Shakespeare l'arnaque

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« Qu’est-ce qui est long, dur et qui débouche sur des millions de trou-du-culs ? »
~ Un français/Un anglais à propos du tunnel sous la Manche.


On ne présente plus Shakespeare grand poète, merveilleux dramaturge, écrivain de génie et bâtisseur des fondements de la WWE (ref biographie officielle de William Shakespeare) qui a laissé pour la postérité trente-sept chefs-d’œuvre de la littérature anglo-saxonne.

On ne présente plus également la polémique qui accompagne le culte Shakespearien, notamment la remise en question de sa véritable identité, qui alimente depuis toujours les querelles entre Oxfordiens et Stratfordiens.

Shakespeare n'aurait pas écrit une ligne des œuvres qu'on lui attribue ?

Jusqu’à maintenant, les arguments avancés pour défendre cette théorie manquaient de vraisemblance et n’étaient appuyés sur aucune preuve tangible. Dénigrés et qualifiés de pauvres contestataires, les détracteurs de Shakespeare sont encore aujourd'hui moqués et tournés en ridicule.

Mais qui sait ? Ils ne sont peut-être pas si cons ces testataires.

Mais pourquoi tant de haine ?

Cette guerre de clocher entre Oxford et Stratford nait de l'observation que les portraits de William Shakespeare possèdent de très nombreuses dissemblances. À un point tel qu'ils représenteraient différentes personnes. Étudions les portraits ci-dessous :

Shakespeare1.jpg
Shakespeare2.jpg
Shakespeare3.jpg
Voici William Shakespeare
Et aussi William Shakespeare
Mais également William Shakespeare
Shakespeare4.jpg
Shakespeare5.jpg
Shakespeare6.jpg
Encore William
Toujours William
Bref ... c'est clairement le même mec à chaque fois


En toute objectivité, ces portraits étant l'œuvre de divers artistes, il est normal de constater de légères différences qui sont le fruit des perceptions artistiques respectives de ces peintres et sculpteur. Sorti de ce cadre, cet argument n'est que pure mesquinerie de la part des Oxfordiens.

Un autre argument mis en avant par les anti-Stradfordiens est l'écriture de cochon de William Shakespeare. Cela trahirait le fait que scolairement, il n'ait pas dépassé l'école primaire où normalement on apprend à faire de beaux déliés.

Mais cette accusation tombe à plat car Shakespeare qui tapait tous ses textes sur son ordinateur portable, avait simplement perdu l'habitude archaïque, soit dit en passant, d'utiliser une plume.

'Mais c'est vrai qu'il écrivait comme un sagouin !!!'


Devant l'affligeante nullité de ces deux arguments, rien d'étonnant à ce que les détracteurs de Shakespeare ne soient pas entendus.
Mais heureusement pour eux, nous sommes là. Dans notre quête de vérité, nous avons trouvé des preuves. Hééé oui, messieurs les détracteurs pas des hypothèses, pas des théories, pas des arguments tous bidons mais des preuves.
(Bande de nuls).

Les preuves en chanson

Qu’est-ce qui nous a mis la puce à l’oreille?
Simplement deux faits qui ont complètement échappés aux grands lettrés de tous siècles car à trop vouloir intellectualiser les choses, ils sont passés à côté des évidences.

L’épreuve en chanson (ou presque)

Premièrement, invoquons la toute puissance de l’espacement typographique. Pour ce faire faisons appel à un spécialiste en la matière, Adam prince d’Eternia.

AU NOM DU CRANE ANCESTRAL, J’INVOQUE LA FORCE TOUTE PUISSAAAANTE !Musclor1.JPG


De Shakespeare nous passons à Shake Speare. Étonnant n’est pas ? Non ? Vous ne voyez pas ?

Alors considérez le nombre de mutations que peut subir un nom de famille au cours de 4 siècles. Si Monsieur Speare vivait à notre époque son patronyme serait Shake Spears.
C’est à vous glacer d’effroi, n'est-ce pas ? Shakespeare n’est autre que l’aïeul de Britney Spears.
Mais alors, sachant que « Bon sang ne saurait mentir », comment expliquer qu’avec un ancêtre aussi génial, Britney soit aussi peu talentueuse ?

La réponse coule de source. Le problème ne vient pas absolument pas de la pauvre Brit-Brit qui fait de son mieux mais bel et bien de son ancêtre, qui n’a jamais eu la puissance d’écriture qu’on lui prête.

LEP œuvre en chanson

La musique étant une histoire de famille chez les Spears, Shakespeare écrivait aussi des chansons. Prenons le chant d’introduction de La nuit des rois et comparons la traduction officielle en français (diffusée depuis que l'œuvre existe), la version originale écrite par Shakespeare et la traduction qu’en a fait un jeune blasphémateur de lycée d’enseignement professionnel qui ignorant qu'il existait déjà une traduction, osa ce que personne n'avait osé avant lui : utiliser Babel Fish (BF) et revisiter le texte de Shakespeare.


Traduction officielle en français

Le Duc

Si la musique est la pâture de l'amour,
Jouez encore, donnez-m'en jusqu'à l'excès
En sorte que ma faim gavée languisse et meure.
Ce passage à nouveau ! pour son rythme mourant ;
Oh ! il m'a flatté l'oreille comme un zéphyr
Dont l'haleine, en frôlant un lit de violettes,
Dérobe et donne du parfum... Suffit ! Assez !
Sa douceur de tout à l'heure s'en est allée.
Hélas, esprit d'amour, quelle énergie vorace !
Pour la capacité, tu es comme la mer :
Rien ne débouche en toi de précieux ni de rare
Qu'une minute n'avilisse et ne dégrade.
Amoureuse passion, de mirages pétris,
Non, tu n'as point d'égale en fantasmagorie.


VO

Duke

If music be the food of love, play on,
Give me excess of it; that, surfeiting,
The appetite may sicken and so die.--
That strain again;--it had a dying fall;
O, it came o'er my ear like the sweet sound,
That breathes upon a bank of violets,
Stealing and giving odour.--Enough; no more;
'Tis not so sweet now as it was before.
O spirit of love, how quick and fresh art thou!
That, notwithstanding thy capacity
Receiveth as the sea, nought enters there,
Of what validity and pitch soever,
But falls into abatement and low price
Even in a minute! so full of shapes is fancy,
That it alone is high-fantastical.

VOSTFR par BF

Duke (le prénom)

Si la musique est la nourriture de l'amour, jouez,
Donnez m'en à l'excès de lui, surabondamment,
Et mon appétit soit malades et meurent.--
Cette souche de nouveau, - il a fait une chute de mourir;
O, ce fut mon o'er oreille comme le son est doux,
Qui souffle sur ce banc de violettes,
Vole et donne l'odeur .-- Assez, pas plus;
«Ce n'est pas si doux aujourd'hui qu'elle l'était auparavant.
O esprit d'amour, tu es rapide et frais!
Que, nonobstant la capacité de ton
Reçoit comme la mer, rien y entre,
De ce que la validité et la hauteur qu'ils soient,
Mais tombe dans la réduction et à faible prix
Même dans une minute! si plein de formes est de fantaisie,
Que lui seul est élevé fantastiques.

Commentaires :


Que c'est beau! Quelle délicatesse poétique! Quel raffinement dans le choix des mots!
Vraiment Albert Thibaudet a raison de dire que Shakespeare est "la plus formidable explosion de vie idéale qui soit sortie d’une tête pensante".


Commentaires :


Comme ça à froid, ça ne semble pas être de l'anglais bien sophistiqué ... de plus il n'y a pas le même nombre de lignes. Mais voyons ce que Babel Fish nous en dit ...


Commentaires :
Pour rester fidèle à l'œuvre originale et ne pas laisser de place pour l'interprétation, la traduction vous est restituée telle que BF l'a froidement exécutée
.

On constate un éééénorme gap, entre ce que Shakespeare a écrit et ce qui nous est officiellement traduit. C'est vraiment du grand n'importe quoi, il faut se violenter pour comprendre ce que cela raconte.... vraiment quelle déception!


Mais alors, pourquoi une telle différence de traduction ?

Les origines de la supercherie

Une rivalité millénaire

Tout commença comme le décrivent des documents dont nous ne pouvons vous dire comment ils nous sont parvenus (car nous n’avons pas encore réfléchi à un scénario crédible par crainte pour nos vies et celles de nos familles). Ces documents relatent un échange entre Louis XIV et Elisabeth Ire faisant un point sur l'historique des relations "amicales" France/Angleterre.

The Rosbifs VS the Frogs ... 3, 2, 1, FIGHT !

Cette scène se déroule dans le boudoir personnel d'Elisabeth Ire :

Louis XIV : Salut Bethy, alors prête à faire le mea culpa de l'Angleterre ?
Elisabeth Ire : Mon hôte hello. Je te rappelle Louis-Dieudonné que nous étions tranquilles et bien peinards sur notre petite île, jusqu’à ce qu’en 1066, Guillaume, ce gros bâtard de Normand, vienne envahir l’Angleterre.
Louis XIV : Rooo tu sais bien que je déteste que l’on m’appelle Louis-Dieudonné. Et puis de 1337 à 1453, qui est venu nous casser les pieds en France? ... pendant plus de 100 ans ! Ce n’étaient pas les Anglais par hasard ?
Elisabeth Ire : Oui bon, mais cette allumée de Jeanne a causé de sacrés dommages aux armées Anglaises. Ça, tu ne t’en vantes pas mon cochon !
Louis XIV : En parlant d’allumée, rappelle-moi comment elle a fini la pucelle ? Rôtie comme un vulgaire cochon de lait. Avoue que c'est mesquin de faire ça à une héroïne de guerre... et absolument contraire à la convention de Genève. Que l'on ne vienne plus me vanter le fairplay britannique.
Elisabeth Ière : La convention de Genève, comme tu y vas... moi tout ce que je sais, c’est qu’on va vous mettre une déculottée mémorable pendant la guerre de 7 ans.
Louis XIV : Ce n’est pas du jeu Bethy ! Ce n’est même pas encore arrivé ! … puisque c’est comme ça, je te balance en pleine face votre future défaite à la guerre d’indépendance à laquelle, soit dit en passant, les Français auront largement contribué. Maintenant dis-moi que tu as les boules.
Elisabeth Ire : Typiquement Français, ça, de mettre son nez dans les affaires des autres. Et puis on s’en moque de tout ça car nous on a David Beckham.
Louis XIV : Ton Beckham, j' en ris si souvent avec mes courtisans, il ne tient pas une minute face à la puissance de frappe de notre Zizou. Mais je crois que l’on s’égare là, concentrons-nous sur le présent. On mesure la véritable grandeur d’une nation à son rayonnement culturel et tu ne me contrediras pas lorsque je dirai qu’il n’y a pas un seul écrivain anglo-saxon qui arrive ne serait-ce à la cheville de Corneille. Le Cid, c’est quand même la grande classe !
Elisabeth Ire : Ha wouaiiii ! Et ben nous on a …...
'The France WIN!

Grand silence et grand moment de gène pour Elisabeth.

Il n’y avait effectivement aucun écrivain anglais aussi doué que Corneille. Mais elle ne supportait pas le sourire goguenard qu'affichait Louis XIV. En digne fille d' Henry VIII, elle ne laisserait pas l'Angleterre perdre la face devant la France. Alors elle s’écria :

Elisabeth Ire : …SHAKE SPEARE !

C’était le premier nom qui lui était passé par la tête. William Shake Speare, son organisateur de combat de catch, qu’elle avait vu le matin même.

Louis XIV : Shake …  ? Qui ça ?
Elisabeth Ière : MDR Louis, tu n'as jamais lu Shakespeare, le plus grand écrivain de tous les temps? Pourtant toi y'en a Roi et Rois lire de temps en temps. Faudrait te mettre à la page vieux.
'The UK is the Winner!

Louis XIV se trouva effectivement honteux de son ignorance et se retira en prononçant ces dernières paroles :

Louis XIV : Chère Elisabeth, aujourd’hui la France s’incline devant l’Angleterre mais fais-moi confiance, ce n’est que partie remise. En tout cas j’ai grande hâte de lire les textes de ce virtuose de l'écriture. Je compte sur toi pour me faire parvenir quelques unes de ses œuvres.


Sur ces belles paroles, il laissa Elisabeth Ire seule, qui malgré la suprématie navale de l'Angleterre, se demandait comment sortir de cette galère.

Un défi relevé

Elisabeth Ire convoqua William Shake Speare et lui expliqua que s’il voulait conserver une distance vitale entre sa tête et ses épaules, il fallait qu’il lui écrive pour la fin du mois, une pièce de théâtre digne de ce nom.

Comme le sont souvent les femmes au physique difficile, Elisabeth Ire était brillante, très brillante.

Fort des encouragements de sa souveraine, William Shake Speare écrivit tant et si bien que le mois échu, il put présenter à Elisabeth Ire l’écrit tant attendu.
Elisabeth en fut affligée. Certes, les idées de base ne manquaient pas d’originalité, il y avait de l’action, du drame, du rêve mais d’un point de vue style d’écriture, c’était clairement à chier. Et l'intrigue tournait bizarrement bien trop autour du catch. Si elle présentait ça en l’état à l’autre enquiquineur de Louis XIV, l’Angleterre serait la risée de toutes les cours d’Europe. Que faire ?
Mandater un écrivain de talent pour transformer cette daube en chef-d'œuvre littéraire? Le risque de fuites était trop grand et là encore, elle serait ridiculisée par tous.
Elle ne pouvait donc pas toucher au récit original mais ce benêt de roi des Français ne parlant pas un mot d’anglais, elle lui ferait parvenir une version traduite hautement améliorée.
Une équipe de traducteurs maniant parfaitement les subtilités de la langue française et de l’art poétique, connue sous le nom de la Royal Shakespeare Company, retravailla ainsi les textes qui furent estampillés du nom de Shakespeare (en un seul mot pour une histoire de marketing) avec un résultat allant au-delà des espérances d’Elisabeth.
Quant aux Anglais qui sont par définition les fidèles sujets de leur reine adorée, à partir du moment où Elisabeth Ire déclara que Shakespeare était génialissime, ils trouvèrent ça génialissime (les moutons).

En conclusion : Beaucoup de bruit pour rien

All you need is love

Pour conclure, suite à ces informations, la controverse sur le talent de Shakespeare n’a plus raison d’être.
C'est bel et bien Shakespeare qui a écrit du Shakespeare (cela paraît tellement évident tourné ainsi) et ce sont les traducteurs de la Royal Shakespeare Company qui en ont sublimé la substance.
D’ailleurs, les textes originaux en anglais sont tellement vulgaires et à ras les pâquerettes, que tout ce qu'on peut en faire aujourd'hui, c'est les recycler dans un logiciel de génération automatique d’insultes  : http://www.pangloss.com/seidel/Shaker/


Alors chers Stratfordiens, chers Oxofordiens et autres Montaigus et Capulets du monde entier, vous pouvez dès à présent oublier vos griefs et vous serrer la main ... enfin vous ferez bien comme il vous plaira mais pour notre part tout est bien qui finit bien.


Sondage de l'Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire. Cet article :
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