Salon de l'auto
Le salon de l'auto est l'association annuelle pathologique entre la mécanique et les fluides.
Syndrome de l'hôtesse
On voit plus l'hôtesse que la voiture. Cet exhibitionnisme obsessionnel tourne souvent à la comédie. Vous connaissez l'histoire de l'homme qui essayait de sauter un arbre à la perche ? Il s'étale sur le tronc[1], alors qu'il aurait simplement pu marcher et contourner l'obstacle qui se dressait par hasard sur son chemin.
Description des positions
La description officielle s'énonce sous la forme du slogan : 1 positron, 1 solutron.
Ou plutôt... 1 position, 1 solution.
Par exemple, dans la pose intérieure-extérieure, l'hôtesse s'affiche typiquement au volant, sa gauche jambe dépassant du cadre du châssis pour des journées Portes fermées, Hôtesses ouvertes inoubliables. Souvenez-vous : 1 positron, 1 solutron. Il était temps que nous démodâmes l'immarcescible "porte ouverte sur l'avenir" pour une "porte fermée sur la jambe". Et les cas où la tête de l'hôtesse sort tout sourire du bocal de liquide frein ? 1 positron, 1 solutron. Ces cas sont suffisamment rares pour qu'on les souligne d'un vibrant fermé du clapet... capot pardon.
Dilemme
Malheureusement, la voiture manque de parties mobiles pour pouvoir agresser n'importe quelle position de l'hôtesse, par exemple au niveau de la roue arrière (celle du côté opposé à celui du bouchon éjectable du réservoir). Dans la théorie de la relativité restreinte aux hôtesses, une partie mobile impliquant nécessairement une contrepartie fixe, l'hôtesse trouvera forcément LA place où elle ne pourra pas se faire percuter. Les hôtesses les plus établies sont connues pour l'avoir trouvée et cachée aux yeux des débutantes. Les femmes sont de belles salopes entre elles.
Prenons un schéma simple pour fixer les idées. Une voiture karateka effectue un coup de pied latéral (la partie mobile) au niveau de la tête. Il se fait surprendre par une balayette sur sa jambe en pivot (la partie fixe). Vous pouvez ainsi voir comment une hôtesse "tacle" la défense de l'auto.
La solution
1 positron, 1 solutron ! Suite à une pointe de surcharge dans les connections sylleptico-axo-neuronales, la dÉsencyclopédie est en mesure d'établir la grille-solution suivante :
| Partie immobile (positron) | Partie mobile (solutron) |
|---|---|
| Hôtesse | Voiture |
Types d'exhibition
Exhibitions centrales
Les hôtesses s'exhibent devant la voiture ou dedans, rarement derrière. Quand elles se trouvent devant, souvent l'éclairage les fait briller de front, faisant scintiller le brillant à lèvres et mettant en valeur le fond de teint matifiant. Pour les modèles exposés au centre du salon, la difficulté se surmonte : il suffit de tourner autour de la plateforme exhibitoire jusqu'à ce que l'hôtesse nous présente son dos à contre-éclairage, à moins qu'elle ne se vautre sur le capot de l'Inspecteur Gadget. Une pression sur la couille gauche dudit inspecteur sera alors nécessaire pour commander l'ouverture du gadgeto-capot à ressorts.
Exhibitions murales
Les modèles autos installés contre des murs ne se laissent pas si facilement appréhender. Et que dire des galeries de peintures de voitures, où l'hôtesse prend volontiers la pose devant le contenu du cadre.
Au salon de l'auto 1865, certains peintres amateurs, frondés notamment par Paul Cézanne et Camille Pissaro, protestèrent en portant devant eux des cadres vides par pur esprit de satire, avant de se faire "bouncer" hors de la ferme rantignoise où se tenait l'évènement. Symboliquement, ce geste voulait dire : « Oui, nous venons dans ce salon pour voir des têtes de cons encadrées ! » À l'époque les voitures n'existaient pas encore (mais les têtes de cons si), ce qui démontrait la capacité remarquable de ces amantes de tout Paris à masquer l'absence même d'objet d'exhibition.
Le salon de l'auto et l'art
Il est fortement probable que de nombreux portraits de femmes, tels que la Joconde, les portraits de Berthe Morisot en peinture, ou encore en photographie, sont des cas où un modèle obstrue la vue de ce qui devait être à l'origine un paysage[réf. non nécessaire]. Les études poussives de l'arrière-plan vallonneux du portrait de la Joconde ont l'excuse d'essayer tant bien que mal de surcompenser le champ d'invisibilité induit par la présence de la femme[2].
Le cas des auto-portraits de Louise Elisabeth Vigée Le Brun est lui symptomatique de l'artiste schizophrène qui parvient à projeter sa propre image sur le milieu environnant sans intervention d'un spectateur. L'artiste fut guérie de son pygmalionnisme aigu en se faisant offrir une coiffeuse doté d'un miroir. Une autre version du même fait divers circule, comme quoi elle s'était fait offrir une berline avec un rétroviseur central grand-angle.
Pour être juste envers ces dames, moi-même je me fais photographier compulsivement devant des monuments. Regardez, c'est moi dans la photo ci-contre. J'ai peut-être l'air con, MAIS PAS PLUS QUE LES AUTRES FILLES LÀ !
Théorie orientée hôtesse
Les hôtesses n'y sont pas pour rien dans ce phénomène. Elles ne viennent pas exactement drapées dans les vêtements de l'innocence. Elles viennent transformer ces manifestations de l'innovation du design en radotoirs vieillissants. Aussi, installée douillettement dans la chaise doublement peluchée, la nana aux cheveux bleus s'enracine, devient un marécage pâteux, ses cheveux bleus poussent, son teint jaunit et... eh mais c'est Marge Simpson !
Et voici un dialogue passionnant tiré de ce même Mondial de l'automobile de Paris de 2050 :
Mécanique psychique
Les hôtesses combattent une tracto-pulsion obsessionnelle à tendance exhibitionniste localisée dans la partie péritoniale du cortex cérébral. Elles la prennent à bras-le-corps, engagent une prise décisive à la nuque, subjuguent en vertu d'une masse corporelle supérieure, et la déséquilibrent violemment en lui faisant faire un tourné-boulé en forme de point d'exclamation. Ippon ! D'autres techniques empruntent à la lutte gréco-romaine, au kick boxing, au karaté (déjà mentionné) ou encore au combat de bouledogues, avec le même résultat.
Test de couleurs
Le contenu que l'hôtesse masque est irrécupérable. Un protocole expérimental simple l'atteste, en montrant que les hôtesses abusent sexuellement des couleurs, notamment lorsque leur corps pose au devant d'un fond de couleur uniforme. Dans ce dernier cas, malgré l'uniformité du fond apparent, l'observateur ne peut rien supposer de ce qui se cache derrière le corps.
Et d'autres surprises encore sont découvertes chaque jour !
La solution
Attirer les hôtesses hors du salon
Il faut pour cela les distraire et les magnétiser avec les voitures des visiteurs regroupées dans les parkings alentour. Étant donné le succès considérable de ces manifestations, il y a sans doute assez pour canaliser tout le flux de jupons.
Pour les hôtesses sur place, il est possible à titre d'exemple de traiter l'hôtesse de "pouffiasse" afin de la faire sortir de ses gonds (ces derniers constituent la partie fixe du solutron). Lorsqu'elle s'avance vers le harangueur, celui-ci peut l'accueillir d'un coup de pied sauté à semelle à crampons à la Cantona, asséné par dessus le cordon de sécurité. Il s'explique ensuite devant la presse, citant en général la parole évangélique de Cantona : « Quand les mouettes suivent un chalutier, c'est qu'elles pensent qu'on va leur jeter des sardines. » D'autres citations plus concises sont cependant possibles, comme : « Manchester 1 — Pouffiasse 0 ».
Application militaire
Les applications militaires abondent. Quoi de plus commode que d'annihiler Ben Laden en lâchant un missile à tête chercheuse sur sa limousine[3] : il suffirait d'orner l'avant-corps du missile avec la tête d'une hôtesse de salon. Il est complètement pariable qu'elle trouvera sélectivement sa cible : gâcher la parade.
Chasse à la bagnole
Cette pratique fut lancée à l'initiative de Guy Fauve[4]. Excédé par les interpositions de sa femme entre lui et sa voiture, Guy décida un beau jour d'été en 1954 de tuer sa voiture, dans le but de mettre fin à cet absurde ménage à trois. Alors que sa femme était partie faire les courses, il tira sur la voiture avec sa carabine de chasse. Mais dans le vif de l'action, sa femme vint s'interposer et fut shootée mortellement. Guy put dès lors vivre heureux avec sa voiture.
La conclusion heureuse de ce fait divers lança la mode de la chasse à la bagnole consistant à tuer toutes les hôtesses en tirant grossièrement sur les voitures du salon, les hôtesses trouvant toujours le moyen de couper la ligne de mire.
Salon de l'aviation
Une autre alternative serait de mobiliser toutes les hôtesses du monde aux salons de l'aviation. Poser devant un avion est beaucoup plus bénin que devant une voiture. Au mieux pourraient-elles partiellement bloquer la vue d'une roue. Cependant, les ressources locales font qu'on ne peut etre assuré que les hôtesses recrutées localement ne seront pas si moches qu'elles masqueront tout l'avion, comme c'est le cas en Belgique : Boeing a dit que le 787 ne pouvait être surpassé que par Kim Clijsters. La contre-publicité d'Airbus a éventé que l'A350 XWB ne se mesurerait en termes de monumentalité qu'avec la beauté sublime de Justine Hénin. La prochaine championne de tennis belge devrait mettre tout le monde d'accord.
La véritable solution
Premièrement, l'homme a récemment découvert qu'en fait les femmes étaient attirées par les pare-chocs (qui n'a jamais écrasé une femme par inattention ?). La corrélation particulièrement stupide avec les tampons et les auto-tamponneuses n'a pas encore été évoquée, mais cela ne saurait tarder.
La seconde étape consiste à faire partir toutes les femmes hors de notre pays en sacrifiant une partie non vitale de nos véhicules. Il suffit pour cela d'exporter tous les pare-chocs dans le cadre de l'opération Mes deux pare-chocs sans frontières. Les femmes suivront alors le mouvement d'elles-mêmes. Pour les décrieurs de la radicalité d'une telle mesure, ceci constitue une nette régression sur les avancées des années 60, notamment sur le plan social, car...
Voir aussi
Notes
- ↑ Pour ne pas dire que l'étron s'étale.
- ↑ Il a été théorisé que Leonard de Vinci voulait peindre de loin un modèle unique de charrette de son invention, propulsée à la poudre à canon.
- ↑ Le plus grand terroriste de tous les temps a forcément une mécanique de tonnerre de Dieu !
- ↑ À ne pas confondre avec Guy Roux et Guy Mauve.
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