Satyriasis
ERRATUM : Alors que tout le monde pensera en arrivant sur cet article que nous allons nous empresser d'expliquer ce qu'est le satyriasis, il n'en est pourtant rien. Dommage ?
Pourtant selon les éminences qui ont mené l'enquête sur le sujet, le phénomène (qui se définirait par l'exacerbation du désir sexuel chez l'homme) toucherait 99,99% des sujets d'étude. Contrairement donc à ce que des prétendus scientifiques ont expliqué, la pathologie résiderait donc non dans le satyriasis, mais dans son absence. C'est elle, la véritable honte.
En conséquence de quoi l'absence de satyriasis sera le réel objet de cet article, scientifique jusque dans l'étude de l'infiniment petit : le centième de percentile humain qui nuit à notre vie prospère et à la réputation que notre race a bien mérimée.
Et c'est vraiment très grave !
Cet article a pour but de pointer du doigt des individus encore méconnus qu'il nous faudra à l'avenir chasser, afin de les exclure ou les lyncher |
L'absence de désir sexuel exacerbé chez l'homme touche peu d'entre nous. Peu d'entre nous les touchent, d'ailleurs, ces parias méconnus. Et ils n'ont pas, à l'instar des homosexuels, des noirs ou des chinois de vraie discrimination organisée à leur nom.
Mais néanmoins elle devrait exploser, cette hypocrisie latente, cette haine viscéral de l'indésireuse et de l'asexuable : elle empoisonne notre réputation à nous les hommes, et nous font nous sentir laides nous les femmes (salut nous-nous). Jamais depuis les sumériens une équipe de fulgurance n'aura osé mettre le doigt dans l'hermétique absence de satyriasis. Nous allons donc tenter de démêler cette pelote basque de laine incompréhensible.
L'absence de satyriasis est un phénomène de société triste et méconnu
Si les femmes sont mignonnes, les bébés trognons, les enfants polissons et les négationnistes faurissons, les hommes sont naturellement attirés par les femmes à poil. C'est inexorable, évident et récurrent, pas besoin d'en faire tout un plat. Et que ça en dérange certaines ou en arrange certains, c'est comme ça.
Ce caractère ainsi souligné, illustrons ensemble la grande chaîne de la vie :
L'homme court avec entrain vers la femme aquatrepattée dans l'attente de la saillie ; un cri aigu, un halètement rauque, un pleur d'enfant...la VIE ! Et le bambin grandira à son tour pour, dans la joie et l'allégresse, agrandir ce cercle vertueux qui égaie la vie et lui donne une sens. Un homme, une (ou plusieurs) femme(s), un chat, un chien, un rongeur, c'est la recette du bonheur.
Mais que se passerait-il si l'homme de votre vie, votre voisin ou votre sœur refusait ces ébats gréco-romains, ces joutes-pipis naïves à la recherche de ce qu'il y a DEDANS, et où transpirer et grogner deviennent de charmantes marques de politesse ? Fini le râle symbolisant l'écroulement du mâle emporté par son élan tgesticulateur, adieu les femmes gisant satisfaites le corps enduit et le poil collé comme figé par la passion...
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La nana aux cheveux bleus dit : |
| C'est beau, mais en même temps c'est triste... |
Ma foi ma fille, tu es souvent très triste et tes jérémiades nous cassent les couilles. Avec autant de filles comme toi c'est pas étonnant que certains hommes préfèrent se biturer la gueule entre potes au lieu de venir sauter des crânes de piaf hystériques !
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La nana aux cheveux bleus dit : |
| Mais... |
Merci mec.
La jeune fille n'avait pourtant pas tort, c'est bien triste et sachez que ça existe. L'humanité a enfanté des violeurs, des pédophiles et des chroniqueurs de Minute...et cette complaisance vis-à-vis du mauvais goût nous présente ce dernier-né sorti de la fracture du vagin social : l'absence de désir sexuel exacerbé chez l'homme ! Ô vilenie...
De l'absence de satyriasis et pas d'autre chose
Il convient à titre liminaire de centrer le débat sur la seule question de l'absence permanente chez certains hommes de désir sexuel exacerbé. Non sur l'hyposexualité (flagrante chez les vieux couples restés au RPR ou bientôt on l'espère chez Woody Allen) ou l'indifférence à la pornographie[2] (rare chez les internautes).
À la différence de tout cela l'absence de satyriasis, que nous appellerons parfois Carlos (c'est plus court), est permanente, et ne résulte pas que d'une corruption rousseauiste exercée par la société. Carlos est plus que ça, c'est un terrorisme libidinal qui est un drame pour l'espèce humaine.
Présentons-en les différents protagonistes, afin de plus facilement leur déclarer la guerre.
Les différents sujets à l'absence de satyriasis
Ils sont peu et nombreux, et nous nous risquerons à dire que Carlos est pour beaucoup dans leur implosion sociale. Car comme vous le constaterez ces victimes, amputées du satyriasis, sont rarement des innocentes aux yeux de la Vie.
Les vraiment très moches, et surtout pas très futés
Un corps moche est un habitat typique pour la bite atypique. Carlos y prospère tranquillement. Les moches sont les plus grosses erreurs dans la sélection darwinienne, et ne rentrent dans aucun schéma pérenne.
Cela dit, soulignons qu'il s'agit ici des vraiment très moches ET pas très futés, qui n'ont pas compris les leçons inculquées par Faites entrer l'accusé, la Bible ou le GHB pour les nuls. Entrer dans le satyriasis est à la portée du premier con qui passe devant Jennifer[4].
Ceux-ci sont incurables, et merci Dieu que leur génome ne se propage pas aux générations nouvelles.
Les enfants
Là encore, à part le temps et la mort, rien ne peut les guérir de leur pathologie. Et finalement tant mieux : ils sont tellement stupides que rien qu'à imaginer le QI des enfants que des enfants pourraient avoir... Notre équipe s'est faite une hernie mentale.
C'est donc une vilaine catégorie, de celles où le sexe est étranger. Exacerbé n'en parlons pas ! Pudeur de l'autorité parentale ? Influence pathogène des mangas ? Sacralisation irraisonnée de l'impubère préservé des érotismes de tout poil ? Super Nanny seule le sait.
Les vieux
La confusion nous submerge pour y avoir pensé, mais le sexe exacerbé et les vieux ne font pas bon ménage. Pouah ! C'est même dégueulasse rien que d'y penser... Toutefois, ce n'est pas seulement dû à leur aspect ridé repoussant (sûrement provoqué par une malformation), c'est là encore l'œuvre de Carlos. Une perte de la libido, un physique du partenaire impropre à la consommation, une odeur de gériatrie médicamenteuse dans une atmosphère poussive rythmée au son de l'assistance respiratoire... Inutile d'épiloguer : les vieux sont l'aboutissement suprême de l'absence de satyriasis, qui n'a lui plus aucune chance d'émerger à nouveau.
Le geek
Il ne sait pas séduire, ne sait même pas ce que c'est. L'amour se conjugue pour lui avec la main opposée à celle qui clique. Il ne sort pas puisque ne boit ni ne fume pas, en verve c'est Étienne Daho et en danse guère un foudre de pas. En restant cloîtré chez lui égoïstement il sponsorise le réseau de Carlos, et est une menace pour la démocratie.
Les Chinois
Ah...les Chinois ! Tous identiques et donc sans inconnu à découvrir, dans un pays dont la politique EST justement à l'enfant unique, ils n'ont rien pour eux et l'absence de satyriasis couronne le fait que leur nation ne devrait pas exister.
Leur perversion va jusqu'à se traduire plutôt par une translation du désir sexuel vers le très gore. Le sexe n'y prend qu'une place minime à coté de l'attente de la fin de la lutte passive de la jeune fille, qui va exploser sous la pression des 600 pénis extraterrestres.
Barbie et les anges
Dernier cas notable : Ken et les anges. Survivant à l'enfer, et comme le film Dogma l'a si bien mis en valeur, les anges et lui sont aussi asexués que des Barbie™. Complot malhonnête de fabricants qui se mettent, mattel en tête ? Ou hasards de la génétique ?
Ces poupées de sion cirent les bottes de Carlos, et nous disons non, non, nonon non non.
Les différents cas d'absence de satyriasis
Si le satyriasis va à l'homme autant que la pandiculation au fonctionnaire vous allez dire : Ah parce qu'il existe plusieurs sortes d'absence de satyriasis en plus ?
Eh bien non, mais c'était intéressant de voir que vous suiviez. Cela dit, pour contenter les fâchés que ce trait d'esprit aurait laissé de marbre, nous pouvons tenter une petite distinction.
L'absence de satyriasis due au génome
L'absence de désir sexuel exacerbé chez l'homme peut tout d'abord et bien entendu être dû aux hasards de la génétique.
Hors le cas susmentionné de Barbie et de ses vils, cette génétique farceuse ne prête parfois tout simplement pas un corps (qui est unique pour chaque être, qui est lui-même spécial, et c'est donc super beau en fait[5]) à la chose sexuelle.
L'absence de satyriasis due au contexte économique et/ou social
C'est l'influence néfaste la plus évidente de la société sur ce caractère pourtant si humain. Les différentes mises au ban social du satyriasis l'étouffent et pour certaines personnes (et plus fréquemment encore à certaines époques) le fait a été généralisé.
Contrairement à ce que tout le monde peut croire, Ronsard n'était pas qu'un sage poète.
Cela dit, si le Carlos dû à l'environnement et à l'éducation empêche le satyriasis de s'exprimer, il ne le tue pourtant jamais totalement.
Les faux cas d’absence de satyriasis
Certains cas de fausses absences de satyriasis, sûrement dus à un phénomène de mode auquel sont étrangères les affaires de pédophilie d'aujourd'hui (et nous tenons à le préciser sans quoi il n'est aucun débat possible) pimentent tout de même ce cas social.
Prenez un exemple au hasard, les prêtres de province (ou indifféremment les déviants sexuels multi-récidivistes remis en liberté). Chassez le naturel il revient au galop, à califourchon sur un petit garçon ! Ce faux cas de satyriasis qui nous fait croire qu'une soutane est comme une cloche à fromage pour libido asséchée nuit sensiblement à l'essor du désir sexuel exacerbé.
Bien sûr, puisque lorsque le mythe s'effondre c'est le satyriasis lui même qui est accusé à tort et non sa frustration : la braguette sociale ou religieuse qui le contient.
La fausse absence de satyriasis est un danger à nuancer cependant, et elle se reconnaît aisément parce qu'elle est contre-nature et très difficilement dissimulable au grand public après un millénaire d'organisation (et est souvent estampillée 
, 
ou 
).
Conséquences directes de l'absence de satyriasis
Une conséquence
La première conséquence immédiate est l'augmentation significative du nombre de cocus dans le monde. Alors que l'inverse n'est pas vrai, 100% des hommes sujets à l'absence de satyriasis se transforment en cocus. La femme, dans sa complexité dont l'infinité égale celle de son absence de sens commun, se sent effectivement délaissée en l'absence de désir exacerbé de l'homme.
Des chefs d'œuvre gotaineriens comme De l'autre coté du lit, LOL, les sketchs de Florence Foresti ou les excellents huis clos romantiques de Virginie Despentes mettent ça en exergue avec un brio parti vite et revenu tard.
Une autre conséquence
Autre conséquence, bien plus grave cette fois : si l'on en croit Sigmund (Freud, tout-à-fait), si l'espèce humaine perdure et ne sombre pas dans le frigide schéma de l'enfant unique, c'est parce que l'homme est toujours au garde à vous (et accessoirement la femme pompette en une seule Heineken).
En extrapolant aussi loin qu'il est possible on pourrait même dire que le satyriasis (couplé au Sida pour contrôler les naissances en Afrique, à l'envoi de préservatifs avec des petits trous là-bas, à l'industrie pharmaceutique bienfaitrice, etc…) concourt à faire perdurer une humanité blanche de toute maladie, pour les siècles des siècles. Amen™.
Mais alors, qu'arriverait-il dans un monde entièrement non-satyriasique ? Quelques humains épars plein de poux ? Une humanité bronzée-bridée où les hommes et les femmes sont autant ravagés par l'alcool et le tabac les uns que les autres, arrêtant de plaire et s'albundysant dans leur canapé... Ce fléau des temps modernes, où le stress et l'argent dominent, où menacent la stérilité et la perte de libido, n'est à notre sens dans un futur pas si éloigné que ça.
Cet article est aussi là pour vous interpeler sur la nécessité d'entretenir l'équilibre fragile de la Vie. Il ne faudrait pas que le monde merveilleux dans lequel nous vivons disparaisse ou devienne un melting pot précaire.
Pour remédier à cela
Plutôt que de rester bêtement sans rien faire à attendre que s'embourbent dans la chemise à fleur du mal les disciples de Carlos, nos spécialistes vous proposent de le prendre à bras le corps (écartez bien les bras, c'est sûrement possible d'en faire le tour).
Voici des pistes à étudier pour un monde sans absence de satyriasis :
Des pom-pom girls lesbiennes est la solution qui nous est venue la première.
Un documentaire animalier pour stimuler les instincts.
L'aide de la technologie.
Faire un peu de vélo.
Changer d'air.
Pour les légionnaires.
Pour les supporters.
Pour les gens pas gays.
Les proportions des filles dans la BD nippone dressent des montagnes.
Des shows sont organisés qui pourront gommer le manque de satyriasis
Un bon livre de Max Gallo.
Pour les Américains.
Pour les pieux raides.
Pour les raides au pieu.
Pour les crapauds de bénitier.
Pour les passionnés de science-fiction.
Un gros classique.
Un gros con.
Sûrement le dortoir du paradis.
Un faiseur d'amour à votre place.
Un amoureux placeur de faisans.
Pour ceux qui aiment De Gaulle.
Pour les autres.
Piochez allègrement dans ce vade mecum d'exacerbation du désir sexuel chez l'homme. C'est bien le diable si vous ne déclenchez pas chez un sujet malade une vague érection après avoir tout essayé.
Si malgré tout rien ne se passe, vous savez ce qu'il vous reste à faire...
Conclusion lapidatrice
Carlos fait mal, et est parfois si insidieux et enraciné que même Van Ruymbeke ne pourrait faire qu'il ne nous terrorise.
Carlos fait peur, pour les générations futures et avant toutes considérations écologistes, car elles ont peu de chance d'exister sans ces pulsions sexuelles exacerbées bienfaitrices.
Carlos fait chier, car il semble si bien accueilli par le pouvoir que ce dernier traque le satyriasis et opprime les pulsions vitales, propageant un flot de déviances issues de frustrations inassouvies.
Carlos EST le mal, et il efface notre futur comme dans la photo de Marty McFly, car il nous offre un présent sans féérie dansante pour nos tritons entravés.
Combattre l'absence de satyriasis doit devenir la priorité de nos combats en ce XXIe siècle.
Ouverture sur une vérité terrifiante : la honte de l'absence d'absence de satyriasis
Aujourd'hui encore, l'absence ostentatoire d'absence de satyriasis est mise au pilori par la caste des bien-penseurs. Alors que notre panel de couilles interrogées nous indiquait (plus haut) une large distribution du satyriasis, certains tabouistes honteux et autres benoicésistes continuent de permettre au monde de se capoter la face.
Tout comme l'absence de contrôles dans l'ouverture des kebabs, l'absence de satyriasis EST le vrai mal. Mais c'est son absence d'absence (certains iront plus loin en disant même sa présence), OSTENTATOIRE, qui est attaquée en public sous prétexte d'anormalité. C'est le serpent qui se mord ni queue ni tête.
Si le satyriasis est donc universel dans la galaxie masculine, le crier trop fort et souligner son absence d'absence, ou sa présence, ou sa présence de présence, c'est contredire le paradoxe de la moralité humaine :
L'homme se garde donc de ses vilaines pulsions malignes, fait même croire qu'il ne les ressent pas... et sa morale personnelle s'aligne sur ce qui est normal aux yeux du monde ou pas. Seule l'honnêteté le libèrera.
Et si vous êtes un femme, allez voir plutôt ICI un article traitant en partie de la nymphomanie.
Notes
Selon le sondage précédent, ce sont en fait 77.75 % des lecteurs sondés qui sont atteints de satyriasis. A quelques femmes près... L'auteur est certain du fait que l'on s'approchera, avec le temps, des 99.9% L'auteur est triste de constater, très certainement à cause des problèmes d'analphabêtise touchant la population francophone, un recul de -0.1% par rapport aux mois précédents : il est donc plus que jamais nécessaire de lutter contre ce mal impie. Une hausse de pratiquement 1% en ce début 2011 très prometteur... Une stagnation ces trois dernières années (77.83% en 2011), due à la Manif pour Tous, très certainement.
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Bienvenue dans mon monde les mêêêcs...
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- ↑ Là il s'agit d'un gode-satyre.
- ↑ qui sont respectivement les corollaires vicieux de l'hypersexualité ou de la dépendance à la pornographie.
- ↑ je le dis deux fois si je veux...ferme là.
- ↑ Gad Elmaleh aurait fait un très bon sketch à ce sujet : Le satyriasis ? Faut se sortir les doigts du cul ! Un jour tu te lèves et tu te dis Je commence, ET Tu commences..!
- ↑ pour citer le penseur rassurant Jean-Jacques Goldman et ne froisser personne pas même toi et ton physique ingrat
- ↑ son double diabolique, son mister Hyde, avec un t et non un d
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