DÉbdo numéro 24 (22-04-14)
De notre envoyé spécial La dream team du dÉbdo - le 22 avril 2014
C'est un petit village charmant, non loin de Monaco, où nous avons fait construire nos nouveaux locaux. Merci pour vos dons. <3
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ÉDITO
Suite à l'intervention de l'Association Francophone dÉs Insomniaques, dans édito de la semaine passée, nous n'avons pas reçu de nombreuses réactions et nous devions donc de répliquer en conséquences.
Comprenez que la dÉsencyclopédie est pleinement solidaire de ces éléments parfaitement intégrés du monde moderne que sont les insomniaques : car ils sont l'avenir. Car oui, d'entre tous les journaux, nous revêtons une position de rébellion franche et souveraine à l'égard des peaux de saucisse ambiantes, en déclarant haut et fort que c'est ce qui attend le fier humain de demain.
Insomniaque, mais pas seulement : hyperactif, myope, stressé, cancéreux, dépendant à la pornographie et nombriliste ! Et on en passe ! Beaucoup d'autres pathologies et/ou choses merveilleuses sont promises par le futur radieux qu'annonce notre présent paqueretto-rossignophile, au rythme des bisous enchanteurs de son actualité Cajoline™. Et si vous trouvez cela trop beau pour être vrai, dites-vous que ce sera certainement mieux encore.
Oui, sachez que tout n'est pas terminé, le meilleur est à venir et les meilleures choses ont une fin.
Le monde est en constante évolution.
Toute l'équipe du dÉb
Ah oui, et respectez les Insomniaques. Vous pourriez un jour être l'un d'entre nous eux.
Toute l'équipe du dÉbdo
Gadget de la semaine
© XySmith, 2014
FRANCE
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Le Ministère de l’Éducation a annoncé la mise en place d’un nouveau barème de correction pour l’antique dictée, bernardpivot de notre orthographe nationale. Il ne suffira plus aux professeurs de retirer un point par faute jusqu’à atteindre le zéro pointé : désormais ils devront s’impliquer totalement dans la correction des dictées, jusqu’à identifier les causes de l’erreur afin d’ajuster la sanction en conséquence. Le but avoué du Gouvernement Valls est de permettre à tous d’avoir 20/20 dans un délai de trois mois, en supprimant les discriminations entre étudiants.
À l’origine de l’initiative, un intellectuel, M. Olivier Barbara, dit l’ « aigle noir » de l’inspection général du français. Son constat est simple : si les élèves ont des notes déplorables aux dictées de l’Éduction Nationale, ce n’est pas parce qu’ils font des fautes, mais c’est parce que les professeurs, sans aucun discernement, les relèvent. « Or », explique-t-il, « personne, pas même un élève, n’aime qu’on lui mette la tête dans ses erreurs avec si peu de tact. » Cela expliquerait selon lui beaucoup de choses en ce qui concerne les violences scolaires, dues plus souvent qu’on ne le pense à une mauvaise note attribuée par un professeur indélicat. La solution coulerait donc de source, il suffirait de revoir les barèmes de notation pour permettre aux plus mauvais étudiants d’avoir une note, sinon excellente, du moins très bonne, à chaque contrôle. À commencer par le contrôle de l’orthographe lors de dictées dont le principe remonte à plusieurs centaines d’années et semble aujourd’hui dépassé.
Le nouveau système de notation prendra ainsi en compte une pluralité de facteur : le niveau de motivation de l’élève, son degré de passion pour le chapitre (voire la matière) considéré(e), ses aptitudes naturelles (a-t-il oui ou non naturellement l’envie d’aller en cours ? Et si oui, pourquoi) ainsi que des composantes plus matérielles telles que la possession ou non d’un stylo, d’une feuille avec des carreaux suffisamment grands pour y glisser des mots etc. Ainsi réajustée, la grille de lecture ne devrait plus pouvoir laisser de marge de manœuvre au professeur, qui pour un oui – par exemple « oui, l’élève a appris sa leçon » – ou pour un non – par exemple « non, l’élève était resté dans la cour de récréation au moment du test » – pouvait auparavant mettre la note qu’il jugeait la plus pertinente désirait.
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X.S.
Chroniques de Moncert-sur-Pouillac (s02e05)
Toutes les semaines, le dÉbdo accueille dans ses colonnes un extrait de la Gazette de Moncert, "hebdomadaire d'information locale" (dont on trouvera le recueil ici). |
Le Comte de Moncert est très souffrant et pourrait vivre ses dernières heures. C'est d'autant plus inquiétant que personne n'a de nouvelles de son fils parti il y a huit ans pour soi-disant suivre sa propre voie, et qu'on ne dispose donc de personne en mesure de lui succéder. En plus d'un comte, nous perdrions aussi notre maire, ce qui pourrait compliquer nos relations avec l'Extérieur (Pécoisse et le Grand Au-Delà).
Jusqu'ici, tout était simple. Tous les cinq ans, M. le Comte vient sur la place du village pour la cérémonie du vote de renouvellement. Toute la population l'attend et, dès qu'il arrive, l'acclame au cri de "Le maire n'est pas mort, vive le Maire !". M. le Maire s'en retourne alors à son château. Il est vrai que cette cérémonie a quelque chose d'un peu étrange mais elle résulte des accommodements que nous avons eu à faire avec les autorités extérieures dont nous dépendons malheureusement en partie et dont la forme politique est encore plus bizarre. Grâce à ce titre "honorifique" qui semble beaucoup compter pour les étrangers, nous pouvons avoir des relations avec certaines de leurs institutions et bénéficier de l'électricité, que nous serions bien incapables de produire nous-mêmes. Au sujet de ces élections, j'ai une anecdote cocasse que je vais vous raconter maintenant.
Il y a bien longtemps, lorsque c'était le père de M. le Comte qui veillait encore sur nous, un Moncertois - issu d'une famille que je ne nommerai pas car j'ai beaucoup de respect pour elle et ma santé - s'était absenté quelques temps de notre village et était revenu avec des idées pour le moins originales. Il réclamait qu'on fasse imprimer des bulletins que l'on mettrait dans une enveloppe dans le secret d'un isoloir, puis dans une urne, qu'on ouvrirait à la fin de la journée pour comptabiliser les bulletins. A quoi pouvait bien servir toutes ces complications pour réélire notre maire ? Nous ne l'avons compris que lorsqu'il nous a expliqué que l'idée était d'avoir plusieurs candidats. Oui je sais, notre ami était un peu spécial et plein d'imagination. Ca a bien fait rire tout le monde à l'époque. Il y en a même un qui a dit que, tant qu'à faire, on allait faire voter les vaches et les fourmis ou même les femmes. Quand le Comte a entendu parler de cette histoire, il a demandé pour rire qui voulait être candidat contre lui. Evidemment, notre fanfaron n'était plus à ça près et il s'est déclaré candidat. Le Comte a fait un grand sourire et a dit "chiche". A l'époque, on n'avait pas encore la TSF donc on sautait sur toute bonne occasion de se divertir. Et ça faisait longtemps qu'on n'avait pas brûlé de sorcière. Alors on a organisé tout ce carnaval comme notre boute-en-train l'avait décrit. Le problème est que certains se sont tellement pris au jeu que le Comte perdit les élections à trois voix près. Tout le monde était consterné et aucun des plaisantins qui avaient voté pour l'autre n'en menait large. Quand le Comte est arrivé, tout le monde a baissé les yeux. Il a lentement parcouru du regard toute l'assemblée et l'atmosphère est devenue très lourde. Puis il a éclaté de rire, on a tous poussé un ouf de soulagement et on a entonné un "Le Maire n'est pas mort, vive le Maire" et tout est rentré dans l'ordre. Pour assurer nos arrières, Monsieur le malin a quand même fini comme décoration de l'arbre aux Sept Pendus (on l'a appelé comme ça car à l'époque lointaine où il a inauguré son service, nos ancêtres ne savaient compter que jusqu'à sept). C'est une chance d'avoir eu un si bon comte, même s'il est vrai que la dîme a subitement augmenté l'année suivante. En tout cas, on n'a plus jamais recommencé.
Un brin d'humour ne fait jamais de mal et permet d'évacuer momentanément nos angoisses. Mais il ne nous fera pas oublier que, après le pouvoir spirituel, c'est maintenant le pouvoir temporel qui pourrait vaciller et plonger notre village dans l'obscurité d'un avenir incertain. Prions Dieu qu'il nous montre la voie, et pourquoi pas aussi les Grands Visiteurs venus des tréfonds de l'Espace pour nous sécuriser de tous les côtés. Amen et amenez-vous.
Baz. Deluxe
MONDE
Le Fonds Monétaire International réclame un effort international
Afin de combler des déficits dont il souhaite épargner les dures et laborieuses explications au grand public, le FMI a annoncé le lancement d'une taxe internationale se voulant indolore. Explications.
Après l'impôt indirect, le prélèvement à la source, c'est au tour de l'imposition dite négligeable de faire son apparition dans l'attirail des fiscs du monde entier. Cette ponction, ciblant des quantités minimes de fonds dormants immobilisés, a été imaginée par l'alchiéconomiste Joseph Stiglitz, Prix Nobel et premier de sa classe de sixième à l'externat Ste Marie-des-Monts.
« Il s'agit avant tout de faire participer tout le monde, de mobiliser toute la société civile pour sauver les choses qu'ont faites les professionnels et pour lesquelles ils se sont déjà excusés. Car plutôt qu'à l'opprobre, qu'au bouc émissaire, l'heure est aujourd'hui à l'effort solidaire. L'idée est simple : schématiquement, toute la dynamique des flux monétaires repose sur la mobilité, l'idée que les liquidités sont volatiles et ne dorment jamais. Mais on constate chaque année une diminution de la masse de ces liquidités. C'était le constat d'origine de mes deux premiers plans : le premier ciblait les transits rotatifs puis filtratoires, le second se concentrait sur les négligences systémiques de l'appareil de traitement des déchets. Et ces deux initiatives ont permis de recouvrir près de 63 % des pièces de monnaies perdues. Cela a permis de contenir l'inflation pendant près de 4 heures, ce qui n'est pas négligeable. »
C'est en effet fort de ses victoires passées, par ses opérations ayant permis de retrouver d'une part les pièces perdues dans les machines à laver le linge, et d'autres parts celles jetées par mégarde à la poubelle, que l'économyste lance aujourd'hui son initiative, avec l'appui du comité de pilotage du fonds monétaire.
X. S.
Le dÉbdo d'Avant
Merci au dÉbdo d'accepter de nous inviter et de nous mettre en valeur ainsi. C'est que nous avons un fléau terrible à dénoncer, et le courage de ces amuseurs est digne d'être signalé !
Voyez-vous... Pff... Par où commencer ? Et puis, ça sert à quelque chose ? No, mais en fait, je suis bien dans le gaz (le gaz russe - hihi) et je sais pas si ça en vaut la peine...
Enfin, tout de même, un tiers des adultes sont touchés par le phénomène que nous dénonçons, dont 11% de manière chronique ! Tronconique ! Oui, c'est bien rigolo ce que me propose le correcteur d'orthographe. Pff, enfin, je suis assez blasé hein.
Ah, tiens, c'est l'heure d'essayer de faire la sieste. Salut.
Ceci était un message de l'Association Francophone dÉs Insomniaques.
LES LIVRES DE MA REINE
HOROSCOPE du 22/04 au 28/04 2014
Bélier : Vous allez faire caca.
Taureau : Ben oui, on mange, on digère donc on fait caca.
Gémeaux : Fais pas ta chochotte, toi aussi, comme tout le monde, tu vas faire caca.
Cancer : Te plains pas que je ne t'annonce rien de mieux, tu pourrais être constipé. Pour toi aussi : caca.
Lion : Même si t'es Scarlett Johansson, tu peux pas y échapper : caca.
Vierge : Même en admettant que ton partenaire te sodomise, à un moment il va devoir se retirer et alors là, caca.
Balance : C'est trop tard si tu décides d'arrêter maintenant de manger pour l'éviter, le transit dure plus de 24h. Rien à faire : caca.
Scorpion : Même tarif que pour les autres. Si tu veux te différencier un peu, mange très épicé et tu vas voir ce caca !
Sagittaire : Des fleurs te sortiront de l'anus. Ben non je rigole. Tu vois que c'est mieux si c'est du caca.
Capricorne : Tu vas te promener et marcher dans du caca.
Verseau : Un pigeon va s'envoler devant toi et devine ce qui va te tomber sur la tête.
Poissons : Pas de quiche aujourd'hui. Car comme l'a écrit Kundelic : "La quiche est la négation du caca."
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