus, je m'y inscrit dans l'esqpoir d'avoir marqué sur mon profil: Vicor a tant d'amis. Mais tout ce que j'ai récolté c'est ça: [1]
J'ai raté aussi le bac et j'ai galéré pendant 4 ans avant de trouver un travail d'éboueur à Mâcon. Aujourd'hui encore, je travailles là-bas. Un jour, quelqu'un a découvert ma photo sur le réseau social et eu l'idée de me mettre dans un de ses articles comme exemple type du moche. Certes, je fus vexé mais maintenant, les gens s'interressaient à moi, me mettaient dans tous leurs articles jusqu'à mon apogée, le jour de mes 24 ans, où quelqu'un écrit le récit de ma courte vie: la Jeunesse d'un moche.
Notes et références
- ↑ au biberon pas au lait paternel gros dégueulasse!
Voir aussi
Ce qui reflète un peu ma personnalité
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