Viol
Malgré tous nos efforts, le contenu (textes, images, sons, odeur, goût) de cet article peut heurter violemment la sensibilité de certaines personnes mal intentionnées. Il est conseillé de les écarter de l'écran manu militari, voire de leur botter les fesses pour avoir essayé de zyeuter un article chaud du slip pour eux.
Non seulement vous savez déjà ce que c'est mais en plus si on le définit précisément il va encore y avoir des gens pour dire qu'on va trop loin dans l'humour trash. Allez plutôt voir sur Wikipédia, ils n'ont pas peur des mots, eux.
Histoire
Origines
Au commencement, comme on le sait, il n'y eut d'abord rien puis quand la terre eut refroidi il y eut plein de petites bestioles monocellulaires, et dans cette soupe primitive les petits êtres se reproduisaient parmi.
Bien sûr l'organisme qui subissait l'acte n'était pas consentant au départ, un être monocellulaire ou oligocellulaire[1] ne peut pas vraiment être consentant. On peut donc parler à l'origine de viol.
Étymologie
Le mot viol est lui-même issu de la viole de Gambe, instrument à cordes et archet du XVème siècle. La question est de savoir comment le mot "viol(e)" a pu changer de signification à ce point. En réalité c'est très simple. La viole était considéré comme un instrument propice aux choses de l'amour, à la séduction, etc. De plus on associait sa forme à celle d'une femme, de ce fait la définition du dictionnaire était :
Instrument en forme de femme, servant l'amour.
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L'erreur hélas est humaine, et un rédacteur peu attentif changea l'ordre des mots dans la version du dictionnaire de 1487, ce qui donna :
Forme d'amour se servant de la femme comme d'un instrument.
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La viole désignait maintenant tout autre chose, et les joueurs de viole mirent un certain temps à se mettre à leur nouvelle profession. Ils eurent heureusement vite fait de s'adapter, et on retrouve dans leur cri, "Violons !", l'origine de l'instrument qui supplantera la viole par la suite. De cette confusion qui poussaient d'inoffensifs musiciens aux pires atrocités, les lettrés différencièrent les deux termes : La viole (l'instrument), le viol (l'acte).
Le viol de nos jours
Les violeurs sont beaucoup plus nombreux qu'on peut le penser au premier abord. Étudions de plus près ce qu'est un viol à l'aide de l'article de Wikipédia correspondant. Pour éviter de choquer les lecteurs les plus sensibles, je ne retranscrirai pas ici les détails de ce qui est considéré comme un viol, mais gardez à l'esprit que selon le pays, un viol n'est pas nécessairement une pénétration et peut également s'appliquer à diverses autres pratiques plus ou moins répandues.
Peut être sans le savoir avez-vous été l'auteur ou la victime d'un viol, voire les deux à la fois. En effet, le viol est défini comme une "relation sexuelle ou pénétration sans consentement valide des deux parties" et le consentement n'est pas valide dans certains cas précis :
- quand le consentement a été obtenu par la force physique, menace ou pression, ou
- quand le consentement a été donné par une personne dont l'âge était en dessous de la maturité sexuelle, ou
- par une personne intoxiquée par des drogues ou de l'alcool, ou
- par une personne mentalement déficiente.
On notera tout de suite que ces lois sont un moyen déguisé d'empêcher les handicapés mentaux de se reproduire, puisque tout acte sexuel avec l'un d'entre eux ou elles est automatiquement considéré comme un viol, donc illégal.
Prenons maintenant une scène malheureusement trop courante : c'est l'été ; Marc, un jeune homme de 17 ans sort depuis deux semaines avec Coralie, petite bimbo de 16 ans. Les vacances sont bientôt finies et le garçon n'a qu'une chose à l'esprit depuis la première fois qu'il s'est touché la queue. Le soir, alors que le soleil se couche sur l'océan[2] Marc veut se coucher sur Coralie et commence a lui faire des avances. Comme une biche effarouchée, la jeune fille n'accepte pas tout de suite, alors le garçon en rut insiste : « Allez tu verras, ça va être bien... Tu m'aimes, non ? Moi je t'aime tu sais. » Il est parfaitement clair que ce garçon exerce une pression psychologique. N'obtenant toujours pas un "oui" de son amoureuse, Marc tend le bras pour prendre l'épaule de Coralie et la serrer contre lui, tout en posant sa tête dans le creux de son cou : il profite de sa force physique pour l'empêcher de s'enfuir !
Mais la jeunette toujours effrayée refuse une nouvelle fois, alors le garçon abat sa dernière carte en lui disant : « Je vais raconter à tout le monde que t'es qu'un grosse allumeuse. Et puis j'irai coucher avec Stéphanie, elle dira pas non elle. » Les dernières résolutions de Coralie s'effondrent sous la menace : et si son père apprenait ça, qu'est-ce qu'il dirait ? Et puis pas question de se laisser remplacer par cette grosse truie de Stéphanie... Une minute et vingt secondes plus tard, tout est terminé : Coralie vient d'être violée.
Mais sans le savoir, Marc a lui aussi été violé : étant mineur, son consentement ne peut être considéré comme valide, il s'agissait donc d'un double viol, de plus en plus courant dans notre société corrompue par le lucre. Car tout le monde est un violeur en puissance : combien de fois avez vous dragué quelqu'un dans un bar ? Combien de verres avez-vous hypocritement offert pour obtenir un "oui" sans valeur ? Seuls les puceaux peuvent prétendre être honnêtes, et encore...
Certains violeurs sont par contre de véritables artistes, perpétuant la tradition des joueurs de viole d'autrefois qui sont passés des cordes de leurs instruments aux cordes vocales de leurs victimes pour produire leur musique. Dans ce cas, un bon violeur prendra soin de choisir une femme ayant une voix claire et puissante pour obtenir la meilleure sonorité. Les puristes prétendent que seules les chanteuses d'opéra peuvent donner une bonne mélodie, mais les amateurs au budget plus limité se contentent souvent de choisir leur instrument dans des karaokés ou aux castings de La Nouvelle Star.
Conseils pratiques
Tout violeur peut rencontrer des difficultés dans la pratique de son hobby. Imaginez : vous êtes en train de violer une personne quand soudain vous vous rendez compte qu'en fait celle-ci est consentante. Quelle horreur ! Vous ne faites pas ça pour lui faire plaisir, nom d'une pipe !
Comment éviter ce genre de mésaventures ? La dÉsencyclopédie est là pour vous aider.
Violer une femme
- Si vous êtes un homme, la première chose à faire est d'être aussi repoussant que possible pour vous assurer du non-consentement de votre proie.
- L'odeur : ne vous lavez pas et comme eau de cologne, utilisez une sauce pour salade à l'échalote. Vous devriez déjà rebuter toutes les femmes dotées d'un nez en état de fonctionnement.
- L'apparence : essayez de ne pas avoir l'air humain. Laissez pousser vos cheveux; votre barbe et tous les autres poils possibles. Attention, pas dans le genre supra-viril façon Sébastien Chabal, plutôt dans le genre dégueulasse façon Cousin Machin. Devenez obèse, en plus de vous rendre encore un peu plus laid, votre poids sera très utile pour maintenir votre victime au sol.
- Le comportement : l'erreur la plus courante consiste à se comporter en gros macho et à traiter la femme comme un objet. Bien que ce soit une technique facile et relativement efficace, vous risquez toujours de tomber sur une femme qui aime ce genre de choses et vous aurez l'air malin du coup. Notre conseil : agissez plutôt comme un malade mental. Ayez des propos incohérents, la bave aux lèvres, utilisez des objets incongrus[3], comme un fer à repasser ou un skateboard. Si vous n'êtes pas capables de simuler la folie, certaines drogues peuvent vous aider.
- Si vous êtes une femme, j'ai bien peur que vous ne puissiez pas empêcher les autres nanas de vouloir faire des choses avec vous. Les femmes entre elles sont toujours consentantes... en tous cas c'est toujours comme ça dans les films.
Violer un homme
- Si vous êtes un homme, la plupart des conseils précédents devraient fonctionner également. Prenez environ 50 kilos de plus pour compenser la plus grande force de vos victimes.
- Si vous êtes une femme, deux difficultés sont à surmonter.
- Le non-consentement : 99% des hommes sont prêts à coucher avec n'importe quelle femme, n'importe où et n'importe quand. Vous pouvez toujours chercher le 1% restant, mais cela risque de prendre beaucoup de temps et d'efforts. Là aussi être aussi repoussante que possible est nécessaire, mais pas suffisant. Allez très loin : ne vous épilez surtout pas, ne vous lavez jamais, arrangez vous pour peser plus de 150 kg, faites vous teindre les cheveux en jaune-vert, portez des vêtements mettant bien en évidence vos bourrelets et ayez en permanence quelque chose à manger dans la bouche. Un munster complet est un bon choix. Enfin, essayez de violer des hommes uniquement pendant vos règles, même les obsédés les plus désespérés ne seront pas consentants dans ces conditions.
- L'afflux de sang dans le corps caverneux : grâce aux progrès de la médecine, obtenir une érection chez un homme non consentant est maintenant possible. Procurez vous du viagra (Internet est une source inépuisable de pilules bleues) et arrangez vous pour le faire absorber à votre proie. N'hésitez pas à forcer la dose, il serait dommage de rater votre coup parce que vous avez voulu économiser.
Il ne vous reste plus qu'à attraper votre victime : les cours de self-défense que vous avez sûrement suivis vous aideront beaucoup et votre physique d'éléphant de mer suffira à immobiliser les individus moyens.
Violer un animal
- Si vous êtes un homme : choisissez une bestiole à votre taille et de préférence inoffensive. Ne venez pas vous plaindre si vous optez pour une tigresse.
- Si vous êtes une femme : bon écoutez, vous faites ce que vous voulez, c'est pas mon problème. Prévoyez d'appeler rapidement le samu si vous vous mettez ce qu'il ne fallait pas mettre à un endroit sensible.
Comment gérer les conséquences
Le viol n'étant pas considéré comme un passe-temps mais comme un crime, vous risquez tôt ou tard de passer dans une cour d'assises.[4] Là, il vous faudra convaincre le jury que vous n'êtes pas coupable. Voici différentes pistes qui devraient vous aider :
Prouver que vous n'étiez pas impliqué
Un moyen relativement sûr d'être acquitté est de réfuter toutes les preuves de l'accusation.[5]
- L'ADN : si vous avez un jumeau (ou un clone), c'est là qu'il vous sera utile ! Prétendez simplement que ce jour là, vous aviez échangé vos places et que vous n'êtes qu'une malheureuse victime d'une erreur judiciaire. Si vous êtes le seul possesseur de votre ADN, imaginez un complot duquel vous seriez la victime : votre bourreau a prélevé sur vous des échantillons qu'il a placé sur la personne violée, dans le seul et unique but de ruiner votre vie. Si vous êtes récidiviste, restez bien sur cette ligne, elle sera de plus en plus crédible à chaque nouveau procès.
- Les empreintes digitales : si vous ne portiez pas de gants ce jour là, vous êtes vraiment trop con. Allez en prison. Ne passez pas par la case départ, ne touchez pas 200€. La prochaine fois vous regarderez peut être un épisode des Experts avant de passer à l'acte.
- Les photos/vidéos : selon les lois en vigueur en France, vous êtes possesseur de votre image et pouvez donc demander à ce que votre visage soit masqué sur toutes les vidéos où vous apparaissez. Cette technique peut également s'appliquer à la mémoire des témoins oculaires.
Prouver que votre victime était bien consentante
Si vous avez suivi les conseils donnés plus haut cela risque d'être difficile, mais vous pouvez toujours tenter le coup. Quelques solutions possibles :
- Prétendez que vous confondez les mots "oui" et "non" et que vous avez cru de toute bonne fois que la victime était consentante. Une grande discipline et un entrainement rigoureux sont nécessaires : par exemple, dès que le juge vous demandera si vous êtes bien Monsieur X, répondez : « Non, je suis bien Monsieur X » et ainsi de suite pendant tout le procès.
- Si vous avez trouvé un homme(femme) muet(te) à violer, basez votre défense sur le fait qu'« il(elle) ne m'a pas dit non ! ».
- Arguez que vous avez cru que votre victime était étrangère et que dans sa langue supposée, "non" veut dire "oui" en français.
Prouver que vous n'êtes pas responsable
La dernière chance, si les preuves montrent que vous êtes le violeur et que votre victime n'était vraiment pas consentante : montrer que tout ceci était la faute d'un autre.
- Inversion des rôles : technique assez risquée consistant à vous mettre en position de victime tandis que vous placez votre victime dans le rôle du coupable. Par exemple, prétendez que votre victime vous a payé pour que vous la violiez, dans un fantasme sordide, et qu'elle se retourne maintenant contre vous. N'hésitez pas à hurler dans la salle des propos du genre : « Tu m'as bien eu salope ! Mais rira bien qui rira le dernier, je te ferai payer ça ! » Vous êtes assuré de vous attirer la sympathie du jury de cette manière. Si on vous demande des explications, soyez mystérieux, dans le style « Ooooh elle sait très bien pourquoi... »
- Chantage : vous n'êtes qu'un rouage innocent d'une machinerie qui vous dépasse. Si vous avez violé quelqu'un, c'est parce que vous n'aviez pas le choix : la mafia locale était après votre dealer, lequel est en fait une taupe du gouvernement Néo-Zélandais cherchant à atteindre un réfugié politique planqué par un ami anarchiste de votre victime. Expliquez que votre vie était en danger et n'hésitez pas à rendre l'affaire aussi compliquée que possible, mieux vaut qu'elle soit invérifiable. Enfin montrez votre bonne foi en expliquant que vous avez été aussi doux que possible, par exemple : « je l'ai violé(e) sur l'herbe d'un parc alors que j'avais l'occasion de le faire à même le béton dans un parking » ou encore « je l'ai endormi(e) avec du chloroforme pour qu'il(elle) ne sente rien ».
- Bouc émissaire : quelqu'un ou quelque chose a eu une influence néfaste sur vous. Choisissez n'importe quel bouc émissaire à la mode au moment de votre procès : le cinéma, le nucléaire, les jeux vidéos, les compagnies pétrolières, Alain Juppé, les immigrés, le réchauffement climatique, les juifs... Les possibilités sont infinies. Il ne vous reste qu'à trouver un pseudo-scientifique pour expliquer que l'élevage intensif des porcs en Bretagne a pourri notre société et est le vrai responsable de ce crime. Si ça ne marche pas, vous devriez au moins passer à la télé et vous pourrez écrire un livre plus tard, c'est toujours ça de pris.
- Folie : si aucune autre méthode ne vous inspire, faites vous passer pour fou. D'un point de vue légal, vous ne serez pas coupable si vous êtes reconnu irresponsable de vos actes et vous ne serez pas emprisonné. Par contre vous finirez dans un établissement psychiatrique, c'est à vous de voir quelle ambiance vous préférez.
Si tout a échoué
Vous avez été reconnu coupable, responsable et vous voilà maintenant placé en réclusion criminelle dans un centre de détention.[6] Si vous êtes en train de lire cet article c'est que celui-ci est équipé d'un accès à internet, ce qui signifie que vos codétenus ont probablement déjà lu cet article eux aussi et savent donc comment réussir un viol. Notre seul conseil pour ne pas vous faire violer en prison : soyez consentant(e) dans tous les cas.
Voir aussi
Notes
- ↑ C'est-à-dire un être qui a plus d'une cellule mais pas beaucoup quand même.
- ↑ Sans lui demander son consentement.
- ↑ Ne comptez pas sur moi pour vous expliquer comment faire, vous n'êtes pas chez un sexologue là.
- ↑ Si vous œuvrez en France, sinon on appelle ça un tribunal.
- ↑ Attention, si vous êtes jugé(e) en France : les preuves sont facultatives pour une condamnation.
- ↑ Là encore si vous n'êtes pas français, on dit simplement que vous êtes en prison.
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