Étude sociologique de la racaille
Cet article décrit un stéréotype, afin de lyncher et exclure encore mieux certains d'entre nous. |
Hantise de toute personne traversant seule un quartier mal famé la nuit tombée, la racaille est un phénomène sociologique récent, les datations au carbone 14 lui conférant une quinzaine d’années seulement. Il est destiné à effrayer le français moyen juste avant des élections. Néanmoins, leur existence a été récemment prouvée par un scientologue communiste austro-hongrois nommé Klaus-Friedrich au cours d’une expérience intitulée « lâcher de Volkswagens à la Courneuve ». Comme son nom l’indique, il s’agissait de mettre en évidence sur les trottoirs de cette charmante localité des véhicules rutilants, symboles du libéralisme forcené et des « cons de boches adeptes de la choucroute garnie ». Bilan : 92% d’entre eux furent retrouvés dans un piteux état, piteux signifiant qu’il ne leur restait plus qu’une roue au maximum, et que le reste avait été brûlé avec acharnement, mais surtout avec cocktail Molotov. La SPA (Société Protectrice des Automobiles) monta d’ailleurs au créneau, s’insurgeant contre « cette affreuse ratonnade » et le manque d’éthique du scientifique qui « n’hésita pas à envoyer à l’abattoir de jeunes berlines innocentes, qui ont été sauvagement attaquées puis immolées ». Aux dernières nouvelles, l’association hésitait toujours à saisir le Tribunal Pénal International de la Haye, pour génocide et crime contre la mécanique.
Attention, la racaille ne doit pas être confondu avec le wesh, moins agressif mais sans aucun doute tout aussi stupide, et avec le kéké, stéréotype proche du beauf portant des pulls Baby-Milo et se prenant justement pour une racaille. (oui, oui, je sais, ça en fait beaucoup, mais ce sont les nuisibles qui se reproduisent le plus, regardez les moustiques et les rats.)
Voyons maintenant comment fonctionne une racaille dite « classique », quelles sont ses motivations, comment cet individu est façonné par la société, et quelles sont ses aspirations dans la vie. Découvrons ensemble son monde merveilleux.
Un individu de sexe masculin
La racaille, malgré le genre du mot, se révèle être une activité masculine. Les muscles, la puissance physique, l’habileté à manier un couteau ainsi que la vitesse de course étant des pré-requis obligatoires, il est évident que les filles, avec leurs talons-aiguilles, leurs cheveux longs et leurs petits bras malingres feraient de piètres racailles. De plus, le port de la casquette à l’envers tend à décourager toute femelle souhaitant se convertir à ce mouvement, le magazine « Fashion xD pour les girlzz » n’ayant encore fait aucun reportage là-dessus, preuve que c’est « trop has been ». Enfin, les autres activités principales de la racaille, à savoir le football avec des canettes de panaché et le viol en réunion, n’attirent que très peu les jeunes filles, en général plus adeptes de l’hétérosexualité, et de toute façon incapables d’abuser de qui que ce soit, du fait de leur anatomie pubienne non préhensible.
Une intégration difficile dans la société
Le souci principal de l’intégration de la racaille dans la société provient de son langage si caractéristique. En effet, son vocabulaire n’étant pas bien compris, et ne lui étant d’aucun secours pour communiquer, il se marginalise complètement, ce qui développe son agressivité. De plus, cela l’empêche de postuler à certains métiers tels que : voix de la SNCF (« Wesh les gros, vot’ train pourrave se casse là, voie 2 comme mes couilles, niquez vos mères, cordialement »), serveur dans un restaurant (« T’sais keski raconte le keum ? Il dit qu’y veut une bite de Omar, que c’est une soupe, c’est quoi ce gros pédé ? »), ou bien écrivain, pour des raisons évidentes. C’est la raison pour laquelle lui et ses congénères se dirigent vers l’industrie du rap, où ils atteignent un monopole très rémunérateur. Ceux qui échouent dans le rap deviennent automatiquement gangsters, violeurs, ou vendeurs de drogue dans des parcs publics.
Vous aurez certainement remarqué que sur l’échelle de l’évolution, la racaille se situe tout proche du Kevin. Ces deux catégories semblent en effet descendre d’une lignée de phacochères, et non pas des Primates comme le reste des humains. Ceci pourrait expliquer leur aversion maladive commune pour des disciplines telles que l’orthographe, la grammaire et la conjugaison. Seulement, il est important de noter qu’à la différence du Kevin qui cultive son originalité dans les skyblogs (prouvant par la même occasion son intégration dans la société informatique moderne), la racaille se consacre quant à elle à tous les agissements brutaux que son instinct de sanglier lui dicte.
Ainsi, apostrophé grossièrement par une racaille, il peut vous prendre l’idée naturelle mais néanmoins inconsciente de lui répliquer par un cinglant « Répugnante fripouille, sache que je ne te considère guère mieux qu’un immonde trou du cul de cerf asthmatique ». Prenez toutefois garde, puisqu’à court d’argument pour vous répondre, il s’engagera sur la voie de la violence, à votre plus grand dépit, et causant la perte de la moitié de vos incisives.
Voici quelques définitions qui vous permettront de converser avec une racaille sans éveiller les soupçons :
- Bouffon : qui ne s'apparente pas au clan. « Nique lui sa race à ce bouffon ! » signifie « Rabats le caquet de cet individu qui ne s'apparente pas à notre milieu ! »
- Truc de ouf : désigne une chose peu commune, qui dépasse l'entendement. « C'est un truc de ouf ! » se dit pour « Mon dieu, mon entendement est tout dépassé ! »
- Chelou : bizarre, inhabituel. « La prof d'anglais elle a des veuch tout chelous. » se traduit par
« Ce n'est pas tous les jours que l'on voit une coupe de cheveux aussi inhabituelle et cocasse que celle de la professeur d'anglais. »
- Kiffer : apprécier. Prononcez « Comment je kiffe grave son cul. » pour « Grand dieu, le postérieur de cette demoiselle n'est pas sans éveiller chez moi des pulsions bien naturelles, qui me mettent dans une humeur joviale, pour ne pas oser dire gauloise. »
Le Rap, un moyen de s’exprimer
Le rap permet de mieux comprendre la sociologie des racailles, les liens qui les unissent, l’objet de leurs querelles, et d’ainsi s’apercevoir qu’ils ne sont pas très différents de nous. Avec nos qualités d’espèce sociable, il nous est ainsi possible d’étudier leur psychologie pour prévoir leurs réactions, et ce sans avoir à les approcher. Voici l’étude d’un chef-d’œuvre de la chanson-racaille, intitulée « Arrête », et composée par le célèbre Bilal alias « La Zermi du 92 ». (Vidéo supprimée de Youtube)
Analyse :
Bilal Sparky, mec d'Escarpes, t'inquiètes : 92 F.A.R, y'a rien à faire! -> la racaille se présente, avec son numéro de département d’appartenance, essentiel à la compréhension de la suite
Wesh regarde ta tête et ta touffe de mouton -> on démarre dans l’agressivité, il semble vilipender un rival
Généralement tous l'monde dit qu't'as une tête de con -> surenchère dans la provocation, le rival est insulté, son honneur est bafoué
Attends tu fais l'mec, retournes au 93 -> on apprend ici pourquoi c’est un rival : une sombre histoire de territoires ennemis
Qu'ils t'mettent la zermiiiiiii!!!!! -> le rappeur souhaite voir son rival se faire sauvagement agresser dans son propre département (affront suprême)
Même ton père se surnommant Kader, -> stigmatise les origines maghrébines du rival, même si Kader ne semble être qu’un surnom
Il se saoûle tous les soirs -> son géniteur est décrit comme alcoolique
Et ensuite il te course dans les cou-loiiiiiiiirs!!!!! -> et même violent, sur le pauvre rival qui ne peut que prendre la fuite tellement il est pleutre et sans défense
Attends!!! -> le rappeur veut attirer l’attention du rival sur un point qu’il juge important
Ouais on devrait te Hagard, -> les experts-linguistes supposent que le rappeur fustige ici le regard hagard de sa cible
Pour qu'tu fermes un peu ta grosse gueule, -> visiblement, le rappeur ne souhaite pas voir son rival s’exprimer
T'as niqué Beblah et tu t'crois chaud? -> plusieurs théories s’affrontent à propos de Beblah : il s’agit soit d’un juron, soit du surnom d’une personne ayant eu des rapports non protégés avec le rival
Mais, dis toi, dans ta tête, que nous
C'est pas la même chose, alors : -> le rappeur se déclare totalement différent de son rival, et aimerait que celui-ci en prenne note
Arrête, Arrêteeee, Arrêteeeeeee quoi!!!!!!!! -> il souhaiterait également que celui-ci arrête, mince alors !
Putain, tu t'es serré une p'tite gogo danseuse, -> le rival semble être un séducteur émérite
Et ça s'croit chaud, -> cependant, il n’a pas le triomphe modeste
Hein, tu t'crois chaud? -> le rappeur insiste sur ce point, qui semble l’avoir particulièrement indigné
Si elle aurait vue ta p'tite bite, elle s'rait partie -> attaque ad hominem à propos de la taille minuscule du pénis du rival (remarquez la concordance des temps originale, signe du génie créatif de l’auteur)
Hein, bon, ta bite, déjà, elle est toute p'tite -> description dudit pénis, afin que l’auditeur comprenne bien de quoi il s’agit
Elle a des rides, attends -> il semblerait que ce pénis soit vraiment hideux (toujours dans la même stratégie d’argumentation ad hominem)
Même celle de mon p'tit frère est plus grosse et plus grande -> le rappeur fait ici l’apologie de sa famille et en particulier de son frère, qui possède un membre mieux proportionné que le rival
Et sans rides, donc tu vois, -> insiste sur la comparaison des deux membres
Arrête, tu vas t'... t'afficher
Alors, arrête, arrête, arrête -> le rappeur invite son rival à arrêter
Whoooohhh -> cri de guerre final, poussé dans le but d’intimider le rival
En écoutant cette infamie culturelle, qu’ils osent appeler chanson, en entier, cela risque de provoquer chez vous de terribles crises d’angoisse, ponctuées de périodes où vous arracherez les cheveux par poignées en hurlant des atrocités telles que « Monsoon » de Tokio Hotel, voire même tout le répertoire musical de Zouzou Pitchoune et Carlos réunis.
La recherche du gain facile
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la racaille n’est pas si sûre d’elle qu’elle aime à le faire croire. Il s’agit en réalité d’un être sensible, plutôt timide en public et précautionneux. Ce dernier point est particulièrement mis en exergue par sa curieuse propension à agresser puis détrousser des vieilles dames, notamment dans les récits merveilleux appelés « Légendes urbaines », que l’on raconte aux personnes âgées avant qu’elles ne se couchent (Journal de 20h de TF1). Loin d’expliquer cela par une gérontophilie friponne, ni même une quelconque attirance sentimentale, les experts du domaine, à savoir Éric Zemmour et Dorothée, attribuent cela à la recherché de la facilité.
Ceci serait en quelque sorte le remède permettant à la racaille de se sentir en sécurité en société parmi les autres gens, pour ainsi les dÉpouiller facilement, malgré son agoraphobie latente. C’est encore plus visible avec le phénomène de bandes, que la racaille affectionne particulièrement. Pas question pour lui d’aller quelque part sans sa sinistre cohorte de jeunes racailles aux mines patibulaires et aux regards belliqueux, lui permettant ainsi d’éloigner toute personne qu’il ne connaît pas de sa route. De plus, la bande lui sera d’un grand secours si jamais il décide, dans un excès de rage aussi ponctuel que sans raison, de provoquer une échauffourée contre une personne seule, son passe-temps privilégié, étant de ce fait automatiquement en supériorité numérique, ce qui favorise une victoire aisée et sans risque de blessure.
Le manque de solidarité dans la société actuelle
Il faut bien que vous vous fassiez à cette idée : vous vivez dans une société anonyme et égoïste où personne n’en a rien à cirer de votre gueule. Par conséquent, si jamais vous êtes victime d’une voie de fait devant des dizaines de témoins, sachez que paralysés par la crainte de finir à votre place peu enviable, ils n’interviendront en aucun cas, même s’il s’agit de policiers. Vous aurez beau crier de toute vos forces, les appeler à l’aide, les supplier, ou même leur vomir dessus des croûtons de pain à l’ail par les oreilles, ils ne vous accorderont pas plus d’importance que si vous étiez un abject paillasson piétiné avec fougue par une meute de cancrelats.
Différents comportements sont observables chez les témoins :
- Les couples, dont les femmes se retourneront vers leur conjoint avec un air lui signifiant « Ben qu’est-ce que tu attends pour intervenir et leur péter la gueule ? ». La mine penaude qu’il affichera et surtout son absence de réaction par trouille lui vaudront des moqueries de la part de sa bien-aimée durant quelques années, à propos d’une hilarante émasculation qu’il aurait subi. Notez que lorsqu’elle le racontera à ses amies, elle tiendra le beau rôle et pourrait même aller jusqu’à s’en vanter : « Tu me connais Josiane, je suis une sacrée intrépide. V’la t’y pas que je me retourne vers lui pour lui dire d’y aller, mais lui c’est un gros péteux ! Peur de son ombre, pfff... Alors que moi !... »
- Les personnes seules vous apprendront alors le sens du mot « indifférence » puisqu’elles vous ignoreront en beauté, avec des techniques plus ingénieuses les unes que les autres : accélérer le pas sans tourner la tête, trouver un intérêt particulier à admirer le ciel, leurs orteils ou le vide,... Leurs excuses ? Vous l’avez certainement bien cherché. Et puis c’est sans doute vous qui avez provoqué en pugilat cette douzaine de charmants jeunes hommes à l’aspect bien sympathique. Et puis merde, on n’est pas de votre famille, on vous connaît même pas, alors allez vous faire foutre ! Et faites-vous tabasser en silence avec votre sale grosse gueule de con !
- Les pseudo-courageux. Parmi la foule qui admire avec délectation les heurts de votre tête contre des petits poings rageurs puis contre le trottoir, un homme s’avance. A la manière des justiciers de séries, son allure est franche et décidée. C’est alors qu’il invective vos agresseurs :
(explication pour le lecteur non averti : la racaille se sert d’une métaphore malicieuse pour signifier son mécontentement)
Le justicier s’enfuit alors à toutes jambes (deux exactement) en balbutiant quelques mots du genre « j’vais chercher la police ! » suffisamment doucement pour que même si une des racailles a les mêmes capacités acoustiques que le héros de la série « The Sentinel », il ne percevra aucun mot.
L’urbanisation, une des raisons d’aggravation
La théorie de l’urbanisation, slogan préféré des hommes politiques français de gabarit dérisoire, est fort simple : la racaille se trouve dans la banlieue d’une grande ville, avec une population conséquente qui représente un vivier colossal de personnes à agresser fougueusement avec sa clique de turbulents sagouins. En effet, une ville de 400 000 personnes à disposition de la racaille lui offre une multitude d’altercations possible, et les policiers ne peuvent pas intervenir partout, surchargés qu’ils sont par leurs enquêtes sur des délits majeurs comme retrouver un scooter, ou bien mettre en prison des corbeaux envoyeurs de lettres anonymes tel que Dominique de Villepin.
À ce titre, ces pertinents et sensés politiciens préconisent la dÉcentralisation de la racaille. En effet, en mettant la racaille susnommée dans une campagne profonde où ne subsistent que 3 maisons dans un rayon de 25 kilomètres, l’individu aura tôt fait de s’ennuyer des seuls menus larcins qu’il peut faire, étant le seul jeune aux alentours. Sa bande est alors composée de 1 personne, à savoir lui, ce qui diminue drastiquement son potentiel nuisible. En outre, il est extrêmement effrayé par son voisin fermier qui possède un fusil et poursuit le facteur avec une fourche lorsqu’il reçoit des factures, parce qu’il le prend pour Tony Montana sous une fausse identité.
De même, il est évident que le viol, deuxième activité favorite de la racaille après la bagarre, peut difficilement être accompli dans ces contrées rustiques. Effectivement, décontenancé par la barbe drue et les jambes arquées de sa voisine, il ne sera plus en mesure de lui faire de quelconques sévices sexuels, souvent même au grand dam de cette dernière.
Des relations tumultueuses avec la police
Il est de notoriété publique que la racaille entretient une relation conflictuelle avec les forces de l’ordre. Personne ne sait d’où est issue cette animosité réciproque. À la manière de la fameuse question existentielle « Qui de la poule ou de l’œuf était là en premier ? », deux théories s’opposent :
- les policistes, défendant avec ténacité la version selon laquelle le policier, se baladant paisiblement dans une banlieue mal famée, essuya des tirs nourris de cailloux sur son véhicule. Interpelant une des racailles vandalisatrices en question, il se rendit compte à sa grande stupeur que non seulement celui-ci ne voulait pas coopérer, mais qu’en plus il montrait une certaine agressivité à son égard. Il décida donc, à contrecœur car il déteste en arriver à de telles extrémités, de lui envoyer une petite balle en caoutchouc de rien du tout entre les deux yeux ;
- les racaillistes, qui soutiennent mordicus une autre version : une amicale bande de racailles déambulait tranquillement dans la téci, devisant gaiement à propos de la beauté de la vie et du respect d’autrui. Tout à coup surgit une horde de sauvages policiers armés de matraques qui les tabassent pour le plaisir et finissent par utiliser leur tazer pour soi-disant « les faire étinceler comme un sapin de Noël à ces p’tits enculés ».
Toujours est-il que chaque intervention des forces de l’ordre dans une banlieue sensible provoque désormais des rixes pouvant s’apparenter sur nombre de points à l’Intifada Palestienne, à ceci près que les slogans criés sont à peine plus compréhensibles, et à base de « Nik la poliss ».
Une scolarité chaotique
Réfractaire à tout ce qui représente l’autorité, la racaille est le cauchemar absolu des professeurs, et fait étrange, pas uniquement de celui de français, à l’inverse des autres catégories de Kevins. Automatiquement placé au fond de la classe, il se complait à ponctuer le cours de longs soupirs à la manière d’un gros bœuf asthmatique, ce qui est destiné à décourager le pugnace professeur. Celui-ci n’hésitera pas, dans un excès de confiance en lui, à demander à la racaille d’enlever sa casquette, sous prétexte que « ce n’est pas poli dis donc ». Sous pression, c’est à ce moment-là que le jeune homme utilisera toute sa palette d’argumentation allant de la simple grossièreté (« Vazi kestu chalaves enculé de bâtard ? Ta mère la pute »), à la menace d’ordre physique. Le professeur-victime retournera ensuite se cacher derrière son bureau, confus et pantois.
N’étant pas très attentive, ni respectueuse, la racaille désespère tout le personnel éducatif, n’hésitant pas par exemple au self à balancer son rôti d’agneau à la gueule d’un innocent CPE passant dans le coin, sous prétexte que « c’est dégueulasse ta tambouille vieux chacal ».
Ainsi, la scolarité n’étant obligatoire que jusqu’à 16 ans, la racaille profite de l’aubaine pour quitter ces établissements de malheur, étant alors arrivé au sommet de son éducation, qui s’échelonne du CE2 à la 5ème, selon les individus. Il se consacrera alors à son corps de métier, sa passion de toujours, à savoir les méfaits en tout genre. Seulement, attiré par un inexplicable lien sentimental avec son collège, il n’est pas rare qu’il y retourne pour vendre de la drogue à l’entrée ou tabasser des pré-pubères habillés en emos.
Fausses idées reçues
- Le karcher n’est pas une arme efficace contre la racaille, et ce n’est pas très pratique à transporter. Préférez donc les armes dites traditionnelles telles que la fuite, le don généreux de monnaie et le lance-flamme (attention, la racaille étant malheureusement considérée comme être humain, vous risquez d'avoir des ennuis avec la justice si vous transformez ces charmantes créatures en résidus de barbecue).
- La bombe lacrymogène peut être un recours efficace si et seulement si la bande de racailles vous agressant est monopersonnelle (qu’il est tout seul quoi). Devant ses émouvantes et chaudes larmes, retenez-vous simplement de retourner le consoler avec un câlin en lui disant « ça va aller, je suis là pour toi ». Même si votre intention est louable, cela ne vous attirera que des ennuis.
- Les racailles ne sont pas intéressées par la politique et la vie sociale du pays. C’est faux ! Il n’y a qu’à voir leur habituelle présence dans toutes les manifestations, où ils n’hésitent pas à revendiquer haut et fort leur anti-capitalisme (en jetant des rochers sur les vitrines des magasins) et leur haine féroce de la répression excessive (ce qui crée quelques légères tensions avec les CRS, cf. partie « Relations avec la police »).
- Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la racaille aime le sport, et plus particulièrement le football, grâce auquel il peut aller dans les stades laisser libre cours à son imagination espiègle. Jets de téléphones portables volés et vulgarités à l’encontre des joueurs et de l’arbitre, rixes avec les supporters adverses,... il se sent dans son élément et vit un bonheur intense.
- Une personne affublée d’une casquette n’est pas nécessairement une racaille. Nous pouvons citer comme exemples Elie Baup, qui s’en sert pour cacher sa calvitie pourtant de notoriété publique, ou bien Matt Pokora, célèbre eunuque. Alternativement, toutes les racailles ne portent pas de casquette. Certains, pour se démarquer et faire preuve d’originalité, optent pour le sublimement ridicule bonnet Péruvien. D’autres encore préfèrent laisser leur crâne rasé à l’air libre. Ceux-ci forment ce que l’on nomme « la mouvance racaille naturiste ».
- Contrairement à ce que leurs constantes invectives envers la communauté homosexuelles pourraient laisser penser, la racaille est en réalité un être plein d'amour, pas toujours platonique, pour les membres de sa bande. Vous l'aurez surement remarqué, la racaille aime à frapper et violenter aussi bien les objets autour de lui, mais plus particulièrement ses camarades de meute. Ainsi ce qui s'apparente à des élans de violences, des baffes, frappes, ou autres choppage de nuque de ses camarades n'est qu'une manière de manifester son amour inconditionnel et refoulé. Il est après tout nécéssaire de cultiver son image de gros dur, qui serait mise à mal si les élans homo-érotique lui valaient l'image d'une "tapette".
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